Mardi 28 Mai 2013
Trois de nos skippers préférés, dont François Gabart,
mettent aux enchères les montres qui leur avaient été offertes,
au profit d'oeuvres caritatives
Mardi 14 Mai 2013
Samedi 12 Mai 2013 aux Sables d'Olonne
François reçoit (enfin) son trophée
de vainqueur du Vendée Globe
Photos V.Curutcher, J-M Liot et O.Blanchet
extraites du site officiel du Véndée Globe
Une vidéo des temps fors de la cérémonie
Une autre de l'après cérémonie
L'intégralité de la cérémonie ...
mais pour voir François,
avancez jusqu'à 2h20mn
Et le feu d'artifice final ...
"de touteu beauté" !
Retour sur le titre de champion du monde IMOCA
de François
La cérémonie en entier ...
mais François au bout de 52mn10
François Gabart et Armel Le Cléac'h
après s'être tirés la bourre comme des malades
pendant 78 jours,
sont redevenus potes de voyage !
Dimanche 28 Avril 2013
François Gabart vainqueur à Maurice
Le récent vainqueur du Vendée Globe poursuit sur sa belle
lancée. Engagé dans la Mauritius Regatta depuis le 18 mai dernier, il a
remporté l’épreuve ce week-end au terme de sept jours de course autour du
« Joyau de l’Océan Indien ». L’occasion de parcourir les plus belles
côtes de l’île, et de coiffer sur le poteau Michel Desjoyeaux, Romain Attanasio
et Jean-Yves Escoffier.
« Je suis très heureux
d’être le vainqueur de la course, a déclaré François. Celle-ci a été serrée
mais j’ai eu une bonne semaine. J’ai découvert le littoral mauricien que je ne
connaissais pas. D’ailleurs, c’est ma première visite à Maurice et j’ai
également fait découvrir aux autres la beauté de cette île grâce à ma passion.
Je tiens à remercier les organisateurs et les sponsors tels que La Balise
Marina ».
Trois de nos skippers préférés, dont François Gabart,
mettent aux enchères les montres qui leur avaient été offertes,
au profit d'oeuvres caritatives
Chronométreur officiel de l’édition 2012-2013, RALF TECH
avait, avant le départ, offert à plusieurs skippers une montre WRX
"A" Hybrid spécialement gravée Vendée Globe. De retour de leur tour
du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, trois d’entre eux ont
décidé de les mettre aux enchères au profit d’une association de leur choix.
François Gabart, skipper Macif, a
ainsi choisi de soutenir la Jeunesse au Plein Air (JPA). En France,
chaque année, trois millions d'enfants sont exclus des vacances. Et pourtant,
les vacances c’est comme l’école, tous les enfants devraient y avoir droit.
Pour lutter contre cette inégalité sociale, la JPA organise chaque année la
campagne « Solidaires pour le droit aux vacances ». Menée dans les
établissements scolaires, cette campagne sensibilise les élèves aux valeurs de
la solidarité. Elle permet également de collecter des fonds qui aideront des
milliers d’enfants à partir en colos. En 2012, plus de 17 000 enfants ont
bénéficié d’une aide au départ grâce à la Jeunesse en Plein Air et ses
partenaires.
Pour en savoir plus : http://solidaritevacances.jpa.asso.fr
Alessandro Di Benedetto, skipper Team Plastique, reversera,
lui, les bénéfices de la vente à l’association Matelots de la Vie. Créée
en 2005, elle propose et organise des aventures maritimes dédiées aux enfants
hospitalisés. Au cours des mois de juillet et août, seize jeunes
« Matelots de la Vie » - qui ont été́ confrontés à la maladie -
embarquent à bord d'un voilier pour un voyage qu’ils partageront avec leurs
camarades restés à l’hôpital, grâce à un partenariat établi avec des services
pédiatriques de toute la France.
Pour en savoir plus : http://www.matelots-vie.com/
Tanguy de Lamotte, skipper Initiatives-coeur, poursuit
quant à lui son parrainage de Mécénat Chirurgie Cardiaque avec la Fondation
Initiatives-cœur. Grâce à son tour du monde, Tanguy a déjà permis d’opérer 20
enfants malades et l’opération « 1 clic = 1 euro » fut un grand
succès. Mais la lutte contre les maladies cardiaques infantiles continue.
Pour en savoir plus : http://www.mecenat-cardiaque.org/
Mardi 14 Mai 2013
Samedi 12 Mai 2013 aux Sables d'Olonne
François reçoit (enfin) son trophée
de vainqueur du Vendée Globe
Photos V.Curutcher, J-M Liot et O.Blanchet
extraites du site officiel du Véndée Globe
Une vidéo des temps fors de la cérémonie
Une autre de l'après cérémonie
Remise des prix exceptionnelle
aux Sables-d’Olonne
pour une course inoubliable
Trophées et spectacle sous les étoiles
La soirée de ce samedi était dédiée aux skippers, mais aussi au public venu en masse pour les acclamer. Les 100 000 personnes présentes autour de l’imposant podium installé sur la grande plage des Sables-d’Olonne ont assisté à la remise des prix, retransmise sur un écran géant. Outre François Gabart et son imposant trophée, tous les skippers du millésime 2012-2013 se sont succédé sur scène pour recevoir leurs récompenses.
La soirée de ce samedi était dédiée aux skippers, mais aussi au public venu en masse pour les acclamer. Les 100 000 personnes présentes autour de l’imposant podium installé sur la grande plage des Sables-d’Olonne ont assisté à la remise des prix, retransmise sur un écran géant. Outre François Gabart et son imposant trophée, tous les skippers du millésime 2012-2013 se sont succédé sur scène pour recevoir leurs récompenses.
Les abandons d’abord, Bernard Stamm (hors
course) ensuite, puis les onze classés, les uns après les autres. Pour finir en
triomphe avec le podium, Alex Thomson, Armel Le Cléac’h (à qui la foule a
chanté « Joyeux anniversaire » en chœur) et François Gabart,
accueillis sous des feux d’artifice. En plus de leurs trophées, Jean-Pierre
Dick et Tanguy de Lamotte ont reçu respectivement les palmes de la combativité
et de l’émotion, décernées par Sodebo et les internautes.
Tanguy de Lamotte
Pendant près de deux heures, les spectateurs ont admiré un
spectacle à couper le souffle, à la gloire des marins. Jeux de lumière,
musique, clips... Deux films ont également été diffusés, l’un regroupant les
plus belles images de la course depuis sa création et l’autre relatant les
moments forts de cette septième édition. Comme pour déjà se replonger dans cet
événement d’anthologie.
Le public a par ailleurs découvert en exclusivité les
premières images du film « En Solitaire » de Christophe Offenstein,
en présence de François Cluzet – interprète du personnage principal et parrain
de ce Vendée Globe 2012-2013. En attendant l’édition de 2016, les passionnés
ont ainsi eu un aperçu de ce long-métrage grand public mettant en scène
l’incroyable destin d’un marin à l’occasion de sa première participation à l’
«Everest des Mers ».
Un feu d’artifice géant d’une dizaine de minutes a clôturé
la soirée, générant une salve d’applaudissements pour acclamer les skippers une
dernière fois.
François
Gabart (skipper MACIF, vainqueur du Vendée Globe) :
« J’ai encore du
mal à réaliser... J’ai vu tellement de monde depuis trois mois, y compris ce
soir. Ce que je réalise c’est que j’ai réalisé mon rêve et que j’ai aussi fait
rêver les gens. D’autant que je ne pensais pas aller aussi loin, on s’est tous
surpris avec MACIF. Et de surprise en surprise, on obtient une belle victoire.
Je ne sais pas pourquoi, mais il fallait que je fasse ce Vendée Globe, j’en
avais besoin. Et maintenant que c’est fait, j’en suis très heureux. J’espère
revenir un jour. »
Armel Le Cléac’h
(skipper Banque Populaire, 2e du Vendée Globe) :
« La bagarre avec
François a été intense, avec les autres aussi d’ailleurs. Mais vivre une
nouvelle fois cette aventure fut quelque chose de magnifique. Ce que je retiens
principalement, c’est cette foule venue pour moi le jour de mon arrivée. Ces
images resteront gravées en moi, c’est ça la magie du Vendée Globe. »
Alessandro di Benedetto
Presque tous mes chouchous réunis sur cette photo :
Tonton Wavre, Tanguy, Alessandro et François of course.
Ne manquent que mon bougon Le Cam et Samantha Davies.
Mon p'tit bougon Jean Le Cam
L'intégralité de la cérémonie ...
mais pour voir François,
avancez jusqu'à 2h20mn
Et le feu d'artifice final ...
"de touteu beauté" !
François Gabart immortalisé sur le remblai
Avant sa consécration sur la grande plage, François Gabart avait déjà eu droit à une distinction d’honneur. À 17h, le plus jeune vainqueur du Vendée Globe est devenu le sixième marin à laisser ses empreintes sur le « Walk of Fame » du remblai de la ville. Comme Titouan Lamazou, Alain Gautier, Christophe Auguin, Vincent Riou et Michel Desjoyeaux - par deux fois - avant lui, François Gabart possède désormais à son tour une plaque à son nom, avec son bateau et sa signature, trace indélébile de sa victoire.
Retour sur le titre de champion du monde IMOCA
de François
La cérémonie en entier ...
mais François au bout de 52mn10
François Gabart et Armel Le Cléac'h
après s'être tirés la bourre comme des malades
pendant 78 jours,
sont redevenus potes de voyage !
Dimanche 28 Avril 2013
FRANCOIS GABART
CHAMPION DU MONDE IMOCA 2012
Un titre prestigieux
Au cœur de la ville de Lausanne, capitale du sport mondial
et haut lieu de la voile lémanique, François Gabart s’est vu décerner le prix
de Champion du Monde IMOCA 2012. Pour l’occasion le skipper de MACIF était
entouré des gagnants des précédentes éditions.
Le titre de Champion du Monde IMOCA consacre chaque année le
meilleur skipper de la classe IMOCA. Le classement est établi sur deux ans à
partir des épreuves du championnat avec comme point d’orgue pour cette saison,
le Vendée Globe. Le skipper de MACIF est également le premier marin à remporter
ce titre et à gagner le Vendée Globe la même année. 2ème de l’Europa Warm’Up,
1er de la Transat BtoB et 1er du Vendée Globe, François aura donc été le plus
régulier tout au long de ces deux années et remporte logiquement ce championnat
du monde. Le skipper de MACIF nous livre ses impressions…
François Gabart : « Je
suis très content et très fier. C’est une belle symbolique pour le groupe MACIF
également. Nous avons lancé le programme MACIF 60 en 2011 après mon titre de
Champion de France de Course au large en Figaro, c’est une progression qui nous
correspond bien. C’est également le résultat de tout le travail effectué
depuis 2 ans par l’équipe MACIF et cela montre que nous avons été performants
et réguliers au-delà même de la victoire sur le Vendée Globe. J’espère que ce
titre prendra de l’ampleur avec la nouvelle ère de l’IMOCA.»
François Gabart se concentre sur ses échéances à court
terme. Ce week-end, il est à Carnac dans le Morbihan afin de prendre part à l’Eurocat
qui débute ce 28 avril. A bord d’un catamaran de sport, le F18 Phantom en duo
avec Matthieu Vandamme, Champion du Monde en titre de la discipline, le skipper
de MACIF s’offre un nouveau challenge qui lui permet de renouer rapidement avec
le haut niveau en voile légère avant la mise à l’eau du 60 pieds MACIF fin mai
Top 5 du classement IMOCA de la
saison 2011-12
1.
François GABART - 272 points
2.
Armel LE CLEAC'H - 259 points
3.
Alex THOMSON - 231 points
4.
Jean-Pierre DICK - 227 points
5.
Mike GOLDING - 180 points
Dimanche 21 Avril 2013
François Gabart chez Mimi Drucker
Vivement dimanche !
PLEIN DE PASSAGES EN RADIO
Certains datent un peu
mais je retrouve des trucs au fur et à mesure
L'interview radio sur Europe 1
par le même Michel Drucker
(6 février)
Cliquez sur le lien ou copiez-le
http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Faites-entrer-l-invite/Sons/Faites-entrer-l-invite-Francois-Gabart-1405921/
Interview radio sur France Inter
dans l'émission de Frédéric Lopez du 5 février
"On va tous y passer"
Cliquez sur le lien ou copiez-le
http://www.franceinter.fr/emission-on-va-tous-y-passer-francois-gabart
Grâce à P'tite Fleur,
l'émission de radio de Philippe Vandel
recevant François Gabart
ATTENTION !
L'interview se découpe en 3 morceaux,
que vous retrouvez en faisant défiler la page France Info
1er morceau comme l'image ci-dessous le montre
et les 2 autres morceaux en bas de page comme l'image le montre ci-dessous
Pour écouter les 3 morceaux de l'émission
ATTENTION !
L'interview se découpe en 3 morceaux,
que vous retrouvez en faisant défiler la page France Info
1er morceau comme l'image ci-dessous le montre
et les 2 autres morceaux en bas de page comme l'image le montre ci-dessous
Pour écouter les 3 morceaux de l'émission
Cliquez sur le lien ou copiez-le pour l'écouter
La vidéo du reportage de L'Equipe 21
"Jour J avec François Gabart"
Cliquez sur le lien ou copiez-le
http://video.lequipe.fr/video/voile/jour-j-avec-francois-gabart/?sig=d000b54d291s&
Une vidéo MACIF, interview de François
Cliquez sur le lien ou copiez-le
http://www.youtube.com/watch?v=Unbp7Lms_hw
François Gabart :
« Encore ébloui
par l’étoile Vendée Globe »
par l’étoile Vendée Globe »
(Photo Super-Mimosa)
Coup d’envoi de la
finale de la Coupe de la Ligue, réception à l’Élysée, sollicitations
multiples : le vainqueur du Vendée Globe croule sous les honneurs. Il
n’empêche. François Gabart a gardé les pieds sur terre, la tête sur les
épaules, l’esprit en mer et en même temps ses rêves d’enfant.
François, le Stade de
France, l’Élysée, la Légion d’Honneur, le titre de champion du monde… Que
d’honneurs vous sont faits !
Oui, ça fait beaucoup ! Je n’en ai pas demandé autant,
mais c’est positif, c’est bien, c’est gentil, ça signifie qu’on a fait une
belle course avec Armel (Le Cléac’h, son dauphin de Vendée Globe) et les
autres, que ça a bien fonctionné ! Beaucoup de personnes s’y sont
intéressées, les voileux et les gens qui aiment la mer mais pas que. Plein de
gens qui ne suivent pas forcément la voile d’habitude s’y sont mis, le Vendée a
donc eu un écho important et on a la chance aujourd’hui d’en avoir la
récompense.
De tous ces honneurs,
lequel vous touche le plus ?
(Il hésite) Je ne sais pas… Évidemment, la réception à
l’Élysée est quelque chose de très fort, on n’y va tout de même pas tous les
jours ! C’est d’une certaine façon une belle récompense de l’État et de la
société française, des Français d’une manière générale, en tout cas je vois ça
comme ça. Et il y a aussi des récompenses beaucoup plus sportives, des coups de
téléphone, des messages d’autres marins qui m’ont touchés. C’est une succession
d’événements qui se succèdent, un peu comme pendant le Vendée… Ce qui est assez
fort et extraordinaire en ce moment, c’est l’accumulation de toutes les
sollicitations et qui sont toutes gratifiantes. Cela fait qu’on se rend bien
compte de l’échelle de l’événement.
La rosette, vous
allez la porter ? Vous étiez beau comme tout sur le perron de l’Élysée
dans votre blazer bleu avec le ruban rouge sur la poitrine…
Il faut que je réfléchisse à comment l’accrocher sur un ciré
(rire) ! Je ne suis pas sûr que ce soit nécessaire… En tout cas,
aujourd’hui, je ne l’ai pas sur moi.
Et le coup d’envoi de
la Coupe de la Ligue ?
Je suis vraiment content. Je n’avais jamais eu l’occasion,
même en temps que spectateur, d’aller dans un stade, et je n’ai jamais vu de
match de foot ou de rugby en vrai. C’est une belle expérience, au-delà de
l’événement sportif, un peu comme le Vendée d’ailleurs. Il y a cette fête
populaire en marge et c’est très symbolique de faire ça, un beau moment. Je ne
suis pas du tout spécialiste de foot, mais je suis un sportif et je regarde de
temps en temps à la télé de grands matches comme beaucoup d’autres Français, je
suis tombé l’autre jour sur Barça-PSG… Mais je ne suis pas supporter d’un club.
D’ailleurs, entre Rennes et Saint-Étienne, je me suis refusé à prendre parti,
j’ai toujours dit : « Que le meilleur gagne. » Mon cœur vibre
pour le sport, pour le beau jeu.
Comment avez-vous
digéré votre victoire dans le Vendée Globe ? Tout cela n’arrive-t-il pas
trop vite, trop tôt dans votre carrière ?
Ah, je pense que ça n’arrive jamais trop vite, ni trop tôt.
Déjà, ce n’est pas évident de digérer. Les sollicitations de l’après sont assez
lourdes à porter, et en même temps c’est super-positif, ça signifie que j’ai
gagné ce Vendée Globe, ce qui est juste quelque chose d’extraordinaire dont je
suis ravi. J’avais ce rêve de courir cette course, la gagner était un doux
songe mais vraiment pas un objectif en soi. Et quand on a la chance de réaliser
ça, il n’y a pas d’âge. Il faut simplement savoir s’adapter au changement de
statut que cela engendre pour moi. Ça a carrément changé ma vie. Enfin, pas
grand-chose au réel dans ma petite vie à moi, mais dans la façon qu’ont les
gens de me connaître et de me reconnaître aujourd’hui. Forcément, ça bouleverse
le quotidien. Je peux difficilement prendre le métro à Paris ou marcher dans la
rue sans qu’on m’arrête pour me dire « bravo », « merci »,
pour prendre une photo…
Vous n’êtes pas allé
accueillir le dernier, Alessandro Di Benedetto, c’est pourtant une sorte de
tradition du Vendée Globe. Pas de regret ?
Non, parce qu’avec les autres coureurs finistériens, on a
accueilli quelques milliers de personnes venues voir les coureurs du Vendée
Globe à Port-la-Forêt, c’était un événement programmé de longue date et
malheureusement le jour de l’arrivée d’Alessandro. Mais je lui ai envoyé un
message, pour lui dire qu’on pensait tous à lui, et je sais qu’il ne nous en
veut pas. Et de toute façon, je pense que ma responsabilité était d’aller à la
rencontre du public breton, il était normal de répondre à cet engagement.
Comment s’est passé
le retour à la maison, au-delà des photos idylliques de Paris Match, dont on
sait bien qu’elles sont scénarisées façon carte postale ?
Le retour à la vraie vie a été plutôt facile. Les marins que
nous sommes s’habituent vite à l’existence en mer, et tout aussi vite à la vie
terrestre et à son confort. Comme à ses contraintes, d’ailleurs. Ça n’a pas été
un problème, même si ces transitions sont très brutales, on passe vraiment d’un
extrême à l’autre, tant au départ qu’à l’arrivée, mais au final elles ne sont
pas si compliquées que ça à vivre.
Y compris dans la vie
d’homme, de papa, de compagnon ?
C’est dur pour un jeune papa comme moi de partir plusieurs
mois, c’est sûr que j’aurais préféré voir mon fils tous les jours, mais voilà :
dans la vie on est parfois contraint à des concessions. On ne peut pas disputer
le Vendée Globe, vivre quelque chose d’aussi fort, et en même temps être à la
maison tous les jours. C’est un choix que j’assume complètement. Mon fils n’a
pas eu ce choix, mais je pense qu’il l’a bien vécu, même s’il ne parle pas
beaucoup à son âge ! Il m’a fait de grands sourires à l’arrivée, il m’a
fait la fête, je pense aussi qu’il n’a pas encore complètement la conscience du
temps qui passe, même si je suis sûr qu’il intègre plus de chose qu’on ne le
croit. Probablement que quand les enfants sont plus vieux ils comprennent plus
difficilement la raison d’un départ. Se retrouver tous ensemble a été un
bonheur extraordinaire. Le fait de ne pas être en famille pendant si longtemps
offre aussi cette chose assez unique qu’est la joie de se retrouver. C’est un
privilège. Ça met aussi plus en exergue l’envie d’être en famille.
Avez-vous pu prendre
un peu de vacances, vous isoler du tourbillon ?
On a pris un peu de vacances début mars, ce qui nous a fait
beaucoup de bien. On est allés à l’étranger, pas très loin, et même là on m’a
arrêté plusieurs fois après m’avoir reconnu alors qu’on aspirait vraiment à se
retrouver. Ce qui n’a pas été facile à l’arrivée de la course pour Henriet (sa
compagne) et notre fils, c’est que j’ai tout de suite été très sollicité, et
que je passe encore mon temps en déplacement. Ça fait 80 jours que ça dure,
autant que le Vendée Globe, et ce n’est pas simple à gérer. Je suis revenu à
terre, et en même temps je ne suis pas là parce que je suis très sollicité par
la Macif (son sponsor), les médias… C’est même plus compliqué que pendant la
course car là, je suis à la fois physiquement présent à terre, mais plus
disponible pour d’autres personnes que pour mes proches.
Quand on a gagné le
Vendée Globe, a-t-on plus d’amis qu’avant ?
Mes rares journées plus tranquilles, je les ai passées chez
moi. Mes vrais amis, il y en a beaucoup que je n’ai pas encore pu voir, mais je
ne suis pas inquiet. Puisque ce sont de vrais amis, je sais qu’ils ne sont pas
pressés et qu’on aura la chance de se voir prochainement. Et puis il y a tous
ces gens qui ont vibré avec moi cet hiver, qui ont vécu des émotions fortes
pendant la course, qui ont vécu ce tour du monde par procuration, qui ont
pleuré… Il y en a un paquet, et c’est de mon devoir de marin de leur répondre,
d’essayer de continuer de partager avec eux.
N’avez-vous pas un
peu l’impression de ne plus vous appartenir totalement ?
C’est peut-être un peu fort, mais il y a de ça, certaines
choses que je maîtrise sur mon bateau et que je ne maîtrise plus du tout à
terre. C’est grâce ou à cause de ce que j’ai fait sur ce Vendée, d’autres
personnes vivent ce type de contraintes pour d’autres raisons… J’ai la chance
de rester un homme libre, de faire ce que je veux quand je veux, et ça reste de
ma responsabilité de dire oui ou non aux sollicitations. Ce n’est pas facile de
dire non, je ne le dis d’ailleurs jamais par principe, mais je conserve cette
possibilité et j’assume mes choix même si ce n’est pas toujours facile. Il y a
des moments où j’aimerais être un peu plus dans mon monde, un peu plus isolé…
Si j’ai la chance, en tant que citoyen, d’avoir fait vibrer plein de personnes,
si j’ai la chance aujourd’hui de faire du bateau et de mener des projets comme
ça, c’est parce qu’il y a un public et des gens qui nous suivent, et il faut
que la machine tourne.
Est-ce parfois too
much ?
De toute façon, faire un tour du monde en solitaire est un
peu too much par définition (rire), mais c’est un choix. Et donc, les
conséquences d’un défi sportif exceptionnel sont parfois too much aussi. Mais
c’est aussi la force de tout ça…
Trouvez-vous ce
tourbillon grisant ? Pesant ?
C’est d’abord très positif. Je n’ai pas rencontré une seule
personne qui m’ait dit quelque chose de désagréable, que des gens qui
m’accueillent avec le sourire, les yeux qui brillent, c’est très valorisant, et
en même temps ça peut être un peu déstabilisant. Il faut faire attention à tout
ça, mais je suis très bien entouré pour la gestion du phénomène et conserver
les pieds sur terre.
Vous n’avez jamais
donné l’impression du contraire, vous semblez au contraire incroyablement
vertébré face à ces événements…
J’essaie (rire) ! Ça fait d’abord partie de mon boulot,
et c’est important pour moi car si je ne l’étais pas, je sais que tout ça
serait dur. J’essaie donc de faire tout ça du mieux possible, ce qui n’est pas
toujours simple, car je suis exposé, on me demande parfois de prendre partie,
de donner mon opinion sur des sujets pour lesquels auparavant elle
n’intéressait personne. En fait, je tente de continuer de faire comme pendant
le Vendée Globe, comme dans la préparation du projet avec la Macif, dans la façon
d’écrire cette histoire. J’ai commis des erreurs, forcément, même un paquet, je
continuerai sans doute mais le moins possible sera le mieux.
Avez-vous augmenté
votre consommation de chocolat depuis votre retour parmi les terriens ?
Non, je reste assez constant depuis une quinzaine ou une
vingtaine d’années. Il faut faire attention à ça ! Je suis un consommateur
régulier, mais pas excessif. Et je fais ça de manière très
professionnelle ! Je n’en mange pas tant que ça, mais très régulièrement.
Et toujours du chocolat noir. À très forte teneur en cacao. Je n’aime pas le
chocolat au lait, ni le blanc.
Comment vous
projetez-vous dans l’objectif d’après victoire dans la course la plus chère au
cœur des Français ?
Ce n’est pas simple, et en même temps, avoir gagné le Vendée
Globe à 29-30 ans est une chance, quelque chose de génial,
d’extraordinaire ! Il faut donc d’abord se réjouir de ça, tout en se
tournant évidemment vers l’avenir car j’ai encore beaucoup à apprendre dans la
façon de gérer un bateau en solitaire au large. Je sais que je vais faire la
Transat Jacques Vabre, ça a été ma première course en Imoca (avec Kito de
Pavant, 2es en 2009) et je suis ravi d’y retourner. Je ne sais pas encore avec
qui, j’ai plein de propositions, et je suis confronté à un choix de
riche ! Et puis la Route du Rhum, une course mythique que je n’ai encore
jamais courue et qui elle aussi est chère au cœur des Français comme elle l’est
au mien. Il y a encore plein de grandes courses attirantes, fatigantes, qui
vont prendre toute mon attention de sportif.
Souvent, les sportifs qui ont atteint un tel but évoquent
l’effet dépresseur qui surgit derrière.
Le
craignez-vous ?
Quand on connaît ce risque potentiel, on essaie de s’y
préparer et tout simplement d’éviter que ça se produise. Il y a eu l’effet
d’euphorie de l’arrivée, et je suis toujours dans cette excitation,
l’effervescence qui règne autour de cette course. Après, il faudra se
concentrer sur des choses simples qui me manquent aujourd’hui. C’est-à-dire
naviguer, m’entraîner, faire du bateau.
Vous ne disputerez
pas la prochaine Solitaire du Figaro, qui, cette année, présente un plateau
exceptionnel. Aucun remords ?
Non. Pas du tout. Je n’aurais pas pu être prêt physiquement,
mentalement, techniquement. J’espère bien la refaire un jour, mais avec un
minimum de préparation. Dans la Solitaire, il y a un niveau exceptionnel, et
c’est sympa de le vivre quand on a les moyens de se battre en le partageant. Il
y aura d’autres occasions…
Quels sont maintenant
vos rêves et vos étoiles ?
Il y avait le Vendée Globe. Il y en a d’autres, dont il est
encore un peu trop tôt pour en parler parce que je suis encore ébloui par cette
étoile-là. Il faut juste m’en éloigner un peu pour voir les autres briller et
en choisir une autre. Et repartir.
(Recueilli par Olivier CLERC, extrait du site de Ouest France)
Extrait de l'interview de François Gabart
dans Paris Match
Le corps est là,
intact, mais l’esprit est-il toujours en mer ?
François Gabart. L’esprit est à terre, il plane, depuis cette arrivée magique, extraordinaire en émotion. J’ai eu la tête dans la course pendant près de trois mois, obnubilé par l’idée d’aller le plus vite possible. A l’arrivée aux Sables-d’Olonne, en quelques secondes, j’ai basculé dans l’après-course, porté par la foule. Pendant trois mois j’ai décidé de tout, de ma route, de mon cap et, là, je me suis laissé emporter. J’ai accepté d’être le centre d’intérêt, comme un époux le jour de son mariage ! Cette foule m’a ôté toute fatigue. Cette arrivée a été un mélange de bonheur et de délivrance. J’étais heureux aux larmes. Mais, bon… Ce matin, le bonhomme est quand même un peu cramé. Je tiens grâce à l’adrénaline.
François Gabart. L’esprit est à terre, il plane, depuis cette arrivée magique, extraordinaire en émotion. J’ai eu la tête dans la course pendant près de trois mois, obnubilé par l’idée d’aller le plus vite possible. A l’arrivée aux Sables-d’Olonne, en quelques secondes, j’ai basculé dans l’après-course, porté par la foule. Pendant trois mois j’ai décidé de tout, de ma route, de mon cap et, là, je me suis laissé emporter. J’ai accepté d’être le centre d’intérêt, comme un époux le jour de son mariage ! Cette foule m’a ôté toute fatigue. Cette arrivée a été un mélange de bonheur et de délivrance. J’étais heureux aux larmes. Mais, bon… Ce matin, le bonhomme est quand même un peu cramé. Je tiens grâce à l’adrénaline.
Comment avez-vous
vécu la première nuit à terre ?
J’ai dormi six heures d’affilée ! Et très bien dormi. Je me souviens de lendemains pénibles d’autres courses. La première nuit à terre, je me réveillais en panique, persuadé d’être en mer et prêt à bondir sur le pont pour y faire des réglages… Ce matin, je me suis levé à 6 heures, j’ai fait chauffer de l’eau pour le thé, je me suis assis sur une chaise et après quelques secondes je me suis dit : c’est génial, ça ne bouge pas, je suis au sec et il n’y a pas de bruit. C’était top.
J’ai dormi six heures d’affilée ! Et très bien dormi. Je me souviens de lendemains pénibles d’autres courses. La première nuit à terre, je me réveillais en panique, persuadé d’être en mer et prêt à bondir sur le pont pour y faire des réglages… Ce matin, je me suis levé à 6 heures, j’ai fait chauffer de l’eau pour le thé, je me suis assis sur une chaise et après quelques secondes je me suis dit : c’est génial, ça ne bouge pas, je suis au sec et il n’y a pas de bruit. C’était top.
Et le sommeil,
pendant la course ?
J’ai dormi de temps en temps, le plus souvent de nuit, quand barrer ne sert à rien, parce qu’il fait trop sombre et qu’on n’y voit rien. Je me reposais aussi lorsqu’un vent fort était bien établi. Dès qu’il mollit, il y a mille choses à faire, surtout réparer les petites casses. Mes quelques “grandes nuits” ont duré trois heures. Le reste, c’était dix minutes par-ci, quarante par-là. Mais le bateau, lui, ne dort jamais, et sans cesse il me tirait du sommeil. Un bruit anormal, et je sortais voir ce qui se passait. Quand je sentais qu’il prenait de la gîte de façon anormale ou qu’il perdait de la vitesse, je me levais, bordais une voile et parfois je changeais de cap. Avant de m’endormir, je programmais toujours les alarmes. Par exemple, pour régler la vitesse, disons à 14 nœuds. Si je ralentissais trop, elle sonnait.
J’ai dormi de temps en temps, le plus souvent de nuit, quand barrer ne sert à rien, parce qu’il fait trop sombre et qu’on n’y voit rien. Je me reposais aussi lorsqu’un vent fort était bien établi. Dès qu’il mollit, il y a mille choses à faire, surtout réparer les petites casses. Mes quelques “grandes nuits” ont duré trois heures. Le reste, c’était dix minutes par-ci, quarante par-là. Mais le bateau, lui, ne dort jamais, et sans cesse il me tirait du sommeil. Un bruit anormal, et je sortais voir ce qui se passait. Quand je sentais qu’il prenait de la gîte de façon anormale ou qu’il perdait de la vitesse, je me levais, bordais une voile et parfois je changeais de cap. Avant de m’endormir, je programmais toujours les alarmes. Par exemple, pour régler la vitesse, disons à 14 nœuds. Si je ralentissais trop, elle sonnait.
DES LARMES DE TRISTESSE OU DE JOIE”
A bord, le bruit,
pour ne pas dire le vacarme, est-il gênant ?
Le bateau tape beaucoup. Il tape tout le temps, en fait. A bord de “Macif”, j’ai dû avoir une trentaine d’heures silencieuses, pas plus. Ces mouvements et ces bruits usent, mais je me suis habitué. Cela ne m’a jamais pesé, je n’ai jamais porté de casque antibruit, je mettais plutôt de la musique comme fond sonore. Tous ces bruits, il faut les écouter car, lorsque quelque chose cloche sur un bateau, ou qu’une pièce va casser, ça s’entend toujours… Le pire, pour le bateau, c’est une mer sans vent mais une mer formée. Le mât souffre, les haubans souffrent, tout le bateau souffre et je souffrais pour lui. Parfois, je me disais : “François, fais gaffe, ne te rajoute pas la souffrance du bateau.”
Le bateau tape beaucoup. Il tape tout le temps, en fait. A bord de “Macif”, j’ai dû avoir une trentaine d’heures silencieuses, pas plus. Ces mouvements et ces bruits usent, mais je me suis habitué. Cela ne m’a jamais pesé, je n’ai jamais porté de casque antibruit, je mettais plutôt de la musique comme fond sonore. Tous ces bruits, il faut les écouter car, lorsque quelque chose cloche sur un bateau, ou qu’une pièce va casser, ça s’entend toujours… Le pire, pour le bateau, c’est une mer sans vent mais une mer formée. Le mât souffre, les haubans souffrent, tout le bateau souffre et je souffrais pour lui. Parfois, je me disais : “François, fais gaffe, ne te rajoute pas la souffrance du bateau.”
C’est un vrai lien,
vous pleurez presque !
C’est quelque chose de très puissant. “Macif”, c’est bien plus qu’une machine. C’est lui qui m’a permis d’avancer, lui qui m’a protégé. Avant le départ, je ne le connaissais qu’en partie. Je me le suis approprié pendant la course. On joue toujours sur les sensations, pour bien régler un bateau. C’est un lien très charnel. Tu l’écoutes réagir aux réglages et parfois c’est comme si c’était lui qui suggérait d’en changer. Je pensais en permanence à en prendre soin. Sans aller jusqu’à dialoguer avec lui, parfois, dans la baston, je lui donnais des petites tapes avec la main, genre “sois fort, tiens le coup”. Moi, j’avais les données météo. Pas lui. Alors je lui disais : “Allez, courage, ce grain ne va durer que deux heures !”
C’est quelque chose de très puissant. “Macif”, c’est bien plus qu’une machine. C’est lui qui m’a permis d’avancer, lui qui m’a protégé. Avant le départ, je ne le connaissais qu’en partie. Je me le suis approprié pendant la course. On joue toujours sur les sensations, pour bien régler un bateau. C’est un lien très charnel. Tu l’écoutes réagir aux réglages et parfois c’est comme si c’était lui qui suggérait d’en changer. Je pensais en permanence à en prendre soin. Sans aller jusqu’à dialoguer avec lui, parfois, dans la baston, je lui donnais des petites tapes avec la main, genre “sois fort, tiens le coup”. Moi, j’avais les données météo. Pas lui. Alors je lui disais : “Allez, courage, ce grain ne va durer que deux heures !”
Après un tour du
monde à la voile, vous n’avez que trois heures d’avance sur votre poursuivant,
Armel Le Cléac’h. Un peu plus de deux minutes par jour. A quel moment la course
a-t-elle été gagnée ?
Très tard ! Pendant la dernière nuit peut-être, dans le golfe de Gascogne, même si ça a été une nuit très dure où je n’ai pas fermé l’œil : à l’attaque, mais sans prendre trop de risques, dans 40 nœuds de vent. J’ai pris des surfs à 30 nœuds, dans le noir, au milieu des cargos – un tous les 10 milles – et des pêcheurs. On se dit qu’on peut tout perdre, taper n’importe quoi, un bout de bois, et que ce serait horrible de tout gâcher à ce moment. Mais il faut y aller, continuer, on est en course. J’étais presque fataliste, cette nuit-là...
Très tard ! Pendant la dernière nuit peut-être, dans le golfe de Gascogne, même si ça a été une nuit très dure où je n’ai pas fermé l’œil : à l’attaque, mais sans prendre trop de risques, dans 40 nœuds de vent. J’ai pris des surfs à 30 nœuds, dans le noir, au milieu des cargos – un tous les 10 milles – et des pêcheurs. On se dit qu’on peut tout perdre, taper n’importe quoi, un bout de bois, et que ce serait horrible de tout gâcher à ce moment. Mais il faut y aller, continuer, on est en course. J’étais presque fataliste, cette nuit-là...
Vous croyiez
peut-être avoir tout vu, tout entendu, sur François Gabart, après son exploit,
lui qui a remporté le Vendée Globe Challenge sur son tout nouveau 60 pieds
IMOCA, « Macif » pour sa première participation. Mettez donc de côté toutes ces
bribes d’infos et autres images retenues d’ici et là et posez vous devant
Canal+Sport le jeudi 4 avril à partir de 20h45. C+Sport consacrera à ce marin
d’exception une heure de documentaire dans sa case Grand Format : « François
Gabart, coureur au large ». 64 minutes exactement, réalisées par Yves
Legrain Crist, qui a suivi lemarin pendant deux ans, récoltant au passage
quantité d’images inédites, pour comprendre qui est l’homme et comment a-t-il
pu réaliser cet exploit. Entretien avec le réalisateur qui signe là un
documentaire digne des « Yeux dans les Bleus ».
Miser sur François
Gabart deux ans avant son exploit au Vendée Globe, vous avez eu du nez
dites-moi…
En fait, j’avais réalisé un premier documentaire sur la
course au large, il y a trois ans qui s’intitulait « Les marins de la
vallée des fous », tourné au pôle Finistère où s’entraînent les grands
marins, et dans lequel j’ai rencontré et filmé François Gabart qui débutait sa
carrière dans le domaine. Il n’avait rien gagné à l’époque. Mais lorsque je
l’ai rencontré, il ne m’a pas fallu plus de cinq minutes pour voir que cet
homme était déjà exceptionnel. Un homme simple, passionné, bosseur comme jamais
et surtout, ce qui m’a frappé, déterminé. Il avait déjà quelque chose de
différent, un truc en plus. François Gabart navigue depuis l’âge de six ans Je
l’avais d’ailleurs mis en vedette dans ce premier documentaire, avant un
Desjoyaux ou un Jourdain. Quand j’ai appris que François allait s’inscrire pour
la première fois au Vendée Globe, je l’ai recontacté pour lui proposer ce
documentaire intime sur sa préparation et sa course. Il a accepté et j’ai
recommencé à le suivre 8 mois avant le départ.
Vous a-t-il imposé
ses conditions ?
Non, nous discutions de tout. Pour tout ce qui est avant le
Vendée Globe, c’était facile car on pouvait se voir et décider ensemble des
scènes à filmer. Mais je savais aussi que lorsque la course viendrait, je ne
maîtriserais plus les images et le son. Nous avons donc trouvé ensemble un mode
opératoire et surtout un ton à trouver lorsqu’il se filmerait et raconterait sa
course en inside, une fois seul à bord. Or ce n’était pas facile pour lui de
parler à une caméra. Nous avons donc convenu que dans ses vacations, il
s’adresserait à quelqu’un. A moi. Pourquoi moi ? Parce que je ne suis pas un
spécialiste, pas un marin professionnel et c’était l’assurance que François me
parle de façon plus humaine, moins technique. Et ce film veut avant tout
montrer l’homme, l’être humain comme je l’appelle dans l’intimité d’une
aventure. Ce n’est pas un documentaire de résumé de course. De toute façon Canal+
n’en aurait pas voulu. La condition, pour Canal, était d’avoir un film
intimiste. C’était aussi la mienne. Je voulais montrer ce que cela fait de
s’inscrire dans un Vendée Globe, ce que ça implique comme sacrifices, comme
investissement, comme travail, comme émotion surtout.
Apparemment, quand on
voit le documentaire, François Gabart a joué le jeu de l’humain et de l’intime
au-delà de toutes les espérances…
Oui car ce qui est bien avec lui c’est que lorsqu’il dit
oui, non seulement il ne revient jamais sur sa décision mais, en plus, il joue
le jeu à 100%. Il suffit de regarder les images du documentaire que diffusera
Canal+ et que vous avez vues en effet.François n’a jamais triché. Même
lorsqu’il allait mal, même lorsqu’il craquait parfois, il allait se poster
devant sa caméra. Il a tout donné, comme il le fait dans la vie.
Sa victoire fait de
ce film un documentaire similaire, dans l’intensité, à « Les yeux dans les
Bleus » non ?
C’est un compliment et très flatteur de me comparer à ce
film ! Tout ce que je peux dire c’est que ce film est magique ! François Gabart
a accompli quelque chose d’exceptionnel à 29 ans, pour sa première
participation. Et, oui, le fait qu’il y ait la victoire au bout renforce
l’émotion du documentaire. Mais il aurait très bien fonctionné sans cette
victoire aussi, car j’avais envisagé toutes les options et donc une manière de
raconter sa vie, son intimité, son exploit, sans que cela ne soit lié
obligatoirement à une victoire.
Maintenant ce Vendée Globe acquis permet sans doute à mon
film une exposition bien plus importante, notamment sur Canal+ que je remercie
car je tiens à dire que c’est la seule chaîne qui ne m’ait pas dit non lorsque
j’ai présenté mon projet. ils ne l’ont pas financé mais ne m’ont pas rejeté. Et
lorsque je les ai recontactés une fois le film réalisé, ils ont accepté
immédiatement de me recevoir. Au départ, pour le produire, je n’avais l’accord
que de chaînes bretonnes. Et une partie du financement s’est faite grâce à
Internet et au site TousCoProd. Des Internautes anonymes qui ont cru au projet
ont financé une partie du documentaire. Merci à eux.
Ce film est également
enrichi de très nombreuses séquences inédites…
Oui, c’est ce qui le rend magique car ce projet a été
entouré, je ne pourrais pas expliquer pourquoi, par une gentillesse extrême. Le
père de François Gbart, par exemple, m’a bloqué des images exclusivement pour
moi. Il a par exemple filmé l’arrivée de son fils à laquelle je ne pouvais pas
participer car elle se déroulait en mer. Et a capturé des moments intenses
qu’il m’a réservés. Tout comme il m’a réservé des archives inédites de François
lorsqu’il était enfant alors que tous les médias le sollicitaient pour les
diffuser après la victoire de François. Autre exemple, le 2e assistant du
réalisateur de cinéma Bertrand Tavernier m’a contacté un jour pour me dire
qu’il avait filmé la mise à l’eau du bateau de Gabart et que si je voulais les
images il me les donnait. le Pôle Finistère aussi a filmé des images inédites
qu’ils m’a données. Puis il y a les images de François lui-même, à bord, qui
sont très fortes. sans oublier tous les témoignages de ses proches, de marins,
etc.
Ce film ne s’adresse
donc pas uniquement aux spécialistes de voile…
J’espère bien que non. Bien sûr cela intéressera les
spécialistes, mais je souhaite également que ce film parle à tout le monde, à
des gens comme moi qui ne s’y connaissent pas spécialement bien mais pour
lesquels l’humain est important, car la voile est sous-médiatisée alors que,
dans une période de crise de la société, ce sport véhicule des valeurs
importantes, de dépassement de soi à l’extrême comme l’a fait François, de
découverte de soi-même dans la difficulté, de solidarité aussi, car quand un marin
chavire, les concurrents se détournent pour l’aider laissant la compétition de
côté, etc. On a perdu ça en ce moment avec le football par exemple où l’on ne
retrouve plus cette envie de se dépasser chez les joueurs. Et puis l’aspect
business n’a pas pris encore le dessus sur ces valeurs même s’il s’agit de
trouver des sponsors pour concourir dans une Vendée Globe ou une Jacques Vabre
ou encore une Route du Rhum. D’ailleurs, si la voile était plus médiatisée,
certains marins pourraient voir leurs rêves facilités, ils trouveraient des
sponsors plus facilement et feraient connaître plus largement leur passion à
tous. Et nous en avons des marins d’exception dont on ne parle presque jamais.
Ces valeurs, on en a besoin aujourd’hui et je trouve vraiment dommage que la
voile ait si peu d’exposition médiatique à l’année.
(propos recueillis par Vincent Rousselet-Blanc en
exclusivité pour En Pleine Lucarne)
François Gabart de nouveau récompensé
(Photo Super-Mimosa)
La Remise des Prix du Championnat du Monde IMOCA, aura lieu
le vendredi 26 avril à Lausanne en Suisse, en présence de tous les skippers.
Lors de cette soirée, François Gabart se verra ainsi remettre le tout nouveau
trophée réservé au Champion du Monde de la catégorie.
Le titre de Champion du Monde IMOCA consacre chaque année le meilleur skipper de la Classe Imoca. Il est attribué au navigateur qui s’est le plus illustré sur les deux dernières saisons de course. Ce classement est établi sur deux ans. Il prend en compte la participation à au moins une course autour du monde, le Vendée Globe ou la Barcelona World Race. Les points marqués au Championnat sont également acquis par la participation des skippers à d’autres épreuves inscrites au calendrier officiel : un tour de l'Europe, ainsi qu’une grande course transatlantique (Route du Rhum, Transat Jacques Vabre, Transat Anglaise).
Le Charentais François Gabart
parmi les trentenaires
les plus sexy
Le navigateur fait partie de la sélection
du magazine
"Cosmopolitan"
Vainqueur du Vendée Globe 2013, le navigateur
charentais François Gabart figure parmi les 30 trentenaires les plus
sexy de l'année selon le magazine féminin "Cosmopolitan".
Dans cette sélection établie par la rédaction du magazine,
le Charentais aux cheveux clairs se retrouve aux côtés de Leonardo Di Caprio,
James Franco, ou Omar Sy.
Votez pour élire François Gabart ...
... « Trentenaire le plus
sexy »
dans la sélection de 30 beaux Raoul
de Cosmopolitain
ont donné le coup d'envoi de la finale de Coupe de la Ligue
Samedi 20 avril au Stade de France
Comme Michel Desjoyeaux il y a quatre ans avant la finale
Bordeaux-Vannes, François Gabart a été honoré par le Stade de France et le
monde du foot en tant que vainqueur du Vendée Globe, en compagnie de son
camarade de jeu Armel Le Cléac'h, arrivé seulement trois heures après lui aux
Sables-d'Olonne le 27 janvier.
Samedi, les deux navigateurs ont en effet donné le coup
d'envoi de la finale de la Coupe de la Ligue qui opposait Saint-Etienne à
Rennes. Déjà spectateur du match de hand PSG-Aix vendredi soir dans la capitale
à l'invitation de Philippe Gardent, le coach du club parisien, Armel Le Cléac'h
a confié sa joie sur BFMTVavant d'aller sur la pelouse : « J’espère
que les Rennais feront fort. L’ambiance est super. On aura la chance de donner
le coup d’envoi avec François, on être au milieu du stade… C’est impressionnant.
Le Stade de France est un endroit magique. Je n’étais jamais venu, j’ai suivi
beaucoup de matches à la télévision. De pouvoir être là, c’est génial. »
Amoureux de tous les sports et grand supporter du Stade Rennais, le skipper
breton a finalement du être déçu par le résultat final (1-0 pour l'ASSE).
De son côté, François Gabart, récemment décoré de la Légion
d'honneur, a également apprécié l'expérience : « Je suis vraiment content,
explique-t-il sur Ouest-France.fr. Je n’avais jamais eu l’occasion, même
en temps que spectateur, d’aller dans un stade, et je n’ai jamais vu de match
de foot ou de rugby en vrai. C’est une belle expérience, au-delà de l’événement
sportif, un peu comme le Vendée d’ailleurs. Il y a cette fête populaire en
marge et c’est très symbolique de faire ça, un beau moment. Je ne suis pas du
tout spécialiste de foot, mais je suis un sportif et je regarde de temps en
temps à la télé de grands matches comme beaucoup d’autres Français, je suis
tombé l’autre jour sur Barça-PSG… Mais je ne suis pas supporter d’un club.
D’ailleurs, entre Rennes et Saint-Étienne, je me suis refusé à prendre parti,
j’ai toujours dit : " Que le meilleur gagne ". Mon cœur vibre
pour le sport, pour le beau jeu. »
Walk of Fame :
La plaque de Gabart inaugurée le 11 mai
La plaque célébrant la victoire de François Gabart dans le
dernier Vendée Globe sera inaugurée sur le remblai des Sables d’Olonne (à la
Pendule) le samedi 11 mai prochain (17h00), jour de la remise officielle des
prix. Le skipper du bateau MACIF rejoint ainsi Titouan Lamazou, Alain Gautier,
Vincent Riou et Michel Desjoyeaux (x2) dans le désormais fameux « Walk of
Fame » du Vendée Globe.
Jeudi, à l’occasion de la première navigation au large de
Groix et Belle-Île du nouveau Maxi Solo Banque Populaire VII d’Armel Le Cléac’h
(2e des deux derniers Vendée Globe), le navigateur breton a annoncé le venue de
François Gabart à ses côtés lors du prochain Grand Prix Guyader, du 2 au 5 mai
à Douarnenez !
Ils ne se quittent plus ! Après avoir passé 78 jours
quasiment bord à bord lors du dernier Vendée Globe, François Gabart (Macif) et
Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) vont bientôt naviguer ensemble. Lors du
prochain Grand Prix Guyader, le vainqueur du tour du monde en solitaire, sans
escale et sans assistance fera en effet partie de l’équipage de son dauphin à
bord du maxi-trimaran solo Banque Populaire VII (ex-Groupama 3).
« Je suis très
heureux d’embarquer aux côtés d’Armel, se réjouit François Gabart. J’avais
navigué sur le géant Banque Populaire V lors d’un convoyage et c’était fabuleux
! En fait, nous nous sommes beaucoup vus depuis l’arrivée du Vendée Globe et
comme j’avais su pendant le tour du monde qu’Armel allait préparer la Route du
Rhum sur l’ex-Groupama 3, je lui ai proposé de venir à l’occasion du Grand Prix
Guyader à Douarnenez. Je suis donc ravi d’épauler Armel pour cette première
course en équipage et si ça se présente de nouveau avant la Transat Jacques
Vabre (ndlr : qu’il disputera à bord de Macif), je renouvellerai
l’expérience avec plaisir… »
En attendant la réunion à Douarnenez du duo vedette du
dernier Vendée Globe, Armel Le Cléac’h a commencé à se familiariser avec son
nouveau Maxi Solo Banque Populaire VII, mis à l’eau lundi dernier à Lorient, au
cours d’une première navigation ce jeudi. « Mes seules références, ce sont les quelques sorties que j’avais faites
sur le précédent Maxi-Trimaran Banque Populaire V. Celui-ci est beaucoup plus
maniable et beaucoup plus simple en termes de manœuvre. C’est donc un
multicoque à taille humaine : je ne me sens pas dépassé en prévision des
navigations en solitaire. Et il est capable de tenir de très bonnes moyennes
longtemps tout en conservant une marge de sécurité importante ! Le bateau
est très bien abouti et nous allons pouvoir nous concentrer sur les navigations
avant d’envisager des optimisations. »
Dimanche 14 Avril 2013
L’état général du 60’
MACIF et le chantier
François Gabart : « Après un tour de monde, il y a beaucoup de travail sur le bateau, notamment du démontage pour une vérification complète et minutieuse. Cela prend du temps. La bonne nouvelle, c’est que MACIF a moins souffert que ce que j’avais imaginé. Notre plus grande interrogation concernait la quille, notamment à cause des multiples problèmes sur les autres bateaux pendant le Vendée Globe. Nous l’avons expertisé et elle est en parfait état. Pour la suite, il n’y aura pas de grosses modifications structurelles mais plutôt des optimisations qui sont encore secrètes… »
François Gabart : « Après un tour de monde, il y a beaucoup de travail sur le bateau, notamment du démontage pour une vérification complète et minutieuse. Cela prend du temps. La bonne nouvelle, c’est que MACIF a moins souffert que ce que j’avais imaginé. Notre plus grande interrogation concernait la quille, notamment à cause des multiples problèmes sur les autres bateaux pendant le Vendée Globe. Nous l’avons expertisé et elle est en parfait état. Pour la suite, il n’y aura pas de grosses modifications structurelles mais plutôt des optimisations qui sont encore secrètes… »
Le programme 2013 du
60’ MACIF
François Gabart : « Après sa remise à l’eau mi-mai, nous allons valider les optimisations apportées durant le chantier. Pour la première fois, je vais participer au Record SNSM. J’en suis vraiment ravi et je trouve que c’est un beau symbole d’être au départ de cet évènement en faveur de la SNSM, que la Macif soutient depuis plus de 20 ans ! Pour la suite de la saison, il s’agira surtout de naviguer en double sur la Fastnet Race et le Trophée Azimuth en vue de la Transat Jacques Vabre. Ce sera donc une saison assez chargée avec différentes manières de se préparer. »
François Gabart : « Après sa remise à l’eau mi-mai, nous allons valider les optimisations apportées durant le chantier. Pour la première fois, je vais participer au Record SNSM. J’en suis vraiment ravi et je trouve que c’est un beau symbole d’être au départ de cet évènement en faveur de la SNSM, que la Macif soutient depuis plus de 20 ans ! Pour la suite de la saison, il s’agira surtout de naviguer en double sur la Fastnet Race et le Trophée Azimuth en vue de la Transat Jacques Vabre. Ce sera donc une saison assez chargée avec différentes manières de se préparer. »
Son engagement en
Formule 18 (catamaran de 5,52m)
François Gabart : « Je suis content de revenir au catamaran de sport. J’ai navigué en F18, il y a très longtemps, avant même de faire du Tornado. C’est un peu comme une nouvelle découverte. J’ai fait un premier entraînement la semaine dernière, la marge de progression est assez importante. C’est un projet très excitant avec un bateau fun et rapide ! J’ai beaucoup de chance car mon équipier, Matthieu Vandamme a remporté le championnat du monde l’an dernier sur ce F18, un modèle Phantom. Nous nous connaissons depuis longtemps car nous faisons partie des équipes jeunes en Tornado. Pour Matthieu, l’objectif est de conserver son titre alors je vais essayer d’être à la hauteur, même si le défi est de taille. Nous avons jusqu’en juillet pour nous préparer. L’Eurocat permettra d’évaluer notre niveau et de fixer les objectifs d’entraînements qui vont s’intensifier en mai et juin. Nous ne connaissons pas trop la concurrence, mais je pense que nous serons de bons outsiders. »
(Interview extraite du site officiel du Vendée Globe)
Interview extraite du site Macif Course au Large
Mars 2013
François Gabart
"Je suis encore sur un petit nuage"
François Gabart : « Je suis content de revenir au catamaran de sport. J’ai navigué en F18, il y a très longtemps, avant même de faire du Tornado. C’est un peu comme une nouvelle découverte. J’ai fait un premier entraînement la semaine dernière, la marge de progression est assez importante. C’est un projet très excitant avec un bateau fun et rapide ! J’ai beaucoup de chance car mon équipier, Matthieu Vandamme a remporté le championnat du monde l’an dernier sur ce F18, un modèle Phantom. Nous nous connaissons depuis longtemps car nous faisons partie des équipes jeunes en Tornado. Pour Matthieu, l’objectif est de conserver son titre alors je vais essayer d’être à la hauteur, même si le défi est de taille. Nous avons jusqu’en juillet pour nous préparer. L’Eurocat permettra d’évaluer notre niveau et de fixer les objectifs d’entraînements qui vont s’intensifier en mai et juin. Nous ne connaissons pas trop la concurrence, mais je pense que nous serons de bons outsiders. »
(Interview extraite du site officiel du Vendée Globe)
Interview extraite du site Macif Course au Large
Tout juste décoré de la Légion d'honneur par le président de
la République François Hollande à l' Elysée, François Gabart annonce son
programme pour 2013 : ce sera une année en double ! Depuis sa victoire sur le
Vendée Globe à bord de MACIF le 27 janvier dernier, François Gabart a un
agenda bien rempli. La Transat Jacques Vabre en ligne de mire, il prépare sa
nouvelle saison placée sous le signe de la navigation en double. Entre la fin
de chantier et la remise à l’eau de son monocoque de 60 pieds MACIF, les
navigations et les courses du programme IMOCA, François Gabart s’engage sur un
nouveau support : le Formule 18*, un catamaran de sport. Coup de
projecteur sur une saison sportive qui s’annonce forte en sensations…
MACIF est rentré en
chantier mi-février, peux-tu nous faire un état des lieux ?
François Gabart : « Après un tour de monde, il y
a beaucoup de travail sur le bateau, notamment du démontage pour une
vérification complète et minutieuse. Cela prend du temps. La bonne
nouvelle, c’est que MACIF a moins souffert que ce que j’avais imaginé.
Notre plus grande interrogation concernait la quille, notamment à cause des
multiples problèmes sur les autres bateaux pendant le Vendée Globe. Nous
l’avons expertisé et elle est en parfait état. Pour la suite, il n’y aura pas
de grosses modifications structurelles mais plutôt des optimisations qui sont
encore secrètes…. »
Et donc, avant sa
remise à l’eau prévue en mai, tu t’engages sur une saison en Formule 18 ?
FG : « Je suis content de revenir au catamaran de
sport. J’ai navigué en F18, il y a très longtemps, avant même de faire du
Tornado. C’est un peu comme une nouvelle découverte. J’ai fait un premier
entraînement la semaine dernière, la marge de progression est assez
importante. C’est un projet très excitant avec un bateau fun et rapide ! »
Justement, peux-tu en
dire un peu plus sur les objectifs de cette saison ?
F.G. : « J’ai beaucoup de chance car mon équipier,
Matthieu Vandamme a remporté le championnat du monde l’an dernier sur ce F18,
un modèle Phantom. Nous nous connaissons depuis longtemps car nous faisons partie
des équipes jeunes en Tornado. Pour Matthieu, l’objectif est de conserver son
titre alors je vais essayer d’être à la hauteur, même si le défi est de taille.
Nous avons jusqu’en juillet pour nous préparer. L’Eurocat permettra d’évaluer
notre niveau et de fixer les objectifs d’entraînements qui vont s’intensifier
en mai et juin. Nous ne connaissons pas trop la concurrence, mais je pense que
nous serons de bons outsiders. »
Et quel sera le
programme pour MACIF cette année ?
F.G : « Après sa remise à l’eau mi-mai, nous allons
valider les optimisations apportées durant le chantier. Pour la première fois,
je vais participer au Record SNSM. J’en suis vraiment ravi et je trouve que
c’est un beau symbole d’être au départ de cet évènement en faveur de la SNSM,
que la Macif soutient depuis plus de 20 ans ! Pour la suite de la saison, il
s’agira surtout de naviguer en double sur la Fastnet Race et le Trophée Azimuth
en vue de la Transat Jacques Vabre. Ce sera donc une saison assez chargée avec
différentes manières de se préparer. »
Champion du Monde
IMOCA
FG : « J’en suis très fier ! Je compare ce titre à
celui de Champion de France de Course au Large. Certes, il y a la victoire sur
le Vendée Globe mais aussi une victoire sur la BtoB et une deuxième place sur
l’Europa Warm’Up. Cela montre que sur les 18 derniers mois, nous avons été
performants avec toute l’équipe MACIF. » La remise des prix aura lieu le
26 avril à Lausanne
Lundi 8 avril 2013
François Gabart reçoit la Légion d'Honneur
Les vidéos
Gabart Chevalier de la Légion d’Honneur :
« Ça représente beaucoup »
(Photos Vincent Currutchet)
Deux mois et demi après l’arrivée en vainqueur de François
Gabart aux Sables d’Olonne, l’ensemble des skippers du 7e Vendée Globe
(exceptée Sam Davies, excusée) a eu droit aux honneurs de la République, lundi
midi à l’Elysée. Devant leurs partenaires, les sponsors de l’épreuve, Bruno
Retailleau, sénateur et président de la SAEM Vendée, ainsi que plusieurs autres
personnalités politiques et trois anciens vainqueurs (Lamazou, Gautier,
Desjoyeaux), les navigateurs du tour du monde en solitaire, sans escale et sans
assistance ont reçu les félicitations de François Hollande. Le skipper de Macif
a également été décoré par le Président de la République.
L’air de rien, le Vendée Globe a de nouveau franchi un cap
lundi midi dans la capitale. Pour la première fois de son histoire, le
Président de la République a en effet souhaité saluer les skippers ainsi que
tous les principaux acteurs de l’épreuve (sponsors, partenaires, dirigeants,
organisateurs…). Après l’immense succès populaire de cette 7e édition, c’est
donc la nation toute entière qui a tenu à féliciter la flotte de la plus
extrême des courses au large.
« J’exprime ma
gratitude aux vingt skippers de cette édition, a déclaré François Hollande
devant l’assistance, dans le cadre somptueux de la Salle des Fêtes. Au-delà du
résultat, du classement, tous nous inspirent une grande admiration. Je mesure
les exigences, les difficultés qu’implique pour tous la volonté de
concourir. Car d’abord, vous devez convaincre de la crédibilité de votre
projet, trouver des entreprises qui vous soutiennent - et je salue ces
sponsors, ces partenaires. Participer au Vendée Globe, c’est en soi, déjà une
victoire. »
Avant de décorer François Gabart, le Président de la République a eu un petit mot particulier pour Armel Le Cléac’h (2e) - « Être second, c’est préparer les prochaines victoires » -, Alessandro Di Benedetto - « plus rapide, en 104 jours, que les vainqueurs des trois premières éditions » - et Tanguy de Lamotte - « qui a récolté la somme substantielle de 200 000 euros au profit d’enfats atteints de malformations cardiaques » -. Puis est venu le moment de la remise de la Légion d’honneur à François Gabart, élevé au rang de chevalier. « Vous êtes né marin, en Charente, a narré François Hollande devant un François Gabart, souriant et visiblement ému. A 6 ans, vous êtes parti une année autour du monde avec vos parents ; vous aviez fait le Vendée Globe avant l’heure. (…) Vous avez donné bien plus qu’à votre sport, bien plus qu’à votre région et bien plus qu’à votre vision du sport. Vous avez été un exemple. »
Sous les applaudissements, et avant la traditionnelle séance photo qui a conclu la réception, Marc Guillemot a offert un livre au Président, Alessandro Di Benedetto un tableau-maquette de son monocoque ainsi qu’un livre et Zbigniew Gutkowski également une maquette de bateau.
François Gabart (FRA/Macif)« Ça représente beaucoup. L’Etat a apprécié ce qu’on a fait. Quand je dis ‘‘ on ’’ je parle de tous les skippers. Cette Légion d’honneur, le Président aurait pu la donner à beaucoup de personnes. Ça fait plaisir d’être mis en avant tout comme ça fait plaisir que les personnes qui nous ont permis d’être là soient également mises en avant. Ce qu’on a fait a marqué beaucoup de personnes cet hiver. »
Mars 2013
Allez voir François au ski ...
Février 2013
Les coulisses de François Gabart au Grand Journal de Canal +
François Gabart
"Je suis encore sur un petit nuage"
François Gabart,
comment vous sentez-vous un mois après votre retour sur terre ?
Je me sens plutôt bien, c’est positif d’avoir gagné le Vendée Globe !
(rires) Je suis physiquement très fatigué. Je l’étais à l’arrivée de la course
évidemment, et depuis on n’a pas arrêté donc je n’ai pas vraiment eu le temps
de me reposer. Mais je ne m’en plains pas parce que si je n’ai pas eu le temps
de me reposer, c’est que j’ai été très sollicité et si j’ai été très sollicité,
c’est très positif. C’est vrai que physiquement, il faut tenir le coup.
Arrivez-vous à
prendre conscience de l’exploit que vous avez accompli ?
Je pense que je n’ai pas encore eu trop le temps de réaliser tout ce qu’il
s’est passé. Je n’ai pas eu le temps de prendre de recul sur tout ça, je suis
encore sur un petit nuage.
Avez-vous retrouvé un
rythme de vie normal ?
Le rythme de vie redevient normal très rapidement. Même pour nous marins,
qui avons une certaine facilité à nous adapter à la vie en mer, le corps humain
est conçu pour être sur terre donc il s’adapte très vite aux conditions de vie
terrestre. J’ai très rapidement réussi à reprendre un rythme normal, si ce
n’est que je suis en vadrouille à droite, à gauche. J’ai passé pas mal de temps
à Paris, je suis aussi allé à Niort, on a pas mal de rendez-vous.
Le marathon
médiatique est-il en train de se calmer tout doucement ?
La phase numéro un vient de se terminer. Ça va continuer dans les mois qui
viennent mais dans un registre un peu différent, ce sera moins dans
l’actualité. On parlera forcément du Vendée Globe, mais avec un peu plus de
recul. Alessandro est arrivé la semaine dernière donc la boucle est bouclée.
« Beaucoup de gens m’interpellent »
L’après-course est-il
difficile à gérer ?
Ce n’est pas simple parce qu’on a envie de passer du temps avec l’équipe
technique pour bien débriefer et continuer à progresser. Et puis passer aussi
du temps avec ma petite famille et mes amis, que je n’ai pas pu trop voir ces
derniers mois. Mais ça fait partie du job, ce n’est pas désagréable non plus.
Il y a des gens qui ont suivi la course et qui nous reçoivent, qui nous
respectent, nous admirent. C’est très positif. On raconte ce qu’on a vécu donc
l’exercice est assez simple si ce n’est qu’en volume et en quantité, ce n’est
pas négligeable.
Vous attendiez-vous à
un tel engouement ?
Pas du tout ! Je pense que personne ne s’y attendait, tout le monde a
été agréablement surpris. Pour nous et pour les partenaires c’est quand même
quelque chose de très positif. Je crois que le Vendée Globe a touché beaucoup
de personnes cet hiver. Quand je me balade dans la rue à Paris ou ici en
Bretagne, je me rends compte qu’il y a beaucoup de gens qui m’interpellent. Et
ça va de la petite fille de 4 ans au supermarché jusqu’à la personne de 70 ou
80 ans. Ce sont des gens qui sont en Bretagne, à Paris, près ou loin de la mer,
qui font du bateau ou pas, parfois ils n’ont même jamais vu la mer. Le Vendée
Globe a vraiment touché énormément de monde, un public très large. Je ne m’y
attendais pas. Le Vendée Globe rencontre un succès populaire depuis de
nombreuses années mais je pense que ça continue à progresser et à aller dans le
bon sens.
N’est-ce pas trop
répétitif de répondre souvent aux mêmes questions ?
Je ne dis pas que je ne me suis jamais répété, c’est évident. J’ai aussi
souvent eu les mêmes questions, c’est sûr. Après, j’ai eu de la chance. Je suis
content du travail qu’on a fait avec l’agence de communication Windreport et
Aline Bourgeois, mon attachée de presse, parce qu’on a rencontré des médias
assez différents. On a fait des radios sérieuses et d’autres plus légères. On a
parlé d’économie et aussi de sujets un peu plus légers, d’aventure de manière
globale. Et puis l’heure d’après, on faisait de la presse écrite. On arrivait à
varier les styles et les émissions. Même si on parlait de la même chose, on le
faisait sous un angle différent et c’était plus facile pour moi de raconter ça
d’une manière différente.
« Être un peu meilleur chaque jour »
Et votre bateau, lui,
comment va-t-il ?
Globalement, il est revenu en très bon état. On était très, très contents
et agréablement surpris de ce point de vue-là. Il y a forcément des pièces qui
sont abîmées, il y a de l’usure. Mais d’un point de vue général, on n’a pas eu
de mauvaises surprises. A l’arrivée aux Sables d’Olonne, l’équipe a déjà fait
un travail d’inspection. Un mois après, on n’a pas encore tout décortiqué, il y
a encore des contrôles de structure qui sont faits. On essaye de voir à travers
le composite ou à travers la quille s’il y a des amorces de fissures ou des
choses comme ça. A l’heure actuelle, il n’y a aucune alerte et aucun problème.
Après, il y a forcément des choses à changer, il y a des pièces qui ont cassé
et d’autres que l’on veut améliorer. On est en permanence en recherche de
performance et de progression, on essaye d’être un petit peu meilleur chaque
jour. Il y a quand même un chantier assez conséquent sur le bateau qui a
commencé il y a deux semaines pour se terminer un petit peu avant
l’été. Le bateau devrait être à l’eau à partir de fin
- début juin.
Quels sont vos
projets pour 2013 ?
La course principale, c’est la Transat Jacques Vabre. On va faire des
petites courses de préparation avant mais l’objectif principal de 2013, c’est
la Jacques Vabre et l’objectif principal de 2014 sera la Route du Rhum.
Pensez-vous déjà au
prochain Vendée Globe ?
Oui, j’y pense. Je pense à la suite d’une manière globale. J’ai la chance
d’être engagé avec la Macif jusqu’à fin 2014 avec la Route du Rhum. On a encore
deux ans de partenariat devant nous avec de belles courses à préparer. C’est
vrai qu’on commence déjà à penser à l’après 2014. On y réfléchi sérieusement,
on est en train d’en parler en ce moment avec la Macif.
Quel bilan tirez-vous
de ce Vendée Globe pour la classe IMOCA ? Y a-t-il des choses à améliorer
au niveau de la sécurité ?
Je pense qu’il est un peu tôt pour en parler. A titre personnel, je n’ai
pas eu de retours techniques sur les avaries des autres bateaux. Evidemment, il
y a des choses à faire pour continuer à progresser. Malheureusement, on reste
dans les mêmes statistiques, c’est-à-dire qu’il y a à peu près 50% des bateaux
qui sont arrivés. C’est le chiffre depuis 20 ans. Par contre, ce que l’on peut
retenir - j’en suis content et j’en suis fier parce qu’on en est responsable
avec Armel - c’est qu’on a parlé du Vendée Globe pour l’aventure mais aussi
pour le volet sportif, pour la compétition. Et on n’a pas parlé du Vendée Globe
pour les drames. Il y a eu le chavirage de Javier, c’est vrai que ça aurait pu
mal se terminer mais cela s’est bien passé parce qu’aujourd’hui, on a beaucoup
progressé sur la sécurité des bateaux et des bonhommes. Il y a forcément eu des
problèmes techniques sur les bateaux, il y a des mâts et des quilles qui sont
tombés. Il faut qu’on progresse pour essayer de comprendre et faire en sorte
que cela ne continue pas à l’avenir. Mais ce qui est très positif, c’est que la
sécurité globale progresse. On prend moins de risques pour nos vies aujourd’hui
en prenant le départ d’un Vendée Globe.
Grégoire Duhourcau et Arthur Guyard extrait du site officiel du Vendée Globe
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