Photo Boub'Bullet
LE POISSON FRAIS DU CHOUR


ENCORE DES TOUTES NOUVELLES NOUVELLES nouvelles photos de la soirée, normalement réservées aux salariés ... dans la rue brique "Mes exclus Lulu"

... ET LA VIDEO DE MON SPEECH !!!


Dans la rue brique "Des news de François" :

Les vidéos et photos de la remise du trophée de vainqueur du Vendée Globe, samedi 11 mai aux Sables-d'Olonne

Ainsi que de nouveaux extraits vidéos de François






La vie à Bord (à Bora)

Samedi 26 Janvier 2013


LA LESSIVE DE TANGUY ...
Personnellement je préfère celle de Gazolne !
"Salut, il fait beau et le soleil chauffe fort donc j'ai fait une petite lessive ! En plus, avec les vagues et les mouvements du bateau, j'ai juste à laisser dans le seau sans frotter ;-) et ça sèche vite avec la petite brise chaude qui souffle et 35° au soleil... A demain. Tanguy "





Vendredi 25 Janvier 2013


Tanguy de Lamotte répare des voiles ... 
Bon, je ne sais pas si ladite réparation va vous tenir en haleine, 
mais je suis sûre que, voir Tanguy coudre en petit short, va faire le bonheur de quelques unes,
et notamment de ces coquines de Fifille et la Baronne !...


Nouvel épisode sur la pilosité des marins à bord !
(... hum hum ... je m'demande si on n'aurait pas dû vous faire un épisode de Gazoline sur ce thème, comment se faire le maillot quand le bateau tangue, tout ça tout ça ...)
Bref ! Cette semaine, Bernard Stamm nous fait un cours magistral
sur la pilosité des hommes des années 90, et celle des hommes des années 2000 !





Alessandro fait des crêpes !!!






Mercredi 23 Janvier 2013


Notre dépressif préféré, Bertrand de Broc,
nous raconte avec ferveur et enthousiasme son repas !...
Où est la corde pour me pendre ?





Message de Tanguy de Lamotte, qui occupe son temps avec l'Open d'Australie de tennis !
Tanguy et ses Pailles d'Or

« Hello hello, 
Grosse nuit à bord d'Initiatives-cœur ! Heureusement que je n'étais pas prévu à la vacation matinale...
Je crois que je me remets encore petit à petit du changement de rythme après les mers du sud !
En effet, dans le sud, avec les portes, il y a des objectifs précis et réguliers, tous les 4, 5 jours. Désormais ça avance vite depuis le passage du cap Horn, on parle de l'arrivée (7000 miles!!!) et de temps en temps de l'équateur : ce sont d'un coup des objectifs "lointains" qui, avec la réduction de la vitesse moyenne, arrivent lentement...
Mon cerveau s'était habitué à un autre rythme et je trouve qu'il mets longtemps à se (re) adapter à celui la pourtant agréable avec le retour du soleil, etc...
Donc, je récupère comme à la sortie de l'hiver... et maintenant l'équateur est à 1500 milles...
Je prends le temps de suivre l'Open d'Australie grâce à une amie envoyée spéciale sur place qui me tient au courant des scores par mail (merci miss down under): le beau parcours de Jérémie Chardy qui tombe face à Murray et Jo Wi Tsonga (il parait qu'ils l'appellent comme ça là bas) contre Federer, c'est serré: vas-y Jo Wi !!! et le hand ce soir aussi...
Ce matin, c'est triple étage de paille d'or avec un bon café pressé. On approche du Brésil et peut être que je vais monter dans le mât pour remettre une drisse dans la journée si la mer se calme...
A suivre rapidement pour une bonne nouvelle du compteur des clics du cœur !!!
Tanguy
 »



Samedi 19 Janvier 2013


La course avance et les petits ennuis et les grandes envies
commencent à se faire jour ...


Alex thomson
« J’ai refait mon stock d’eau douce hier et je me suis fait une bonne toilette, je peux vous dire que ma peau m’a dit merci! A force de rester dans un environnement humide et sale, j’ai de grosses irritations sur les bras et les jambes. J’en avais déjà eues, mais jamais des comme ça ! Je pense que ça ira mieux dans deux ou trois jours et en attendant, il faut juste que j’évite de me gratter !  
 Comme je sortais juste du pot au noir, il a fallu que je reste attentif toute la nuit, surtout que j’ai touché un nouveau vent, avec de belles bourrasques. Du coup, je n’ai pas beaucoup dormi, mais peu importe, ce qui compte c’est d’être dans les alizés. La chaleur a une influence sur le sommeil, mais aussi sur l’alimentation. Je dors mieux et je mange plus la nuit quand la température de la cabine redescend à 30°C. »



Jean-Pierre Dick
« J’ai mis à la poubelle toute la nourriture sous vide (fromage, pâté…). Hier midi, j’ai pris une bouchée de pâté qui est mal passée. Il n’a pas aimé les variations de températures. Pour ce qui est des lyophilisés, je commence à en avoir ras le bol, j’ai sélectionné ceux que je préfère mais du coup j’aurai tous ceux que je n’aime pas à la fin. J’ai hâte de manger un bon steak ! »






Vendredi 18 Janvier 2013



Mike Golding commence à angoisser 
à l'idée de manquer de nourriture d'ici l'arrivée ...

"Ce matin, j'ai vécu une expérience : j'ai pu apprécier des œufs brouillés sur un toast, ce qui était plutôt agréable pour changer des mes céréales habituelles. En vérité, il ne s'agit pas d'une création née d'une envie culinaire, mais plus le début d'une période de doute dans cette longue course quand il apparaît que tout commence à manquer à bord. Il ne me reste plus que six portions de céréales ce matin. Ce n'est pas la pénurie, mais je vais devoir trouver des idées avec ce qu'il reste si je veux pouvoir me faire plaisir dans les dernières semaines. 
Nous avons embarqué la nourriture, le carburant et tout le reste pour 90 jours de course, ce qui est normal. Dans une telle compétition, on va tous chercher les limites, et on essaye de minimiser le poids de charge. Cependant, quand les temps sont durs, on se soucie peu de la double ration de repas, de l'énergie brûlée à faire tourner le moteur pour maintenir une meilleure température dans le carré intérieur. Mais à présent, à mesure qu'on se rapproche de l'arrivée, tous les petits excès (et il y en a eu très peu) reviennent en tête, et une forme de paranoïa selon laquelle vous ne finirez pas, ou ne pourrez pas finir aux Sables d'Olonne commence à fortement occuper vos pensées. 
Si je devais rentrer à la maison au départ de Rio de Janeiro aujourd'hui, et si on déballait sur le quai la nourriture, le carburant et tout le matériel de secours dont je dispose, je rierais, parce que c'est tout simplement insuffisant ! Mais ici, à 400 milles dans l'est sur l'Atlantique, faisant route au nord avec le plus gros de ce 4è Vendée Globe derrière moi, je n'ai pas d'autre choix que de joindre les deux bouts. 
Manquer de céréales est une chose, mais depuis que la boîte de contrôle de d'hydrogénérateur a presque failli s'enflammer à l'entrée des mers australes, le carburant est devenu une principale préoccupation. A ce moment là de la course, nous avons choisi de ne pas trop parler de ce problème, alors que c'était pire pour d'autres concurrents, et j'ai encore du carburant et je pense que cela sera suffisant. Mais comme pour les céréales et presque tout le reste à présent, cela va être serré. 
Si je dois manger de la marmelade et des cornichons dans la derrière semaine, je le ferai. Mais qui dit pas d'énergie, dit pas de pilote, pas de lumières, pas de systèmes d'aide à la navigation, pas d'AIS, pas d'écho radar etc… Dans le golfe de Gascogne en février ? Cela fait trop et cela n'est pas très sûr. Mais comme tous les autres concurrents de ce Vendée Globe, et c'est un besoin intrinsèque (une forme folie ?), nous devons tout simplement boucler la boucle et terminer pour apprécier encore une fois les sensations et émotions offertes par les 20 minutes de passage dans le chenal des Sables d'Olonne. 
Peut-être que cette fois ci, la paranoïa est renforcée encore  par le fait que je sais que ce sera la dernière fois que je laisserai exprimer cette folie…."





Jeudi 17 Janvier 2013

Après Alex Thomson qui s'est rasé ses belles bacchantes, 
c'est au tour de Tanguy de Lamotte de procéder à un petit ravalement de façade !
A croire qu'à l'approche de l'arrivée (encore que Tanguy de Lamotte en soit encore un peu loin)
les skippers veulent se faire tout beaux pour la photo !

Tanguy de Lamotte sollicite votre avis 
sur sa nouvelle coupe de moustaches !



« Salut à tous, ça fait du bien de se raser, c'est pas évident avec des poils si long et un rasoir normal...
Ci-joint un sondage afin de vous proposer différents "styles" pour mon arrivée, faites un choix de 1 à 9
Il fait toujours frais ici (4°C cet aprèm) par 52°S à l'est des malouines, mais on fait route vers le nord avec un bon vent donc c'est sympa !
Bonne journée à tous
Tanguy (rasé de près) »

Perso, je le préférais avec la légère barbe, mais bon, dans l'académie des 9,
je choisis, par défaut, pour la grisonnante N°8 !!!



Fézons les soldes avec François qui, 

même à l'autre bout du globe,
n'aurait voulu rater ça pour rien au monde !!!
... et qui cherche à vous refourguer 
ses tenues automne/hiver 2012/2013 !!!

La tenue Bibendum 
idéale pour les soirées déguisées si vous n'avez pas les moyens de louer un costume Superman, 
mais aussi pour récurer les sols, grâce à ses protections renforcées aux genoux,
pour sortir les plats du four, grâce à ses gants épais,
ou pour simuler un accouchement et s'entraîner à couper le cordon ombilical.


La vrai utilité, décrite par François himself :
Tenue de survie
 « C’est la célébrissime combinaison de survie. Elle est obligatoire à bord. Elle se met en 2 ou 3 minutes, pas plus. Ensuite, on peut flotter en attendant les secours. Je sais en permanence où elle se trouve. Impossible d’être négligent avec elle. C’est une question de vie ou de mort. » 



La tenue Flashy
cette tenue d'un jaune du plus bel effet séduira les motards et cyclistes 
soucieux d'être bien vus par les automobilistes,
mais aussi les spéléologues, les médecins face à leurs patients atteints de gastro,
elle est également très seyante si vous avez besoin de descendre dans les égouts,
et ces dames seront ravies de faire du sport dans cette tenue, 
grâce au soutien gorge intégré, coeur croisé de Playtex



La vrai utilité, décrite par François himself :
Protection ultime
« Là, je porte des accessoires supplémentaires : une cagoule isotherme mais aussi un harnais de sécurité. Me voilà paré pour une manœuvre qui va durer plusieurs heures, dans le Grand Sud, avec du vent, le froid et l’eau qui te rincent toutes les dix secondes. »





La tenue Spéciale gastro-incontinents
Cette ravissante combinaison gris souris, grâce à son tour du cou et ses poignets étanches et hermétiques, permettra à tous ceux qui connaissent des petits problèmes de diarrhée de se faire dessus sans risquer que cela déborde par le col ou les manches, et ainsi avoir le temps de rentrer tranquillement chez eux pour se changer. Imperméable, il vous suffira de passer votre combinaison au karcher ou à la douche, pour pouvoir la réutiliser immédiatement pour le prochain flux inopiné !


La vrai utilité, décrite par François himself :
Tenue étanche
 « Cette veste est munie d’un protège-cou et de protège-poignets pour une étanchéité totale. Je l’utilise pour des manœuvres rapides. Plutôt légère, elle s’enfile en 5 minutes. »



La tenue scolaire
Idéale pour vos jeunes boutonneux inscrits dans une école privée,
chemise en coton blanc frappée sur le coeur du logo de l'établissement scolaire,
jean décontracté et chaussures de sport assorties sur demande à la couleur des yeux de votre rejeton




La vrai utilité, décrite par François himself :
Tenue de ville
 « C’est ma tenue civile, celle que je porte avant et après la course, jamais pendant. Chemise blanche aux couleurs de mon sponsor qui m’en fournit trois, pas plus. Je porte aussi un jean pour la décontraction. On peut dire que c’est mon costume officiel, celui que j’utilise quand je suis en représentation. Indispensable. »



La tenue pour sortir les poubelles
Parfaitement étanche pour prévenir les éclaboussures de sauce tomate et autres projections indésirables, cette tenue se transformera en jolie salopette pour faire le jardin 
ou aller à la pêche aux mouleu-mouleu-mouleu grâce à son pull et ses jambes amovibles !


La vrai utilité, décrite par François himself :
Le ciré idéal
 « C’est l’équipement le plus pratique : un ciré très confortable et des bottes ultra respirantes. Il n’est pas très lourd, on peut se déplacer facilement avec et manœuvrer sans problème. C’est idéal quand le temps est incertain ou humide. Vous êtes content de le trouver quand il se met à pleuvoir fort. Sur un bateau, rien ne sèche comme à la maison, particulièrement dans le Grand Sud ! »



La tenue de Kéké pour faire ... le kéké !
Vous voulez aller vous pavaner sur la Croisette pendant le festival de Cannes,
vous cherchez comment vous habiller pour aller faire le marché en Provence,
vous rêvez d'aller draguer d'la bonne meuf surfeuse sur les plages de Biarritz,
ou simplement partir à la pêche à pied pour taquiner le bigorneau et la palourde,
cette tenue de parfait kéké parisien en goguette est faite pour vous !



La vrai utilité, décrite par François himself :
Tenue décontractée
 « Chapeau, T-shirt moulant, bermuda, lunettes de soleil... ça fait un peu touriste. Mais c’est une vraie tenue de travail, celle des zones chaudes. Il faut savoir se protéger du soleil qui tape fort. Crème solaire obligatoire ! Il faut aussi se mettre à l’abri du sel qui peut être désagréable sur la peau. Je porte des chaussures légères et étanches, type Crocs. On marche facilement avec. »



La tenue pour les soirées de Déesse Caca
Cette tenue sera effectivement parfaitement adaptée à vos soirées coquines à plusieurs.
Totalement imperméable pour se protéger des ... salissures, elle est également pourvue
d'une capuche-passe-montagne qui préservera efficacement votre anonymat, de gants Jeanne Mas
en cuir rouge et noir intelligemment coupés aux doigts ... et d'un fouet incorporé au solide
soutien-gorge pourvu lui-même d'un anneau permettant d'y accrocher une chaîne ou une laisse.



La vrai utilité, décrite par François himself :
Tenue de sécurité
« Ici, il faut s’imaginer dans le Grand Sud. Niveau température, c’est du négatif. Pas le choix, il faut enfiler la veste de quart, la vraie, celle qui pèse des tonnes. Je peux vous assurer qu’on la sent bien quand on l’a sur soi. Elle possède un harnais de sécurité intégré que j’utilise souvent. En solitaire, c’est moi le maître à bord, c’est donc moi qui fixe les règles. Dès que je suis sur le pont, je l’attache. Question de sécurité. »






Mercredi 16 Janvier 2013


Alex Thomson s'est rasé la moustache ...
Oui bon ben ... heu ... comment dire ...
Avec ou sans ...





Mardi 15 Janvier 2013

Parfois, y m'fout les choquottes Jean-Pierre Dick, 
avec sa grande bouche toute ouverte sur son grand sourictus !!!





Lundi 14 Janvier 2013




« Salut à tous,
Dernière journée dans le Pacifique avant de passer le cap Horn... je suis passé à la longitude de Progresso (au Mexique, lieu de l'arrivée de la solidaire du chocolat que j'ai gagné en 2009 en Class 40. (d'ailleurs, le bateau est à vendre...) et aussi à la longitude de Miami (salut les cousins...) avant de finir mon séjour dans les mers du sud, voici quelques "trucs" à moi pour bien passer l'hiver...

Forme:
- Le pollen en pelote: une cuillère tous les matins, c'est plein de bonne chose
- Le miel (fait par Adrien): 1 tartine tous les matins (astuce: poser le pot près de la bouilloire pour qu'il soit plus facile à étaler ;-))
- Spiruline, vitamine C, complément 1 comprimé par jour au petit dej
- La boisson de récupération (BeautySané): indispensable après l'effort
- Haribo: c'est bon pour le moral, ne pas dépasser une certaine dose...
- Les orangettes (Alex Olivier): riche en énergie et en magnésium
- Exercices de relaxation, de respiration, réveil musculaire: aussi régulièrement que possible...

Hygiène:
- Le soleil: en profiter dès qu'il pointe le bout de son nez!!! il n'y en aura jamais trop...
- Une douche froide "régulièrement" (10jours): c'est important pour la peau et ça aide à synchroniser les idées
- Le baume thaïlandais pour la bonne odeur qui réveille et la crème (Polaar) pour les mains
- Le brossage de dent avant les manoeuvres de nuit pour planifier et bien se réveiller

Ambiance:
- la musique: en lecture quasi permanente, varier la sélection selon l'humeur du jour
- Les livres: ça change les idées pour quelques minutes... ça fait du bien de changer d'univers!
- Le casque anti-bruit permet de couper du bruit ambiant, bien choisir le moment d'utilisation pour continuer à entendre le bateau...
- Les petits cadeaux des amis: pour noël mais aussi tout au long de la route, ça donne le sourire

"Confort":
- La couverture polaire avec la poche pour les pieds (Cotten)
- Le pouf: (j'en ai 2) indispensable pour dormir au plus bas ou les mouvements du bateau sont moins forts
- Les chaussettes en laine étanches (Seal Skins)

Mais aussi, ma chasse au trésor avec messages codés ds tout le bateau, les casses têtes de noël, mon rubik's cube, les sudoku... et mon petit carnet ou j'ai noté tout ce que je veux faire en rentrant!
Tous ça, ça aide à passer un bon moment en mer, une bonne tranche de vie dans pleins de conditions différentes... mais surtout, le sourire, l'humour et le plaisir! peut être utile à terre???
À suivre, bon lundi à tous

Tanguy »



Dimanche 13 Janvier 2013


Les ampoules d'Arnaud Boissières, ça ne s'arrange guère !




VARIATIONS CLIMATIQUES et REACTIONS DU CORPS
Au matin du 10 novembre dernier, les vingt marins au départ quittaient les pontons de Port Olona sous la pluie et la grisaille sablaise. Quelques jours plus tard, alors qu’ils faisaient cap sur l’équateur, ils troquaient parkas, capuches et bottes en plastique contre t-shirts, sandales et lunettes de soleil. La descente de l’Atlantique a en effet été marquée par les Armel et autres Alessandro paradant en slip de bain sur le pont. Mais à peine s’étaient-ils habitués aux chaleurs équatoriales, qu’ils piquaient encore un peu plus au sud, vers les quarantièmes rugissants, leurs eaux froides et leurs températures faisant dégringoler les thermomètres. Soixante jours plus tard, les voilà de nouveau en train de remonter les latitudes et de retrouver un climat plus clément, voire parfois trop chaud.

Comme le précisait le docteur Jean-Yves Chauve ce midi, ces changements climatiques successifs en un laps de temps si court peuvent fortement influer sur l’état de forme des skippers. Le ciel gris et le froid ne sont en effet jamais bons pour le moral, et les mains d’Arnaud Boissières comme les « pieds gelés » de Javier Sansó peuvent attester des méfaits des basses températures du Sud sur le physique.
A l’inverse, Armel Le Cléac’h avouait hier midi que la chaleur qu’il subit actuellement est assez pénible à supporter lors des manœuvres. Quant à la cabine, elle se transforme rapidement en four flottant, elle qui se rapprochait pourtant de l’igloo quelques milles auparavant : le skipper espagnol racontait hier soir qu’il avait vécu sa nuit la plus froide suivie de sa plus chaude en l’espace de 24 heures.
Le corps comme l’esprit doivent donc s’adapter. Si le chocolat et le chauffage permettent de se réchauffer un peu le cœur, les douches d’eau salée seront indispensables, une fois plus au nord, pour aider à la régulation thermique. Attention cependant à ne pas prendre froid  à l’arrivée, car le slip de bain n’est pas encore de saison en ce début d’hiver vendéen.


Samedi 12 Janvier 2013

Mon p'tit bourru est heureux et ne ronchonne pas !
Youpiiii !


« Je vais très bien, j’ai eu une nuit paradisiaque : le bateau marchait bien, j’ai pu dormir, je n’ai eu aucune avarie pour me réveiller, il n’y avait pas d’algues... C’était une nuit remplie de plénitude, de bonheur. C’était magnifique et d’une pureté incroyable. Mais je ne l’ai pas volée ! Hier, j’ai récupéré une algue dans le safran, c’était quelque chose ! Ce ne sont pas de petites algues qui glissent, elles ont des sortes de tentacules qui viennent se coincer dans les safrans ou la quille. C’est comme ça qu’elles peuvent arrêter les bateaux de course, ces coquines.
En ce moment c’est top. Mais c’est toujours pareil, c’est quand tu as vécu le pire, quand c’est dur, que le beau devient encore plus beau. »




Jeudi 10 Janvier 2013

Ya pas à dire, Bertrand de Broc est un marin comme on s'en fait l'idée :
un brin taciturne, taiseux, sans chichi, brut de pomme quoi. 
Alors c'est vrai, lui au moins il n'en fait pas des caisses, et les skippers ne sont pas là pour se donner en spectacle et danser la gigue en string panthère !... Mais quand même ...
Moi quand je regarde ses vidéos, j'ai envie d'aller m'pendre tellement il me déprime !

Bref, pour ceux qui ont un moral à toute épreuve, voici Bertrand et son petit salé aux lentilles





Mercredi 9 Janvier 2013



La hup ! Barrrrrrrbatruc !!!


La barbe sied bien à l’imagerie du marin au long cours. Il faut dire que son éradication peut se révéler un brin périlleuse dans les embardées du Grand Sud. Et qu’en général, l’intéressé n’a pas que ça à faire. Certains sont pourtant sans concession avec leur système pileux : Arnaud Boissières ne déroge pas au rituel du rasage tous les dimanches. Jean Le Cam, s’il laisse s’ébrouer en toute liberté sa belle tignasse brune, semble aussi un adepte du coupe-chou.

Il y a quatre ans, « Jean-Gab’ » Le Cléac’h, géniteur d’Armel, avait suggéré à son fils de conserver ses poils au menton dans le Grand Sud parce que ça tenait chaud. Il les avait rasés juste après le passage du cap Horn. Cette fois, il a dû attendre que son bateau cesse de jouer à saute-mouton pour empoigner la mousse et se faire une figure toute neuve. Quant à François Gabart, il apparaissait aujourd’hui en visio-conférence la peau lisse comme un bébé, comme pour fêter ses 100 milles d’avance sur son dauphin…

Une doléance : messieurs les marins, ne rasez pas tous votre barbe pour l’arrivée. Elle vous va si bien !
(Article extrait du site officiel du Vendée Globe)



Armel Le Cléac’h (FRA, Banque Populaire)
« Je suis rasé, c’est ma tenue printemps-été 2013. Les températures sont bien meilleures depuis deux ou trois jours, on sent qu’on a gagné quelques degrés. Ça grimpe un peu, on enlève les polaires et autres tenues qu’on avait dans les mers du Sud. On est en tenue printemps-été 2013 en short, les lunettes de soleil sont de sortie.
Deux mois de course, ça a été assez intense depuis le départ des Sables, il s’est passé beaucoup de choses, le rythme a été assez soutenu. On a encore un bon bout de chemin devant nous donc on va essayer de continuer comme ça jusqu’à l’arrivée. On va faire le maximum pour être là avant la fin du mois et vous offrir une belle course jusqu’au bout. »

Avant ...


... Après !





Tanguy de Lamotte et NAO
écrivent leurs cartes de voeux


Tanguy de Lamotte

« Salut à tous,

très belle journée de rentrée à bord d'Initiatives-Coeur, le soleil est arrivé pour le déjeuner... A force de ne pas voir le soleil, on oublie qu'il se couche derrière nous puisqu'on va vers l'est !

La dernière fois que j'ai eu plusieurs heures de soleil d'affilée, c'était le 20 décembre dans l'indien. J'en ai profité pour faire sécher quelques affaires et ventiler le bateau. J'ai lu Jonathan Livingston Le Goéland de Richard Bach, c'est très beau comme définition de la liberté. Pour moi, ce n'est pas le vol parfait, mais le plus beau surf que je cherche...

Le vent monte et j'ai réduit la voilure pour la nuit (petit gennaker et 1 ris ds la GV avec 25 noeuds). Alors les enfants cette rentrée ? Sympa de retrouver les copains ?

Bon mardi à tous ! »


Du Florent Pagny à fond pour Dominique Wavre
... Heu ... Bon ben oui d'accord ... le tonton n'a pas forcément les mêmes goûts que nous ...



Journée ménage pour Alessandro Di Benedetto




Commence vraiment à avoir une sale tronche le Tanguy fatigué ...


« Salut,

après une nuit réellement calme et reposante, une belle journée dans le sud à bord d'Initiatives-Coeur, j'ai commencé par une douche froide qui m'a bien réveillée et en quelque sorte effacée les quatre derniers jours...

J'ai sorti un ensemble complet tout neuf de sous couches Tribord, caleçon, chaussettes, etc... un autre homme !

Un déjeuner (risotto de poisson et fraise au sirop avec des palmiers) calme en écoutant un peu de Serge Gainsbourg puis, j'ai fait quelques petites réparations sur le bateau. Suite aux quatre jours de vent de travers, les paquets d'eau avaient fini par abîmer quelques ficelles et il y a un petit trou d'usure dans la grand-voile : j'ai collé des renfort au sika car rien d'autre ne tenait, mais j'ai du affaler la voile pendant 30 minutes. Tout est opérationel de nouveau, je veux garder le bateau "propre".

Donc, une vraie journée de bateau avec de l'entretien, des manoeuvres, des moments de vie à bord, du rangement, de la stratégie pour placer l'empannage, etc...c'est top, j'aime ça et ça me fait du bien ! 


Maintenant, on va être sur ce bord (tribord) pour quelques jours, jusqu'à la prochaine porte avec du vent qui va se renforcer petit à petit... 



Bon lundi et bonne reprise à tous, »

Tanguy




Samedi 5 Janvier 2013


Tanguy de Lamotte rend hommage à Mamie Frigo : 
"Ca caille sévère" !


"Salut,



il y a eu un peu de soleil ce matin ce qui change complètement la journée, mais ce soir, ça caille sévère !!!

Je suis à 300 milles de la porte, donc j'entre dans mes dernières 24 heures de machine à laver... Heureusement que j'ai réussi à maintenir un rythme de vie presque normal à bord, ça n'a pas été facile.

Je commence doucement à m'habituer au décalage horaire dans ce sens, ça change tous les jours. C'est pas si simple que ça, les appels en pleine nuit (à 14h pour vous..), mais ça rythme nos journées et nos nuits. J'ai le temps de penser aux plans d'aménagements de ma maison à Lorient, j'ai des travaux à faire au retour. C'est une bonne occupation mentale pour le moment, je ferais des plans papiers quand ça bougera moins...

Et sinon, pour rompre la monotonie visuelle, j'admire les dessins d'enfants vus de mon pouf et c'est toujours aussi sympa...

Bonne matinée à tous, moi je vais préparer mon diner.
Tanguy (3ème cycle long avant essorage...)"



Arnaud Boissières n'a pas de problème d'électricité à bord ...
... il a de bonnes ampoules !
(Wouarf wouarf ! Mais quel humour ... de daube !)


Arnaud Boissières vit actuellement des moments difficiles. Le skipper d’AKENA Vérandas doit faire face à des conditions de mer délicates dans lesquelles l’enchainement des manœuvres n’est pas chose aisée. 
Cali souffre d’ailleurs d’ampoules qui compliquent fortement sa vie à bord du bateau : 
«Ça commençait à me faire vraiment très mal. Les deux mains sont touchées. Sur chacune d’entre elles deux doigts me font très mal. Quand j’appuyais sur les ampoules, du pus en sortait. Jean-Yves Chauve (médecin du Vendée Globe) m’a prescrit un traitement. Ce n’est pas grave, c’est juste très gênant à tous les niveaux, que ce soit pour les manœuvres mais aussi pour taper sur le clavier de l’ordinateur. Je mets de la crème, puis j’enfile mes gants. D’ici quelques jours, ça devrait aller mieux. »




Mardi 1er Janvier 2013


En souhaitant bien évidemment qu'aucun des 13 skippers
n'ait à se servir de tout cet attirail indispensable à la
SURVIE EN MER



Ce qui leur manque à bord

« Rien » nous dit Arnaud Boissières (AKENA Vérandas). Je suis bien là où je suis. Il me manque juste, peut-être, 500 milles pour être plus proche du groupe de tête ».

« Croquer du pain chaud, ce serait exceptionnel » avoue Alex Thomson (Hugo Boss).

« S’asseoir à une table pour manger, en tête à tête ou à plusieurs. Partager les bons moments, comme mon passage aujourd’hui à la longitude de Bonne Espérance » confie Tanguy De Lamotte (Initiatives-cœur).

« Je ne vous dirais pas ce qui me manque en premier, s’amuse Alessandro Di Benedetto. Mais en numéro 2, ce sont des fruits frais ».

« De la vraie nourriture. J’en ai un peu marre du lyophilisé » regrette Mike Golding (Gamesa).

Mais pour tous, ce sont les proches, les femmes, les enfants, qui font le plus cruellement défaut.

« Un peu de chaleur humaine, on en a vraiment besoin à certains moments » concède Jean-Pierre Dick.


Pour ça, nos marins devront encore patienter !



Lundi 31 Décembre 2012


Une vidéo qui remonte à début décembre, avec une leçon de coiffure à l'italienne


Ca caille grave pour Tanguy de Lamotte à bord d'Initiative Coeur



Dimanche 30 Décembre 2012


Le système D de Dominique Wavre pour se réchauffer les mimines !




Samedi 29 Décembre 2012

A mi-course, dans quel état de fatigue 
les skippers se trouvent-ils ?


En 2008-2009, Yann Elies avait travaillé en liaison avec un coach pour essayer de mesurer le plus objectivement ses états de forme. Il avait ainsi travaillé sur toute une batterie de questions et de gestes qui lui permettaient de savoir s’il avait dépassé le seuil de vigilance acceptable pour mener son bateau au mieux. Michel Desjoyeaux, très pragmatiquement, avait découvert qu’en jouant au « Sudoku », il arrivait à évaluer son état de fatigue suivant sa capacité à résoudre ou non les équations proposées. Les navigateurs en course dans ce Vendée Globe ont, eux aussi, parfois leurs petits trucs pour savoir où ils en sont. Florilège de quelques méthodes…

François Gabart : « En fait, j’essaie juste d’être à l’écoute de mon corps. On a beaucoup travaillé en amont sur la gestion du sommeil avec le centre d’entraînement de Port-la-Forêt. On a étudié mes cycles de sommeil à l’aide d’électrodes sur le crâne pendant la nuit. En dormant entre trois et six heures par jour, on reste lucide… L’expérience acquise sur la Solitaire du Figaro m’a aussi appris à bien connaître mes limites. Pour moi, le meilleur indice reste quand je commence à m’énerver. Dans ce cas-là, on respire un grand coup, on fait le vide et dès qu’on peut, on va faire une petite sieste. »

Dominique Wavre : « Avec l’expérience, je crois que je me connais vraiment bien. Je n’ai pas de trucs particuliers. A la manière dont j’émerge d’une sieste, je sais si je me suis approché du rouge… »

Arnaud Boissières : « Quand je prépare une manœuvre, je refais tout d’abord son déroulement mentalement. Si j’ai du mal à établir une chronologie, que je suis un peu fébrile, c’est qu’il est temps de dormir. Après, il y a plein de petits trucs qui permettent de récupérer plus vite. Par exemple, il faut boire beaucoup. En début de course, je n’ai pas assez bu et je l’ai payé. »

Tanguy de Lamotte : « Je sais que j’ai besoin d’environ six heures de sommeil par jour, en fractionné. Aussi, tous les jours, je note sur un petit carnet, le nombre d’heures de sommeil que j’ai eues. Ce qui me permet de réguler et de ne pas accumuler de la fatigue sans m’en rendre compte. Par ailleurs, je fais beaucoup de petits exercices musculaires qui m’aident à me décontracter. »

Jean-Pierre Dick : « Je me suis rendu compte d’un truc infaillible. Quand j’écris sur mon carnet de bord, quand l’écriture est droite, c’est que tout va bien, ça veut dire que je suis à 85-90%. Dès qu’elle commence à partir de travers, c’est le signe que je suis en train de taper dans mes réserves. »

PFB (article extrait du site officiel du Vendée Globe)




Mercredi 26 Décembre 2012

Jean Le Cam fait sa tambouille



Mardi 25 Décembre 2012

Bubi (Javier Senso) joue les gros gourmands
et ouvre son sac de nourriture plein de friiandises
qui vont faire saliver Torototor ou Toroturron ....




Dimanche 23 Décembre



 GRAVE AVARIE DE CUILLERE A BORD DE MACIF
 "Avarie de cuillère assez grave à bord de MACIF... Sans rire je n'ai pas grand chose d'autre pour manger ! J'ai des doigts mais bon...
Heureusement c'est réparé ! J'espère que ça tiendra !

Bon week-end,
François"



Samedi 22 Décembre 2012


Alessandro Di Benedetto fait la cuisine à l'Italienne


Les poires belle Hélène de Tanguy de Lamotte






Vendredi 21 Décembre 2012

LE VENDEE GLOBE LABORATOIRE DES MERS


Alors que Jean-Pierre Dick participe à une étude sur le mental des coureurs de course au large, c’est le sommeil qui est scruté et analysé du côté de François Gabart. Le Docteur en sciences du sport de l’université du Littoral Côte d’Opale à Dunkerque, Rémy Hurdiel, est à l’origine de cette opération avec le skipper deMacif : « François dispose d’une application enregistrant ses phases de sommeil. Il l’actionne au coucher puis au réveil et a accès tous les jours à un rapport sur son temps et sa qualité de sommeil. Il peut se construire ses propres repères et connaître son état de fatigue, ce qui lui permet de moduler son comportement pendant la course ». A terme, le Docteur Hurdiel souhaiterait utiliser l’application dans d’autres schémas de restriction de sommeil ou de décalage horaire, afin que les gens puissent « apprendre à suivre leur consommation de sommeil et en acquérir une gestion rationnelle. »

L’autre facteur entrant en compte dans l’état d’attention et de somnolence réside dans l’alimentation des skippers. C’est pourquoi François Gabart et sept autres coureurs participent également à l’étude nutritionnelle mise en place par la Fédération Française de voile. Le Docteur Laure Jacolot étudiera leur alimentation et leur hydratation tout au long des trois mois de la course, grâce à un bilan biologique établi avant le départ puis à l’arrivée de chaque participant : « Un coureur du Vendée Globe passe trois mois de course en solitaire, dans des conditions de navigation et avec des contraintes physiques particulières. En mer, ils sont confrontés à différentes zones géographiques et à des météos différentes - notamment dans le Sud, avec la thermogenèse, la lutte contre le froid. Ils ont aussi un avitaillement très particulier : au bout de trois semaines, il n’y a plus de produits frais, ce qui pose la question d’une éventuelle carence nutritionnelle ». Une comparaison poids/masse grasse sera également faite grâce aux mesures prises au départ et à l’arrivée. La veille du départ, Sam Davies, Armel Le Cléac’h, François Gabart, Bernard Stamm, Marc Guillemot, Jérémie Beyou, Vincent Riou et Tanguy de Lamotte ont ainsi eu droit à leur prise de sang.
En mettant leur aventure au service de la recherche scientifique, ces quatorze skippers prouvent une nouvelle fois que le Vendée Globe dépasse le cadre d’une simple course à la voile.

(Article d'Aurélia Mouraud, extrait du site officiel du Vendée Globe) 




Dimanche 16 Décembre 2012


Que faire quand on a les noisettes qui gèlent aux alentours de l'Antarctique ?

Via un mail envoyé ce midi, François Gabart, leader du Vendée Globe, explique qu’il neige à bord de Macif !




« Bonjour tout le monde,

Je ne sais pas ce que ça donne, là-bas en métropole, mais ici ça ‘‘ caille ’’ pas mal. J'ai eu plusieurs averses de grésilles puis même des jolis petits flocons de neige ce matin ! Ce n'est pas tous les jours qu'il neige sur Macif 60.
Il faut sortir les mitaines. C'est à n’y rien comprendre, c'est pourtant l'été ici, et on n'est pas si loin de l'Australie où j'imagine tout le monde en maillot sur la plage (bravo à Joel Parkinson pour le titre mondial en surf, vive l'Australie !)... Ceci dit, on n'est pas si loin, pas si loin... C'est vrai qu'il y a quand même quelques kilomètres et au final on est certainement plus proche des pingouins de l'Antarctique. D'ailleurs on nous a découvert quelques icebergs devant nous, il ne va pas falloir s'éterniser dans le coin.

Pour le froid, j'ai deux techniques :
1- L'empilement Guy Cotten. Polaires, cirés, chaussettes. La totale. Au final, on peut aller dormir sans risquer la congélation des orteils.
2- Le thé chaud avec du miel... Je profite d'une accalmie relative de la mer qui nous permet le plaisir simple de boire quelque chose de chaud, l'opération étant dangereuse et digne d'un numéro de cirque quand le bateau se fait trimbaler dans tous les sens par une mer en furie comme ces derniers jours. Et attention, pas avec n'importe quel miel, made home, par la famille Barbarin (très connue dans le monde du dériveur pour ceux qui ont fait de l'opti, 420, 470, TFV ces 20 dernières années) associée pour l'occasion avec ‘‘ Jojo ’’ (vendéeglobiste et volvoiste qu'on ne présente plus) (ndlr : Sébastien Josse) ! Si avec ça, je ne vais pas au bout du monde ! La bise à tous. François. »



Remettre des couches
Quand l’huile d’olive commence à geler, c’est en général qu’on l’a oubliée dans le frigo. Armel Le Cléac’h l’a juste stockée à l’intérieur de Banque Populaire, ce qui donne une petite idée de la température ambiante par 52 degrés sud, à 1000 milles dans le sud des côtes australiennes. Sur son pouf à bille qui lui sert de lit, il a rajouté une couverture polaire et sur les tubes roses qui traversent l’habitacle, gants et cirés suspendus tentent tant bien que mal de sécher. Quelques encablures plus au sud, MACIF, toujours en tête, naviguait carrément sous la neige et le grésil… en plein printemps austral.

Que faire pour se protéger quand il fait froid, très froid en mer ?
Engloutir au moins 6000 calories par jour, boire un thé au miel brûlant (technique Gabart), et accumuler les couches : deux paires de gants, trois paires de chaussettes, autant de polaires, une cagoule en plus du bonnet. Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), qui vient à son tour de passer la longitude du cap Leeuwin, a ressorti ses gants de mareyeur pour éviter d’attraper l’onglée.

Malgré cette atmosphère glaciale, François et Armel profitent aujourd’hui de ce qui ressemble de loin à un « vrai » dimanche. Eole s’est essoufflé, la mer légèrement aplatie, les vitesses et le stress ont baissé d’un cran. Les deux skippers en ont profité pour faire le tour du propriétaire, histoire d’effectuer un état des lieux précis après deux semaines d’un schuss interminable. Ils ne devraient plus tarder à empanner pour aller passer la porte Australie Est.







Vendredi 14 Décembre 2012


Décidément en ce moment, les skippers ont une frénésie de corvées ménagères,
et lavent plus blanc que blanc (sans Laurent) ...
Après "Tanguy de Lamotte fait sa vaisselle à la hussarde sur le pont",
voici la technique François Gabart 
"Sans les mains, tout est dans la qualité du lave-vaisselle"




Petits bobos et Grand Sud
Il ne faut jamais négliger un petit bobo. Surtout lorsque l’on navigue en solitaire autour du monde. « Un problème bénin à terre peut tout de suite devenir beaucoup plus grave en mer. Je leur demande de m’appeler même en cas de petit problème », explique le Docteur Jean-Yves Chauve, médecin officiel du Vendée Globe. Cette semaine, le téléphone du Docteur Chauve a sonné. A l’autre bout du fil, Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) en direct des quarantièmes rugissants… Une douloureuse histoire de dent à réparer...
Docteur Chauve : « Dans le sud, le moindre petit bobo doit être pris très au sérieux »

Mais les problèmes dentaires ne sont pas si fréquents. Le principal des maux : l’humidité. « C’est difficile de faire sécher les vêtement à bord, donc il y a une imprégnation d’humidité et la peau n’aime pas du tout ça, détaille le docteur. Il va falloir être très vigilant face aux risques de furoncles et autres, que l’on rencontre très souvent dans ce type de compétition longue et dans ces conditions difficiles. »
En plus de l’humidité, le sel est l’autre ennemi des marins : « Les combinaisons étanches sont très bien mais le seul problème c’est que l’on fait des mouvements. Le système d’étanchéité est efficace mais au niveau des poignets, l’eau pénètre toujours un peu. Quand elle sèche, il reste des cristaux de sel. Quand on va tourner le bras, les grains de sel vont venir faire toile émeri sur la peau qui va perdre son imperméabilité. Et là, c’est la porte ouverte à l’infection. Les poignets sont une zone qu’il faut bien protéger, il ne faut pas hésiter à les désinfecter. C’est le même principe au niveau du cou. Dans le sud, le moindre petit bobo doit être pris très au sérieux parce que ça peut flamber.»

Arnaud Boissières : « Ça fait partie du jeu, il faut prendre soin de soi »

Vigilant, Arnaud Boissières (AKENA Vérandas) l’a été : « A force de tirer sur les bouts, les rabants, à force de tirer sur les voiles pour les déplacer d’un bord à l’autre, j’avais les mains qui me brûlaient, surtout au bout des doigts. Du coup, depuis hier après-midi (jeudi, ndlr), je mets de la crème Neutrogena régulièrement pour les hydrater. Ça va nettement mieux mais il faut imaginer que quand les mains brûlent, ce n’est pas très agréable pour tirer sur les ficelles. Ça fait partie du jeu, il faut prendre soin de soi sinon les manœuvres sont d’autant plus compliquées. La dernière fois, il faisait froid et je ne sentais pas bien mes doigts du coup j’ai laissé filer une écoute. Les mains c’est important sur un bateau à voiles. »
Dominique Wavre (Mirabaud), le marin le plus âgé de la flotte (57 ans), est quant à lui « en pleine forme » : « Je n’ai quasiment pas touché à la trousse à pharmacie. J’ai une petite crevasse à un doigt mais ça va, c’est habituel.Le bonhomme est en pleine forme,je n’ai pas eu besoin de quoi que ce soit d’autre»
Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), lui, se prend un coup à chaque passage de cap : une grosse bosse sur la tête dès le cap Finistère puis une petite égratignure au nez au moment de franchir Bonne-Espérance. Espérons que le cap Leeuwin lui réserve une meilleure surprise.

Anticiper les problèmes

S’il s’est un peu égratigné la main lors de ses réparations suite à son départ au tas, Tanguy de Lamotte (Initiatives-Cœur) est rassurant : « C’est en train de guérir, je n’ai pas les mains trop, trop mouillées la journée. Dès que je rentre, je les sèche et je mets un peu de pommade et ça va. » Mais surtout, il s’attache à anticiper les éventuels problèmes : « Je fais des étirements assez régulièrement et je me détends un peu le dos parce que je n’ai dormi qu’une seule fois dans ma bannette. On dort dans un pouf, c’est forcément très agréable mais ce n’est jamais une position très droite. Je fais attention à ça mais c’est plus de la prévention que de la guérison. » Comme l’adage le dit si bien, il vaut mieux prévenir que guérir.

(Article de Grégoire Duhourcau, extrait du site officiel du Vendée Globe)





Jeudi 13 Décembre 2012


Tanguy de Lamotte fait sa vaisselle au karcher naturel !




Mardi 11 Décembre 2012

Bernard Stamm s'est pété une dent !...
et s'auto-charcute la ratiche
en jouant les apprentis dentistes !


Bernard Stamm
« Je me suis pété une dent. Le bout fissuré a fini par se détacher, il me manque un bon tiers d'une molaire avec la section à vif, il faut que je m'occupe de ça au plus vite. » Depuis, le Suisse a été en lien avec Jean-Yves Chauve, médecin de la course, ainsi qu'avec son dentiste personnel afin d'évaluer l'évolution de la situation. Pour l'heure, tout est sous contrôle, il s'agit d'une molaire dévitalisée qui ne fait pas trop souffrir le marin et n'entame en rien l'engagement qu'il met sur ce tour du monde depuis le samedi 10 novembre.


Jean-Yves Chauve
« Lorsque l'on mâche ou que l'on serre les dents, la pression sur les molaires est énorme et l'amalgame présent sur cette dent soignée a fendu la molaire en deux. Dans un premier temps, il s'agissait de surveiller la situation et surtout une éventuelle infection. Puis, le morceau s'est détaché par lui-même, facilitant alors le problème puisque le morceau ne pouvait alors plus s'enfoncer et provoquer d'inflammation. La solution était donc de se limer la dent afin d'arrondir le côté tranchant qui égratigne la langue et de faire un pansement à l'aide des ustensiles de sa petite trousse de secours dentaire. »
(Extrait du site officiel du Vendée Globe)



Dimanche 9 Décembre 2012

Tanguy de Lamotte se fait du pain





Rayon Boucherie – Charcuterie :
Mais comment ki font si y faut s’recoudre ?
La santé à bord




Avant le départ, tous les skippers suivent une formation médicale, plus poussée pour le Vendée Globe compte tenu de la durée de l’épreuve, et des conditions spécifiques : solitaire et sans assistance.
Or une fois sur le bateau en pleine mer, il faut bien se débrouiller seul en cas de pépin, et être capable de jouer les as du bistouri avec la précision de Dexter et le savoir du Professeur Schwarzenberg !

Les marins disposent toutefois toujours du recours d’appeler des médecins par téléphone satellite, à Toulouse, sur un centre qui est disponible 24h/24 pour tous les plaisanciers.
Et il y aussi évidemment le médecin officiel de la course, bien que beaucoup de skippers aient leur propre médecin.

"La boîte à pharmacie embarquée (et obligatoire) est très complète. Il y a quasiment de quoi tout faire" (François Gabart) …
Pansements, pansements en spray pour les brûlures et infections cutanées, désinfectant, petit matériel de chirurgie et proctologie (Non non, pour une fois ce n’est pas une de mes blagues salaces ! Et Non, ce n’est pas Toro Totor qui a composé la pharmacie à bord !), antibiotiques, antalgiques divers, jusqu'à des dérivés de la morphine (à laquelle avait eu recours Yann Elliès lors de sa fracture du fémur en 2008), adrénaline, des agrafes, de la colle (Uhu ?) pour les sutures, des crèmes, des attelles, de quoi gérer les traumatismes, les infections, la douleur.
Bref, vous l’aurez compris, pour être marin sur le Vendée Globe, il faut être aussi bon bricoleur sur le bateau qu’avec son corps !!!

Par exemple, les petites plaies sans conséquence pour nous misérables terriens, s'aggravent et s'infectent très vite dans un milieu humide et salé.
Il y a aussi beaucoup d'infections cutanées avec staphylocoques, générées par le fait d'être en ciré pendant plusieurs jours avec des frottements, en particulier autour des poignets.
Pour la glace en cas de traumatisme, les marins n'ont qu'à attendre de rencontrer des icebergs !

Le décalage climatique est également un problème.
Le corps n'a pas le temps de s'adapter à un nouveau climat. C'est une cause de fatigue importante, d'autant plus que les bateaux n'ont aucune isolation, les marins subissent donc le chaud, le froid, et le bruit.
Pour les hommes de têtes par exemple, en ce moment, ils entrent dans une période de froid à grand froid, dont ils ne sortiront que d’ici un mois !
D’où l’importance de réussir à dormir, même si c’est par toutes petites tranchettes !
« Il faut dormir dès que tu en as la possibilité, sans attendre d’être en déficit ».
En moyenne, nos aventuriers roupillent entre 5 ou 6 heures par jour, par tranches de 20 mn à 2 heures.
Bon, quand je vois que moi, si je n’ai pas mes 10 heures de sommeil, j’arrive au boulot avec la tête d’un mérou, les yeux d’un poulpe, les cheveux en pétard, la bouche pâteuse qui fait des bulles quand j’essaie de dire un mot, et les bras qui traînent par terre tellement je suis avachie, je ne peux que dire :
« Respect les gars ! » … et retourner me coucher sous ma couette molletonnée en pensant aux skippers qui se recroquevillent dans leur pouf ou leur bannette, limite s’ils ne dorment pas debout comme les chevaux !



Aujourd’hui, les skippers font étudier leur sommeil en mer pour connaître leur mode de fonctionnement et savoir exactement de quoi ils ont besoin pour récupérer correctement et tenir le coup.
François Gabart par exemple, a étudié tout ça, et également suivi des cours de sophrologie pour travailler sur l’imagerie mentale permettant de s’endormir rapidement et de se reposer correctement.
A noter que, pour rester éveillé, il faut se restreindre sur le plan alimentaire.
L'organisme en cas de stress accru, comme dans le grand sud qu’ils abordent en ce moment, s'adapte à des cycles de sommeil de 20 mn.
A ce niveau-là, les coureurs au large sont des dormeurs de haut niveau.

Dans quel état rentrent-ils d’un Vendée Globe ?

Au retour, on s’aperçoit que les skippers ont fondu musculairement au niveau des jambes, et pris au niveau des épaules, genre déménageur sur cannes de serin, Schwarzy en haut, Charlotte Gainsbourg en bas !!!
Mais globalement, ils sont plutôt en forme.
Par contre, si on les voyait au cap Horn, après des semaines très pénibles dans le froid, on les trouverait dans un autre état !
Mais le corps se régénère très vite, il refait du gras dans les alizés (visiblement, il doit y avoir un micro-climat chez moi, je dois vivre en permanence dans les alizés, vu que je fais tout l’temps du gras ! A moins qu’Alizé ne soit ma voisine, ce qui est possible vu que j’entends quelqu’un qui chante tous les matins ce qu’au départ, j’avais pris pour « Oh Lolita », mais qui finalement s’avère être « Oh le p’tit tas »… ça fait toujours plaisir …) et ne présente pas de carences, grâce notamment aux compléments nutritionnels.

François Gabart, lui, estime que l’un de ses grosses qualités physiques, c’est l’endurance :
"J'ai en effet une bonne endurance, c'est une de mes qualités. Pendant la Solitaire du Figaro, c'est souvent en fin d'étape que j'ai fait des bons coups. En fin de saison aussi quand les gens sont fatigués ».

Etant donné que pour l’instant, il est sans arrêt dans les trois premiers, on peut du coup être légitimement optimistes si, en plus, il nous fait une fin de course du tonnerre de Brest grâce à son petit moteur diesel de compétition !!!
  
(Basé sur un article Jacques Guyader)




Et kesse ki font de leurs journées ?






Lundi 26 Novembre 2012



MAIS COMMENT QU’Y FONT POPO SUR LE BATO ???

Vous êtes nombreux à vous poser des questions existentielles sur l’hygiène des skippers à bord.
Est-ce qu’à partir du moment où ils embarquent, nos héros des temps modernes se transforment tous en gros crados qui cessent immédiatement de se laver, genre « Ma femme n’est plus là pour me casser les noisettes donc youpiiiii !.... A moi la porc’attitude y Viva la Libertad !!! » ?
Est-ce qu’une fois en mer, c’est Adios la toilette, le déodorant, le dentifrice, la lessive, le rasage, le savon, et Bonjour la vie de célibataire hirsute, tous poils au vent et haleine de couche-culotte, avec grattage de cacahuètes intempestifs et stratégie de l’odeur pour éloigner les mouches et attirer les mouettes ?
Quant au changement de caleçon, plus qu'aléatoire, je vous invite à vous reporter à la précédente chronique "Habillement" (en-dessous de la présente) pour prendre peur !...

Bon, autant le préciser toussuite, les architectes, ces incapables, n’ont pas pensé à mettre des toilettes à bord, pas plus qu’une salle de bain en marbre rose !
Pas assez de place, trop lourd, trop tout ! Et puis s’il faut, en plus des réparations de coque, de mât et de voiles, il fallait obtenir un CAP de plombier pour gérer les problèmes de tuyauterie, les skippers ne s’en sortiraient plus !

Une fois cette réalité posée, on devine aisément que tout ce qui relève de l’hygiène se fait à l’ancienne, ou à la hussarde …

Pour le petit caca du matin, et les autres ... c'est soit direct accroupi sur le pont les miches au vent au-dessus de la mer (quand c'est calme), soit dans un seau, vidé lui aussi dans la mer.
Pour le p’tit pipi, c’est pareil, hop-là dans l’seau ou par-dessus bord, à condition évidemment de bien calculer son coup et surtout … le sens du vent !
A défaut d’être beau tout est Bio et recyclable de toute façon, y compris le papier hygiénique.
"Le papier hygiénique, c'est du normal, triple épaisseur, senteur lagon" plaisante François Gabart. 
En réalité, c’est au contraire le PQ le plus simple possible, donc le plus doux pour les petites féfesses fragiles de nos skippers, et sans parfum lavande, fraise Tagada ou Choux d’Bruxelles histoire de limiter encore d’avantage les risques d’irritation voire d’infection !

Le curieux rasoir de Jean Le Cam

et la séance de rasage d'Alessandro di Benedetto toujours en maillot


Niveau toilette, c’est un peu « Quand on peut d’abord, et comme on peut ensuite ».
En effet, il faut d’abord que les conditions de courses se prêtent au récurage du bonhomme.



Mais ce qui est sûr, c’est qu’il est impossible de vivre en immersion dans le sel pendant 3 mois. Une journée ou deux ça va. Mais il faut veiller à ne pas être en contact avec le sel 24h/24, car il attaque la peau en sournois, et il convient donc de se rincer régulièrement le visage et les mains à l'eau douce. 
Pour cela et pour le reste du corps, le raccordement d'un tuyau sur les réservoirs d'eau permet aussi de prendre une douche. Pour cela, les bateaux sont équipés d'une petite machine qui désalinise l'eau de mer, sans oublier les désormais traditionnelles lingettes.

Tanguy de Lamotte (Initiatives Coeur) vous détaille tout cela mieux que moi dans cette vidéo


Sinon, on peut aussi faire ça à la Arnaud Boissières (Akéna Vérandas), version spectaculaire
(ça m’rappelle un peu Gazoline dans sa future chronique … Patience …)






Vendredi 23 Novembre 2012


Mais comment qu'y s'habillent-ils donc 
les marins qui partent 3 mois 
comme ça tout seuls sans machine à laver 
sur la mer qu'est mouillée ?


La lessive à bord, par Alessandro Di Benedetto (Team Plastique)




"L'ennemi du marin c'est le sel, et en cas de grosse chaleur,
 tu ne mets pas de ciré, peu de vêtements, donc la peau est plus exposée"
(François Gabart).

         Version Touriste                Version Eboueur          Version Prisonnier US            Version Plongeur

[Si Mimosa était skipper (Skippeuse ? Skippy ? Skip machine ? J'sais pô comment on dit pour une fille !), le sel serait tout sauf son ennemi : elle passerait son temps à se lécher le sel sur la peau cette gourmande !]


A l’approche de la banquise, les skippers s’habillent-ils en pingouin, donc en smoking, pour se fondre dans la masse ?
Lorsqu’ils doivent monter au mât, enfilent-ils leur grand slip en peau de léopard pour aller jouer à Tarzan dans les airs ?
Quand ils ont la chance de pouvoir aller se coucher, mettent-ils leur joli petit pyjama en flanelle avec des nounours dessus ?
Quand il fait super chaud (comme en ce moment), se promènent-ils sur le pont nus comme des vers appétissants la zigounette au vent ?
Et quand il pleut, chantent-ils « I’m singing in Ze rain » dans un ciré jaune, ou en petit costume et chapeau chic en faisant des claquettes appuyés sur leur parapluie ?

Autant de questions débiles que vous m’avez posées !!!

Tout d’abord, il faut savoir que le vent, le froid, le sel et le soleil sont autant d'ennemis pour les marins. Autant dire que, quel que soit le temps qu’il fait, rien ne va !!!
Curieusement, le froid semble d’ailleurs l’ennemi le moins  insupportable … sauf si on s’appelle Mamie Frigo et qu’on a déjà froid avec un pull, une écharpe, une bouillotte et des moufles quand il fait 20° au chaud dans un bureau, alors 3° en ciré sur le pont d’un bateau, pour elle, c’est un coup à abréger ses souffrances en se pendant au mât avec son string panthère en gueulant avec sa voix aimable « Kénavo mon chouchen » …

… Alors que la chaleur … "Une fois que tu es à poil sur ton bateau, t'as plus rien à enlever" (Vincent Riou).
Donc, ils se baladent bien à poil sur leur bateau pour effrayer les requins jaloux de leurs attributs. OK. MAIS ALORS POURQUOI QU’ON VOIT JAMAIS LES VIDEOS NOUS QU’EST-CE QUE C’EST QUE CETTE CENSURE INADMISSIBLE BEN ALORS ???


Les skippers vivant les 4 saisons en 3 mois, il leur faut donc de tout pour se vêtir.
Des vêtements de pluie, des combinaisons de survie, des petites culottes en dentelle rose, des caleçons, des gants, des bas résille, des bermudas, des tee-shirts, des jupes en peau de bête, des polaires, des bottes, des escarpins etc.

(Photo L'Equipe Magazine)

Au final, selon les skippers, ce sont 20 à 25 kg de vêtements qui sont embarqués à bord.
Deux impératifs : étant donné qu’il s’agit d’une course en solitaire, impossible de faire appel aux descendants de la mère Denis. Il faut donc faire le moins de lessives possibles, sauf pour les sous-vêtements, et garder sec tout ce qui n'est pas adéquat à la vie sur le pont.
Certains skippers que nous ne nommerons pas par égard pour leur dignité, reconnaissent ne changer de caleçon qu’une fois par semaine … Bonjour le bouillon de culture là-dedans et les élevages de petites bêtes …

Ensuite, faire en sorte de rester au sec.
A l’intérieur du bateau, c’est avec soulagement que les skippers se débarrassent de l'armure du Goretex dès que les conditions de course le leur permettent ;
Dehors, protection aussi imperméable que possible avec la panoplie complète : ciré, capuche, bottes et gants
Il est surtout très important de bien protéger les extrémités : les doigts, les pieds, la tête.
Et la zigounette Alouette ? Un petit cache-col tricoté à la main ?

Afin de coller au maximum à ses besoins personnels, Vincent Riou, par exemple, se fait tailler … sur mesure des cirés spéciaux.
Armel Le Cléac’h, lui, apporte un soin particulier à protéger ses chtites mimines : 
"Pour prendre un ris (diminuer la surface de la grand voile), il faut obligatoirement des gants. Sinon il te faut un moment avant de refaire circuler le sang dans les mains. J'en ai des petits en néoprène, parfaits pour manoeuvrer. J'ai aussi des gants de veille, des gants de manoeuvre".

Bref. On nous raille, nous les femmes (Julio, si tu m’entends …), pour le volume de nos garde-robes, le nombre de nos paires de pompes, et la quantité soi disant astronomique de tiroirs qu’il nous faut pour ranger toutes nos petites culottes … eh ben à côté de la garde-robe des skippers sur ce Vendée Globe, je vous le dis, plus de complexes à avoir : nous sommes de toutes petites joueuses mesdames !!!

  

(Source : Hors série Ouest France/Voiles -  Article Raphaël Bonamy)






Dimanche 18 Novembre 2012

Tanguy de Lamotte et la bonne pitance à bord !


Armel Le Cléac'h joue les grands chefs


Dominique Wavre (Mirabaud) dévoile l'organisation de sa "cantine"



Mais qu'est-ce qu'ils peuvent bien manger à bord ?


[Prochainement, retrouvez dans la Rue Brique "Les (més)Aventures du Cobaye à la Baille :
"Gazoline a testé pour vous la bouffe en poudre" ...]


En 2009, Armel le Cleac'h n'avait pas embarqué assez de nourriture et il l'avait payé. Et pour avoir mangé plus que prévu dans le Sud, il avait avalé son dernier plat 48 heures avant l'arrivée et fini avec les rations de survie ! Il avait tenu avec de l'eau mais, au final, avait perdu 8 kg.

Les skippers et leurs équipes techniques préparent leur alimentation à bord 6 mois avant le départ, avec l'aide d'un nutritionniste.
C'est Régine Bornens, responsable logistique et administratif de Mer Agitée, qui était chargée de préparer l'alimentation de François Gabart pour 3 mois à bord.
150 kg de nourriture à bord, 80 menus différents, répartis dans des sacs portant chacun une étiquette de couleur correspondant aux différents climats supportés pendant la course, car les apports caloriques diffèrent évidemment. Par exemple, dans le Grand Sud, les skippers peuvent manger deux fois plus pour compenser la perte de calories lié au froid (3° !!!)
  • Entre 3000 calories par jour, dans les zones chaudes, sac avec étiquette rouge.
  • 4500 dans les zones tempérées, sac avec étiquette verte.
  • 6000 calories par jour dans le grand sud, sac avec étiquette bleue.


Il y beaucoup plus de choix maintenant dans les plats préparés et cuisinés. C'est la surprise quand ils ouvrent leur sac de rations quotidiennes, dans chacun il y a deux vrais repas, des collations et éventuellement un troisième repas.
François Gabart a de la pintade aux morilles, sous vide, par exemple. Il emmène de la charcuterie (un Jésus, saucisson basque) et du saucisson. "Certains jambons tiennent 3 mois facile. Il faut trouver le bon équilibre en variant le plus possible. Il faut manger un peu de tout et c'est très personnalisé. Chacun a des besoins différents, et l'alimentation doit correspondre à chacun pour que chacun y trouve  son plaisir".
Sans parler du petit pécher mignon de François, le chocolat noir, dont il se déclare "quasi dépendant" !
Pour le Vendée Globe 2012, ce sont 4 kg de chocolat qu'il a embarqués !!! ... + mes tablettes ?

(Source : http://www.macifcourseaularge.com/actualites?qt-actualites=2)



La femme de Jean le Cam, restauratrice, lui a préparé elle-même des petits plats sur mesure. Depuis le départ, le skipper de SynerCiel, ne se prive d'ailleurs pas de chambrer gentiment ses petits camarades de course par message vidéo ou audio : "Vous avez choisi la nourriture lyophilisée ; pour une quinzaine de kilos de plus, j’ai des petits plats préparés avec amour !" Il n’a pas forcément tort quand on sait à quel point les marins sont parfois de grands sentimentaux. (source : site officiel du Vendée Globe).

Et la nourriture et le sommeil influencent beaucoup le mental et le moral.


Quelques anecdotes : 
  • Vincent Riou a déjà mangé de petits calamars tombés sur le pont, il les avaient fait cuire en petite fricassée. Les calamars sont bien meilleurs que les poissons volants, pleins d'arêtes. 

  • Armel Le Cléac'h ne mange pas de poisson en mer. 
  • Le vin liophilisé existe. Vincent Riou n'en boit jamais à bord. François Gabart non plus. 

  • Tanguy de Lamotte a prévu d'embarquer des petites bouteilles pour célébrer les passages importants. 

  • Armel le Cleac'h en 2009 avait prévu des boutanches pour le passage du cap Horn, de l'Equateur, et pour les réveillons, avec un repas amélioré ces deux jours-là.


(Source Hors-Série Ouest France/Voiles / Article Raphaël Bonamy)

12 commentaires:

  1. l'avantage de manger en poudre c'est que tu peux utiliser les toilettes ecolo après, vu que tu fais caca en poudre...

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  2. Oui, on vend du Banania étiqueté chocolat commerce équitable spécial Vendée Globe à la fin de la course...

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  3. 26 décembre, après l'orgie des fêtes.... De la soupe et de la nourriture lyophilisée, je serai pas contre...heu d'ailleurs.... C'est déjà ce que je fais... J'suis nulle en cuisine.
    Pour les vêtements, toujours trempée, pas de Baignoire, pas de lave vaisselle, pas de télé.....et restriction vin et chocolat, non, vraiment trop dur la vie à bord....

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    1. Bientôt un épisode de "Gazoline a testé pour vous" : la nourriture à bord ...

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  4. Moi moi je sais ce qui lui manque en premier à Alessandro : c'est mouaaaaaaaaaaaaaa!

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    1. Marguerite Poicassée2 janvier 2013 à 21:54

      Mais dis donc laisse z'en aux autres grosse gourmande !

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    2. On peut se faire un truc à trois.... Ou 4 avec Tanguy?!?
      Enfin ils commencent à avoir l'air fatigué les loulous.... On va pas trop chargé la mulle....
      J'prends les gamins, j'te laisse De Broc.... Il a l'air.... En forme!

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  5. Merci Môman pour l'actualité de nos skippers.....
    Bisousssss

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  6. Bon, je laisse aussi Alex à Marguerite, avec où sans la.moustache....
    Et je réfléchis sérieusement à l'hygiène de vie de Tanguy, pas mal.... Avec une douche ou deux en plus... Je pense lui demander un petit entretien personnel pour me coacher à son retour :)
    Quand a Arnaud, la question se pause, kaisse ki fait donk pour avoir les mains dans cette état???
    Une hypothèse les blogueurs kon pas peur?

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    1. Je pense que la réponse à ta question est claire dans la vidéo de Jean La Came, Fifille... Lui au moins n'est pas un menteur, il dévoile sans détour les petites faiblesses des marins.

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  7. Gazoline informe les bloggers qu'elle n'a pas besoin de se faire le maillot ! Elle est une princesse, et les princesses n'ont pas de poils !!!
    Non mais dis-donc...

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