Photo Boub'Bullet
LE POISSON FRAIS DU CHOUR


ENCORE DES TOUTES NOUVELLES NOUVELLES nouvelles photos de la soirée, normalement réservées aux salariés ... dans la rue brique "Mes exclus Lulu"

... ET LA VIDEO DE MON SPEECH !!!


Dans la rue brique "Des news de François" :

Les vidéos et photos de la remise du trophée de vainqueur du Vendée Globe, samedi 11 mai aux Sables-d'Olonne

Ainsi que de nouveaux extraits vidéos de François






Un Point sur la Course

Dimanche 27 Janvier 2013
78e Jour de Course

D-DAY !



Comme certains gros mirauds 
ne l'ont pas trouvée,
je vous remets ci-dessous
la vidéo de toutes les photos exclusives
prises par Super-Mimosa
lors de l'arrivée de François Gabart,
appuyée par les vidéos de Yampierre,
et quelques photos de Monsieur Beau-Papa
et Madame Belle-Maman











Ma vidéo perso pour célébrer
ce "Beautiful day" !



PUTAIN CA Y EST !

"On" est premiers !
J'ai chouiné de 9h à 17h !
Plus de kleenex à la baraque !
Mais on s'en fout !
MERCI FRANCOIS !

Je ne sais pas vous, mais plus je le vois, plus je trouve que François Gabart est un type bien, un Champion comme on les aime. Humble, généreux dans le partage des émotions, avec une tête bien faite.
Le voir étreindre sa compagne Henriette, montée sur le bateau au large. Le voir dans les bras de Michel Desjoyaux, puis peiner à retenir ses larmes pendant toute la remontée du chenal ...
Quels frissons ! Quelle émotion !

Moi j'ai aimé le voir fragile à l'arrivée après avoir été si fort pendant 78 jours. J'ai aimé le voir craquer, et sourire, et remercier toute son équipe, et ouvrir grand ses bras pour partager avec le plus de monde possible, j'ai aimé son sourire, ses yeux rougis et mouillés, son discours ... 
Bref, je l'aime ce mec ! 

Vidéo de l'arrivée









CONFERENCE DE PRESSE
DE FRANCOIS GABART


Gabart : « Il faut la foi, sinon c’est une punition »

Premier Vendée Globe, première victoire, plus jeune vainqueur de l’épreuve, recordman de vitesse sur 24 heures, détenteur du nouveau temps de référence à battre, François Gabart a battu tous les records de cette 7e édition. Emu aux larmes, de la ligne d’arrivée jusqu’au podium devant la foule réunie dans le Village, François s’est repu de ces moments rares.
Pieds nus, le visage à peine marqué par ses 78 jours et 2 heures de mer, François Gabart a ensuite pleinement joué le jeu des questions-réponses avec la presse. Il a livré du même coup le portrait d’un garçon terriblement lucide, mais aussi sensible et authentique. Voici les temps forts de la conférence de presse

D’un objectif à l’autre
« Je pense que je suis parti sur cette course sans l’optique de gagner. Ce n’était pas mon objectif numéro 1. Avec MACIF, on voulait faire une belle course. Dire que je voulais finir premier, ça aurait été trop ambitieux avant le départ. Mais à un moment donné, quand on était dans l’Indien et que j’ai doublé Armel, je me suis dit que je pouvais jouer la gagne ».
Une chaude dernière nuit
La dernière nuit a été franchement dure. Les conditions ont été difficiles et j’aurais pu tout perdre. Tu dois être à l’attaque sans prendre de risque. Dans 40 nœuds, ce n’est pas facile. Quand tu prends des surfs à cette vitesse dans le noir au milieu des cargos et des pêcheurs, ce n’est pas simple. Quand on passe les rails de cargos, c’est le plus facile. Avec l’AIS, on les repère bien donc c’est facile. On sait qu’il n’y a pas de pêcheurs. Dans le golfe de Gascogne, ce n’est pas la même chanson car il y a beaucoup de bateaux de pêche. La nuit dernière, je savais qu’il y avait un bateau pas loin mais je ne le voyais pas.

« Merci Armel »
Je vais dire merci à Armel. Merci de m’avoir fait vivre cette compétition parce que sans lui, elle n’aurait pas eue lieu. Et merci aussi d’être rester derrière (rires).
C’est quelque chose d’extraordinaire d’avoir vécu cette course côte à côte. J’ai vécu un Vendée Globe extraordinaire grâce à lui. Il n’y a pas eu de moments de calme. C’était du combat tout le temps. Il n’y a jamais eu d’accord de ne pas s’attaquer dans le Grand Sud.
Depuis quelques années, le chemin que j’ai parcouru est hallucinant. A la conférence de presse de Michel Desjoyeaux en 2008, je venais de devenir pro depuis 6 mois. Aujourd’hui, je suis là, c’est juste hallucinant.

« Si tu te relâches tu peux être puni »
Ce qui est difficile, c’est qu’il n’y a pas une seule galère. Sur le Vendée Globe, il y a des galères tous les jours. C’est pour ça qu’il faut être concentré sur les trois mois. C’est très fatigant. Même à la fin, si tu te relâches, tu peux être puni. Il faut éviter d’accumuler les problèmes, mais j’ai eu de la chance aussi de ne pas les accumuler au même moment.
La nuit dernière a été très difficile car c’était la dernière et il y avait énormément de mer. Beaucoup de vent, plus de 40 nœuds et il y avait aussi beaucoup de trafic. Ça aurait été trop bête de prendre des risques alors qu’il ne restait plus qu’un jour de course. Je pense que ma position a changé ma façon de gérer cette nuit. Si Armel avait été 5 milles devant moi, j’aurai envoyé le gennaker.

« Je ne pensais pas avoir cette énergie en moi »
Je me surprends moi-même. C’est chouette et je ne sais pas quand ça va s’arrêter. Sur le Vendée Globe, on découvre des choses sur soi. Je ne pensais que j’avais cette énergie là et je ne pensais pas que j’étais capable de supporter tout ça. Chaque jour, tu penses avoir vécu le pire et tu ne veux pas que ça se reproduise mais ça revient le lendemain et ainsi de suite.

« Chaque problème rend plus fort »
La première grosse avarie que j’ai eue, c’est un problème de moteur au 5-6e jour de course, au niveau de Madère. J’avais un moteur en plus des deux hydrogénérateurs que j’ai cassé à ce moment là. Ce n’était pas vraiment un problème sauf que si tu grilles ton back up d’énergie au bout d’une semaine, ce n’est pas l’idéal. Il a fallu gérer ce petit bazar et ça m’a pris pas mal de temps pour réparer tout ça. Après ce premier gros problème, je me suis senti beaucoup plus fort. Je me suis dit : « voilà, j’ai su réparer tout ça et je suis capable de le résoudre ». Au final, à chaque fois que tu as un problème et que tu arrives à le résoudre, tu te sens très fier. C’est pour ça que j’ai l’impression de bien avoir progressé pendant la course.

Le Grand Sud ? Coup de vent puis réparation puis coup de vent puis réparation
Je n’étais pas été trop surpris par les mers du sud. C’était tout l’intérêt de ma préparation avec Michel notamment. Je m’étais super bien renseigné. La seule chose qui m’a surpris pendant ce Vendée, c’est ma capacité à enchainer les manœuvres. Le Vendée Globe, c’est assez simple : tu pars, tu prends des gros coups de vent dans lesquels tu ne peux rien faire sur le moment, ensuite tu répares ce qui a cassé et voilà. C’est ça tous les jours. En fait, quand il y a du vent, c’est limite les moments où tu ne peux le plus te reposer. Quand le vent mollit, c’est surement le plus dur.

Adrénaline, passion
L’adrénaline, j’en avais pris un petit paquet. Quoi d’autre ? Je ne sais pas. De la passion sans doute, de la fascination. Ça m’a permis d’avancer tout au long de la course.
Je ne sais pas si j’ai envie de repartir sur un Vendée, c’est trop tôt. Il faut que je prenne le temps de me reposer un peu, de faire quelques nuits. Là, je ne repartirai pas n’importe comment. Si tu n’as pas l’envie de le faire, je pense que le Vendée Globe est une punition. Aujourd’hui, je n’ai pas les tripes pour refaire le Vendée Globe, mais peut-être que dans deux jours, je l’aurai. Mais une chose est sûre : c’est que je ne ferai jamais le Vendée Globe si je n’ai pas la foi.

Bilan médical
On a un suivi médical toute l’année avec le pole Finistère course au large. Là, c’était juste un petit check pour vérifier que tout allait bien avec une petite prise de sang. On a fait aussi une pesée. J’ai pris quelques grammes (rires). J’avais assez à manger pendant ce Vendée. Je crois que je ne voulais pas me rationner du tout. J’étais parti avec 87 jours + 7 jours au cas où. Je pense que c’est très bien car on brule des calories sur le bateau et les dernières semaines, il a fallu cravacher. Mais là, je pouvais choisir ce que je voulais, donc j’étais content. J’ai pu aller picorer un peu partout puisqu’il me restait plus de nourriture que prévu.

Son bateau et lui
Je suis très fier du bateau et je le dis au nom de toute l’équipe qui a bossé pour construire ce bateau. Le deuxième bateau qui arrive (Banque Populaire) est quasiment le même, donc je crois que Hubert Desjoyeaux a fait du bon boulot. Je suis fier d’avoir navigué sur ce bateau. Pendant la construction, j’étais plus spectateur qu’autre chose. Pendant cette course, je pense que je me suis approprié le bateau. Je le sentais très bien et c’est vraiment très chouette de vivre ça.

Les communications avec ses proches
Je n’ai pas beaucoup parlé avec ma famille, ni avec ma femme et mon fils. Une fois par semaine je pense. Il y a eu beaucoup de mails mais c’était très difficile d’écrire sur le bateau car ça bougeait beaucoup. J’étais surtout très heureux de lire les mails que je recevais. Mes parents, j’ai du les avoir deux fois pendant la course, c’est tout. J’étais vraiment concentré et ce n’est pas facile de penser à autre chose.

A propos de sa retenue quant à ses difficultés pendant la course
Au début de la course, je n’étais pas convaincu que j’allais rester très réfléchi dans mes propos. Je voulais partager ce que je vivais de manière spontanée. Et puis est arrivé rapidement ce problème de moteur et du coup, j’ai revu ma façon de partager les choses. Ça aurait pu être perçu comme une faiblesse et par la suite, j’ai préféré garder les choses pour moi. J’ai vécu trois mois de compétition intense et je ne pense pas que j’étais préparé à ça. Du coup, je ne pouvais pas me permettre de laisser transpirer quelque chose pour permettre à Armel de profiter de ça. Je suis resté dans cette logique, mais ce n’était pas simple, car c’est contre ma nature. Je voulais à l’origine partager mes problèmes mais vu que j’étais totalement dans la compétition, j’ai gardé ça pour moi.


Gérard Andreck (MACIF) : « Une pépite »

Suite à la victoire dimanche de François Gabart dans le Vendée Globe à la barre du monocoque MACIF, le Président de la Société d'assurance mutuelle Gérard Andreck a confié sa satisfaction et son admiration :
« Les aventures peuvent parfois dépasser les rêves les plus fous et c’est toute notre histoire avec François. Nous savions que nous avions une pépite avec nous et que ce talent avait toutes les qualités pour bien faire, mais nous ne pensions pas à un tel aboutissement qui résonne au-delà du résultat sportif. François a cette faculté fascinante de fédérer et de conquérir autour de lui. Un rayonnement humain étonnant avec lequel il est difficile de ne pas tomber sous le charme. Vous n’imaginez pas à quel point, même en mer, il a été disponible pour les acteurs internes de la MACIF et le nombre de personnes qui partagent sa joie aujourd’hui. »





Il est 18h22
Armel Le Cléac'h est en train 
d'arriver aux Sables-d'Olonne
Félicitations à lui, qui a livré 
un duel exceptionnel à notre skipper, 
et qui doit être terriblement déçu.
Bravo à lui !
Et Frizouille : SANS RANCUNE HEIN !
Ca y est ! Il passe la ligne !
Comme quoi c'était vraiment serré ...


15 h 20 !
CA Y EST !!!
On a gagnééééééé !
IL L'A FAIT !

En remportant dimanche le 7e Vendée Globe, François Gabart (29 ans) est devenu le plus jeune vainqueur de l’histoire de l’épreuve. Il détrône Alain Gautier, lauréat à 30 ans en 1992. En 78 jours, 2 heures, 16 minutes et 40 secondes (à 15,3 nœuds de moyenne, soit 28,33km/h), le skipper de MACIF devient également le premier à boucler un tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance en monocoque en moins de 80 jours. Il améliore de 6 jours et 23 minutes le précédent chrono détenu depuis le 1er février 2009 par Michel Desjoyeaux (84 jours, 3 heures, 9 minutes et 8 secondes,  à 14,02 nœuds de moyenne).



Premières réactions de François




"C’est un soulagement énorme, tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, on ne sait pas ce qui peut se passer avec les pêcheurs et les cargos. Ça faisait quelques jours que je commençais à y croire mais je voulais rester concentré.

Les bateaux sont de plus en plus performants, et nous, nous sommes de mieux en mieux préparés. Donc ces performances qui s’améliorent à chaque course, c’est normal, en fait.

J’ai pris un petit avantage au large de l’Argentine, je me suis décalé dans l’est et lui (Armel le Cléac’h) a été bloqué dans une dépression orageuse, j’ai pu creuser l’écart. Il y a eu des yo-yo, des effets élastiques, mais j’étais devant.

Quand je suis parti, je ne pensais pas jouer la victoire. Je savais que c’était possible mais je ne cherchais pas ça. Dans l’Indien, j’ai commencé à y penser et quand Armel et moi nous sommes tiré la bourre, je me suis dit que j’avais une chance sur deux de gagner. Et ensuite, dans l’Atlantique, j’y ai cru.

Quand on prend des coups dans la figure, il faut se battre. Je me suis investi pour faire face à ce qui nous arrive, et il nous en est arrivé beaucoup ! Je n’ai jamais baissé les bras.

Mon moteur m’a lâché cinq jours après le départ, ça a été dur, surtout qu’on a vu que l’énergie est importante dans cette course. Mais j’ai réussi à réparer.

La longueur, l’enchaînement, c’est le plus dur. Je n’ai pas eu l’impression d’avoir un seul moment de répit. Même le golfe de Gascogne à la fin, il fallait rester hyper attentif.

Ce qui m’a manqué, c’est le calme et la vie terrienne.

Merci à Armel, on a vécu des choses exceptionnelles. C’est plus beau pour moi mais je pense qu’il en gardera un beau souvenir aussi. Cette intensité pendant trois mois, c’est grâce à lui, ou à cause de lui, je ne sais pas comment dire…"


Les mots de Gérard Andreck
quelques heures avant l'arrivée de François Gabart


La vidéo de félicitations de mon p'tit bourru Jeannot Le Cam ...
avec ses enfants !
Excellent comme d'hab !



Le mot de félicitation de mon p'tit bourru Jean Le Cam
« Mon petit François,
Félicitations pour cette belle place. Tu nous as bluffés, on en est les bras ballants. Ce que tu as fait est tout simplement impressionnant. En premier : bravo parce que tu es premier bizuth. Le 2e bizuth si je ne m’abuse doit être Javier Sanso, que tu as relégué à une quinzaine de jours.
Bravo à toi et aussi bravo à toute ton équipe. On est bien placé pour savoir que c’est un travail d’équipe. Bravo pour ce que tu as fait. Tu as su t’entourer avec l’équipe de Michel Desjoyeaux avec Mer Agitée, parce que c’était une démarche personnelle de ta part et je l’apprécie, je la salue car c’était la bonne démarche.
Je pense qu’on va faire des économies au niveau de la fédé (ndlr : Fédération Française de Voile), on ne va pas avoir besoin de faire un cocktail avec un jury pour élire le marin de l’année. Parce que quand on est recordman des 24h en monocoque – voilà ! Quand on est 1er bizuth du Vendée Globe – voilà ! Quand on est 1er du classement général du Vendée Globe – voilà, voilà ! Et qu’on a passé la barre mythique des 80 jours et que tu es le 1er à avoir passé cette barre, je dis tout simplement chapeau bas. C’est beau ce que tu as fait et moi j’en suis baba.
Y a rien à dire. Bravo mon petit François. Tu as fait une superbe course, tu ne l’as pas volée, tu t’es bien préparé et bravo encore. Il faut aussi savoir que pour faire un bon premier, il faut un bon second, c’est ce que je dis toujours. Et dans la foulée, si tu n’avais pas eu Armel avec toi, tu n’aurais pas fait ce que tu as fait. Alors bravo Armel que j’associe aussi à cette performance, pas à cette victoire mais tout au moins à cette performance. Parce que l’on sait qu’une performance comme celle là, elle se fait grâce à l’autre qui te pousse dans l’affaire.
Bravo François, Bravo Armel et … A bientôt »


Les mots de félicitations de Tanguy de Lamotte




« Salut François,
Tu viens de gagner le Vendée Globe, après 78 jours de mer et une régate passionnante avec Armel... et c'est toi qui as remonté le chenal en premier : BRAVO pour cette superbe victoire que tu mérites ! et MERCI de nous avoir tous tirer vers le haut dans cette course...
Tu sais pourquoi je n'étais pas présent pour t'applaudir sur le ponton ;-) je suis retenu par un déplacement professionnel à l'étranger...
De toute façon, au départ le 10 novembre, je souhaitais de tout mon cœur ne pas pouvoir t'accueillir et être encore en course...
Nous étions dans la même course mais avec des objectifs différents : je te félicite d'avoir atteint le tien d'aussi belle manière.
Je travaille encore quelques jours pour atteindre le mien... C'est quand même aussi une sacrée aventure cette course !
Vivement qu'on se raconte nos courses si différentes autour d'un bon repas... et merci pour tes mails pendant la course.
Et maintenant que tu es à terre, je t'invite à aller cliquer sur www.initiatives-coeur.fr on se voit bientôt, repose toi bien et encore BRAVO »
Tanguy


Le mot de félicitations de Jean-Pierre Dick


Bravo François !
« On ne peut être qu’admiratif de la victoire de François. Il a fait un parcours sans faute, on a l’impression qu’il n’a pas eu de problèmes, c’est incroyable ! J’ai été impressionné car il a appris très, très vite. Il est bien entouré certes, mais François me bluffe. Bravo, félicitations François ! Je n’oublie pas Armel qui a fait une course magnifique. Il faut un très bon second pour faire un magnifique vainqueur ! »


Le marin suisse a également tenu à féliciter le skipper MACIF pour sa magnifique victoire sur le Vendée Globe : 
"Le premier mot qui me vient c'est Félicitations ! François a mené ça de main de maître. Il n'a pas fait beaucoup d'erreurs. François comme Armel ont réussi à mener leur bateau correctement jusqu'à l'arrivée. Tout le travail fait en amont a payé. Ils ont super bien navigué, ils ont mis du rythme. Ce qu'on voyait à l'entraînement s'est confirmé sur ce Vendée Globe. Ils étaient souvent devant. On voyait qu'ils avaient de l'assurance dans les manœuvres. Après, il fallait réussir à faire que ça dure pendant deux mois et demi/trois mois et ça ils l'ont parfaitement fait. Un grand bravo à eux ! »



Le mot de félicitations de Bertrand de Broc 
(après avoir remercié ses partenaires avec enthousiasme ... à la de Broc quoi hi hi hi !)





« Je leur ai envoyé un petit mail à chacun. Ils ont mené la course à un rythme incroyable. Concernant François, pas besoin de faire de grandes phrases pour saluer la très belle performance d’un grand marin! Certainement le début d’une longue carrière quand on voit la maturité avec laquelle il a mené sa course... C'est parfait, un grand coup de chapeau à lui et à toute son équipe. Quant à Armel, je salue sa fabuleuse ténacité ! C’est bien connu le chacal ne lâche rien ! J'espère qu’il a pris beaucoup de plaisirs. »


 Les félicitations d'Alessandro di Benedetto
« Comme déjà dit hier aux medias, félicitations à Francois Gabard et MACIF. Une magnifique performance dans un fantastique Vendée Globe! Bravissimo Francois! Pour fêter ça, j'ai ouvert la dernière bouteille de champagne que j'avais à bord.

Félicitation aussi à Armel Le Cleac’h et Banque Populaire, ainsi qu'ux prochains qui ne sont pas loin... mais qui sont en train de faire de très beaux parcours. 
»


Celles de mon "Tonton" Dominique Wavre
qui a adopté la coupe de cheveux du Parrain Don Corléone !




« Félicitations à François Gabart, et aussi à Armel Le Cleac’h. Ils ont vraiment réalisé une course magistrale, je trouve que ce qu’ils ont accompli est exemplaire ! J’ai suivi leur route de très près au début, lorsque j’étais au contact. Puis, lorsqu’ils ont pris un système météo d’avance, je les ai suivis d’un peu plus loin, afin de me concentrer pleinement sur ma propre course. Mais j’ai toujours gardé un œil sur leur duel. Le fait qu’ils soient si proches a dû être exténuant par moments, mais aussi très stimulant ; ça devait être un jeu intellectuel très intense. 
Ce sont deux excellents marins, qui disposent de bateaux de dernière génération, ils ont su les exploiter au maximum de leur potentiel, sans faire d’erreur c’est un magnifique parcours sans faute. Avant de nous projeter aux Sables d’Olonne, il reste encore des milles devant l’étrave du Mirabaud, je suis en forme et motivé  pour attaquer cette dernière partie du parcours. »


Et celles du chouchou de Torotorr, Javier Sanso
"Avant toute chose, je tiens à féliciter François et toute son équipe pour ce spectaculaire travail et pour avoir rendu ce sport encore plus grand. Félicitations aussi à Armel. Ensemble ils ont tenu en haleine des milliers de personnes  pour ce Vendée Globe. Sincères félicitations aà eux deux.
Ca me parait incroyable qu’il me reste 12 à 14 jours pour finir, après avoir fait ce tour du monde sur un bateau si particulierl, si expérimental. A présent il faut rester concentré jusqu’à la ligne d’arrivée et ne pas commettre d’erreurs. »



Les anciens félicitent François Gabart

Louis Burton
« Je suis très surpris et très content. Surtout surpris du passage sous la barre des 80 jours, mais s’il y avait une personne armée pour y arriver, c’est bien François. C’est formidable, c’est mérité, il est jeune, il a énormément travaillé, il a une tête bien faite, et en plus, c’est un ami !
Ce qui était impressionnant sur ce Vendée Globe, c’était la bataille dans le grand Sud entre Armel et François. Réussir à tenir ce rythme si longtemps, sans se faire de cadeau, je dois dire que ça, c’est incroyable ! »

Marc Guillemot
« C’est fabuleux ! François a eu depuis le 10 novembre une telle maitrise et une telle lucidité dans toute la construction de sa course.  Je suis très admiratif, très heureux pour lui, c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup depuis très longtemps, depuis qu’il est dans notre petit monde des coureurs de l’IMOCA. Je suis très heureux, j’imagine ce qui peut se passer dans sa tête en ce moment, c’est quelque chose d’exceptionnel et de magique. J’avais mis François et Armel dans mes favoris, ils ont bien géré leur course, François un tout petit mieux, j’ai beaucoup de respect pour eux. »

Gildas Morvan (figariste)
« C’est une belle victoire, une belle victoire pour les deux, François et Armel, ils ont fait une lutte non stop. J’ai envie de féliciter les deux vainqueurs, à 5-6 heures d’écart Armel est vraiment proche. François je le connais, un petit peu, j’ai déjà perdu un titre de champion de France contre lui, on avait fait une belle bagarre à Istanbul en Figaro et au final François avait gagné l’épreuve et le titre. C’est un gars qui a toujours la bonne humeur, certains disent qu’il fait semblant, en fait c’est très naturel, c’est le gars blond qui rigole tout le temps, il est bon marin et toujours de bonne humeur, toujours content de partir en mer, de se bagarrer… »

Nicolas Boidevezi (Transat 6,50)
« C’est complètement incroyable, c’est une belle victoire mais pas forcément une surprise, car le projet de François était bien monté, bien ficelé. On a tous suivi le Vendée Globe depuis qu’on est tout petit, aujourd’hui, nous avons assisté à une superbe régate autour du monde. François a eu un rythme hyper soutenu et très régulier tout au long de la course, il n’y a pas eu de temps mort. J’ai skié avec François l’hiver dernier lors du trophée Mer et Montagne, et humainement il est très attachant, très accessible, toujours prêt à relever des défis. En montagne, même si ce n’est pas son univers, il va chercher à progresser, à apprendre des gens qui l’entourent. C’est un sportif exceptionnel, il vient de le prouver. »

Roland Jourdain (navigateur)
« C’est embêtant car les superlatifs nous manquent pour François. Champion, c’est le mot qui me vient. Plus que le record, c’est le duel qui été dingue. François et Armel se sont poussés l’un et l’autre à être ultra performants. Chapeau aussi aux équipes techniques qui ont magnifiquement gérés la préparation des bateaux. François, je l’avais mis dans mes favoris, il m’avait invité à naviguer avec lui à Port-La-Forêt avant la course. Au delà de sa tête bien faite d’ingénieur, de la rigueur avec laquelle il a préparé le son projet, ce qui le caractérise, c’est l’envie. Tout se réalise dans la joie et le positif, jamais dans douleur, pour moi il avait la soif de découvrir le Vendée Globe, avec le talent et les qualités qu’il a, le mixte était forcément d’enfer ! »


14h55

Il arriiiiiiive !


François embrasse MACIF







13h24

Super Mimosa a forcé les barrages !
Elle s'est enchaînée à une ... bitte d'amarrage
et ... pour l'instant ... EST SUR LE PONTON !
Photo de Super Mimosa sur le ponton

13h

On n'arrête pas Super-Mimosa comme ça !
Elle vient de reforcer la sécurité et de retourner sur les pontons ni vu ni connu j't'embrouille !

Photo de Super-Mimosa


12h46







Midi

Super-Mimosa a été démasquée !
Du coup, ils l'ont jetée du ponton
après l'avoir couverte de goudron et des plumes !


11h43
Des nouvelles de notre reporter
Super-Mimosa :
cette foldingotte a fait croire à l'organisation qu'elle embarquait sur un zodiac et du coup, ils l'ont laissée passer et ...
ELLE A REUSSI A SE RETROUVER ...
SUR LE PONTON D'ARRIVEE !!!
TrooOOp foooOOOOrte Super Mimosa !

Photo de Super Mimosa, en direct-live des Sables !




9h12

J'ai mis mon réveil à 9h pour sauter dans mon ... duvet ! 
Mais sur le canapé !
Et tout de suite, pof, première émotion :
un bateau de l'Equipe 21 est parti à la rencontre de MACIF et ...
d'un seul coup, malgré le gris et la pluie, malgré la houle,
une voile apparaît au loin ! C'est François Gabart !
Michel Desjoyaux, à bord du bateau l'Equipe 21, 
a du mal à retenir ses larmes ...
Il n'est pas le seul ... et ça promet pour le reste de la journée !

A l'heure actuelle, François mène son bateau 
avec une grande prudence,
compte tenu des conditions de mer difficiles.
Il devrait couper la ligne aux alentours de 11h/11h30,
mais ne pourra s'engager dans la remontée du chenal 
qu'à partir de 14h, une fois que la marée sera haute.






Samedi 26 Janvier 2013 BIS ...

SATANAS et DIABOLO
ONT FRANCHI LA LIGNE D'ARRIVEE
EN VAINQUEURS !
Heu... ils étaient un peu déçus car Fifille devait soi disant les accueillir ...
Pour ceux qui ont eu la flemme pendant tout le Vendée,
de descendre en bas de chaque page voir les commentaires ...
(vous ne savez pas ce que vous avez manqué !)
Retrouvez ci-dessous
L'INTEGRALITE
de l'IRRESISTIBLE VENDEE GLOBE 
DE SATANAS et DIABOLO ...
... à faire découvrir de toute urgence à vos enfants !
(un grand merci à Frizouille pour cette aventure parallèle ...
en espérant continuer à avoir des nouvelles de Satanas et Diabolo ...)



25 Décembre 2012
Hou hou hou. Avez vous eu vent de notre frappe chirurgicale sur le PRB de Riou ? 
Nous on voulait participer au vende globe mais Diabolo a oublié de nous inscrire dans les délais. Les organisateurs n'ont rien voulu savoir alors on a quand même pris la mer 24h avant le vrai départ et on sème quelques obstacles indétectables sur les radars. Hé hé ça fonctionne plutôt bien pour le moment si vous regardez bien toutes les avaries depuis le départ. On va l’animer vot’ course..... Hou hou hou
 SATANAS ET DIABOLO

5 Décembre 2012
Ouais, cette fois, on a décidé de paraître à la UNE du blog.
Voilà la situation, nous avec Diabolo, on est toujours devant tout le monde vu qu'on est partis 24H avant...hou hou hou. Mais là, on nous talonne de trop près donc on procède par élimination : 
nous avons concocté un mini sous-marin télécommandé en forme de baleine (plans volés au professeur Trouvetout) que nous dirigeons à distance vers le bateau de Dick... Vous avez compris, on envoie la Moby direct sur le Dick... hou hou hou, qu'est ce qu'on se régale dans ce Vendée Globe ! 

Bah nous aussi on voudrait vous envoyer nos photos en maillot de bain ou en pleine tempête, mais Diabolo a oublié l'appareil... 
On arrive aux 40e rugissants et ça fait du bruit la nuit. Allez, on se reparle dès qu'on se sentira menacés. Pour info, le P'tit Gabart, on le laisse tranquille pour l'instant, il nous faut bien un adversaire valable pour entériner notre exploit... hou hou hou
 SATANAS ET DIABOLO

6 Décembre 2012
On ménage le mât et la voilure. Mister Gaga veut aller trop vite. La mer très agitée donc prudence.
SATANAS ET DIABOLO

7 Décembre 2012
Voici quelques news pour nos nombreux admirateurs et spécialistes de la voile du monde entier qui ont bien compris qu’on était les meilleurs dans ce début de course. 
On a passé hier soir le cap de bonne espérance et ça veut tout dire. 
En regardant dans le rétro vers 15h juste avant que le soleil se couche, on a aperçu une boule de feu surmontée d une épaisse fumée. Si nos nombreux admirateurs peuvent nous renseigner sur cette étrange vision, on vous écoute. 
Diabolo était terrorisé et j ai pensé qu'il y avait peut être des mirages au cap de bonne espérance. 
Allez on a plusieurs miles d’avance. Vais dormir un peu avant de me lever avec le soleil à 3h du mat en ce moment. On n’est pas que des méchants on sait aussi raconter notre épopée car on n’a pas de webcam nous on vogue a l’ancienne. Pas d’aide machine pour lever les voiles, pas de pilote auto et pas de radar. On voyage léger avec Diabolo par contre on est bien chargés en bouffe et la cale-cave est pleine de bonnes bouteilles. 
Aucun contact non plus avec la terre pour indication météo on fait tout au feeling. C’est ça la vrai course. Nous sommes les nouveaux Christophe Colomb et personne ne nous passera devant. 
Allez j’ai le foc à ranger et c’est du boulot dans ces creux de 15m.
SATANAS ET DIABOLO

18 Décembre 2012
Venons de passer lundi la PORTE DES GLACES et heureusement pour nous, elle était ouverte... 
Pour les non érudits, ouais on parle comme ça des fois, elle se situe au 147e degré de longitude Est. 
Ici, on mesure tout à l'ancienne avec notre sextant et ça marche plutôt bien vu qu'on va mettre à profit nos 3 jours d'avance pour remonter tranquillement le Pacifique et débarquer tranquilles sur des îlots connus uniquement des Pirates et des gens comme nous hou hou hou. 
Diabolo que je n'avais pas vu dernièrement tellement y faisait froid, se remet à sortir et à me tenir compagnie. Ouais c'est un gros avantage de l'avoir, même si on sait de source sûre que les autres skippers ont tous emmené avec eux un animal. 

Une mouette rieuse nous a dit que Dick a emmené un écureuil et il paraîtrait qu'il lui a bouffé toutes ses réserves de bois dont il se servait pour alimenter son conduit "vapeur" Poujoulat. Ca explique qu'après sa remontée exceptionnelle, il soit retombé du podium. 
Mais revenons à la course, dès que ça se réchauffe on jette l'ancre dans notre îlot de pirates pour faire le plein de victuailles : du rhum planqué dans les grottes et on fait le plein de la cale de noix de coco, bananes, grenades, fruits de la passion hummmm super ce Vendée Globe. 
Allez, toutes les voiles sont dehors, on fend la bise.
Ss & D.

30 Décembre 2012
Après 3 jours où nous avons jeté l'ancre dans une baie paradisiaque (oui, nous avons une ancre sur notre voilier, contrairement aux autres skippers fous qui n'ont pas prévu d'arrêt dans leur course contre la montre) nous avons donc repris le cap vers la victoire. 
Nous avons croisé un vieux morse qui n'avait plus qu'une défense. Il a donné à Diabolo la position des autres concurrents et devinez.... malgré notre halte, on a encore 3 heures d'avance sur un bateau bleu marine et un autre bleu et jaune.
Voilà on voulait vous dire que nous sommes toujours en course puisqu'on n'a pas de balises, on se la joue à l'ancienne. Pour les puristes, souvenez-vous du temps de la course du RHUM où aucun bateau n'avait de balise et où un Anglais avec un tout petit bateau jaune avait surgit contre toute attente à quelques kilomètres de Pointe à Pitre, pour griller la 1ère place. Tiens, histoire de voir si on nous lit quand on sera rentrés, comment s'appelait cet Anglais et qui a-t-il battu sur le fil ???

Ouais moi Satanas, je suis pour les courses à l'ancienne, sans contact, on part et on ne sait pas si on va rentrer au bercail. Moi, je vis tout seul avec Diabolo donc on s'en fout, personne ne nous attend et ça nous permet de prendre des risques inconsidérés.
Tiens l'autre nuit, y'avait un vent de force 800 à pas mettre un chien dehors. Eh ben n'importe quel skipper aurait rentré ses voiles, se serait harnaché dans son lit en attendant que ça passe... 
Pas sur mon bateau, pas chez SATANAS ET DIABOLO. 
Nous on était sur le pont toute la nuit en essayant de prendre un max de vent. Faut dire qu'on a un mât très spécial qui fait toute la différence. C'est l'une des inventions du Professeur Maboule. 
Le Professeur Maboule

C'est un mât qui est articulé à sa base, de façon à ce qu'il ne puisse jamais péter !!! Une invention géniale. Ainsi, quand ça souffle fort, le mât et toute la voilure se couchent à ras de l'eau ce qui permet au bateau de continuer à avancer à vive allure. Pas génial ça ? 
Pénéloppe Jolicoeur

Pénélope Jolicoeur m'a brodé des voiles spéciales pour ce cas de figure. Avec les micros trous de sa broderie, elles évacuent tout le poids de l'eau et sèchent plus vite. Voilà pourquoi on est devant pour un bon moment. Pas besoin d'ingénieurs, de météorologistes, juste nos amis qui nous aident. 
Allez, on vous laisse, c'est l'heure du ti punch. On pense bien à vous.
A bientôt.
Satanas et Diabolo.

1er Janvier 2013
Ahhhhrrrr, sommes en pleine tempête depuis hier soir où nous avons passé le CAP HORN à minuit pétante. Un Grand moment avec Diabolo vu que c'était aussi la nouvelle année. 
On a mis notre mât à l'horizontale pendant une petite heure, histoire d'avancer sans surveillance particulière, et avons sabré une bonne bouteille de RUINART hé hé. Diabolo a ouvert un bocal de foie gras des Landes, du fait maison par les Frères TETE DUR. 


Par notre hublot, entre deux creux de 50m, on a même aperçu la lumière du phare du CAP. En bons navigateurs, on a fait un voeu (arriver les premiers du Vendée Globe avec une semaine d'avance sur les bateaux déclarés) et c'est bien parti car nous creusons à nouveau l'écart. Un banc de crevettes argentées nous a d'ailleurs prévenus que nous avions bien repris 9 H d'avance sur les 2 premiers.

Diabolo a eu une vision en pleine tempête : le bateau MACIF et le BANQUE POP, à force de se doubler et de se voir à vue, vont finir par se rentrer dedans par une nuit agitée où la lune aura décidé de faire grève.
En attendant, nous sommes sortis du Drake Passage et de cette tempête dantesque sans aucune avarie et voguons à plus de 25 noeuds pour rentrer dans l'Océan Atlantique et le remonter jusqu'aux Sables-d'Olonne. 
Nos provisions sont bien entamées (on passe beaucoup de temps à table) et peut-être nous arrêterons-nous, malgré un détour, sur Inaccessible Island, un petit îlot perdu au milieu de cet océan où nous avons quelques relations qui ont fuit Interpol. Voilà mes amis de voyage, nous avons fait le plus difficile. Seule la malchance pourra arrêter SATANAS ET DIABOLO. 
On pense à vous et, comme c'est notre seul moyen de communication, la presse semblant nous ignorer, nous vous contacterons prochainement pour vous donner notre position et des nouvelles du bord.
SATANAS l'AS des AS et DIABOLO Le RIGOLO.

14 Janvier 2013
Calme plat sur toute la ligne. Avons stoppé sur une petite baignoire et Diabolo s'affaire à pêcher quelques langoustes. Avons croisé hier soir tout un banc de morues, très bavardes, c'est normal... La queue du ban était encore au niveau de GABART et la tête à notre niveau, c'est dire si les cancans remontent vites chez les morues.

Bref, notre ami GABART aurait pris un peu d'avance sur les BANQUES POP qui écoutent un peu trop de musique paraît-il ???
Mais je vous avais dit précédemment que chaque marin avait emmené un ou deux animaux à bord. Pour le cas GABART, c'est encore mieux que ça. Le FRANCOIS aurait apprivoisé deux orques qu'il appelle quand le vent tombe, attrape au lasso, et les programme à l'aide d'une puce au niveau du cerveau de chaque épaulard de façon à être tiré à la même vitesse. C'est très astucieux et je m'en veux, vu mes antécédent dans les FOUS DU VOLANT, de ne pas y avoir songé. Donc le bateau MACIF se rapproche et nous sommes menacés. 
On finit tranquille notre repas de ce midi avant de prendre des dispositions vis-à-vis du JEUNOT. On lève l'ancre dans 2 heures direction LES SABLES. 
A bientôt les amis.
SATANAS ET DIABOLO

18 Janvier 2013
POM POPOPOM POM POM, tout va bien les amis, nous voguons allègrement vers les Açores. Diabolo a interrogé la grenouille qui vit avec nous depuis le début de notre épopée car le ciel est très bas et je ne peux m'orienter avec les étoiles. Donc ça va s'agiter cette nuit et on compte bien reprendre un peu d'avance sur nos deux concurrents directs que nous tenons quand même depuis le début de la course, à bonne distance. 

Un Goéland argenté nous a indiqué que nous avions de nombreux fans qui suivaient à distance nos exploits et allaient certainement devancer de deux ou trois jours l'arrivée aux Sables de nos concurrents MACIF // BANQUE POP, pour nous attendre sur la jetée. Ca nous a bien revigorés avec DIABOLO car comme les organisateurs ont refusé notre candidature, on avait peur d'arriver aux Sables comme un simple voilier qui sort d'une journée en mer.

Bébert, le Goéland argenté, nous a cités une dénommée FIFILLE qui ferait des pieds et des mains pour nous connaître. On espère qu'elle osera se présenter sur le ponton et nous ne manquerons pas de lui dédicacer ce qu'elle nous offrira... Nous avons pris une bonne route pour le passage du POT AU NOIR, d'ailleurs on a laissé 5 EUR dans l'POT pour les autres qui passeront après nous. 
Bon allez matelot, on se prépare à affronter la tempête, bien au fond de notre lit, après avoir choisi notre stratégie. Si nos calculs sont bons et sans pépins, on devrait arriver vers le 25 janvier 16 H pour la ligne d'arrivée et 16H45 (pour Fifille) au port. Qu'elle mette un bonnet rouge qu'on la voit de loin.
SATANAS ET DIABOLO.


21 Janvier 2013
Petit point sur notre position. Avons passé l'équateur depuis deux jours maintenant et voguons en équilibre sur la dorsale qui borde l'anticyclone des Açores. Si on prend suffisamment d'élan du haut de la dorsale, on peut encore gagner quelques miles sur nos concurrents. Ce sera notre dernière difficulté avec le Golfe de Gascogne. Si tout se passe bien, on arrivera bien aux Sables vendredi au plus tard (Fifille).

Notre nature reprend le dessus en cette fin de course et après une grande discussion avec DIABOLO, nous avons décidé de finir seuls cette course avec un max d'avance. Aussi, du haut de notre dorsale, nous avons semé quelques mini-bouées qu'il suffit de frôler pour déclencher une petite explosion qui devrait faire quelques dégâts sur les quilles adverses... 

Ouh ouh ouh comme sait si bien le faire DIABOLO, va y avoir du grabuge en cette fin de course et tout le bénéfice sera pour nous : journaliste, le JT de 20H, un bouquin à écrire, la GLOIRE enfin !!!
Allez, on vient d'atteindre le point culminant de notre dorsale, toutes voiles dehors, DIABOLO dedans, nous voici sur le toboggan géant direction les Sables. Qu'est-ce qu'on s'amuse...
SATANAS ET DIABOLO


22 Janvier 2013
Ouais, c'est encore nous mais y'a urgence. Dernièrement nous vous confions retrouver nos travers en essayant de saborder la course. Eh ben ça a été plus rapide que prévu à cause des courants portants. Nous avons croisé Nanard, un superbe poisson-scie que nous avions déjà "employé" pour GUILLEMOT.
Bref, ouh ouh ouh, il a fondu sur la quille de DICK et le pauvre, il avait vraiment besoin de s'affûter les crocs et la quille a été sciée en deux temps trois mouvements. Ouah, un de moins !

Tremblez matelots, la MACIF et les BANQUE POP vont bientôt avoir quelques problèmes, parole du duo Satanas et Diabolo.
C'est tout pour le moment. A bientôt les marins d'eau douce...
SATANAS ET DIABOLO


25 Janvier 2013
TERRE - TERRE - TERRE !!!
Nous venons de passer la ligne virtuelle d'arrivée.
Evidemment aucun bateau (organisateurs - journalistes) mais nous apercevons à la jumelle nos nombreux supporteurs sur la jetée des Sables, avec des drapeaux à notre effigie. 
DIABOLO est très fier de terminer cette course et je ne suis pas mécontent non plus, surtout qu'on arrive avec plus de 24H d'avance sur le SECOND GABART donc on a vraiment gagné puisqu'on était partis 24H avant la cohue. 

Voilà, notre exploit restera sans doute cantonné dans les murs du « VRAI MATELOT », célèbre bar mal famé des SABLES que nous aimons tant fréquenter et où tout est permis. Nous allons y passer notre soirée, la nuit... en très bonne compagnie ouh ouh ouh, contrairement aux marins aseptisés obligés de répondre à la Presse, etc.
Nous on fera ce qu'on a envie de faire et c'est ça la LIBERTE !!!
Allez, on sait que vous nous enviez en secret alors, faites comme nous VIVEZ A FOND VOS PASSIONS !
SATANAS et DIABOLO, les surdoués du pédalo





Samedi 26 Janvier 2013
77e Jour de Course



François, toutes voiles dehors, 
file à 20 noeuds vers les Sables-d'Olonne !
La victoire, et des milliers de spectateurs, 
lui tendent maintenant les bras.


Pour ceux qui souhaitent suivre 
cet incroyable dénouement,
voici quelques infos pratiques :

L'arrivée de François Gabart 
est prévue dimanche matin entre 10h et 14h.

Franchissement de la ligne d'arrivée 
entre 10 et 11h
Arrivée dans le chenal entre 12 et 14h

POUR SUIVRE CE GRAND MOMENT 
A LA TELEVISION

François sera l'invité de Stade 2 
à 17h30 sur France 2

FRANCE 3
Dans la matinée (en fonction de l’heure d’arrivée) : 
Direct franchissement de la ligne (durée 30’ à 1h)
Direct remontée du chenal (durée : 2h environ)

NB : Si franchissement de la ligne après 12h50, direct intégral entre 13h et 15h


FRANCE 3 REGIONS 
(Poitou-Charentes visible sur les chaînes des BOX ADSL)
Dans la matinée/après-midi (si pas de diffusion sur France 3 national) : 
Direct franchissement de la ligne

L'Equipe 21 (TNT) : 
nombreux directs toute la journée

PLANETE + THALASSA
Direct arrivée (reprise du signal de France 3 national)

TF1
Direct si arrivée pendant le journal de 13 heures



En attendant Gabart
Le skipper de MACIF devrait toucher terre demain aux Sables-d’Olonne

(Article extrait de L'Equipe du samedi 26 Janvier 2013)

Concentré jusqu’au bout. Même avec 133,3 milles d’avance sur Armel Le Cléac’h, hier au dernier pointage à 20 heures, François Gabart ne se désunit pas. Très disponible pour les médias depuis le départ de son premier tour du monde en solitaire, le 10 novembre, le leader a décliné toute demande d’interview téléphonique ces derniers jours. Le skipper de MACIF s’en tient à la vacation officielle. « Pour le moment, je suis concentré à 100 % sur la course. Je reste concentré sur le bateau, la stratégie pour ne pas faire d’erreur. » Manière de ne pas perdre dans les ultimes milles (encore 673,5 à couvrir hier soir) vers la délivrance qui devrait survenir a priori, demain matin entre 5 heures et 11 heures après 78 jours de course (soit 6 de moins que le temps de Desjoyaux en 2009) ; Le Cléac’h étant attendu entre 3 et 5 heures plus tard.
Une prudence de vieux briscard du benjamin de la flotte (29 ans) d’autant plus sage que le golfe de Gascogne s’annonce sévère avec des creux de 5 mètres, un vent à décorner les monocoques fatigués, eux aussi, par près de 24000 milles. « Cette nuit (de samedi à dimanche), des rafales jusqu’à 90 km/h sont annoncées », expliquait hier soir, Antoine Gautier, responsable du team MACIF.
« En plus, on sait que dans le glofe de Gascogne, on peut rencontrer des O.F.N.I ou des mammifères marins comme on a pu le constater aujourd’hui. » Référence à la baleine d’une vingtaine de mètres, échouée sur la grande plage des Sables-d’Olonne, balayée par un froid polaire.

Même son premier menu est prêt

De fait, le village d’arrivée, inaugurée hier matin par Michel Desjoyaux, était désert. Il est vrai qu’il n’y a pas encore grand-chose à voir. Et plus grand-chose à faire pour les équipes techniques des deux premiers. « On a parqué les Zodiacs (qui escorteront les bateaux jusqu’aux pontons), on va essayer de tuer le temps en allant courir demain et peut-être se faire un ciné », confiait Jimmy Le Baut, l’un des préparateurs du bateau de François Gabart. Hier, même la composition du premier menu promis au skipper à son retour sur terre avait été établie : « Saumon fumé en entrée, hamburger pour avoir un bon morceau de viande, fondant au chocolat et fruits », déclinait Antoine Gautier. De Norvège le saumon ? « Evidemment ! » Clin d’œil à Henriette, la compagne norvégienne de Gabart, arrivée hier en Vendée avec Hugo, le fiston de dix mois.



LA DERNIERE INTERVIEW DE FRANCOIS,
48h avant son arrivée aux Sables
(Extrait du site Macifcourseaularge)

Quel est ton état d’esprit à 48 heures de l’arrivée ?
« C’est toujours le même : concentré à fond ! La ligne approche, cela commence à sentir l’écurie comme on dit, mais tant qu’elle n’est pas franchie, il peut se passer beaucoup de choses. Ce n’est pas le moment de tergiverser : je pense au bateau, à ce qu’il y a devant l’étrave de MACIF, aux cargos, pêcheurs et autres baleines qui vont parfois jusqu’à la plage des Sables-d’Olonne (une baleine de 18 mètres s’y est échouée vendredi, ndlr). »

Prudence avant tout, donc ?
« Oui, je fais en sorte de ne prendre aucun risque tant au niveau du pilotage du bateau que de la stratégie. L’objectif est de rester dans une position qui, quels que soient les aléas de la météo, me permette de toujours garder un léger avantage par rapport à Banque Populaire. »

Justement, te sens-tu encore sous pression par rapport à Armel ?
« Pas forcément par rapport à lui, mais je suis sous pression parce qu’il reste 800 milles qui ne s’annoncent pas très simples. Si Armel était à 800 milles derrière, j’aurais évidemment moins de pression. J’ai une centaine de milles d’avance, c’est à la fois beaucoup parce que cela représente plus de 10% du chemin qu’il reste à parcourir, et pas suffisant s’il arrive quelque chose et que je dois prendre la journée pour réparer. 100 milles à notre vitesse actuelle, cela signifie 7-8 heures, ce n’est pas énorme. »

Vas-tu passer en mode Figaro d’ici l’arrivée, c’est-à-dire très peu dormir ?
« Ne pas dormir, ce serait se mettre dans un état de fatigue qui peut t’amener à faire des bêtises. Il y a du vent jusqu’à la fin, si jamais tu ne tiens plus le coup physiquement à 20 milles de l’arrivée dans 35 nœuds et qu’il t’arrive un souci, tu n’es pas capable à répondre à la problématique. Donc je pense qu’il faut continuer à dormir, mais en fractionné, c’est-à-dire faire des petites siestes le plus souvent possible, pour pouvoir assurer une veille régulière. Il commence à y avoir du trafic donc je ne peux pas me permettre de dormir des longues heures d’affilée comme dans le Sud. »

Mesures-tu l’exploit que tu es en train de réaliser ?
 « Non, et je ne le fais pas volontairement, parce que si je commence à réfléchir à tout cela, les 48 prochaines heures risquent d’être compliquées à gérer. Pour le moment, j’essaie de faire le plus simple possible. Je me dis que je dispute une course à la voile, peu importe qu’elle s’appelle Vendée Globe ou régate avec les copains de Port-la-Forêt. Si je réfléchis à autre chose, c’est le meilleur moyen de me mettre une pression dont je n’ai pas besoin. »

Il y a dix jours, l’anticyclone des Açores ne se présentait pas bien pour toi, le contournement s’est finalement mieux passé que prévu ?
« Oui. J’ai un peu perdu au début, mais nous avons toujours eu de la pression dans l’anticyclone. Armel n’a jamais été au-dessous de 14-15 nœuds de vitesse, ce qui lui a permis de raccourcir la route un peu par rapport à moi. J’ai dû perdre 20 ou 30 milles dans l’histoire, mais c’est moins que je craignais dix jours auparavant. »

Quelles sont tes conditions actuelles et comment vont se passer les 48 dernières heures ?
« Je navigue au portant dans un vent en train de mollir. Une dorsale de l’anticyclone des Açores s’apprête à nous passer dessus, entre deux dépressions, nous aurons un empannage à caler, a priori en fin de journée pour Armel, en milieu de nuit pour moi. Derrière ce « jibe », le vent va refuser et rentrer assez fort, nous nous retrouverons au reaching avec du vent jusqu’à 35 nœuds dans le Golfe de Gascogne. Plus on ira vite, plus on arrivera dans du vent maniable. Si on prend du retard, il y aura du vent fort sur l’arrivée mais aussi une grosse mer qui s’annonce même exceptionnellement forte lundi. Il faudra rentrer les bateaux au port dimanche parce que lundi, ce ne sera pas bon de traîner dans le Golfe de Gascogne… »



Un dimanche de retrouvailles

Plus que 20 heures de course. 
Dimanche matin, si tout va bien, François Gabart devrait en finir avec son premier tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. Un final en apothéose, où le vainqueur devra d’abord triompher des derniers écueils météo qui s’élèvent sur sa route. Armel Le Cléac’h, attendu entre 3 et 6 heures plus tard, sera à la même enseigne.

Bientôt le pied à terre
Les marins ont-ils le pied terrien ? A l’arrivée, souvent, ils vacillent. Sur les pontons, dans l’émotion. Pendant deux mois et demi, leur pied-à-terre s’est limité à un réduit de moins de 9m2 dont une partie n’était accessible qu’à quatre pattes. Une petite tanière en carbone, mal isolée, en perpétuel mouvement. La cuisine ? Un réchaud. Les toilettes ? Un seau. La chambre ? Un pouf à billes. Les relations humaines ? Dématérialisées. L’environnement ? Un désert liquide.

En l’espace de quelques minutes, au moment où MACIF s’amarrera au ponton de Port Olona, François Gabart, 29 ans, va basculer d’un monde à l’autre. Un électrochoc chargé de sensations fortes, positives. Et qui met d’un coup en lumière toute l’âpreté et la beauté du voyage accompli. Cerise sur le bateau : c’est en vainqueur que le benjamin de la flotte sera accueilli. Mais avant les bravos dans le chenal des Sables d’Olonne, il devra d’abord passer un ultime examen. Un dernier « run » un peu sauvage à 20 nœuds de moyenne, dans un golfe de Gascogne agité par une mer croisée, puis le rapide passage d’un front en milieu de matinée, décochant ses rafales à 40-45 nœuds.
Armel Le Cléac’h, attendu entre 3 et 6 heures plus tard dans le port d’arrivée, sera soumis au même régime. Brillant dauphin et inséparable compagnon d’arme de François, le skipper de Banque Populaire a été l’autre grand patron de la course qu’il a animée par ses coups tactiques. Il sera ovationné avec autant de ferveur que le lauréat.






Vendredi 25 Janvier 2013
76e Jour de Course




JOUR J MOINS UN !
Dans moins de 40 heures,
François devrait couper la ligne d'arrivée aux Sables-d'Olonne.
(Dernière estimation de l'heure d'arrivée : dimanche matin à 9h)



Et là, en plus, notre chouchou est en train de lâcher 
avec panache son poursuivant :
il creuse encore l'écart, ce soir au pointage de 20 heures
133,3 milles d'avance !
ON Y EST ! ON Y EST LES GARS !

Vidéo extraite de L'Equipe 21


Message de François Gabart (MACIF)
 « Tout va bien. On est en train d’avancer vers une petite dorsale qui va passer dans la journée. Les conditions sont pas mal, on est au portant un peu serré avec une vingtaine de nœuds.
Il y a pas mal de mer, ce n’est pas énorme et on a vu pire. Ça devrait se calmer dans la journée mais je pense que le dernier bord vers les Sables va être assez agité. On va essayer de rentrer les bateaux au chaud parce qu’à partir de lundi les conditions sont mauvaises. Je pense traverser le golfe de Gascogne relativement rapidement. »
(A propos de l’arrivée)
« Pour le moment, je suis concentré à 100% sur la course. Je reste concentré sur le bateau, la stratégie pour ne pas faire d’erreur. Je m’adapterai je pense assez bien une fois à terre car j’ai une super équipe autour de moi. Je ne redoute pas l’arrivée à terre. Je sais que ce n’est pas simple mais c’est quelque chose que j’attends et que je vais être heureux de vivre. J’ai envie de vivre l’arrivée. Je pense qu’il faut juste faire attention car il y a une petite rupture à gérer. Mais ce sont des choses exceptionnelles à vivre. »
(Sur son Vendée Globe)
« Il y a toujours des surprises mais dans l’ensemble, ce Vendée est conforme à ce que je m’attendais à vivre. Pour l’instant, ça se passe bien donc ça veut dire que ma préparation était bonne. Mais il y a toujours des surprises. Je pense que si je devais repartir pour un nouveau Vendée Globe, j’aurais encore des surprises. C’est la beauté de la voile. »


Message d'Armel Le Cléac’h, qui, s'il ne s'avoue pas vaincu, 
sait qu'il ne pourra plus revenir sur notre skipper, sauf casse mécanique de dernière minute.
Frizouille ... ça sent l'roussi roussi roussi pour toi !
Evidemment, il s'agit d'un montage de mon cru !

« Tout va bien, on se rapproche de l’arrivée. Les conditions sont plutôt agréables depuis ce matin, il fait beau avec du vent (20 nœuds). On en profite car ça va se dégrader demain et devenir compliqué. Pour l’instant, la météo m’oblige à empanner avant de faire route tout droit vers les Sables. Je pense que sauf si François a un problème, je ne reviendrai pas. Maintenant, je vais tout faire pour finir la course le mieux possible. »
(A propos de l’arrivée)
« On y pense un peu. On va profiter de tout ça quand on arrivera dimanche. Pour l’instant, on est encore à bord et on profite des dernières manœuvres. Le fait de l’avoir déjà vécu il y a quatre ans, je sais un peu comment ça va se passer même si les émotions sont toujours différentes. Mais la transition va être assez brutale après plus de 70 jours passés sur l’eau. On essayera de faire au mieux. »

48 heures à tuer
François Gabart et Armel Le Cléac’h sont à la latitude du cap Finisterre et vont bientôt dévaler au portant le golfe de Gascogne. Le skipper de MACIF n’est plus qu’à 721 milles du terme de son voyage. Il est attendu aux Sables-d’Olonne dimanche matin, entre 5h et 11h.
Il reste aux deux inséparables 48 heures de mer en solitaire avant le grand bain de foule vendéen. 48 heures de vigilance extrême dans un fort vent de sud-ouest et une grosse mer.
Il n’est pas encore temps de se relâcher, ni de penser aux agapes terrestres.
Joint à midi au téléphone, François Gabart était très clair sur le sujet.
Sa priorité : rester concentré dans cette dernière ligne droite qui pourrait, si tout va bien, l’emmener vers le sacre. Le golfe de Gascogne va cogner dans les dernières heures de course. Le vent de sud-ouest ne soufflera pas en tempête mais la mer sera très formée (plus de 5 mètres de creux). Sans compter le trafic maritime, plus dense autour du DST du cap Finisterre (dispositif de séparation de trafic), et les pêcheurs, toujours actifs dans le golfe.
Les bateaux sont fatigués de deux mois et demi de cavalcades par les trois océans. Les marins aussi. Il y aura des empannages à caler et il serait bête de tout hypothéquer si près du but.
Z'ont décidé de nous faire 
flipper jusqu'au bout ces c... -là !!!

Si François Gabart arrivait dimanche matin, il aurait accompli sa première circumnavigation en solitaire en 78 jours. Les pères fondateurs du Trophée Jules Verne n’imaginaient probablement pas il y a 23 ans qu’un monocoque puisse un jour passer sous la barre des 80 jours. Pour rappel, le premier bateau à avoir réussi ce chrono était un catamaran de 26 mètres mené par 5 hommes d’équipage : Commodore Explorer, en 1993, skippé par Bruno Peyron. On fera les comptes à l’arrivée mais jusqu’à présent, François Gabart a navigué à 15,2 nœuds de moyenne depuis le départ  des Sables-d’Olonne !
Les conditions météo à venir n’offriront normalement pas d’opportunité à Banque Populaire d’effacer ses 123 milles de retard. Et pour la première fois, Armel Le Cléac’h a avoué que sauf pépin technique pour son prédécesseur, la messe était dite. 





Jeudi 24 Janvier 2013
75e Jour de Course


ALLEZ FRANCOIS !
Plus que quelques heures d'efforts, 
de concentration et d'inspiration !
Tout l'monde souffle dans tes voiles, 
même moi malgré l'asthme je suis toute rouge 
à force de souffler !

108.5 milles d'avance !
IL VA L'FAIRE J'VOUS DIS !
IL VA L'FAIRE J'VOUS DIS !

François et Armel, les as du volant
C’est un signe : les équipes de MACIF et de Banque Populaire ont débarqué aujourd’hui aux Sables d’Olonne pour préparer l’accueil de leur poulain respectif. François Gabart est annoncé dans le port vendéen à partir de samedi soir. Son compagnon de route 6 à 7 heures plus tard. De probables arrivées de nuit donc, dans une météo hivernale : du vent de sud-ouest, puis de nord-ouest après le passage d’un front, des rafales à 30 nœuds et de la pluie.
Le skipper de MACIF, aux commandes depuis le 31 décembre, s’est extirpé ce matin de l’archipel des Açores et a été le premier à accélérer dans le flux d’ouest perturbé qui va l’accompagner jusqu’aux côtes françaises. Banque Populaire est en train d’en faire autant. Depuis 75 jours, ces deux-là disposent de deux très beaux atouts en main : « increvable » et « as du volant ».


Suspense et tension
Difficile de savoir ce qui se passe actuellement dans la tête des deux principaux leaders...une chose est sûre, la lutte sera âpre jusqu'à l'arrivée. Ce matin, c'est Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) qui reprend du terrain. Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3), malgré la perte de sa quille, devance toujours Alex Thomson (Hugo Boss), beaucoup plus rapide pendant que Jean Le Cam (SynerCiel) et Mike Golding (Gamesa) filent désormais sur l'autoroute vers l'équateur. Derrière, la progression est lente et plus compliquée.

A un peu plus de 1200 milles des Sables-d'Olonne, le suspense reste total dans cette dernière ligne droite du 7e Vendée Globe. L'on pouvait croire que François Gabart (MACIF), ce matin au cœur de l'archipel des Açores, entre l'île de Tercera et de San Miguel, aurait encore pris un peu d'avance en touchant le premier hier les bons vents de sud-ouest qui doivent le porter a vive allure vers le port vendéen mais c'est finalement Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) qui s'est montré le plus rapide cette nuit. Le skipper de Banque Populaire, avec un meilleur cap sur la route directe pour l'instant, est parvenu à reprendre les milles qu'il avait perdus hier. Un peu plus au sud, il est revenu à 88 milles du leader dans un vent de sud-ouest d'une vingtaine de noeuds qui devrait pousser les deux skippers au moins jusqu'à la Corogne. Situation forcément usante pour les deux marins après tant de milles parcourus. Jusqu'à la fin, il va falloir éviter toute erreur, se montrer irréprochable dans les manœuvres, vigilant en permanence sur les réglages pour optimiser au maximum la bonne marche du bateau, saisir la moindre opportunité météorologique...chasseur ou chassé, les dernières heures de ce Vendée Globe promettent une incroyable intensité jusqu'au passage libérateur de la ligne d'arrivée, dans quelques dizaines d'heures seulement maintenant. Avec un skipper surdoué aux avant-postes et un poursuivant tout aussi talentueux réputé pour son incroyable ténacité, la dernière ligne droite se fera sous haute tension, surtout si l'on ajoute à cela le risque de casser...


Tant que la ligne n’est pas franchie…
… le boulot n’est pas fini.  Parole du double vainqueur du Vendée Globe. Joint lors de l’Hebdo du Vendée, l’émission radio animée par Pierre-Louis Castelli, Michel Desjoyeaux rappelait à juste titre l’évidence. Cette lapalissade prend aujourd’hui tout son sens. Elle sera encore vraie demain et jusqu’à samedi soir ou dimanche matin.

Michel Desjoyeaux : « Il y a de quoi stresser, on vient d’en avoir une idée avec le regrettable accident survenu à Virbac-Paprec 3 qui a perdu sa quille.  Mais c’est ça aussi le Vendée Globe. C’est dur jusqu’au bout. Je pense que ça doit être difficile dans les cerveaux des marins en ce moment. Ce sera tendu jusqu’à la fin. La ligne d’arrivée est aux Sables d’Olonne, dans le sud de la bouée du Nouch, pas au large des Açores ni dans le golfe de Gascogne. Et tant qu’elle ne sera pas franchie, ça m’étonnerait que les garçons se détendent. »

Après avoir ralenti cet après midi en bordure de l’anticyclone des Açores, laissant l’opportunité à Armel Le Cléac’h d’avaler quelques milles pour le goûter, François Gabart a manœuvré et retrouvé des ailes, si l’on en croit le classement de 20 heures. Sa trajectoire actuelle pourrait le faire passer à l’intérieur de l’archipel des Açores, tandis que Banque Populaire s’est décalé légèrement à l’ouest où il pense probablement trouver du vent plus fort.

Jusqu’à cette fameuse bouée Nouch Sud, Armel ne baissera pas les bras. Il sera à l’attaque. A l’affût de la moindre erreur de son camarade de jeu, qui pour l’instant, n’en a pas commis beaucoup. Le dénouement de ce duel incroyable qui tient en haleine les terriens et épuise certainement les deux marins, n’interviendra que samedi soir. D’ici là, il va y avoir du sport et un degré de suspense jusque là inégalé sur cette course.





Mercredi 23 Janvier 2013
74e Jour de Course


François est toujours en tête !
Son avance oscille entre 90 et 100 milles.
Faut s'accrocher ! Faut s'accrocher !
S'il sort en tête de l'anticyclone des Açores,
et sauf accident mécanique,
François devrait franchir la ligne samedi soir vers 22h 
EN VAINQUEUR !!!

Nous aussi on a du vent à Paris !
On t'en envoie un peu ?

(Photo V.Curutchet)


Message de François
(A propos de sa position)
« Je suis content d’être là où je suis, le vent est en train de re-rentrer pour moi. Je pense que je suis du bon côté de l’anticyclone. Je fais route le plus rapidement possible vers la France. La mer est quasi plate, je suis au portant sous spi avec 15-17 nœuds. Il y a encore du soleil et les conditions météo sont parfaites. Je pense qu’il va y avoir de la mer dans les jours qui viennent. Bien sûr, il ne sera pas question de ralentir le rythme. »
(A propos de sa navigation dans la dernière ligne droite)
« C’est évident que je ne vais pas faire du grand spi dans 35 nœuds, je ne vais pas prendre des risques inconsidérés. On va tout faire pour faire des manœuvres propres comme je l’ai fait depuis le début. Je vais naviguer prudemment, ne pas forcer outre mesure et ne pas aller naviguer au-delà de ce que je sais faire. Mais si Armel avait été 10 milles devant moi, je n’aurais pas tenu ce discours et je pense que j’aurais été plus agressif. »
(A propos de son jour et de son heure d’arrivée)
« Je pense arriver ce week-end aux Sables, à priori avant le front froid assez violent de dimanche. Je pense arriver samedi en fin de journée ou début de nuit. Samedi matin, ça me parait un peu compliqué si on regarde la situation météo mais si c’est possible, avec plaisir. »


Frizouille, je ne voudrais pas te faire de la peine, mais même 
ton "Chacal" (son surnom) d'Armel commence à laisser transparaître dans ses propos qu'il n'y a plus rien à faire 
contre NOTRE François ... 
« Il y a un peu de trafic mais les conditions sont assez agréables pour avancer. Le vent va se renforcer en progressant un peu dans le nord. Derrière, on va traverser l’anticyclone et avoir de nouveau un front fort pour faire route vers les Sables. »
(A propos de son écart avec Gabart)
« Avec François, il y a un écart d’une dizaine d’heures. On va essayer de grappiller dans les prochains jours mais les conditions ne sont pas à mon avantage et il devrait gagner du terrain dans les prochaines heures. Tout peut encore arriver et on va donner le maximum. Il y a des conditions dépressionnaires pour finir donc ça va être un peu tonique. Il y a quatre ans, j’avais eu une arrivée difficile. Cette année, il faudra encore être prudent. »


Ca sent décidément bon bon bon ! 
Même les anciens vainqueurs du Vendée
ne voient pas comment Le Cléac'h 
pourrait revenir sur François Gabart !
Ouh que ça sent bon !...

Alain Gautier (Vainqueur de la 2e édition du Vendée Globe en 92/93 )
(A propos des conditions dans l’Atlantique Sud)
« Derrière ce n’est pas facile. Cet Atlantique Sud est vraiment difficile pour le groupe de Le Cam. A quelques jours près, on voit que ça peut varier. François Gabart a de la réussite et les portes s’ouvrent facilement devant lui mais ce n’est pas non plus un hasard. L’arrivée est prévue pour l’instant à 9h samedi mais tout ça peut changer très rapidement. Il ne faut pas se prononcer trop vite. »
(Sur le retour d’Armel Le Cléac’h)
« Tactiquement, par rapport à la météo, ça semble de plus en plus difficile. Mais là il est un peu plus rapide donc méfiance et je pense que François sait qu’il doit faire très attention. »


Rendez-vous ce week-end aux Sables d’Olonne
(Je n'arrive toujours pas à réaliser que je vais manquer ce rendez-vous-là ...
 ou peut-être que je ne le réalise malheureusement que trop bien ...)
Ce n’est plus qu’une question de jours. Pour François Gabart et Armel Le Cléac’h, les prévisions d’arrivée s’affinent. Et tout le dispositif se met en place dans le port vendéen qui, il y a un peu plus de 74 jours, voyaient 20 marins larguer les amarres sous la pluie. La météo est favorable pour progresser rapidement vers le but. Mais la prudence s’impose.
Sur le ring de l’Atlantique Nord, à 1400 milles de la ligne d’arrivée, le benjamin de la course semble hors de portée d’un Knock Down. Au 74e round, son challenger Banque Populaire est relégué à 89 milles, soit une dizaine d’heures de navigation. Le déroulé météo est limpide et va automatiquement profiter à MACIF. François Gabart a empanné ce matin dans la dorsale de l’anticyclone des Açores et se dirige tout droit vers le flux perturbé, dont les généreux vents d’ouest-sud-ouest constitueront bientôt un tapis roulant imparable jusqu’aux Sables d’Olonne. Les plus optimistes l’attendent samedi matin (26 janvier) sur la ligne d’arrivée, les plus pessimistes dans la soirée. Dans tous les cas, son tour du monde serait bouclé en 77 ou 78 jours. Un exploit ! Armel Le Cléac’h, devrait en finir une dizaine d’heures plus tard, au terme d’une circumnavigation qui aura duré 11 jours de moins qu’il y a 4 ans. A bord de Banque Populaire, Armel, qui avait tablé sur 90 jours de mer, a de la nourriture à revendre !

Chère prudence

Voilà pour les scénarii très lisses qui chaque jour animent les réunions de l’organisation à terre, désormais installée aux Sables-d’Olonne. Pourtant, le skipper de MACIF n’est pas invulnérable. A l’approche des Açores puis sur la route du cap Finisterre, le trafic maritime va devenir plus dense. Aux cargos, viendront se mêler les bateaux de pêche. Les parages sont aussi fréquentés par les mammifères marins, ennemis jurés des appendices des grands monocoques. Les conditions météo, elles, vont se dégrader pour finir dans le golfe de Gascogne avec 30 à 35 nœuds de sud-ouest et 5 mètres de creux. Dans ce contexte, Gabart n’a pas l’intention de jouer les têtes brûlées. « Je ne vais pas spécialement lever le pied, mais je serai très vigilant, et je vais naviguer prudemment » promettait-il au Live de la mi-journée. Une casse pourrait tout remettre en question.



Le Globe a portée de main ... 
... c'est presque demain !
(Photo extraite du site du Courrier Picard)


Arc prometteur
François Gabart (MACIF) a repris de la vitesse et des milles sur son concurrent direct ce matin. Malgré la perte de sa quille, Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) maintient pour l'instant le rythme devant Alex Thomson (Hugo Boss) pendant qu'à 2300 milles du leader, Jean Le Cam (SynerCiel) et Mike Golding (Gamesa) commencent à entrevoir l'équateur. En queue de flotte, la navigation est toujours rapide au portant.
François Gabart (MACIF) a décrit un bel arc cette nuit en enroulant la bordure du centre de l'anticyclone des Açores. Pour déborder cette zone de haute pression relativement stationnaire, qui a une tendance à légèrement descendre vers le sud, le jeune leader a visiblement choisi un contournement assez court qui devrait lui permettre de toucher la dorsale au nord et retrouver rapidement une bonne pression dans les voiles. Il y a de fortes chances pour que le skipper de MACIF passe sous l'archipel qui a donné son nom au fameux anticyclone, vraisemblable dernière réelle difficulté météorologique avant le grand sprint final vers Les Sables d'Olonne. A la latitude de Rabat, dans le nord du Maroc, c'est un vent de 10-15 noeuds de sud-sud-ouest qui devrait pousser très prochainement François Gabart, avec un angle parfait pour optimiser la marche du bateau. Et de fait, le leader bénéficie depuis cette dernière heure d'une bien meilleure vitesse de rapprochement au but (la fameuse VMG) bien supérieure à celle de son fidèle concurrent Armel Le Cléac'h (Banque Populaire). 11 noeuds contre 7,7 pour le poursuivant qui a visiblement tenté de couper un peu plus court et navigue maintenant dans des vents de sud-ouest de 8-10 noeuds...et de fait le skipper du bateau bleu et blanc a perdu un peu de terrain. De 85 milles hier, son retard s'étend ce matin à près de 120 milles. Un écart toujours faible mais qui devrait augmenter encore dès que François Gabart accélèrera significativement.





Mardi 22 Janvier 2013
73e Jour de Course


(Photo agence Reuters)

Son avance a malheureusement fondu 
comme un morceau de gruyère sur un radiateur ...
Plus que 96,7 milles d'avance sur le Chacal ...
... mais ce n'est pas grave !
On y croit toujours !
Et François devrait bientôt toucher 
des vents plus favorables et à nouveau 
reprendre des milles à son sparadrap de poursuivant !


Dorsale devant l’étrave
En tête, les deux leaders vont aborder la partie la plus critique de cette remontée de l’Atlantique Nord, sur le plan stratégique. Armel le Cléac’h continue de gratter des milles sur François Gabart, mais le skipper de Banque Populaire doutait lui-même, lors du direct de ce midi, que ce soit suffisant. Logiquement MACIF devrait être le premier à toucher les vents perturbés de secteur ouest qui propulseraient les deux vers l’arrivée… une arrivée qui pourrait être compliquée par près de 40 nœuds de vent et une mer formée. Les trois derniers jours de course risquent donc d’être sous haute tension : la moindre erreur de manœuvre, le plus petit départ au tas peuvent se payer très cher et la marge dont dispose François Gabart ne l’autorise guère à faire des fantaisies. Les derniers routages tablent maintenant sur une arrivée samedi en début de nuit, vers 22 heures (heure française).


Armel Le Cléac’h 
« Les conditions : un peu de mer, un peu de vent. Ça avance encore à peu près. On a appris la mauvaise nouvelle pour Jean-Pierre. Je suis bien triste pour lui, il ne méritait pas ça. On arrive sur la dernière partie de la course. Les bateaux ont un peu souffert depuis les Sables. Ce sont des choses qui arrivent, il n’y a pas forcément d’explications. Nous arrivons dans une zone où il y a beaucoup de trafic et d’objets flottants, il va falloir être vigilant aussi.
La fin est proche mais on n’est pas encore arrivé. On va avoir des conditions un peu plus viriles dans les prochains jours. Il ne faudra pas faire de bêtises dans les manœuvres. On veut arriver en un seul morceau. Pour l’accueil, je ne suis pas inquiet, peu importe le jour et l’heure, ce sera parfait. Je pense arriver dimanche dans la journée. Mais c’est sûr que les conditions seront un peu difficiles. »



Heures décisives

En tête de flotte, Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) est remonté encore un peu sur François Gabart (MACIF), distant de moins de 100 milles de son étrave ce matin (95 milles). Dans une zone perturbée en bordure de l'anticyclone des Açores, le leader semblait pourtant reprendre un peu de vitesse et progressait à plus de 15 noeuds cette dernière heure contre un peu plus de 11 pour le skipper de Banque Populaire. Selon les prévisions météorologiques, les prochaines heures s'annoncent déterminantes dans l'incroyable duel que se livrent depuis le départ ces deux marins d'exception. La traversée de la zone perturbée qui se présente maintenant devant les deux hommes sera vraisemblablement compliquée et pourrait offrir au poursuivant très mordant qu'est Armel Le Cléac'h, l'une des dernières, sinon la dernière, occasion significative de revenir au contact de François Gabart.

Rêve brisé

Terrible coup du sort pour Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3). Alors qu'il filait à belle allure vers un probable podium, le skipper niçois a vu ses ambitions s'évanouir en quelques secondes, suite à la perte de la totalité de sa quille. Une rupture mécanique cruelle qui rappelle à chaque skipper que la course est encore loin d'être terminée et qu'à chaque instant, le rêve peut se briser.
Comme d'autres avant lui (Marc Guillemot, Roland Jourdain, Mike Golding...), Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) vient de subir un terrible et cruel coup du sort dans ce 7ième Vendée Globe. A un peu plus de 2000 milles seulement des Sables d'Olonne, soit une grosse semaine avant l'arrivée estimée, le skipper niçois vient de perdre sa quille. Une avarie majeure qui aurait pu le faire chavirer rapidement. Il a fallu toute l'expertise du skipper, beaucoup de sang froid et un peu de chance pour éviter le pire. Monté sur le pont pour régler ses voiles en prévision d'un grain, Jean-Pierre Dick a pu très rapidement réagir après que le bateau se soit couché et choquer les voiles en grand, ainsi que la bastaque pour que le bateau se redresse. Entièrement ballasté pour stabiliser au maximum le bateau, le skipper fait maintenant route vers les Açores, distantes de 1000 milles ce matin. Actuellement tribord amure dans un vent de nord-est de 20 noeuds, il ne peut faire route directe vers sa destination et devra vraisemblablement naviguer au nord-ouest pendant 2 jours avant de toucher, dans 450 milles, un flux perturbé de sud-ouest qui lui permettra de filer tribord amure directement vers l'archipel, encore distant de 600 milles. Une progression délicate qui devrait bien prendre six jours...six jours...c'est sans doute juste un peu moins que le temps qui reste désormais à Alex Thomson pour rejoindre les Sables d'Olonne. Théoriquement attendu sur la ligne d'arrivée le 29 janvier à 4 h du matin, le skipper anglais bouclerait une formidable course en troisième position, sauf avarie majeure...car c'est bien toute la problématique de cette fin de course. On ne cesse de le répéter mais la route est encore longue une fois le cap Horn doublé. Les ruptures mécaniques n'obéissent qu'aux lois de la physique, pas à celles du mérite.

« C’est arrivé un peu avant minuit. Il y avait déjà des bruits dans le bateau, assez forts, assez stridents. Je pensais que c’était des bruits de vérin de quille mais en fait c’était déjà la tête de quille qui était abîmée.  Et tout d’un coup, il y a eu un bruit sec. Heureusement, j’étais entre l’extérieur et l’intérieur, il y avait eu plusieurs grains et là il y avait un nouveau grain qui arrivait. Le bateau s’est couché, en une seconde j’ai compris que la quille avait cédé. J’ai pu accéder vite au winch de grand-voile pour choquer un peu la grand-voile. Le bateau s’est couché rapidement sur l’eau en partant au lof. Il y a eu certainement un petit moment d’hésitation du bateau, heureusement il n’est pas parti de l’autre côté. Au bout de quelques minutes j’ai pu aller choquer l’écoute de solent pour rouler. Le bateau était sécurisé pour mettre plus de ballasts et prendre un ris et encore réduire la toile.
C’est dommage de perdre la quille à ce stade de la course. Quant à l’issue, je ne sais pas encore, on va voir ce qu’il va se passer, si je continue la course ou pas. Actuellement, je suis toujours en course, je n’ai pas abandonné. Le mât est bien là, les voiles aussi, le bateau flotte et j’ai pris un peu les conseils d’un spécialiste en la matière, j’ai nommé Marco (Guillemot). Je l’ai appelé et il m’a donné quelques tuyaux. Pour l’instant j’ai beaucoup de ballasts remplis dans mon bateau et je pense être dans de bonnes conditions. C’est safe pour ne pas me retourner au moindre souffle. C’est toujours impressionnant c’est vrai mais le bateau avance toujours entre 11 et 12 nœuds. On fait route au moins vers les Açores dans un premier temps. »
Jean-Pierre Dick.



Lundi 21 Janvier 2013
72e Jour de Course



François est toujours en tête, mais son avance diminue ...
95 milles
Bon sang faut que ça tienne ! Faut que ça tienne !

Allez mon gars !... 
Encore quelques jours à tenir sous la pression,
et ensuite, les Sables, la délivrance ... la victoire  !!!


De la relativité des écarts
Tout un chacun est focalisé sur la variation des écarts entre François Gabart et Armel Le Cléac’h. Les deux hommes de tête ont fini par nous habituer à des distances de parfois moins de dix milles entre les deux concurrents. Du même coup, cent milles peuvent paraître un monde. Mais à près de vingt nœuds, comme l’arrivée sur les Sables d’Olonne peut offrir les conditions propices, ce sont moins de six heures de différence.
C’est sûrement, avec le recul, ce que l’on retiendra de ce Vendée Globe 2012-2013. Jamais les écarts n’ont été aussi faibles, mais aussi jamais on n’a vu des différences se créer aussi rapidement et se combler de la même manière.

Fins limiers
Tenir bon, c’est aussi l’antienne qui trotte dans le crâne des hommes de tête. Pour François Gabart (MACIF) comme pour Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), l’objectif premier est de contenir les assauts éventuels de leurs poursuivants. L’un comme l’autre savent qu’ils disposent d’atouts sérieux, mais qu’il ne faudra pas les gâcher par excès de confiance ou manque de concentration. Devant eux, se profile le dernier obstacle sur la route des Sables d’Olonne, cette dorsale anticyclonique qui occupe tous les esprits depuis une semaine. En la traversant, les leaders devraient être ralentis mais, si la logique est respectée, ils devraient aussi en sortir les premiers et s’ouvrir la voie royale vers l’arrivée. Il reste que ce type de situation est idéal pour redistribuer les cartes. A quelques milles de décalage, les vents peuvent varier parfois de cinq à dix nœuds. Mais avec dix nœuds de vent, un IMOCA se déhale sans difficulté, tandis qu’à moins de cinq nœuds, il tend à rester collé sur l’eau. S’il existe encore une chance à saisir, hors souci matériel, c’est peut-être ici. En attendant d’être au cœur du problème, Armel le Cléac’h (Banque Populaire) ainsi qu’Alex Thomson (Hugo Boss) savent qu’il leur faut continuer de naviguer proprement, sans se désunir et attendre l’éventuelle opportunité de passer à l’attaque. La principale qualité du chasseur, c’est la patience.
  
Armel Le Cléac’h 
On attaque la dernière semaine. C’est plutôt agréable de se dire que l’arrivée approche. Les conditions se sont calmées depuis deux jours, ça fait du bien de tenir plus facilement debout dans le bateau.
Le vent va mollir régulièrement, on va se rapprocher de l’anticyclone et on va pouvoir envoyer des voiles de portant dans les jours à venir. Rien de très compliqué pour les heures à venir, c’est un peu tout droit avec un vent pas très soutenu. Par contre ça va s’accélérer derrière.
On ne va pas faire n’importe quoi pour gagner des milles, on ne va pas se mettre dans le rouge. On va rester prudent sur cette fin de course, la mer va être assez difficile. On va être vigilant, pas faire de bêtises et trouver les bonnes configurations de voiles. On arrive à aller assez vite dans cet esprit-là. On va arriver dans du vent et de la mer assez soutenus, notamment dans le golfe de Gascogne. Aux Sables, le jour de l’arrivée, je ne suis pas sûr que les gens soient motivés pour aller sur l’eau pour être malade. » 





Dimanche 20 Janvier 2013
71e Jour de Course



144,7 milles d'avance 
MACIF toujours leader de la course !

Difficile de garder la tête froide, pour nous, les supporters.
On a beau savoir qu'Armel le Cléac'h tentera tout jusqu'au bout,
on a beau se dire que le bateau n'est à l'abri de rien ...

On commence quand même sérieusement à frétiller du gazou
en se disant que, 
P.... M...., c'est pas possible, 
ce serait trop injuste que la victoire échappe à François !


"On va vite car on a de supers bateaux avec Armel (Le Cléac’h), bien préparés, toujours à 100% de leur potentiel et nos conditions météo ne sont pas trop mauvaises, ce qui nous permet d’aller vite.
Je me presse de rentrer malgré le froid qu’il fait chez vous car il y a quand même des choses pas mal sur la terre ferme. Je pense que je vais apprécier de retrouver une vie un peu plus normale. Il va falloir continuer à rester concentré jusqu’au bout mais j’y suis préparé donc ça va bien se passer. Surtout que c’est en se rapprochant des côtes qu’on risque de percuter un OFNI, il faut faire attention. Je suis assez fataliste à ce sujet.

(Sur Kito de Pavant) 
Ma Transat Jacques Vabre avec Kito était une de mes premières navigations en IMOCA, c’est avec lui que j’ai découvert cette classe et ces bateaux-là. Il me disait toujours de garder l’œil ouvert et Kito, c’est l’homme qui voit la nuit, dans le noir, comme un chat. J’aimerais bien avoir sa vision pendant quelques jours d’ici l’arrivée.

(Sur sa communication avec Armel Le Cléac’h depuis le cap Horn) 
On s’est presque vus avec Armel, on s’est « sentis » mais je ne crois pas qu’on se soit parlé depuis le cap Horn. Mais on devrait bientôt vite se revoir !

(A propos de l’arrivée) 
Le week-end prochain ce serait sympa, il y aurait du monde pour nous voir (rires). J’essaye de faire au plus vite en tout cas ! "



INTERVIEW DE FRANCOIS GABART
(Extraite du site www.macifcourseaularge.com)


Joint à la vacation ce midi, le leader François Gabart continue d'emmagasiner les milles avant le passage de la dorsale anticyclonique au large des Açores qui devrait le ralentir dans les prochains jours. Si rien n'est encore joué, le skipper de MACIF rappelle qu'il ne lâchera rien avant de couper la ligne d'arrivée.

Extraits :

François, quelles sont tes conditions actuellement à bord de MACIF ?
« J’ai du vent,  ça va assez vite je ne me plains pas. Il y a beaucoup de vagues qui tapent par contre. MACIF avance dans le bon sens donc tout va bien. »

Ce n’est pas compliqué de rester encore concentré à une semaine de l’arrivée ?
« On ne va pas lâcher, on reste concentré. Je suis content que la ligne d’arrivée se rapproche mais je suis dans un rythme que je peux tenir sans souci sur cette dernière semaine. Il suffit de bien naviguer mais la gestion de la météo est loin d’être simple. Je vais surement être plus ralenti qu’Armel dans les deux jours à venir. Ces dernières heures j’ai réussi à recreuser un peu mais ça ne va pas durer. Mais le bateau est au taquet et je suis prêt à tout donner jusqu’au bout, il n’y a pas de raison de se dire que ça ne va pas le faire. »

As-tu eu des coups durs ?
« Oui il y a des hauts et des bas sur trois mois de course. Il y a des moments où on est fatigué. La meilleure façon d’y faire face est de se reposer, de se concentrer sur l’essentiel et de faire avancer le bateau le plus vite possible. »

Vous devriez franchir sous la barre des 80 jours, pourquoi allez-vous plus vite que sur la précedente édition ?
« C’est difficile de répondre. Les machines sont plus rapides et on s’est bien entrainés. Les marins progressent et les bateaux aussi. Les conditions ne sont pas non plus déplaisantes pour aller vite. »

Après près de 3 mois en solitaire, appréhendes-tu la foule à l’arrivée ?
« Non, je sais que ça ne sera pas forcément facile. La transition sera brutale, mais je serai content de retrouver du monde, de voir ma famille. Ça ne m’inquiète pas, je suis bien entouré avec l’équipe de Mer Agitée, Michel Desjoyeaux et Régine. Je leur fait pleinement confiance, ils ont l’expérience. »





Sous contrôle, sous pression
Ça se précise. Si les routages peinent encore à dire l’heure exacte d’arrivée du vainqueur du Vendée Globe, il apparaît clairement que, sauf retournement de situation, la messe sera dite au cours du week-end. On évoque même une arrivée possible dans la soirée du samedi 26.

Sérénité sous tension. François Gabart sait qu’il tient le bon bout et pourtant… le skipper de MACIF ne veut pas se réjouir trop vite. Il reste encore près d’une semaine de course et nul ne peut se targuer d’être à l’abri d’un souci technique ou d’un retournement de situation météo. Il ne faut jamais vendre la peau du chacal avant de l’avoir dépecé. D’autant qu’Armel Le Cléac’h n’a jamais eu la réputation de se laisser vaincre sans combattre. Mais la situation devient de moins en moins confortable pour Banque Populaire au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’arrivée. Le déficit de milles actuel représente un différentiel de vitesse de 7,5% à combler d’ici les Sables d’Olonne, soit plus d’un nœud de vitesse moyenne. La situation est d’autant plus compliquée pour Armel que la seule route acceptable consiste aujourd’hui à contourner l’anticyclone des Açores par l’ouest. Tenter de couper dans l’est de l’anticyclone, c’est s’imposer une longue remontée au près le long des côtes du Portugal et prendre le risque, si les hautes pressions se décalent vers l’est, de se trouver englué dans des calmes. Le jeu n’en vaut clairement pas la chandelle.



A la latitude du Cap Blanc, petite péninsule d'une soixantaine de kilomètres partagée entre la Mauritanie et le Sahara occidental, François Gabart (MACIF) distance ce matin Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) d'un peu plus de 150 milles (153,2), avec une vitesse une fois de plus supérieure d'un nœud en moyenne sur 24 h. Il ne devrait pas y avoir de grand changement avant l'approche de la dorsale qui borde l'anticyclone des Açores. C'est selon les prévisions, la dernière difficulté météorologique avant la grande ruée vers les Sables d'Olonne. C'est également la dernière opportunité qu'aura le skipper de Banque Populaire pour reprendre la main. L'arrivée sur cette zone complexe est prévue pour mardi en fin de matinée. D'ici là, c'est course de vitesse dans un alizé de nord-est d'une quinzaine de nœuds, offrant des conditions de navigation relativement clémentes qui permettent à chacun de ces deux concurrents de ne pas trop puiser dans leur réserves d'énergie avant le grand sprint final...reste que la tension après 70 jours de mer que génère ce duel planétaire doit commencer à être usante...





Samedi 19 Janvier 2013
70e Jour de Course



19 jours que François est en tête de la course !
Petit à petit, François fait son nid :
147,3 milles d'avances sur Armel Frizouille le Cléac'h ...

ça valait bien un léger lâchage pour une p'tite photo de circonstances
(faite à Noël)


Guerre et paix
Petit à petit, François Gabart creuse l’écart. Toujours aussi concentré, le skipper de MACIF s’offre même le luxe de prendre un peu d’avance sur les routages théoriques, alors qu’une ouverture semble se profiler dans l’ouest de l’anticyclone des Açores. En revanche, c’est toujours aussi compliqué pour le groupe des cinq qui affrontent des vents toujours aussi instables.

Paix des braves armées
A l’avant de la flotte, l’heure n’est pas aux grandes manœuvres. Le quatuor de tête est maintenant solidement installé dans les alizés et progresse vers l’ouest de l’anticyclone des Açores. François Gabart continue de creuser sur Armel Le Cléac’h, mais le skipper de Banque Populaire préfère mettre ce différentiel sur le compte de conditions plus favorables à l’avant de la flotte, opinion largement partagée par le leader de ce Vendée Globe. Chacun y trouve son compte : pour Armel, c’est entretenir l’espoir que tout est encore possible, quand François se prémunit par avance d’une éventuelle fonte des milles engrangés, quand il abordera la bordure de l’anticyclone.


Message de François Gabart
« On a du vent, ça va assez vite, je ne me plains pas c’est plutôt sympa. Il y a pas mal de vagues par contre, ça tape beaucoup mais MACIF avance donc tout va bien. Je suis content que la ligne d’arrivée approche, on est dans un rythme où on peut tenir jusqu’à l’arrivée sans soucis.
J’ai un peu d’avance mais la situation météo devant moi n’est pas simple et je pense que l’écart va se réduire. La course est très loin d’être terminée. L’écart avec Armel n’est pas suffisant pour se dire que c’est déjà gagné. Je vais me battre jusqu’au bout.
La clé de notre vitesse ? C’est difficile à dire. On a progressé sur les bateaux, c’est une évidence, mais aussi dans la façon de les mener et on s’est bien entrainé. Les conditions ne sont pas non plus déplaisantes pour arriver vite.
On a forcément des hauts et des bas sur trois mois mais je pense que c’est essentiellement lié à la fatigue. La seule solution que j’ai pour aller mieux c’est de me reposer et de me concentrer sur ce que je sais faire, c’est-à-dire faire avancer le bateau le plus vite possible. Ça ne dure jamais bien longtemps. »


Message d'Armel Le Cléac’h
« On essaye de s’accrocher, on est toujours à fond. On essaye de régler le bateau comme il faut, d’aller vite au bon endroit. On va attendre les prochains jours et l’approche de l’anticyclone. Tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, tout peut arriver. J’ai bien gagné une solitaire du Figaro avec 13 secondes d’avance...
On est sur un marathon, il y a eu des coups de mou mais maintenant il y a une espèce de train-train quotidien à bord qui fait qu’on tient un rythme. Il y a quelque chose de vraiment super à vivre à l’arrivée. Mes chances de gagner sont encore présentes et on va se donner jusqu’au bout. Il y a encore des possibilités. »







Vendredi 18 Janvier 2013
69e Jour de Course



François continue de remplir ses voiles 
et nos poumons d'air frais !
112 miles d'avance.
Le suspense commence à devenir insoutenable ...



Patience, réglage, attention, opiniâtreté, maîtrise et persévérance pourraient être les maîtres mots ce matin. De la patience, il en faut pour les poursuivants qui tentent de trouver une voie de sortie du sillage du leader, François Gabart. Macif navigue sans fausse note depuis le début de ce tour du monde et la remontée de l’Atlantique est toute aussi impeccable, ne laissant que peu de choix aux poursuivants. La météo est également un des facteurs de ce statu quo en tête de course. Actuellement à 360 milles de l’archipel du Cap vert, François Gabart reprend de la pression et avec un angle de vent légèrement plus ouvert, arrive à creuser un petit peu plus l’écart avec Armel Le Cleac’h. Les deux hommes sont ce matin à 106 milles l’un de l’autre sur une route quasi identique. Une situation qui devrait perdurer car le vent va mollir légèrement pour Banque Populaire. Macif devrait donc continuer sa route en prenant encore un peu d’avance au fil de la journée.

(extrait su site officiel du Vendée Globe)

Message de François
(extrait su site officiel du Vendée Globe)

(Photo Boub'Bullet)

"Je n’ai pas eu un pot au noir facile. C’est peut-être pour ça que je suis un peu moins joyeux car ce n’est pas rigolo d’être arrêté comme ça. Je reste concentré mais il faut aussi prendre un peu de recul et je me dis que c’est pas mal d’être là où je suis. Je pense que tout le monde sera d’accord avec ça."

(Sur l’état de forme) 
"Le bonhomme et le bateau sont en pleine forme, c’est une bonne nouvelle. J’ai pu profiter des conditions très faibles dans le pot au noir pour faire un check-up complet. Personnellement, malgré les conditions difficiles, je me suis reposé et je suis frais. Désormais c’est la fin de la course, on va chercher l’énergie au plus profond de soi et pour tenir jusqu’à l’arrivée."

(Sur sa dernière semaine de course et son éventuelle envie de s’isoler) 
"Pour la dernière semaine de course, ça va dépendre des conditions. A certains moments, on est tellement pris par le bateau et les réglages, ce n’est pas facile. Mais quand c’est stable, ce n’est pas un souci de prendre la caméra pour faire des vidéos ou aller sur la table à cartes."

(Sur la fin de course et son parcours) 
"La course va être difficile jusqu’au bout. Armel (Le Cléac’h) n’est pas très loin et il y a encore beaucoup d’obstacles jusqu’à la ligne d’arrivée. En revanche, on ne reviendra pas sur ce qui s’est déjà passé et je suis très fier de mon parcours. Personne ne pourra me le retirer et je pense que quoiqu’il arrive, ça restera un joli Vendée Globe pour moi. J’espère que ce sera un joli Vendée Globe jusqu’à la fin."


Se souvenir des belles choses
Statu quo.
François Gabart a endigué l’hémorragie de milles concédés à son dauphin dans le pot au noir. Avec une dizaine d’heures d’avance, le skipper de MACIF est dans une situation éminemment favorable, mais se refuse à chanter victoire trop tôt. Si la course n’est pas terminée, les solitaires ont, d’ores et déjà, des raisons très diverses d’apprécier ce qu’ils ont laissé dans leur sillage.
A mesure qu’il approche de la ligne d’arrivée, François Gabart semble perdre une part de son insouciance des premières semaines de course. Passer progressivement du statut d’outsider à celui de favori désigné n’est pas forcément la plus simple des mues. On imagine bien que, pour le skipper de MACIF, les quelques jours à venir ne seront pas forcément les plus agréables, entre la perspective de plus en plus crédible d’une victoire et la hantise du grain de sable qui viendrait perturber la belle mécanique. D’autant qu’Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), lancé à ses trousses, n’a pas la réputation de renoncer facilement. Calé à une centaine de milles dans le tableau arrière du leader, il attend son heure. Si la moindre opportunité se présente, nul doute que le navigateur de Saint-Pol de Léon la saisira. Encore faut-il que François Gabart laisse une ouverture. Quelle que soit l’issue du duel, les deux navigateurs peuvent déjà se dire qu’ils ont réalisé une course d’exception, imprimant un rythme inédit sur ce tour du monde : une manière de faire baisser la pression qui ne manquera pas de tomber sur leurs épaules dans les prochains jours.
Match à quatre pour un podium
Car à l’approche des Açores, la situation est toujours aussi complexe. La barrière anticyclonique est particulièrement délicate à négocier et peut encore relancer la donne. A surveiller pourtant, un petit front, issu des basses pressions de Terre-Neuve, qui pourrait ouvrir un chemin au travers des hautes pressions. En contournant l’archipel par l’ouest, les premiers pourraient espérer récupérer ensuite un flux perturbé jusqu’à l’arrivée. Autant dire que les deux leaders vont observer l’évolution des cartes isobariques et des fichiers de vent avec une attention particulière.
Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) et Alex Thomson (Hugo Boss) semblent devoir échapper au sort qui affectait parfois les navires négriers qui, revenant du commerce triangulaire avec les colonies du Brésil, pouvaient rester englués plusieurs jours durant dans le pot au noir. Les cumulonimbus les ont relativement épargnés, même si Jean-Pierre est resté bloqué plus de trois heures durant, la nuit dernière, sous un grain chargé de pluie. Pour ces deux-là aussi, l’avenir est incertain. Alex peut d’ores et déjà avoir la satisfaction d’avoir résisté, avec un monocoque d’ancienne génération, à l’offensive des derniers-nés du groupe d’architectes Verdier-VPLP. Jean-Pierre, victime de soucis techniques à répétition sur ses hooks et drisses de voiles d’avant, n’en oublie pas néanmoins les bonheurs que ce tour du monde lui a offerts. Amoureux convaincu de la nature et des grands espaces, il garde en mémoire certaines lumières d’exception, la faune du grand sud et des paysages d’autant plus magiques qu’ils sont rares.

(extrait su site officiel du Vendée Globe)


Alessandro Di Benedetto, 
dernier des concurrents à franchir le Cap Horn,
arrose cet évènement au Champagne 
 ... eh ben dis donc mine de rien, il a une sacrée descente le charmeur !!!



Cap-Hornier pour la 2e fois depuis jeudi après-midi (18h31, heure française), Alessandro Di Benedetto a confié son immense joie de faire son retour dans l’Atlantique :
« Cap Horn en vue. Aujourd’hui (jeudi), c’est une très belle journée même si c’est nuageux. Ce cap, c’est fantastique, ça signifie beaucoup de choses pour moi et pour tous les salariés qui suivent chaque jour mon parcours sur la carte et voient avancer ce projet. C’est aussi le retour à la maison, la remontée de l'Atlantique, la fin du grand Sud et les vents qui vont changer. Je ressens beaucoup d’émotions, ici c’est un cimetière à bateau. Cette nuit (ndlr : dans la nuit de mercredi à jeudi), impossible de dormir avec l'approche des icebergs mais surtout à cause du passage du cap, ça reste mythique dans l'esprit de chaque marin ».



Jeudi 17 Janvier 2013
68e Jour de Course

(Merci à Mimosa pour son aide à la mise à jour du blog
pendant mon indisponibilité)


François Gabart reprend un peu d'air !
Après plusieurs jours englué dans ce satané pot au noir qui ressemble à un pot de glu,
 répandue sous la coque (par Satanas et Diabolo ?) pour scotcher MACIF dans cette zone 
et faciliter le retour d'Armel Frizouille Le Cléac'h, 
François est enfin sorti du marasme 
et reprend des couleurs (bleu anis bien sûr ...).
Pour la première fois depuis plusieurs jours, il a à nouveau 
repris un peu d'avance sur son carnassier poursuivant. 

94,5 milles d'avance !
Accroche-toi François !

Croisons les fesses et serrons les doigts pour que cela continue ... jusqu'à l'arrivée !!!





Un pot sympathique pour Banque Populaire
1275 milles devant Jean Le Cam, Alex Thomson navigue à 80 milles de Fernando de Noronha et 320 milles de l’équateur dans un flux de sud-est de 15 nœuds. Les milles défilent vite pour Hugo Boss qui reprend chaque jour des dizaines de milles (149 milles). Une situation quasi-identique pour Jean Pierre Dick qui pointe toujours à la troisième place du classement général. Virbac Paprec 3 (150 milles de gagné) a désormais 436 milles de retard sur François Gabart et 356 sur Armel Le Cleac’h.
De son côté, Banque Populaire qui vient de passer sa première journée en Atlantique nord, peut remercier Eole de sa générosité dans le Pot au noir. Si François Gabart a connu un Pot au noir assez actif, Armel l’a avalé assez rapidement, ne laissant que peu de miettes dans l’histoire. En 48 heures, Armel a gagné 168 milles et sa sortie imminente du Pot devrait stabiliser cet écart. Depuis quelques heures, MACIF navigue hors du Pot  et fait désormais route au près dans un flux de nord-est d’une dizaine de nœuds. Une situation qui va accompagner les premiers quelques jours.
(Article extrait du site officiel du Vendée Globe)




Message d'Armel le Cléac'h  
« On est en train de sortir du pot au noir. Il y a eu cette nuit pas mal des gros nuages, sans beaucoup de vent. Il y avait pas mal de manœuvres à faire. Maintenant on va avoir un long bord qui va nous mener vers le nord. Il faut trouver la bonne vitesse. »
(Sur son duel avec François Gabart)
« Tout est possible encore. On est encore assez loin de l’arrivée. Il y a beaucoup de choses à faire jusqu’aux Sables. La météo n’est pas simple jusqu’à l’arrivée et on va essayer de trouver des solutions pour revenir sur François. On va essayer d’optimiser la météo à venir mais il faut rester vigilant car il peut y avoir des obstacles et des objets donc il faut faire attention. Il y a des stratégies à venir notamment avec l’anticyclone des Açores. On va essayer de profiter de notre position de chasseur et on va tout donner pour revenir. »



Le mot du jour : Cumulonimbus
François Gabart et Armel Le Cléac’h, les deux leaders de la flotte, sont actuellement en train de franchir le pot au noir. Ils y retrouvent des cumulonimbus, des nuages typiques de la Zone de Convergence Intertropicale.
Chacun pourra affirmer sans trop risquer de se tromper que le pot au noir n’est pas vraiment le meilleur pote des marins. Ce qui le rend si détestable, ce sont les cumulonimbus que les navigateurs rencontrent lorsqu’ils s’aventurent dans cette partie du globe appelée Zone de Convergence Intertropicale. Il s’agit de très gros nuages qui prennent la forme d’une enclume, pouvant culminer à des altitudes allant jusqu’à 18 000 mètres et dont la base, très noire (qui pourrait en partie expliquer l’appellation pot au noir), se situe à quelques centaines de mètres du niveau de la mer. Des orages très violents peuvent sévir sous les cumulonimbus, avec de fortes averses, de violentes rafales et occasionnellement, de la grêle.
Rien de bien réjouissant à première vue, d’autant plus qu’il est très délicat d’anticiper leur formation dans le pot au noir. En effet, plus la température du sol (de l’eau en l’occurrence) est chaude, plus les cumulonimbus vont se former rapidement. François Gabart a navigué dans une eau à 28° lors des dernières 24 heures, des conditions idéales pour la formation rapide des ces nuages menaçants. De quoi ravir ses poursuivants, à commencer par Armel Le Cléac’h qui a regagné beaucoup de terrain sur le skipper de MACIF… avant de subir ses premiers coups de freins.



Mercredi 16 Janvier 2013
67e Jour de Course


L'avance de François fond comme neige au soleil :

(oui ben chez moi par contre ça fond pas, même au soleil !)

plus que 78,7 milles sur Armel Frizouille Le Cléac'h !


Poker menteur et diagonales des fous
On y est… Le pot au noir, que l’on pensait encore hier peu actif, est en train de redistribuer les cartes. François Gabart en est la première victime, puisqu’en l’espace de vingt-quatre heures le skipper de MACIF a perdu près de 130 milles sur son dauphin, Armel Le Cléac’h. Le positionnement respectif des deux leaders pourrait s’avérer décisif pour la remontée de l’Atlantique Nord.


Silence radio à bord de MACIF. François Gabart, solide leader depuis son entrée dans l’Atlantique Sud, a vu son avance fondre sur ses poursuivants. Les 220 milles d’hier à 11h TU, sont devenus aujourd’hui à 15h TU quelque 78 milles. Dès lors on se perd en conjectures… Le ralentissement du leader est-il dû à l’apparition sur sa route d’un ou deux cumulonimbus particulièrement virulents ou bien masque-t-il un souci technique ? Seul François Gabart connaît la réponse. Mais quand on joue la gagne à l’issue de près de trois mois de course, on peut bien concevoir que l’on n’ait pas envie de dévoiler ses cartes. Pour Armel Le Cléac’h, la donne est toute autre. Après le petit coup de mou encaissé trois jours plus tôt, le skipper de Banque Populaire est sur des charbons ardents. Autant dire que le « chacal » n’a pas renoncé à la première place.
Anticiper les placements
Au bout du compte, les positions respectives des deux premiers, à la sortie du pot au noir, risquent d’être déterminantes. Stratégiquement, chacun va tenter de se positionner le plus à l’est possible. Tenir cette position pour François Gabart, c’est pouvoir se placer entre son adversaire et l’arrivée et contrôler sa route. Qu’Armel tente de partir dans l’ouest ou qu’il souhaite serrer le vent, François n’aura plus qu’à l’accompagner en protégeant sa position. En revanche, si Armel Le Cléac’h parvient à maintenir le petit décalage qu’il a créé, il pourra profiter du régime d’alizés pour essayer de mettre la pression sur François Gabart, tout en étant maître de sa route.
(Article extrait du site officiel du Vendée Globe)



... Mais pas d'panique les z'enfants !
C'est normal. En effet, François, lui, est déjà dans la zone du pot au noir depuis deux jours,
ce qui explique les écarts de vitesse avec Le Cléac'h qui, lui, est en train d'y entrer.

Après avoir bien œuvré il y a deux mois, l’élastique du Pot au noir revient pour une nouvelle saison. Premier à s’y frotter, François Gabart qui concède logiquement du terrain par rapport à ses trois poursuivants.
En 24h, Armel Le Cleac’h et Jean Pierre Dick viennent de reprendre une centaine de milles. En milieu de peloton, la nuit a été difficile pour l’ensemble des solitaires, la palme de la lenteur revenant à Javier Sanso qui affiche une progression de 138 milles en 24h. Pour les deux nouveaux cap-horniers, la navigation est plus simple et le bon flux d’ouest sud-ouest permet à Bertrand de Broc de reprendre 124 milles sur Arnaud Boissières. La saison 2 de l’élastique promet de beaux épisodes et le premier nous plonge déjà dans l’ambiance.

Le 20 novembre 2012, François Gabart faisait son entrée dans le Pot au noir en deuxième position, juste devant Jean Pierre Dick et derrière Armel Le Cleac’h alors leader du Vendée Globe 2012. Presque deux mois plus tard, le skipper de MACIF se retrouve, à 50 milles près, au même endroit de passage et en tête, suivi de …. Armel Le Cleac’h et Jean Pierre Dick. Toujours le même trio mais dans un autre ordre. Plus rapide que MACIF, Banque Populaire démontre que l’homme et la machine sont dans le coup et que rien n’est joué. En 24h, Armel Le Celac’h reprend 104 milles sur Gabart mais il lui faudra aussi traverser cette Zone de Convergence Intertropicale (ZCIT). Une zone qui semble relativement clémente pour Macif, peu ralenti et qui affiche une progression très honnête, 10,7 nœuds depuis le dernier classement. Mais la palme de la meilleure progression revient en cette matinée de mercredi à Jean Pierre Dick qui reprend 109 milles au leader. Virbac Paprec 3 est désormais à 586 milles de Macif et 443 milles de Banque Populaire.
(Article extrait du site officiel du Vendée Globe)



Retrouvez ci-dessous une excellente interview 
de François Gabart.
Il y dévoile sa détermination à gagner la course, 
et les pièges qu'il va falloir déjouer.
(Interview extraite de L'Equipe du mercredi 16 janvier 2013)



« On n’est jamais à l’abri »
François Gabart, le skipper de MACIF,
apprécie sa position de leader mais préfère rester prudent.

« On n’est jamais à l’abri »
François Gabart, le skipper de MACIF,
apprécie sa position de leader mais préfère rester prudent.

« Merci beaucoup. Bonne journée ! »
Il a dit ça avec la bonne humeur qu’il trimballe depuis le départ des Sables-d’Olonne, le 10 novembre dernier. François Gabart venait d’accorder une demi-heure d’interview à une poignée de journalistes. C’était peu après avoir refranchi l’équateur en tête, hier à 14h41, et effacé des tablettes le temps de référence de Michel Desjoyaux : 66 jours et 1h39, contre 71 jours et 17h12 pour le vainqueur de l’édition 2008/2009.
La victoire, le bizuth et benjamin (29 ans) du tour du monde en solitaire y pense. Mais cet ingénieur est trop pragmatique pour savoir qu’il n’est pas à l’abri d’une avarie, d’un caprice de la météo. Le skipper de MACIF connaît aussi trop bien la pugnacité de son plus proche rival, Armel le Cléac’h, pour le savoir à l’affût de la moindre ouverture, la moindre erreur, et ainsi lui voler la vedette dans une dizaine de jours sur la ligne d’arrivée. A la faveur de vents plus favorables, le skipper de Banque Populaire (2e en 2009) a affiché une vitesse de trois nœuds supérieure sur les 24 dernières heures et ramené son retard de 269,1 à 191,2 milles.

Racontez-nous vos retrouvailles avec l’équateur …
J’ai beau passer, ça ne change pas grand-chose. J’ai regardé sur l’eau s’il n’y avait pas une ligne, les douaniers … rien du tout. Le vent, le soleil sont toujours pareils. La terre est bien ronde je vous rassure.

Même si Armel le Cléac’h va un peu plus vite que vous depuis quelques heures, vous avez une certaine avance. Qu’est-ce qui pourrait faire que vous ne gagniez pas ?
Oh la la, il y en a un paquet de raisons. Je peux vous faire une liste ! C’est sûr que je préfère être à ma place qu’à celle d’Armel. Cela dit, il reste près de 4000 milles (environ 7400 km). C’est quasiment une transat, et on sait que sur une transat il peut se passer plein de choses. Evidemment, ce que je n’espère pas, ce sont les problèmes techniques. Je fais tout pour que ça n’arrive pas. Le bateau a fait 20000 milles maintenant, on a tiré dessus comme il fallait le faire, ce qui devait casser a cassé. Il y a de l’usure, je fais attention. On n’est jamais à l’abri d’un souci technique plus ou moins grave.

Vous n’êtes pas non plus à l’abri des caprices de la météo …
Oui. La météo n’est pas simple dans l’Atlantique Nord. Il y a l’anticyclone des Açores qui peut très bien ralentir la tête de la flotte, en l’occurrence MACIF, et ramner l’arrière de la flotte. Ca c’est pour le long terme. Sur du court terme, il y a le pot au noir (zone de convergence intertropicale) qui m’a ralenti, Armel a l’air d’aller assez vite Pour le moment, les fichiers météo – si on peut leur faire confiance dans cette zone – semblent plus favorables pour Armel. Je devrais donc avoir un pot au noir plus difficile que lui. Je dis ça presque avec le sourire, car je sais qu’ici la météo n’est jamais fiable. Il y a donc des chances qu’elle soit bonne pour moi ! Mais même sans faire d’erreur, je peux me retrouver sans vent et ça peut revenir par derrière. Donc je suis méfiant, vigilant mais super content d’être là où je suis.

Vous avez dit « Peut-être qu’on finira à quelques milles l’un de l’autre avec Armel ». C’est une envie pour le panache ou la crainte que tout puisse encore arriver ?
C’est marrant, c’est ce que je me dis, quand j’essaie de prendre un peu de recul : si Armel revient, c’est comme ça, c’est la vie. Dans ma tête, je suis vraiment prêt à accepter qu’il revienne, qu’il me double même. S’il me double au cap Finistère (la pointe nord-ouest de l’Espagne) et que je le double dans le golfe de Gascogne, ce sera vraiment un beau finish. Il faudra cravacher, transpirer, se battre, mais c’est le Vendée Globe et c’est tant mieux. Mais si je peux avoir 400 ou 600 milles d’avance dans quelques jours, je prends ! Et tant pis pour le spectacle !

On dit que, sur cette course, il faut des nerfs solides. Les vôtres sont en quoi, en carbone ?
(Rires) Je confirme, il faut avoir les nerfs solides. Je m’en doutais avant, et là je n’ai plus aucun doute. Depuis que je suis tout petit, je suis capable dans ma tête de tenir des situations pas forcément simples. Il faut que je continue de cultiver ça jusqu’à la ligne d’arrivée, car j’en aurai certainement besoin. Si Armel revient, il faudra avoir les nerfs solides pour tenir jusqu’au bout.

Vous donnez l’impression d’avoir traversé tous ces océans comme si c’était le golfe du Morbihan. Votre éternel sourire, c’est de l’intox ?
Le golfe du Morbihan ce n’est pas toujours simple, il y a du courant. Avec MACIF, je préfère encore traverser le Pacifique, c’est plus simple que le golfe du Morbihan, où c’est un coup à se mettre sur un caillou. Est-ce que j’ai eu des problèmes ? Oui. Est-ce que ça a été difficile ? Oui. Est-ce que c’est une raison pour ne pas garder le sourire ? Non, parce que quoi qu’il se passe, se lamenter ne fait pas avancer les choses. J’ai aussi eu moins de problèmes que ce que j’ai pu imaginer. Il n’y a donc pas de raisons de ne pas être content.

Etes-vous impatient d’arriver, ou avez-vous envie de profiter des jours qu’il reste ?
Si je pouvais arriver demain, je serais content. Evidemment, il reste de belles journées de navigation, mais je ne pense pas qu’en passant la ligne d’arrivée, je me dirai : « Zut, c’est déjà terminé ! » J’aurai vécu quelque chose d’exceptionnel mais les bonnes choses ont une fin.

Commencez-vous à croire à la victoire ?
(Il souffle) Oui j’y crois. C’est possible. Est-ce que c’est probable ? Quand on me donnait le statut de favori avant le départ, je disais non. Je disais juste que je pouvais gagner, mais que je considérais que ce n’était pas le scénario le plus probable. Aujourd’hui, je pense que c’est probable. Je suis le mieux placé pour gagner, mais il peut se passer plein de choses pour que je ne gagne pas. Je vais tout faire pour que ce ne soit pas le cas.

Qu’avez-vous le plus appris en termes de navigation sur ce tour du monde ?
Bonne question. J’ai énormément appris sur mon bateau. Je commence à connaître tous les petits détails, les bruits, les vibrations. J’arrive à sentir les petites choses. Je suis capable de démonter et remonter des choses, ce qui n’était pas le cas avant le départ. Aujourd’hui, on ne fait qu’un avec mon bateau.

Qu’avez-vous appris sur vous-même ?
Je n’étais pas certain de pouvoir mettre en pratique l’énergie que j’ai en moi. Je me préparai à une course difficile et je ne savais pas comment j’allais me comporter face à ça. Je suis super content de ce que j’ai été capable de faire dans les moments pas si simples, comme ne pas baisser la tête mais avancer, réparer, aller plus vite. Ce qu’on apprend sur soi-même pendant le Vendée Globe est peut-être une des plus belles choses. Le potentiel qu’on a en soi dans la vie de tous les jours est complètement sous-exploité. On est dans une zone de confort, pas poussé dans ses retranchements comme sur le Vendée. Là, on n’a le choix que d’aller de l’avant. Je me sens plus fort car je sais que j’en suis capable.

Si vous étiez une petite souris sur le bateau d’Armel le Cléac’h, où aimeriez-vous être ?
Vu les températures, je me mettrais à l’ombre dans un courant d’air, car on se retrouve vite à sécher sur le pont au soleil. Le souris aurait du mal. Je me mettrais dans le cockpit, là où on voit les voiles.

Avez-vous déjà une idée de la date de votre arrivée
Le plus vite possible ! Les fichiers météo, déjà à quelques heures, ils ne sont pas toujours très bons, alors à une quinzaine de jours … En général, c’est l’inverse de ce qui est prévu. Donc, je ne donne pas de date. Je vois sur Twitter ou le site de la course que plein de gens savent à quelle heure on va arriver. Faîtes-leur confiance, ils ont l’air de tout savoir !


LE DUEL GABART - LE CLEAC'H

(Extrait de L'Equipe)





Mardi 15 Janvier 2013
66e Jour de Course



François Gabart toujours premier,
même si l'écureuil Le Cléac'h a grignoté 60 milles.

205 milles d'avance :
TIENS BON FRANCOIS !

(Photo Jean-Marie Liot)

En passant ... NOUVEAU RECORD BATTU POUR NOTRE POULAIN !
François Gabart a passé l’équateur à 13h41 UTC, ce mardi. Le skipper MACIF établit un nouveau record sur la distance les Sables d’Olonne – équateur retour en 66 jours 1 heures et 39 minutes. Une performance exceptionnelle pour le jeune navigateur de 29 ans puisque l’ancien record était détenu par Michel Desjoyeaux en 71 jours 17 heures et 12 minutes.


Tous derrière et lui devant

Statu quo dans les alizés. François Gabart (MACIF) veille jalousement sur son pécule de milles. Le trio des poursuivants n’a, pour l’heure, rien d’autre à faire que prendre son mal en patience et attendre le pot au noir pour espérer une ouverture. Derrière le quatuor de tête, ça bouge.

Ce n’est ni le petit cheval blanc insouciant de la chanson, ni Ourasi, le roi fainéant qui dominait de la tête et du poitrail ses adversaires. François Gabart continue de construire sa domination à force de travail et d’une rigueur méthodique dont il ne se départit pratiquement jamais. Interrogé lors du direct sur ses éventuels loisirs à bord, le leader avouait passer l’essentiel de son temps libre à dormir, de manière à être au mieux de sa forme au moment d’aborder l’hémisphère nord. Car la météo ne promet pas forcément d’être très simple et pourrait conditionner un passage plus ou moins ouest du pot au noir. Pour l’heure, le skipper de MACIF monte plein nord en direction du méridien 28° ouest où la zone de convergence intertropicale semble peu active. Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), tout comme Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) et Alex Thomson (Hugo Boss) ne peuvent que suivre le sillage, en attendant un éventuel chausse-trappe dans lequel tomberait le leader. François Gabart est attendu à l’équateur demain en fin de matinée. Armel Le Cléac’h pointerait 17 heures plus tard, suivi de Jean-Pierre Dick et d’Alex Thomson, chacun avec un retard d’une journée sur le précédent.



Armel Frizouille LeCléac'h, 
probablement reboosté par le retour de Satanas et Diabolo (voir les commentaires en bas de page) ne lâche pas prise !...


Toujours deuxième du Vendée Globe, à 220,4 milles de François Gabart au pointage de 12h ce mardi, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) pense qu’il aura encore la possibilité de faire des choix tactiques pour revenir sur MACIF : « Il commence à faire une chaleur torride ! J’approche de l’équateur que je devrais passer mercredi après-midi. Je gratte des milles sur François en ce moment mais il va falloir bien anticiper le Pot au Noir : j’ai encore la possibilité de lofer ou d’abattre en fonction du vent et des images satellites qui montrent le chemin. Il y a des ouvertures pour remonter vers l’anticyclone des Açores : j’ai encore le choix de ma trajectoire car ce n’est pas encore évident entre partir dans l’Ouest et prendre le chemin le plus court… L’Atlantique Nord bouge assez vite en ce moment : je suis en position de chasseur ce qui me permet de m’adapter encore aux évolutions météorologiques à venir. Je suis en bonne forme et j’ai un peu de bricolage du genre cordage à changer et winch à démonter pour entretien. Les conditions sont idéales pour un check-up général ! En tout cas, je devrais passer l’équateur avec neuf jours d’avance sur mon précédent Vendée Globe… Pas mal. »


... Mais, comme le dévoile l'article de l'Equipe du jour, ci-dessous,
IL A QUAND MEME SACREMENT
LES BOULES LE CLEAC'H !

“Je ne méritais pas ça »
Armel le Cléac’h n’a pas digéré de s’être fait distancé par François Gabart, 
qui le devançait de 269 milles hier soir, mais il assure ne rien lâcher.

Hier matin au téléphone, la voix est plus claire qu’il y a quelques jours. « J’ai pu dormir un peu, la nuit, il fait moins chaud, on arrive à se reposer… », commence Armel le Cléac’h. « Le bateau, le bonhomme vont bien, on a pu récupérer d’une semaine un peu difficile », poursuit le skipper de Banque Populaire qui évoque de lui-même le sujet épineux. A savoir son décrochage par François Gabart, après un mois et demi sans se lâcher de quelques milles.
Le Cléac’h a été ralenti par un front orageux, au large des côtes brésiliennes, auquel a échappé Gabart, plus décalé dans son Est.
De 12,2 milles, le 4 janvier au soir, l’écart a grimpé à 100,2 quatre jours après. Il n’a cessé de croître pour atteindre 269,1 milles hier soir.
Mais les vents pourraient être moins favorables au leader attendu à l’équateur aujourd’hui, une quinzaine d’heures avant lui. « J’ai un peu mangé mon pain noir », espère Le Cléac’h. Le dauphin de Desjoyaux en 2009 n’abandonnera rien jusqu’à l’arrivée, estimée autour du 27 janvier.

Touché, pas coulé.
Fin régatier, Armel Le Cléac’h s’est pourtant fait piéger par un front orageux. « Il y avait de petits coups tactiques à faire, mais ça s’est mal enchaîné pour moi. Je n’ai pas trop compris pourquoi, parce que les fichiers météo ne prédisaient pas du tout cette bascule », justifiait-il alors. Avec du recul, il assure : « Pas de regrets. Je suis clair dans ma tête. Ca partait par devant, il fallait être devant. C’est comme ça, c’est la météo. Il faut l’accepter sinon on fait plus de course à la voile ! »
Pourtant, on sent poindre un agacement.  Confirmé par ce petit rire carnassier qui veut tout dire chez lui : « Tous ces efforts depuis deux mois qui se transforment en peau de chagrin pour un petit truc … c’est dur à vivre car je ne méritais pas ça. Ce n’est pas comme si j’avais fait une grosse erreur ou comme si François avait tenté un grand coup. Il ne faut pas se morfondre même si, pendant quarante-huit heures, t’as vraiment les boules. Ca ne sert à rien de ressasser, ça ne fera pas avancer le bateau plus vite. François va commencer à avoir des vents un peu moins favorables … enfin j’espère ! » (Ah le vilain !)

La fortune du pot.
Ces jours-ci, Le Cléac’h devrait retrouver le pot au noir, cette zone de convergence int »ertropicale, réputée pour ses calmes, ses orages ; sa complexité. « J’espère qu’il sera plus facile à franchir pour moi que pour lui (Gabart). Les conditions peuvent donc changer. L’avantage d’être derrière, c’est qu’on peut voir comment ça va se passer pour lui et adapter la route. Mais ça peut aussi passer devant … Ca va être aléatoire. J’espère qu’après, il y aura des options à prendre. On a encore une quinzaine de jours de mer, l’équivalent d’une transat : 250 milles (de retard) sur une transat, c’est encore jouable. C’est sûr qu’on préfèrerait être à la place de François … »

Prise de risques.
Le Cléac’h prendra-t-il plus de risques que s’il n’avait pas été décroché. « On va voir après le pot au noir. C’est sûr que si, à un moment, il faut prendre des risques, j’en prendrai », assure-t-il. Mais pas au point de trop tirer sur un bateau qui a enduré plus de deux mois de mer. « On ne va pas tout casser pour grappiller quelques milles. Il faut tenter des coups, mais qui valent la peine. Mais si c’est tout droit jusqu’à l’arrivée, ça va être un peu compliqué … »

Un bateau au poil.
D’éventuels soucis mécaniques, cachés, pourraient-ils expliquer le décrochage ? « Ah non, non, non !, martèle le skipper. Il y a de petites bricoles, mais tout va bien. Le mât est en place, les voiles ne sont pas déchirées. De ce côté-là, on est plutôt opérationnel. Ca aussi ça peut jouer. Il ne faut pas oublier de ne pas mettre le bateau en danger. La course se joue jusqu’à l’arrivée. Il peut se passer beaucoup de choses au niveau mécanique. »

Code Zéro.
Gabart avait sorti une arme secrète (un reacher), que n’avait pas Le Cléac’h, pour avaler les milles dans l’océan Indien. Au tour d’Armel de posséder une voile (Code Zéro, de petit temps) que son rival n’a pas embarquée (dix voiles autorisées à bord). « Ca ne m’a pas encore beaucoup servi car la météo n’est pas allée dans ce sens-là. Normalement dans les prochains jours, il devrait me servir, notamment pour le franchissement du pot au noir », lâche Le Cléac’h avec ce rire très « Chacal », son surnom.

Agaçant, le petit jeune.
S’ils échangeaient parfois des mails, Gabart et Le Cléac’h ont coupé les ponts avant le Cap Horn. « Chacun est dans sa course », dit Armel, qui précise « ne pas avoir de contact avec les autres non plus ». S’il n’est « pas surpris » par Gabart, épatant bizuth qu’il fréquente à longueur d’année à Port-la-Forêt (Finistère). Le Cléac’h n’en est pas moins agacé par cette ténacité : « C’est sûr, je ne suis pas revenu sur le Vendée pour faire deuxième. Ce n’est pas fini. Peu importe qui est devant moi, c’est un adversaire que j’espère rattraper et dépasser. On va donner le maximum pour ça. »

(Article extrait de l'Equipe du mardi 15 Janvier 2013)





Tanguy de Lamotte passe le Cap Horn ...
... et un enfant de plus sauvé !


« Salut à tous, j'ai passé le Cap Horn!!! je suis cap hornier...!
Et oui, j'ai passé le Cap Horn (à 05h07TU) pour la première fois et en solitaire, mais je n'en suis pas arrivé là tout seul!
Je dois dire que je suis extrêmement fier de passer ce cap et j'aimerais y associer tous ceux qui se sont impliqués dans le projet pour que je sois là aujourd'hui... tous ensemble, on peut être fiers! Les équipes d'Initiatives et d'Alex Olivier, le team technique du bateau, les personnes de l'association Mécénat Chirurgie Cardiaque, les partenaires techniques, l'équipe de communication, les copains, ma famille et évidement tous ceux qui ont CLIQUER!!!
car ça tombe encore une fois au bon moment, vous êtes plus de 84.000 à avoir cliqué sur la page www.initiatives-coeur.fr donc en plus de fêter mon passage du cap Horn, nous sommes heureux d'annoncer qu'Eloi, petit garçon du Burundi de 3 ans et demi sera le prochain enfant opéré et le 7ème sauvé grâce à vous!!!
J'ai passé le rocher sans le voir! donc, c'est un moment spécial et fort mais étrange car sans matérialisation de la chose... plusieurs empannages dans une mer assez courte et un vent variant de 18 à 36 noeuds donc je reste concentré sur la marche du bateau et je regarde bien devant pour éviter les icebergs... donc au final, c'est une célébration sobre, pour le moment!
Mentalement, je sais que j'ai passé une grosse étape de cette course en 65 jours 17 heures et 5 minutes mais il reste encore 7000 milles à faire jusqu'aux Sables d'Olonne et je me dois de continuer à être concentré et prudent pour boucler cette aventure et que la chaîne de solidarité qui s'est mise en place autour du projet soit pleinement efficace.
Bonne journée » 
Tang (bientot avec un anneau à l'oreille...)




Bertrand de Broc revient sur le passage du Horn

Bertrand de Broc a fait son entrée dans l’Atlantique. C’est hier en fin d’après-midi, après 65 jours 5 heures et 58 minutes de mer et encore porté par la lumière du jour, que le skipper de VNADM a célébré l’événement. « Le Horn, c'est un peu une porte de sortie après une trentaine de jours dans des conditions un peu sauvages, dans l'humidité, dans la flotte, dans les cirés, dans les  bottes. C'est la fin d'une mer difficile qui ne fait pas de cadeau. Même si on vient pour elle, on est content d'en finir et de retrouver l'Atlantique, synonyme de retour à la maison. C'est un passage mythique qui garde le souvenir de grandes époques des conquêtes maritimes et de la course au large, même si aujourd'hui on se permet de le franchir à des vitesses folles à bord de nos bateaux. Je suis fier de le franchir, d'avoir accompli deux tiers du parcours sans m'arrêter, il se mérite ce cap Horn ! » Confiait Bertrand après son passage.





Lundi 14 Janvier 2013
65e Jour de Course



Toujours 263 milles d'avance sur Le Cléac"h,
François devrait bientôt atteindre l'équateur,
et l'équateur ça rime avec quoi ?...
... Vainqueur ?

ALLEZ FRANCOIS !

Les jours se suivent et se ressemblent quelque peu sur le Vendée Globe. François Gabart domine toujours des mains et des épaules cette remontée de l’Atlantique en imposant un ryhtme soutenu que peu de marins arrivent à suivre. Les écarts se creusent, les bagarres internes très intéressantes, du duo Dick Thomson au trio Wavre, Boissières, Sanso en passant par Le Cam et Gamesa. 
On pensait que l’écart entre les deux hommes de tête allait tourner à l’avantage de Banque Populaire avec un ralentissement pour le leader, mais depuis 24h l’avantage est toujours à mettre sur le compte de Macif qui affiche une progression de 429,4 milles contre 420 pour Banque Populaire. Au pointage de 4h, Armel Le Cleac’h est à 263,7 milles de Gabart et exactement sur la même route. Une situation qui devrait perdurer au moins jusqu’au pot au Noir. Si Le Cleac’h tient tout de même le rythme, la sanction est très lourde pour Jean Pierre Dick qui a perdu 300 milles en 3 jours, soit une moyenne de 100 milles par jour. Le skipper niçois de Virbac Paprec 3 est pointé ce matin à 708 milles du leader, mais réussi à creuser un peu plus l’écart avec Alex Thomson. Hugo Boss est désormais à 132 milles derrière, par rapport à la distance à l’arrivée, mais à peu près à la même latitude.





Dimanche 13 Janvier 2013
64e Jour de Course


François poursuit sa chevauchée fantastique !
263 milles d'avance !

Message de François :
« Nuit chaude et rapide...
L'alizé de l'Atlantique Sud ne faiblit pas et tant mieux. MACIF engrange les degrés de latitude et se rapproche de l'équateur. Tout va bien à bord, on commence à s'habituer aux températures tropicales. Petit lever de soleil en photo. »


Voie royale et trous de souris

Avec 250 milles d’avance sur son plus proche poursuivant à moins de 4000 milles de l’arrivée, François Gabart (MACIF) se positionne comme un prétendant de plus en plus crédible à la couronne de Michel Desjoyeaux. Et pourtant, dans son sillage, personne n’a encore véritablement abdiqué.
Ce n’est pas encore l’heure de la reconquête, mais pour le moins Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) et Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) peuvent se dire qu’ils ont enfin stoppé l’hémorragie. Les milles ne s’amoncellent plus dans l’escarcelle du leader et l’espoir peut enfin renaître. Même Alex Thomson (Hugo Boss), malgré une position plus défavorable dans l’ouest de ses deux rivaux immédiats peut encore nourrir quelques espoirs.

L’équateur dans deux jours
François Gabart file allègrement sur l’autoroute des alizés de l‘hémisphère sud et devrait atteindre l’équateur dans la journée de mardi 15. Il lui restera alors à rallier les Sables d’Olonne. Si l’on tient compte du temps mis par Michel Desjoyeaux lors de la dernière édition, un peu plus de douze jours, il pourrait rallier la ligne d’arrivée dans la journée du 27 janvier. Mais il faudra attendre le passage du pot au noir, situé légèrement au nord de l’équateur, pour avoir une meilleure estimation de la date d’arrivée des premiers. En 2009, le futur vainqueur avait traversé cette fameuse Zone de Convergence Intertropicale (ZCIT) sans coup férir. Pour l’heure, la situation n’est pas des plus simples dans l’Atlantique Nord, entre les possibles ruptures d’alizés et le positionnement de l’anticyclone des Açores. Dès lors, on conçoit que les marins restent d’une grande prudence dans leurs prévisions : la voie pour passer, sans avoir à faire le grand tour par l’ouest, semble pour l’heure, fort étroite.

Poursuivants à l’affut
D’Armel Le Cléac’h à Alex Thomson, le trio des poursuivants se dit que ce sera peut-être l’opportunité de recoller au skipper de MACIF, auteur d’un sans faute dans sa lecture de l’Atlantique Sud. Mais d’autres navigateurs peuvent espérer un resserrement des positions dans les heures à venir. Mike Golding (Gamesa) recolle ainsi petit à petit Jean Le Cam (SynerCiel) et pourrait revenir au contact à la faveur d’une zone de faible gradient à franchir. De même les trois mousquetaires Dominique Wavre (Mirabaud), Arnaud Boissières (AKENA Vérandas) et Javier Sanso (ACCIONA 100% EcoPowered) devraient aussi grignoter une bonne partie de leur retard sur le duo franco-britannique. Le navigateur espagnol tente un coup, en persistant sur une route très à l’est, quand ses deux adversaires directs ont choisi de se recentrer.


Accélération du MGV – MACIF à Grande Vitesse
 
En 24 heures, la sanction est lourde pour les adversaires de François Gabart. Avec près de 4 nœuds de vitesse moyenne en plus entre hier matin et ce matin, les comptes sont assez rapides à faire et MACIF dispose désormais de 252 milles d’avance sur Banque Populaire et 605 sur Virbac Paprec 3.
Comment, pourquoi, est-ce normal, qu’ai-je fait ? Les questions doivent être nombreuses dans la tête d’Armel le Cleac’h qui, en cette nouvelle matinée, vient de prendre une sérieuse claque. En 24h, la donne a pas mal changé pour la tête de la flotte. Pointé hier matin à 169 milles de MACIF, Banque Populaire est en ce dimanche matin à 252 milles, soit une différence de 82,9 milles. En VMG, Macif a navigué 3,4 nœuds plus vite et parcouru 391,8 milles alors que Banque Populaire n’affichait que 300,5 milles. Alors que veulent dire ces chiffres ? Est-ce l’angle d’attaque légèrement plus ouvert pour Gabart qui lui permet d’afficher sans complexe cette différence ? Est ce le marin ou le matériel qui permet de pousser la machine encore un peu plus loin à un moment clé de cette fin de parcours ?  Il faudra peut-être attendre l’arrivée aux Sables d’Olonne pour comprendre pourquoi un tel écart s’est creusé le long des côtes brésiliennes.

Pour Jean Pierre Dick, qui nous annonçait hier son désir de recoller au duo de tête, la sanction est aussi douloureuse car il pointe désormais à 605 milles de MACIF et à 353 milles de Banque Populaire. Virbac Paprec 3 a perdu 54 milles sur Banque Populaire sur les dernières 24h. beaucoup de chiffres pour ce dernier jour de week-end, mais ces dernières 24 heures sont peut-être le tournant de ce Vendée Globe et l’échappée de MACIF pourrait être la bonne.
(Article extrait du site officiel du Vendée Globe)


Alessandro Di Benedetto droit vers le Cap Horn




Samedi 12 Janvier 2013
63e Jour de Course


217 MILES D'AVANCE !
Je sais que rien n'est joué. Je sais qu'en voile, tout peut arriver. 
N'importe quoi.  N'importe où. N'importe quand.
Je sais qu'il reste encore plus de 4200 milles avant les Sables.
Je sais qu'Armel Frizouille le Cléac'h est un adversaire talentueux et qu'il ne lâchera rien.
Mais ...

Mais je n'sais pas vous ...
... mais moi je trouve que ça commence à sentir bon ...
Et je n'sais toujours pas vous ...
... mais moi je commence aussi à sentir monter une espèce de petite boule de tension,
doublée d'une petite pointe d'émotion grandissante qui tapote dans mon palpitant ...

Alors François ...

VAS-Y POOOOOOUSSSSSSE !!!
ON EST TOUS DERRIERE TOI 
A SOUFFLER DANS TES VOILES
POUR TE POUSSER VERS L'ARRIVEE !!!

Du coup, ça m'a donné envie de vous faire un petit montage 
de mes photos et vidéos depuis le départ des Sables d'Olonne, 
histoire de booster notre soutien à François. 
Enjoy !

Cette vidéo est également disponible dans "Une bouteille à la mer"


MACIF qui a justement le champ libre vers le dernier point emblématique de ce Vendée Globe, l’équateur. Plus les milles défilent et plus l’angle d’attaque s’ouvre pour François qui continue inexorablement de creuser l’écart. Un écart qui se porte ce matin à 169,3 milles sur Armel Le Cleac’h (Banque Populaire) et 469 milles sur Alex Thomson. 



Message de François
« Ça va bien, je n’ai pas à me plaindre, ça va assez vite depuis quelques heures et c’est assez agréable. J’ai un vent beaucoup plus régulier que celui que j’avais hier, c’est plus que plaisant.
Niveau tactique, je suis dans le même fonctionnement depuis le début. J’essaye de prendre la trajectoire la plus rapide jusqu’aux Sables. Ça fait 3-4 jours maintenant que les choix sont faits, dorénavant c’est plus une question de vitesse que de stratégie. Les dés ont été jetés, il n’y a plus grand-chose à faire à part essayer d’aller le plus vite possible. Depuis le début, j’essaye de naviguer à mon rythme. Je pense avoir gardé plus ou moins le même depuis le golfe de Gascogne à l’aller. Même en approche de l’arrivée, je ne vais prendre aucun risque inconsidéré, à me fatiguer inutilement. Je ne l’ai pas fait avant non plus ; donc, ça ne changera rien. Peut-être que j’accélèrerai dans les derniers « 100 mètres », mais pour l’instant je garde le même rythme depuis le début. »



Armel Le Cléac’h
 « Tout va bien, il fait beau et chaud dans l’alizé brésilien. François (Gabart) a le vent avant moi donc c’est normal qu’il creuse son écart. Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas en train de pêcher ! La météo est comme ça pour le moment. Je n’ai pas encore trop regardé ce qui est prévu dans l’ Atlantique Nord, pour l’instant je me concentre sur la vitesse du bateau. On s’en sort tant bien que mal, la route est claire, il n’y a pas trop d’option pour l’instant. Depuis trois ou quatre jours, quelques cargos croisent notre route, on croise un peu plus de vie. Mais on est à fond, il reste encore pas mal de milles devant nous, tout peut arriver.
On a ressorti le short, le t-shirt, les croc's et la crème solaire. Ça devrait rester comme ça encore quelques jours. »

Jean-Pierre Dick
« Tout va bien, l’alizé est bien là, ça y est. Il est assez fort, avec 20 nœuds. On est au près, on essaye de faire un peu de vitesse. Le ciel est bien bleu, l’eau devient chaude.
Il va falloir faire pas mal de choses, dont continuer à regarder un peu le bateau. On va sortir la caisse à outil et essayer d’être vigilant. Même s’il ne reste que quelques semaines de course, l’aventure est loin, loin d’être finie. Chaque jour a son lot de découvertes à bord.
Le podium est l’un de mes objectifs, bien sûr, avec Alex Thomson on va voir comment ça évolue. Cette nuit il a vraiment bien évolué derrière la dépression lorsqu’il était au portant. Il a ensuite ralenti , une fois dedans, maintenant il repart... Je serai entre l’attaque pure sur les deux premiers - avec Armel davantage à ma portée - et l’aspect conservateur par rapport à derrière. »





Vendredi 11 Janvier 2013
62e Jour de Course


François creuse l'écart !
162 milles d'avance !


Route sous le vent, route devant
En tête de flotte, François Gabart (MACIF) joue une partition sans fausse note, même s’il concède quelques appogiatures pour une meilleure harmonie. En se décalant dans l’est, il a choisi la route qui présentait le moins d’aléas. Par la suite, son avantage sur Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) s’étant confirmé, François a veillé à rester au contrôle de son adversaire, en privilégiant une position légèrement décalée, en avant et sous le vent. Enfin, une fois le contournement de l’anticyclone de Sainte-Hélène entamé, il a déclenché le virement de bord en premier, estimant avoir la marge suffisante pour remonter directement vers la pointe du Brésil. Ce mélange d’intuition stratégique et de rigueur tactique fait qu’aujourd’hui François Gabart dispose d’un matelas relativement confortable, sans compter l’avantage psychologique de marquer un adversaire à un moment clé.

Alex Thomson (Hugo Boss) a pris plus de risques, mais c’est, somme toute, logique. Il avait un débours de 300 milles à la sortie du cap Horn sur le trio de tête. En choisissant de naviguer sur une route très proche de la route directe, le long des côtes sud-américaines, il prenait le risque de se voir engluer dans des airs instables au large du sud du Brésil. C’est ici que se forment souvent des petites dépressions thermiques qui changent la donne. Même si les dernières heures ont été plus compliquées, il a d’ores et déjà repris 400 milles à Jean-Pierre Dick. Le skipper de Virbac-Paprec 3prévoit d’ailleurs un écart infime quand les routes des deux skippers convergeront. Alex, quant à lui, doit se dire que son option solitaire n’est rien à côté de ce qu’il a enduré dans les mers du Sud. Ses hydrogénérateurs défaillant, il a dû restreindre drastiquement sa consommation électrique, limitant ses conversations au strict nécessaire et redécouvrant les « vertus » d’une certaine forme de navigation à l’ancienne. Le skipper gallois a enfin pu achever ses réparations après le cap Horn et recommencer à communiquer. Sa solitude actuelle est donc toute relative…




François et son avance sur Armel
 « 
Ça fait du bien ! Même si je m’en doutais et je savais qu’après le virement de bord, l’élastique se retendrait en ma faveur. Cela fait toujours plaisir de le voir pour de vrai et de creuser un peu.
Depuis les Malouines, j’étais toujours un peu plus décalé dans son est, parce que je ne voulais pas jouer trop près des petites dépressions qui se créent en permanence et sortent du Cabo Frio (cap à l’ouest de Rio de Janeiro). Pour aborder cette zone, il y a plusieurs options : soit partir complètement dans l’Est pour éviter de se retrouver sous l’influence de ces dépressions, soit partir complètement à l’ouest le long des côtes sud-américaines, comme l’a fait Alex Thomson. La dernière stratégie est de miser sur des trajectoires intermédiaires, ce que nous avons fait avec Armel. S’est ajouté à cela une petite dépression orageuse. Comme j’étais suffisamment décalé dans l’est, j’ai pu m’en écarter tandis qu’Armel s’est fait bloquer dedans, ce qui a eu pour conséquence de  rapidement creuser un écart. »

Ses conditions
 « 
Je suis au près, tribord amure, avec pas mal de mer, ça tape un peu, mais j’y suis habitué, cela dure depuis deux mois ! La nuit dernière, c’’était assez régulier, si bien que j’ai réussi à aller vite tout en me reposant. Depuis ce matin, des petits grains passent avec alternance de vents forts et de molles, et un vent qui tourne un peu dans tous les sens. Je viens tout juste de passer un grain dans lequel le vent a pris 60 degrés de gauche et est passé de 15 à 30 nœuds en quelques minutes, ce qui nécessite d’aller dehors pour régler. »

Sa remontée vers l’équateur
 « 
Je suis parti pour un long bord tribord avec du vent de 15-20 nœuds pendant 2-3 jours, qui devrait ensuite adonner et mollir à l’approche du Pot au noir, entre 5° Sud et l’équateur. Je devrais attaquer la traversée du Pot au noir dans environ quatre jours. Ensuite, même si c’est encore très approximatif, j’ai des routages qui me font arriver dans 8-10 jours par 10° Nord.
Son bateau
Je fais le tour le plus régulièrement possible, je regarde, j’écoute… Et je dresse une liste de toutes les choses à faire sur le pont dès que le vent faiblit un peu. Je sais à peu près où sont les petits éléments d’usure, je les surveille, il faut continuer à prendre soin du bateau.
 »

Le tour du monde en 80 jours
 « 
Je me moque des records. Eventuellement, je trouverais cela sympa de passer sous les 80 jours pour faire un clin d’œil à Jules Verne. Mais que ce soit 75, 76, 80, 84 voire 100 jours, si je peux finir quelques secondes ou quelques minutes devant le deuxième, cela suffira à mon bonheur ! »
(ndlr : Pour passer sous les 80 jours, il faudra arriver avant le 29 janvier, 13h02)


Le Chouchou de Torototorrrr fête le passage de ses 3 caps, 
dont le dernier, le Horn évidemment.
Au menu : Champagne et Jambon espagnol !



... et message d'Arnaud Boissières qui le poursuit !

« Hello ou hola
On s’est fait une course de vitesse avec Acciona par mon travers au vent. Je suis parti faire un petit dodo et en me réveillant le pilote avait décroché ..... ça c'est moche. J'ai perdu selon ma trace sur l'ordinateur environ 4 milles, aie aie aie.
Tout est revenu dans l'ordre et alors que je me préparais une délicieuse paella Mx3, la VHF crépite et me voila parti faire la causette avec le capitaine du Tanker "british progress" derrière moi. Il est aussi parti de chez lui depuis ....3 mois !!!
Il fait du bateau à voile, etc etc etc
Bon n'empêche j'ai perdu du terrain sur Acciona et ça me fait rager alors qu’on été a vue....
Ce dodo m’a malgré tout fait du bien, 1 heure non-stop
Mon passage près de l'île des Etats a été compliqué, mais j'en ai profité pour sécher un peu le linge et m offrir un  mini-pot de Nutella (merci père Noël)
Tout va pour le mieux a bord
La fatigue et l'excitation du passage du Grand Cap sont passés alors go fast now .... velocidad
Arnaud »



Jeudi 10 Janvier 2013
61e Jour de Course


PREMIER !
(82 milles)

Les leaders bientôt dans les alizés
En tête, le combat singulier entre MACIF et Banque Populaire est pour l’heure au point mort. Vers 13h30, François Gabart a été le premier à virer dans la dorsale de l’anticyclone de Sainte Hélène. Il navigue maintenant tribord amure dans un vent qui ne va cesser d’adonner (nord-est puis est). Il sera le premier à choquer les voiles et à accélérer. Du coup, l’écart de 85 milles qui sépare actuellement les deux hommes devrait encore augmenter.

Changement sur la troisième marche du podium !

Alex Thomson (Hugo Boss) reprend la 3e place à Jean-Pierre Dick



Arnaud Boissières franchit le Cap Horn au Champagne !




Des nouvelles de notre Niortais Bernard Stamm, après son abandon de la compétition,
et qui va entamer sa remontée vers les Sables d'Olonne

(Sur sa fatigue et son ravitaillement en mer)
« Je n’ai pas profité de mon arrêt pour me reposer. Je pourrai le faire en mer en avançant. Maintenant, on a fait le plein donc ça va. J’ai profité de la présence d’Unaï (Bazurko) pour monter dans le mât et contrôler un peu. Puis la copine d’Unaï m’avait fait un petit salé aux lentilles avec des fruits. C’était comme une renaissance. »
(Au sujet de la suite des événements)
« Tout de suite, je ne suis pas à 100% de mes capacités. Les conditions sont très instables et il fallait être vigilant à cause des glaces qu’on nous signalait. Ça a été compliqué à passer au niveau du vent. Tout ça fait que j’ai pu me reposer il y a seulement quelques heures. Après je vais faire ça (ndlr : la remontée de l’Atlantique) comme en course. Je vais essayer de mener le bateau proprement comme d’habitude. Je vais essayer d’en profiter. Là, il y avait un passage difficile au niveau navigation. Naviguer les yeux fermés dans ces endroits, c’est compliqué. Dans ma tête, ça fait longtemps qu’elle (la course) est terminée pour moi. On ne gagne pas une course avec tous les problèmes que j’ai eus. Depuis plusieurs jours, j’avais plutôt en tête une navigation destinée à une mise en sécurité du bateau. »



Mercredi 9 Janvier 2013
60e Jour de Course


Hu hu hu ! Ben ouiche quoi !
François cavale toujours en tête !
89 milles d'avance du Armel Frizouille Le Cléac'h

François s’éloigne d’Armel
Armel Le Cléac’h a un peu souffert de son décalage dans l’ouest avec sur sa route, plus de près, plus de virements de bord et moins de vent. Ce matin, il ne progressait qu’à 4,8 nœuds, soit trois fois moins vite que l’homme de tête. Aujourd’hui, les duettistes sont obligés de glisser vers l’est pour négocier l’anticyclone de Sainte Hélène. Dans ce contexte, Le Cléac’h est en train de doucement s’aligner dans le sillage de Gabart. Du coup, leur écart en distance au but se creuse : 103 milles, le plus important jamais enregistré entre les deux hommes. Rien de rédhibitoire, évidemment, car il reste de nombreux pièges à déjouer : leur traversée de l’anticyclone, le passage du pot au noir et toute la remontée de l’Atlantique Nord, soit encore 5000 milles de course. 5000 milles d’une ultime bagarre pour la victoire. 
En tête de course, en pleine traversée au près de l’anticyclone de Sainte-Hélène, François Gabart (MACIF) a pris un petit ascendant sur son dauphin. 100 milles très exactement. Le skipper de Banque Populaire doit regretter son décalage dans l’ouest opéré il y a quelques jours, car il s’est transformé en écart en distance au but.
Mais ses proches et ses adversaires vous le diront tous : Armel Le Cléac’h n’est pas du style à baisser les bras au moindre contretemps. Dans quelques heures, les deux hommes, qui ont déjà ralenti, devront virer dans l’axe de la dorsale. A quel moment déclencher cette manœuvre ? Théoriquement, le plus tard possible (cela permet de ressortir avec un meilleur angle) mais il y a toujours un risque de se retrouver encalminé…
Un fois ce virement effectué, ce sera sus aux alizés ! 


Dans le sud-est de Rio, les températures commencent à redevenir agréables : elles frôlent les 20 degrés. Pour l’occasion, Armel a ressorti sa tenue printemps/ été 2013. Et c’est en short, T-shirt, lunettes de soleil et crème protectrice qu’il s’attèlera bientôt à sa nouvelle mission : revenir au contact de son meilleur ennemi.


François Gabart (FRA, MACIF)
« Ça va pas mal, on fait tout pour que ça se passe bien en tout cas. On n’est pas complètement au près mais pas loin et ça va durer quelques jours. On n’a pas des vitesses extraordinaires mais on fait route vers les Sables, c’est le plus important.
Ça m’arrive de penser aux retrouvailles, c’est une source de motivation. L’arrivée et la fin sont des moments importants. Il m’arrive d’y penser en me reposant, en m’endormant. Il me tarde d’être dans le chenal des Sables. »


Conditions difficiles pour Armel Frizouille Le Cléac'h



A 18h11, 
Bernard Stamm, 
le skipper de Cheminées Poujoulat, 
a communiqué son abandon 
à la Direction de Course du Vendée Globe.
En trois participations, c'est ma 3e fois que le pauvre Bernard Stamm est contraint à l'abandon.




A 11h18, en ce 60e jour de course, le skipper de Mirabaud, Dominique Wavre a doublé le cap Horn. C’est son 9e passage de ce cap mythique. De son côté, Bernard Stamm positionné à quelques milles de Mirabaud devrait lui aussi laisser le rocher dans son tableau arrière. Ils ne seront alors plus que 5 skippers dans le Pacifique.
C’est un record. Mercredi à 10h18 TU, Dominique Wavre est devenu le marin qui compte le plus grand nombre de passages du cap Horn en franchissant le caillou mythique pour la neuvième fois de sa carrière en course. Le skipper de Mirabaud a d’ailleurs bien choisi son jour en réalisant cette performance… le 9 janvier. Le Suisse, qui effectue son dixième tour du monde, a même été accompagné par des dauphins pour fêter l’évènement. Malgré son expérience sur tous les océans du globe, le vétéran de la course (57 ans) continue à naviguer avec l’émerveillement d’un jeune premier.

Dominique Wavre

« Je suis carrément content, c’est absolument super. Ça s’est fait pratiquement sans que je le voie. Je viens de le voir il y a cinq minutes mais avant il était complètement couvert par le mauvais temps. Et j’ai eu droit à un vrai cadeau, des dauphins sont venus me visiter juste au moment où je passais le cap. C’était un cadeau fabuleux.
Ça fait partie des grands moments que l’on vit. C’est la 9e fois que je passe ici, c’est toujours extraordinaire. Il y a tout un arrière plan historique. On navigue dans un cimetière à bateaux, les marins qui passaient par là passaient dans des conditions extrêmement difficiles et ça a généré énormément de naufrages. J’ai un respect énorme pour tous les marins qui nous ont précédés ici. Ça fait partie de ce qu’on ressent lorsqu’on passe au large de ce caillou incroyable.
Le niveau de stress est forcément très élevé, vu le boucan, les conditions, la manière dont on est secoué, les risques d’avarie, c’est très important d’arriver à le tempérer et à le gérer. D’autre part, c’est couplé avec le sommeil. Impossible de dormir si t’es trop stressé. Il faut arriver à diminuer son niveau de stress pour avoir des petits moments de sommeil pour récupérer et garder un niveau de lucidité correct. Cet équilibre n’est pas très facile à trouver mais le fait d’y arriver te donne une très grande satisfaction personnelle et permet de repousser un peu ses limites. »




Même chose pour Mike Golding (GAMESA)
Mike Golding (GBR, Gamesa):
 « Je viens de passer le Cap Horn pour la sixième fois et c’est un véritable soulagement d’en avoir fini avec les mers du sud et d’entrer à nouveau dans l’Atlantique. Je pense avoir beaucoup de chance d’être le détenteur de ce record, d’avoir franchi trois fois le cap Horn dans chaque sens. Mais là, tout de suite, ce que je ressens le plus, c’est la fatigue ! J’ai également la chance d’être soutenu par des gens extra, c’est vraiment un privilège.
En compétition, on est obligés de pousser le bateau, de lui demander beaucoup et de lutter contre les conditions météo. Contrairement au football, notre sport repose en grande partie sur la technologie donc il y a un vrai mélange entre les éléments technologiques, tactiques et physiques.
Je suis extrêmement surprise de voir que mon record entre le cap Leeuwin et le cap Horn tient toujours ! Quand on voir la course incroyable de François et d’Armel, je pensais vraiment qu’ils allaient battre ce record. Je suis ravi de garder ma couronne !
Bien que les concurrents en tête de ce Vendée Globe tiennent des moyennes extraordinaires, Mike Golding conserve le record de vitesse entre le cap Leeuwin et le cap Horn. En 2005, il avait établi le temps de référence de 16 jours, 5 heures et 26 minutes, qui tient toujours bon auprès du World Sailing Speed Record Council (WSSRC).
Au sujet de ce record, il commente : "C'était extraordinaire. J'ai le souvenir impérissable  d'une course fantastique, les choses s'enchaînant parfaitement. Un système météo après l'autre, un peu comme ce que François (Gabart) a vécu, naviguant à de fortes moyennes constamment, au reaching, et en route direct vers la marque. »




A 19h45, AKENA Vérandas était à 53 milles du cap Horn et progressait à 16 nœuds… Arnaud Boissières devrait donc doubler le cailloux mythique vers 23h30 (heure française). Le suivant sur la liste, Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) y est attendu entre 1 et 2 heures du matin, jeudi 10 janvier.


« Je suis à moins de 200 milles du cap Horn. Là, on n’y voit pas grand-chose, je suis sous grand-voile et grand gennaker avec un vent sympa de 25 nœuds. J’avance en ligne droite vers le Horn. J’espère que ça va se dégager. Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit mais je suis bien reposé car j’ai fait plusieurs petites siestes. Le reste du temps, j’ai veillé en jouant notamment au Monopoly. J’ai perdu. Pourtant j’avais acheté la rue de la paix. En même temps ce n’est pas étonnant, je ne sais pas pourquoi, jamais personne ne tombe sur cette case. Il va falloir que je m’entraîne car je pense que je n’aurai pas assez de café à bord d’ici mon arrivée. C’est donc ce qui va me tenir en alerte. Passer le cap Horn une seconde fois représente beaucoup, c’est quelque chose de très fort pour moi. C’est un lieu mythique chargé d’histoires maritimes plus ou moins glorieuses et c’est d’ailleurs pour vivre des instants comme celui-ci qu’on fait le Vendée Globe. Je m’attends à voir un paysage terrestre que je n’ai pas vu depuis un petit moment. Je suis à la fois content et mélancolique de quitter les mers du Sud. J’en garderai cette année encore, un super souvenir car ça reste, selon moi, l’endroit le plus excitant et original de cette course. J’ai fait une très bonne traversée du Pacifique. Le Grand Sud était cette année très différent d’il y a quatre ans. En moyenne, je pense que les conditions étaient moins musclées cette année mais en termes de course, c’était plus difficile car la pression n’est pas la même. Maintenant je vais attaquer la remontée de l’atlantique. C’est une autre étape du parcours, le derniers tiers et contrairement à ce que l’on croit, ce n’est pas forcément le plus facile. Il reste du chemin à faire donc pour moi cela ne signifie pas le retour à la maison car il y a encore énormément de coups à jouer. Le jeu demeure très ouvert. Il peut se passer énormément de choses dans l’atlantique. Je n’éprouve aucune lassitude à être sur mon bateau. Il se passe quelque chose au bout de trois semaines de mer qui fait que tu te sens bien à bord de ton bateau même au bout de deux mois de course. Tu n’as pas envie de le quitter. Je pense à la suite de ma course, à mes manœuvres car la route est encore longue et c’est beaucoup trop tôt pour penser au retour aux Sables. »



Mardi 8 Janvier 2013
59e Jour de Course

Désolée Frizouille mais ...
ON EST TOUJOURS PREMIEEEEEEERS !!!



François Gabart (FRA, MACIF)
« Ça va pas mal, on fait tout pour que ça se passe bien en tout cas. On n’est pas complètement au près mais pas loin et ça va durer quelques jours. On n’a pas des vitesses extraordinaires mais on fait route vers les Sables, c’est le plus important.
Ça m’arrive de penser aux retrouvailles, c’est une source de motivation. L’arrivée et la fin sont des moments importants. Il m’arrive d’y penser en me reposant, en m’endormant. Il me tarde d’être dans le chenal des Sables. »



Arnaud Boissières (FRA, AKENA Vérandas)

« Tout va bien, il fait beau. Le cap Horn c’est dans 40 heures, il reste 450 milles. J’espère pouvoir passer assez près et qu’il fera jour pour pouvoir faire de belles photos.
Avec Javier, c’était sympa parce qu’il y avait très peu de visibilité, pas mal de grains et d’un coup j’ai eu un flash jaune derrière moi. On s’est parlé à la VHF et je lui ai demandé s’il lui restait des cookies parce que je savais qu’il en avait embarqué mais il n’en avait plu. Il m’a félicité pour ma remontée et on s’est dit qu’on allait partir à la chasse à Mirabaud et Gamesa. On se disait que c’était bien de se tirer la bourre à deux. On va plus vite à deux que tout seul dans son coin. Donc on se disait que c’était une bonne opportunité de revenir sur Mirabaud et Gamesa. Je fais une alliance avec un Espagnol, avec un beau bateau rouge.
L’océan Indien est plus désordonné que le Pacifique, il y a souvent des mers croisées. C’est ce que j’avais eu il y a quatre ans. Le Pacifique a une mer plus ordonnée mais plus forte et au niveau du vent, il est plus fort dans le Pacifique. Pour ce qui est du paysage, ça se ressemble un peu, les albatros sont un peu de la même envergure. C’est très, très joli à voir car les paysages sont vraiment incroyables. Cette nuit, il n’a fait nuit que quatre heures et encore, il ne faisait pas vraiment nuit. Ce sont vraiment des endroits sympas. »


Jean Le Cam (FRA, SynerCiel)
(Photo V.Curutchet)

« Le passage du Horn ? Un grand moment. Le Pacifique est terminé, ma remontée s’annonce plutôt pas mal, il y a une mer normale. Mais à chaque fois c’est pareil. Quand on quitte l’Indien, on va dans le Pacifique et le nom rassure mais il n’a de pacifique que le nom.
Je suis passé à un mille du cap Horn (rires). Au lever du jour, juste au bon moment. J’ai eu un cul bordé de nouilles, incroyable. Je me suis régalé, j’ai fait des vidéos. C’était top. J’ai une histoire avec ce cap Horn. La dernière fois je l’ai passé en double avec Vincent. Pour une course en solitaire, ce n’est pas banal. En 2004, je l’ai passé en tête avec Bonduelle et en 82, je faisais mon service militaire sur euromarché. Ça fera certainement partie de mes plus beaux souvenirs de ce Vendée Globe. »




Dernière vue sur le cap Horn pour Jeannot Le Cam




Jean-Pierre Dick (FRA, Virbac-Paprec 3)

« C’était un lundi noir. J’ai rarement vécu une pire journée en mer. A 2h30 du matin, mon étai a cassé. L’accroche du bas, le loop, a cédé. L’étai principal du bateau, qui tient le mât, n’était plus là donc j’ai été obligé d’abattre et d’essayer de le remettre en place. Avec les vagues, c’était incroyable. Il a fallu toute une journée pour essayer de remettre ça en place. Je suis a peu près arrivé à faire quelque chose de satisfaisant. Il faut repartir mais c’est dur et pour le classement c’est forcément négatif.
C’est dangereux. On se prend des coups. J’ai dû aller rouler ma voile alors que l’était était lâche, c’était hyper dangereux. »


Mike Golding

« Il y a de nouveau un grain et il faut que je sois prudent. Ça a été calme pendant un moment et j’ai empanné au classement de 4h00. Je suis à environ 60 milles de la côte. J’aurais aimé être un peu plus près mais ce n’est pas sûr que les conditions eues été meilleures. Donc je vais continuer.

Ce sera très certainement mon dernier passage du cap Horn en solitaire. Je suis conscient qu’il y a beaucoup de choses que je fais sûrement pour la dernière fois, mais ça ne me pose pas de problème. Je fais une bonne course, je n'ai pas à me plaindre. J’aimerais donc en profiter et avoir des conditions favorables pour ça. J’aimerais que ce soit spécial.
 »



Bernard Stamm
A terre, les opérations s'organisent pour intervenir au plus vite. Il faudra toutefois attendre que le Suisse, actuellement à 311 milles du Cap Horn (à 9H TU), arrive à proximité de la pointe sud du continent américain. A ce jour et compte tenu de la progression de Cheminées Poujoulat et des conditions météo, la zone de ravitaillement devrait être atteinte entre mercredi 9 et jeudi 10 janvier. Le bateau qui viendra à sa rencontre pour le ravitailler n'est autre que celui de son ami Unai Bazurko, Pakea Bizcaia. Ce dernier est en effet à Ushuaia dans le cadre de la troisième expédition de son projet à la fois environnemental et pédagogique, destiné à éveiller la conscience du grand public sur la préservation nécessaire des océans. Un soutien proposé dès les premières heures par celui qui fut concurrent du Suisse lors de la Velux 5 Oceans. Les deux hommes se connaissent donc bien et cette aide de la part d'un marin et d'un équipage qui maîtrisent les monocoques 60 pieds a forcément de quoi rassurer l'ensemble du Team Cheminées Poujoulat. En attendant, Bernard Stamm qui a confié hier soir, lors d’une courte communication avec son équipe, être extrêmement fatigué du fait des longues heures passées à la barre, reste pourtant l'un des plus rapides de la flotte.
(Extrait du site officiel du Vendée Globe)


Lundi 7 Janvier 2013
58e Jour de Course



Le chiffre du jour : 138

Lundi matin à 5 heures, 
sur les 288 classements calculés et édités 
depuis le départ de la course, 
François Gabart s’est retrouvé 138 fois en tête, soit une fois de plus qu’Armel Le Cléac’h.


François Gabart est passé devant Armel Le Cléac’h… au nombre de présences en tête depuis le début de la course. Lundi matin à 5 heures, pour la 138e fois depuis le départ, un nouveau classement a été publié avec le nom du jeune skipper de MACIF sur la plus haute ligne. Cela représente une fois de plus que le skipper de Banque Populaire qui comptabilise actuellement 137 positions de leader sur 288 classements calculés depuis le départ des Sables d’Olonne, le 10 novembre dernier.
Ce Vendée Globe 2012-2013 a connu deux autres leaders, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) et Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat), qui se sont retrouvés respectivement 6 et 7 fois en tête de la course. Mais le plus important restera, quoi qu’il arrive, de franchir la ligne d’arrivée en tête.

(Extrait du site officiel du Vendée Globe)


" On est parti depuis plus de 50 jours des Sables, on a parcouru plus de 15 000 MN, mais c'est bien la première fois qu'on se retrouve au près, dans du vent fort. Ça tape, un peu, beaucoup, passionnément.... Ça penche... Et cela ne va pas très vite pour autant.... Enfin bon, 11 nœuds au près, ce n'est pas ridicule non plus, pas mal de monocoques nous envieraient cette VMG. Forcément les multis avec des ailes vont un poil plus vite... Ceci dit, là, dans 35 noeuds avec cette mer, ça ne serait pas très joli à voir....

Nos routes convergent avec Armel. Comme un  bon vieux couple, on se retrouve toujours.... Ne vous prenez pas trop la tête avec les distances au but. Nous sommes au près depuis plusieurs jours (et pour quelques jours encore...  on a pris un forfait deux semaines, ça coûtait moins cher) et donc ces fameux chiffres n'ont pas beaucoup de sens par rapport à notre progression vers le but. Il va donc falloir que vous soyez un peu patients avant de savoir lequel des deux va le plus vite....

Bonne nuit, ou bonne journée, cela dépend de la longitude....
"
François




Les ennuis de Dick
La nuit dernière, François Gabart et Armel Le Cléac’h n’ont pas fermé l’œil. « La mer, c’était les montagnes russes, raconte le skipper de Banque Populaire. Il y a eu des grains à 45 nœuds ». Au près serré, la vie à bord d’un monocoque de 60 pieds se transforme vite en calvaire. Pire encore quand les soucis techniques s’en mêlent. C’est ce qui est arrivé ce matin à 5h15 à Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) lorsque l’attache textile (le loop) de son étai de solent s’est rompue. Cet étai est celui qui maintient le mât sur l’avant. La rupture d’un de ses points d’ancrages représente toujours un risque de démâtage. Heureusement, Jean-Pierre naviguait alors sous trinquette. Comme il était au près, dans une mer démontée, il a immédiatement abattu afin de pouvoir rétablir la situation : d’abord, récupérer son étai (avec le solent enroulé dessus) qui valdinguait dans tous les sens, ensuite le fixer à nouveau sur le pont. Une fixation de fortune car il faut maintenant remettre cet étai sous tension pour qu’il remplisse pleinement son rôle…
Mais l’affaire est loin d’être terminée. Car à la mi-journée, Virbac-Paprec 3 était à nouveau en sens inverse de la marche, cap au 114. Jean-Pierre est toujours en train d’essayer de solutionner son problème. Dommage, car il avait réussi à combler une partie de son retard sur les deux larrons de devant…
Cela dit, la voie est loin d’être dégagée et la situation météo, au grand large de Buenos Aires, est pour le moins obscure. Au live de la mi-journée, Armel Le Cléac’h avouait ne pas avoir les conditions prévues par les fichiers météo. Et au pointage de 16 heures, Banque Populaire n’avançait plus qu’à 6,5 nœuds, dans une zone de vent faible. Plus à l’Est, MACIF semble mieux s’en sortir pour l’instant. Il est en tout cas plus véloce (10,2) que son adversaire, même s’il progresse toujours au près serré. Au final, ces péripéties techniques et météorologiques profitent à Hugo Boss. Alex Thomson a encore gagné 39 milles en 24 heures et se rapproche lentement du podium virtuel.
(Extrait du site officiel du Vendée Globe)




Petites cachotteries entre amis

Au près dans du vent fort, les compères de tête (François Gabart, Armel Le Cléac’h et Jean-Pierre Dick) s’adonnent à leur jeu favori : la régate. Le skipper de Banque Populaire a osé tirer un bord de plus vers l’ouest pour profiter d’une bascule de vent à venir. Un bon coup ? Toujours dans la dépression, les six marins en approche du cap Horn naviguent encore au coude à coude. Arnaud Boissières (Akena Vérandas) a doublé hier soir l’Espagnol Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered). Bateau rouge à l’horizon !
Toujours en tête, le skipper de Macif doit cependant sentir une petite pression supplémentaire depuis quelques heures. Car Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) semble bien décidé à tenter des coups. On dit du chacal qu’il est opportuniste et tenace (« Chacal » est le surnom donné à Armel), c’est encore plus vrai dans ce genre de situation : les fichiers météo annoncent une bascule de vent moins fort vers l’ouest générée par un anticyclone. Pourquoi donc ne pas aller la chercher, la toucher avant François et se retrouver plus débridé, donc avancer plus vite ? Le virement de bord d’Armel pourrait bien être fatal. Même si les trajectoires des deux leaders risquent de se croiser dans les jours à venir, Armel peut se retrouver devant. Les paris sont lancés…
Alex Thomson dans la bonne veine
Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) est un marin heureux. Son objectif désormais est de recoller au duo de tête. Une autre course commence pour lui, et il la réalise avec brio. Le marin du bateau bleu ne se trouve plus qu’à 200 milles de François Gabart (Macif). Il va cependant falloir cravacher et jouer les bons bords, dans cette remontée au près. Derrière, Alex Thomson (Hugo Boss) n’a pas tiré un seul bord depuis qu’il a doublé les îles Malouines. Le marin anglais grâce à sa position ouest navigue en route directe. VMG impeccable, bonne vitesse, il a parcouru plus de milles que ses prédécesseurs (274 contre 240 pour François) en 24 heures.

(Extrait du site officiel du Vendée Globe)


Armel Le Cléac’h (FRA, Banque Populaire)

« La nuit a été difficile. Il y avait du vent au près assez fort, des grains jusqu’à 45 nœuds et une mer démontée. C’était un peu les montagnes russes et ce n’était pas drôle à vivre. Le vent n’est pas du tout dans la bonne direction par rapport à ce qui était prévu sur les fichiers. On va attendre que ça tourne un peu mais je ne comprends pas.
La remontée de l’Atlantique Sud, ce n’est pas ce qu’il y a de plus sympa. Ce ne sont pas les meilleures journées du Vendée Globe. On va vers le nord et un alizé un peu plus stable mais on essaie de progresser tant bien que mal. Il n’y a pas de galère sur le bateau donc c’est bien, il y a juste quelques bricoles. »


Alessandro Di Benedetto passe la porte du Pacifique



L'inénarrable Jean Le Cam
(Photo V.Curutchet)

« C’était le pompon cette nuit. Le bateau a planté dans plusieurs vagues, il y avait de la flotte partout dans le cockpit. Je pensais qu’on était arrivé au maximum mais là, on touche le fond. Pacifique mon œil !  Je n’ai été me coucher qu’une heure seulement et les grains noirs s’enchaînent ! Normalement, il y a une accalmie à l’horizon, enfin à chaque fois je dis ça. L’espoir fait vivre ! Je viens de faire mon dernier empannage, maintenant c’est tout droit vers le Horn. En arrivant par le nord, je devrais être tranquille niveau glaçons. En solitaire, tu regardes devant 10 minutes par jour max. Le reste du temps, tu regardes derrière pour voir ce qui va te tomber sur le nez. Depuis le début de la course, mon AIS est allumé. Ce sont mes yeux en quelque sorte. Il permet de détecter les autres bateaux dans un rayon de 10 milles. Puisque je me rapproche des côtes chiliennes, j’ai potentiellement un risque de croiser un bateau qui pêche dans le coin. »


Dimanche 6 Janvier 2013
57e Jour de Course

PREM'S !!!

Message de François Gabart (MACIF)

(Sur la remontée de l’Atlantique)
« On peut rapidement comprendre que c’est plus facile de descendre avec le vent que de remonter avec. Quand on est au près, on est face aux vagues et au vent. Ça penche, c’est compliqué. On navigue un peu contre nature. Le vent est aussi un peu différent. On doit être attentif car les changements de voiles sont assez fréquents et il faut anticiper au maximum. »
(Sur la stratégie d’Armel)
« Je sais quelle route j’ai choisi mais je ne connais pas celle d’Armel. Je pense que nos routes vont converger dans 3-4 jours. Il n’y a pas d’ambigüité dans nos routages, mais les fichiers météo ne sont pas excellents donc il faut prendre pas mal de précautions quant à la précision sur plusieurs jours. »
(Sur l’état du bateau)
« Le bateau va bien, c’est important. J’ai tout fait pour qu’il aille bien et pour ne pas l’abîmer. Du coup, dans l’Atlantique, j’ai un bateau qui est performant, qui va vite. J’espère que ça va durer jusqu’à l’arrivée car dans le Golfe de Gascogne, il vaut mieux avoir un bateau qui est en bon état. »



Les leaders au près
Changement décor, autre ambiance pour le quatuor de tête. Le remontée de l’Atlantique Sud se fait en ce moment au près. Remue-méninges à la table à cartes, matossages, virements de bord, réglages fins, les marins passent à l’ouest d’un anticyclone et sont quelque peu ralentis (7 à 8 noeuds de moyenne ces dernières 24 heures !). François Gabart (Macif) mène toujours la danse, mais derrière ça pousse. Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), décalé à l’ouest, pourrait toucher en premier la dépression en provenance de l’Uruguay. Dans tous les cas, les navigateurs vont naviguer de plus en plus penchés. 
Jean-Pierre Dick gagne du terrain
Le skipper de Virbac Paprec 3 navigue avec un peu plus de vent que le duo de tête. Cette nuit, il a grignoté 30 milles. Depuis 24 heures, Jean-Pierre Dick a réduit l’écart de 124 milles… Il risque de surcroît d’être moins gêné que ses petits camarades de tête par l’anticyclone qui se déplace vers l’est. Alex Thomson (Hugo Boss) lui aussi comble son retard (43 milles de gagnés en 24 heures). L’Anglais a frôlé l’est des Malouines et fait une trajectoire plus ouest que ceux de devant. Le Vendée Globe nous tiendra en haleine jusqu’aux Sables d’Olonne…


Ça secoue au large de l’Argentine
2200 milles devant Cheminées Poujoulat, les quatre hommes de l’Atlantique, naviguent face au vent. Dans le sud-est de Buenos Aires, François Gabart (MACIF) et Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) sont pris en sandwich entre un anticyclone et une dépression. Entre les deux, un couloir de vent de nord-ouest qui va basculer au nord-est et fraîchir dans la journée pour devenir carrément virulent dans les grains (rafales à 40 nœuds). La mer, de face, sera forte à très forte. Ça va secouer dur à bord des 60 pieds. Pour l’instant, les deux hommes semblent s’accorder sur l’itinéraire à suivre dans ce méandre de hautes et de basses pressions qui impose quelques virements de bord. « Je ne serais pas étonné que nos routes convergent dans trois ou quatre jours » prévenait François.

Reconstitution de ligue dissoute ?
Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) navigue dans le même système météo, mais avec des effets à retardement dus à son écart avec les leaders. Grâce à des conditions plus favorables juste après le passage du Horn, le skipper du bateau bleu a refait une partie de son retard, « à la force du poignet ». Aujourd’hui, « Jipé » n’est plus qu’à 226 milles du duo de tête. Soit une demi journée de navigation. Pas grand-chose à l’échelle des 10 700 kilomètres qui restent à parcourir. Le trio va t-il se reconstituer au passage de l’Equateur ?  Une ultime « guerre des trois » aura t-elle lieu d’ici Les Sables d’Olonne ? C’est tout ce que souhaite le navigateur niçois.


(Extrait du site officiel du Vendée Globe)



Jean-Pierre Dick (FRA, Virbac Paprec 3)

Les conditions :
« c’est le calme avant la tempête. Il y a 20 nœuds et des bonnes vagues. Une brume très tenace, on ne voit pas à plus de 200m. On a une dépression qui arrive vers nous. On se pose pas mal de questions sur les stratégies à venir. »
(Sur son retour sur le duo de tête)
« C’est bien d’être revenu. C’est un peu à la force du poignet. Je ne serai peut-être pas devant à l’Equateur mais je veux être le plus près possible. Je veux être environ 12h derrière eux au niveau de l’Equateur. Il faut grignoter doucement et jouer sa carte jusqu’au bout. L’arrivée dans l’Atlantique, c’est comme une nouvelle course pour moi, notamment par rapport au sud.
Ça fait du bien un peu de musique à bord car parfois, c’est vraiment abrutissant, que ce soit le bruit ou le fait de penser à la performance toute la journée. Du coup, ça nous fait un petit moment de détente. »

Jean Le Cam (FRA, SynerCiel)

« En ce moment, le temps est instable. Cette nuit, on a pris 42 nœuds. Une soirée un peu mouvementée, on va dire, et j’ai du empanner. Du coup, il faut rouler le genak, tout préparer, monter le chariot et après il faut rematosser, revirer de bord, c’est prenant. Ça demande beaucoup d’organisation et en plus, je pense qu’il va y avoir pas mal d’empannages jusqu’au cap Horn. Après je me suis rapproché du centre de la dépression, sinon ça aurait été l’horreur.
(Sur ce qu’il désire le plus en ce moment)
Là, tout de suite, un petit steak frites avec une sauce roquefort. Mais tout à l’heure, ce que je voulais le plus, c’est dormir, et j’ai pu le faire ! Du coup, je suis un homme comblé. C’était vraiment ce dont j’avais envie. J’ai pu me reposer dans des conditions plutôt calmes. »


Tanguy De Lamotte (FRA, Initiatives-cœur) :


« Salut à tous,
Je suis heureux d'avoir enfin passé la porte Pacifique ouest ! L’ambiance à bord a bien changé et c'est agréable. Après avoir renvoyé de la toile, je me suis préparé un bon diner, légumes et viande en sauce de mon parrain avec du vin rouge pour fêter ça !
C’est dingue comme chaque partie de la course devient un objectif, on vit pas mal par rapport aux portes...
Je suis vraiment content d'avoir changé de rythme et de me diriger vers la dernière porte de la course puis le cap Horn dans moins de 3000 milles. Ça parait tout prés mais il y a encore du chemin. Je commence à avoir des routages pour un passage dans 9 jours !
J’en profite car j'ai déjà de temps en temps l'impression que cette ambiance des mers du sud va me manquer...
Je vais faire un petit dodo avant le lever du jour !
A plus tard.
Tanguy »


« C’était ma première traversée des mers du sud en solo et je me suis éclaté, vraiment, malgré des moments intenses, difficiles et effrayants. Mais j’ai également bien apprécié les périodes de calme qui ont suivi ces passages compliqués !
Le bateau va bien, et ça c’est une satisfaction. Je devrais atteindre le cap Horn dans 9 jours, ça va arriver vite. C’est un lieu mythique, j’ai vraiment hâte. N’empêche, je pense que les mers du sud vont me manquer.
J’ai 17-18 nœuds de vent et je vais empanner bientôt avant de prendre la direction de la prochaine porte. Et là, en pleine accalmie, je profite d’un bon petit repas, de la viande en sauce préparée par mon oncle. Plutôt sympa, pour fêter un passage de porte! 
Tanguy»


Collision avec un objet flottant non identifié 
pour le bateau niortais Cheminées Poujoulat



Pour Bernard Stamm, les mauvaises nouvelles succèdent aux bonnes. Hier soir (samedi), le Jury International a décidé de rouvrir son cas, suite à la réception du rapport du commandant du bateau russe. Mais le skipper de Cheminées Poujoulat n’en est plus vraiment là. Ce matin vers 3h30 (heure française), une collision avec un objet flottant a arraché l’hydrogénérateur bâbord tandis que le tribord est également hors d’usage. Avec une très mince réserve de carburant et sans énergie alternative, Bernard est sous la menace, à terme, d’un black out (panne totale d’électricité), une situation rédhibitoire pour poursuivre les 7900 milles qui lui reste à parcourir jusqu’aux Sables d’Olonne, car il serait alors privé de pilote automatique (entre autres). Dans ces circonstances, Bernard et son équipe ont décidé de chercher un abri qui permette de récupérer du carburant. Cet après-midi, Stamm était à 850 milles du cap Horn, soit un peu moins de 3 jours de navigation. Plusieurs solutions pourraient être envisagées : passer le Horn, se mettre à l’abri dans une anse et se faire livrer du gasoil ou aller jusqu’à Ushuaia, avec encore 140 milles à parcourir après la pointe de l’Amérique du Sud. L’équipe de Cheminées Poujoulat, Bernard Stamm et la Direction de Course du Vendée Globe sont en train d’étudier toutes les solutions possibles pour définir la meilleure stratégie à suivre.
Celui-ci a arraché son hydrogénérateur bâbord. Le second semble également hors d’usage et ne “chargerait” plus.
Du fait de problèmes d’énergie préalables, le bateau ne dispose plus de réserves de carburant.
Bernard a donc signifié à son équipe à terre qu’il coupait l’ensemble des sources de consommation d’énergie pour préserver ce qu’il lui reste pour l’usage de son pilote automatique. Depuis le Team Cheminées Poujoulat n'a plus de contact avec le bateau. Le skipper a précisé qu’il rappellerait dans la journée.
Il se situait à 1060 miles du Cap Horn à 07H30 heure française.
Nous regardons dès à présent les solutions d’arrêt dans un abri où les possibilités de récupérer du carburant sont envisagées car la sécurité du bateau est engagée.
Les abris sont, a priori, situés après le passage du Cap Horn. Les conditions météos actuelles sont “musclées”; le vent est instable, la mer difficile et le froid constant. Un champ de glaces est également annoncé.
Réaction de Regis Rassouli (chef de projet Cheminées Poujoulat) pendant le live :
On a été en contact avec Bernard cette nuit. Il nous a dit qu’il avait heurté un objet flottant et que l’un de ses hydrogénérateurs était arraché. Il se trouvait environ à 1000 milles du cap Horn à ce moment. On est inquiet car les conditions météo ne sont pas faciles. Le fait de ne plus avoir de communication avec le bateau rend les choses difficiles. Nous à terre, on travaille sur plein d’hypothèses, que ce soit au niveau des abris ou du carburant. On regarde aussi les fichiers météo. Mais aujourd’hui, la sécurité du bateau est engagée.

Pour mémoire l’énergie à bord c’est notamment :
Le pilote automatique, indispensable pour un Solitaire  
La production  d'eau via un dessalinisateur (l'équipe  ignore le stock dont il dispose)  
La réception de  données météos (les conditions actuelles sont mauvaises) et de glaces  (présentes dans la zone)  
La centrale de  navigation qui donne notamment : les données de vent (orientation et force),  celle du bateau (vitesse, cap et position), la cartographie  
Les feux de  positions  
L’AIS, qui permet  de repérer le trafic maritime  
Le radar   
Mouvement de  quille  
VHF  
Les télécoms qui  permettent d’être en lien avec la terre  
Le mini lab

(Extrait du site officiel du Vendée Globe) 





Samedi 5 Janvier 2013
56e Jour de Course

François toujours en tête, avec 41 milles d'avance
sur Armel Frizouille Le Cléac'h.
Attention toutefois : Jean-Pierre Dick continue de refaire son retard sur les deux premiers.




Séparation de trafic ?

630 milles dans le nord-est des Malouines, à la sortie d'un anticyclone, Armel Le Cléac’h vient de passer à l’attaque. Juste avant le Live de la mi-journée, le skipper de Banque Populaire qui naviguait déjà au près dans un vent de nord-ouest, a viré de bord, se distinguant ainsi de son adversaire.
Depuis le départ du Vendée Globe, Armel a tendance à préférer les routes les plus courtes aux routes les plus rapides. Ce fut le cas dans le contournement de l’anticyclone de Sainte-Hélène lors de la descente de l’Atlantique, puis au passage de la porte Crozet. Jusqu’à présent, cette stratégie lui a toujours souri. Aucune raison, donc, pour qu’il en change. Si son choix se confirme, il aura devant lui plusieurs virements à effectuer dans ce vent de nord-ouest qui fraîchira bientôt jusqu’à 25-30 nœuds à l’approche d’une dépression orageuse venue d’Uruguay.
De son côté, François Gabart (MACIF) persiste en poursuivant son cap vers l’Est. « On fera les comptes au Brésil » lançait Le Cléac’h à midi. En attendant, tout deux ont du pain sur la planche. En dehors de la petite journée de répit après le passage du cap Horn, ils n’ont jamais molli. Armel n’a même pas eu le temps de raser sa barbe de 30 jours qui lui tient toujours aussi chaud…

Virbac-Paprec 3, et dans une moindre mesure Hugo Boss, risquent de profiter de la laborieuse progression des deux sisterships de tête pour se refaire lentement mais sûrement une petite santé. A chaque pointage, Jean-Pierre Dick réduit son écart : il a gagné 81 milles ces dernières 24 heures. Alex, lui est davantage préoccupé par les réparations à effectuer sur son hydrogénérateur défaillant. Pour le marin britannique, c’est un impératif : pas assez de carburant pour être autonome en énergie jusqu’au bout.





Disqualification de Bernard Stamm (Cheminées poujoulat)

La lettre des autres skippers, envoyée au Comité de Course

A l’attention de :
Monsieur Bernard Bonneau, Président du Jury du Vendée Globe
Monsieur Christophe Gaumont, Président du Comité de Course du Vendée Globe
Monsieur Bruno Retailleau, Président de la SAEM Vendée, organisateur du Vendée Globe

Objet : Réclamation du Comité de Course contre Cheminées Poujoulat – Cas n°4 et n°5

Messieurs les Présidents,

Nous, skippers du Vendée Globe 2012-2013, demandons à ce que le jugement pris à l’encontre de Bernard Stamm soit revu.
Nous pensons que sa disqualification n’est pas juste et qu’il mérite de terminer sa course en étant classé.
Nous demandons cette révision au vue des éléments suivants :
- Bernard a pris seul son mouillage ;
- Le navire russe s’est positionné après Bernard ;
- Celui-ci est devenu un danger qui n’existait pas à la prise du mouillage par Bernard ;
- Les faits qui se sont enchaînés par la suite en sont la conséquence, ils étaient imprévisibles ;
- Le comportement de l’équipage russe respecte l’article 7.5 de l’avis de course sur le  
  sauvetage et l’assistance en mer ;
- Le comportement des marins, de part et d’autre, a été exemplaire, il mérite d’être salué et
non sanctionné ;

Si Bernard a enfreint la règle c’est malgré lui et nous avons l’intime conviction que Bernard a strictement respecté l’esprit de la règle ;
Nous considérons la situation subie par Bernard comme un cas de force majeure.
Merci de prendre en compte notre avis dans votre décision finale.

Alex Thomson   Armel Le Cléac’h   Arnaud Boissières   Alessandro di Benedetto  
Bertrand de Broc   Dominique Wavre   François Gabart   Javier Sanso   
Jean le Cam   Jean-Pierre Dick   Kito de Pavant   Louis Burton   
Marc Guillemot   Mike Golding   Samantha Davies   Tanguy De Lamotte
* Vincent Riou, Jérémie Beyou et Zbigniew Gutkowski n'ont pu être joints




Et les remerciements de Bernard Stamm pour les soutiens reçus

"Les heures que je vis actuellement sont particulièrement difficiles, mais je tenais à vous dire à quel point vos messages me touchent. Depuis la terre, ils me parviennent et me vont droit au cœur. Recevoir tout le soutien du monde de la course au sens large m'est aujourd'hui très précieux.
A vous tous, concurrents encore en mer ou privés trop tôt de cette magnifique course qu'est le Vendée Globe, je veux dire ma grande fierté de faire partie de votre flotte. A ceux qui ont demandé ma réintégration aux organisateurs, merci d'apporter une fois encore la preuve que la solidarité et l'esprit sportif existent entre nous tous. Je veux également saluer le rôle de l'IMOCA et tout particulièrement celui de son président Luc Talbourdet. Notre classe est belle et vous lui donnez le bon cap.
J'ignore quelle réponse sera apportée à ma demande de réouverture, mais quelle qu'elle soit, je continuerai à me battre de toutes mes forces pour ces valeurs qui sont les miennes. Je vous souhaite à tous de poursuivre cette belle bagarre que nous livrons depuis le départ des Sables d'Olonne. Ce Vendée Globe fait partie de ma vie depuis près de 15 ans. Jamais encore je n'ai eu le privilège de le terminer. Ce ne sera peut-être pas pour cette fois, mais je ferai tout pour ramener mon bateau à bon port, touché mais fier d'être allé au bout de mon aventure. Personne ne me l'enlèvera.
Bon vent à tous et merci encore !"





Vendredi 4 Janvier 2013
55e Jour de Course

Popeye Gabart touchours touchours en tête,
pour l'instant avec 21,5 milles d'avance sur Armel Frizouille Le Cléac'h

(Photo V.Curutchet)

A ce sujet, ne manquez pas l'instructif portrait croisé des deux leaders, 
dans la rue brique "Le Presse-Purée"

Message de François Gabart

(Sur sa stratégie)
Pour moi, c’est à la fois clair et en permanence remis en cause. J’ai mon chemin stratégique en tête mais à chaque fichier météo, j’ai de nouvelles informations. Dans la philosophie générale, j’ai ma trajectoire qui est bien calée. Là, je me repose un peu car c’est important. On a eu des conditions assez clémentes depuis le passage du cap Horn. C’est assez facile de se reposer.
(Sur sa position par rapport à Armel)
Ça fait longtemps qu’on n’a pas été aussi éloigné. Je suppose qu’il y a des stratégies différentes. Armel est un peu plus proche de la route directe. Il veut se laisser le plus de cartes possibles entre les mains.




Jeudi 3 Janvier 2013
54e Jour de Course

Jean-Pierre Dick vient de passer le Cap horn

...
et sinon, rhhhoooooo, désolée Frizouille 
mais François est toujours premier,
avec 35 miles d'avance sur ton p'tit poulain Armel


Mercredi 2 Janvier 2013
53e Jour de Course


STILL FIRST LES GARS hé hé hé !!!

Enfin une vidéo de François sur son passage du Cap Horn !
"Enfin", parce que cela faisait une bonne poignée de jours que notre poulain ne communiquait plus beaucoup. Probablement, d'une part, parce que la navigation était particulièrement délicate à cause des icebergs et growlers signalés, ainsi que par son duel avec Armel Le Cléac'h. 
Et d'autre part, certainement aussi par calcul tactique. Comme vous avez pu le découvrir dans divers articles du blog (notamment dans le presse purée), les skippers adaptent leur communication en fonction de leur course. S'ils ont certaines obligations en la matière, fixées par l'organisation du Vendée Globe, ils savent aussi très bien cacher leurs faiblesses, leurs éventuels soucis techniques, minimiser, ou enjoliver les situations, pour "tromper l'ennemi", à savoir les autres skippers évidemment.
Probable que tout ceci mélangé explique le silence relatif de François ces derniers temps.

Là, dans cette vidéo, je trouve qu'on le sent particulièrement heureux d'avoir doublé le Cap Horn (même s'il éprouve une légitime petite contrariété de l'avoir d'avantage deviné qu'aperçu, en raison du sale temps). 
Il est redevenu le François du début de course, loquace, enthousiaste, avec un sourire qu'il n'arrive pas à faire disparaître, et qui nous donne la patate ... et beaucoup d'espoir pour la fin de course ...
En tout cas, ça fait plaisiiiir de le retrouver comme ça !



Message de François Gabart :
« Ça va super, je suis content d’être arrivé dans l’Atlantique après avoir passé le cap Horn. C’est symbolique mais je suis très content de l’avoir passé en tête, ce n’est que du bonheur. La première fois ça fait forcément quelque chose, j’espère que les prochaines seront toujours aussi fortes. On vit de bons moments dans les mers du Sud, mais on en passe aussi des difficiles. C’est une bonne chose quand ça s’arrête.
Je n’avais pas vu un seul bout de terre depuis le cap Finistère. Je suis passé à 2,5 milles du cap Horn et bien qu’au début je ne le voyais pas du tout, j’ai fini par apercevoir un bout de terre à l’étrave, quand la nuit est tombée. »



Pour échapper aux icebergs, les deux leaders, qui ont franchit le cap Horn hier soir avec 1h15 d’écart, ont choisi l’option du détroit de Le Maire. Entre l’île des Etats et la terre de Feu, François Gabart (Macif) et Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) se sont livrés à une série d’empannages cette nuit dans un couloir large de 16 milles. Derrière, Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) devrait doubler le cap Horn dans une vingtaine d’heures. Ses poursuivants, poussés par un vent soutenu, n’ont qu’un seul mot d’ordre : se rapprocher le plus vite possible du cap mythique.
« Quand on aura passé tous ces morceaux de glace, dans un peu moins de 150 milles, ce sera la délivrance » avouait Armel le Cléac’h (Banque Populaire) hier soir au moment de son passage du Horn à 20h35 (heure française). Les deux skippers de tête ont vécu cette nuit un mélange de joie et de stress : doubler le cap qui signifie route retour, et naviguer dans un endroit mal pavé et envahit de glaçons. Pas de quoi fanfaronner. Ils ont donc tous les deux fait le choix du détroit de Le Maire plutôt que de continuer vers l’est. Une option qui leur permet d’éviter les glaces situées justement à l’est du cap Horn et au sud de l’île des Etats.  Nuit blanche et mouvementée pour les deux marins cap-horniers qui ont du effectuer plusieurs empannages. Quand on sait qu’il faut matosser, manoeuvrer sur le pont, choquer les écoutes, border, seul et sans visibilité, chaque changement de bord est un travail de titan ! Ce matin, ils sont proches de la sortie du détroit. Autant dire que la stratégie pour entamer la remontée de l’Atlantique Sud est déjà en place. Continuer plein nord et laisser les Malouines à tribord ? Se décaler légèrement vers l’est, Malouines à bâbord ? Entre une dépression et un anticyclone, il va falloir trouver un passage. La course entre les deux jeunes marins (actuellement à 12 milles d’écart) devrait déchaîner les passions…
(Article extrait du site officiel du Vendée Globe)



L'autre info du jour
Bernard Stamm, sur Cheminées Poujoulat, 
le 2e poulain de la région Poitou-Charente,
est disqualifié !
Il a fait appel de cette décision ...

(Article et commentaires extraits du site officiel du Vendée Globe)
Alain Gautier (vainqueur en 1993 et consultant sécurité)
« Le Jury international est composé de membres venant d’autres pays que la France, nommés par la Fédération Française de Voile. C’est un jury totalement indépendant de la direction de course et du reste de l’organisation. Leurs textes sont très clairs et dans le cas de Bernard, ils ne peuvent aller que dans ce sens-là. Malheureusement leurs décisions ne conviennent pas toujours, il y a souvent un sentiment d’injustice. Mais hélas c’est comme ça, le Jury est souverain. Comme dans tous les sports, c’est l’arbitre qui a raison.
Comme Mike Plant en 1989 dans l’île Campbell, qui s’était arrêté pour réparer. Des gens de l’île étaient venus l’aider pour sauver son bateau. Mike Plant s’était en quelque sorte auto-proclamé hors course et a continué sa course en arrivant aux Sables d’Olonne. »



Pour l'instant il a fait appel de la décision, 
qui soulève une vague d'indignation 
et/ou de compassion de la part des autres skippers

Bernard Stamm (SUI, Cheminées Poujoulat) :
« Comme vous pouvez le penser, ça pourrait aller mieux. J’ai le droit de demander la réouverture du dossier donc c’est ce que je vais faire, je pense toujours avoir agi dans l’esprit de la course. Je pense que le Jury n’a pas tenu compte du contexte, j’ai agi pour la sécurité de mon bateau.

Le bateau russe Professor Khromov est arrivé dans la nuit, alors que j’étais déjà au mouillage. Je l’ai vu par hasard au lever du jour, il ne faisait pas beau avec du brouillard et peu de visibilité. Assez rapidement mon ancre a commencé à chasser et comme il était sous mon vent et très proche, il y avait un risque qu’on entre en collision. Tout s’est passé très vite, je n’ai pas pensé au règlement. J’ai pensé à ce bateau comme à une ancre, je n’en avais pas d’autre, les fonds sont couverts d’algues là-bas et mon ancre glissait dessus. Il fallait trouver un endroit solide... ou bien repartir en mer mais je n’avais pas fini mes réparations sur mes hydrogénérateurs et n’avais aucune réserve électrique.
Je pense que le Vendée Globe et l’IMOCA ont besoin que les bateaux reviennent, qu’ils ne finissent pas sur les cailloux.

Je vais demander la réouverture du dossier en essayant de faire comprendre ce qu’il s’est passé. C’est sûr que si on lit brut de pomme le règlement, je n’ai pas à m’amarrer à un bateau, mais pour moi c’était simplement une ancre. Quand j’ai vu que mon ancre chassait, j’ai pris la VHF pour prévenir l’autre bateau que j’allais essayer de venir à son contact. Ce sont eux qui m’ont proposé de m’amarrer sur eux, moi je courrais partout dans le bateau pour tout rallumer. Quand je suis ressorti, il y avait quelqu’un à bord en train de remonter l’ancre. Je n’ai même pas eu le temps de penser à lui dire de descendre de mon bateau, surtout qu’on risquait de continuer à descendre la pente. J’ai fini de remonter l’ancre tandis qu’il a passé le bout à son bateau. N’importe quel marin dans le monde entier aurait fait ce qu’il a fait, et ça s’est passé tellement vite que je n’ai pas réfléchi à ce que disait le règlement. Peut-être que le commandant du Professor Khromov pourrait témoigner mais je ne suis pas sûr qu’il apporterait des éléments nouveaux car il ne fera que redire ce qu’il s’est passé.

Je suis au milieu du Pacifique Sud donc m’arrêter là ce serait compliqué... Et si vraiment ça ne se passe pas bien, il faut reconnaître qu’on n’aura pas attendu le Jury pour malmener notre projet sportif. Avec mes soucis d’hydrogénérateurs, on aura réussi à le faire tout seul, ce qui  m’arrive n’a jamais amené un bateau en tête. Mais je veux mener à terme mon projet de faire mon tour du monde, et comme je suis aux antipodes il faut bien que je le finisse pour rentrer. Mais au-delà de ça, nous avions également monté un projet scientifique et rien ne m’empêche de le mener à bien. »


François Gabart (MACIF) :

 « Je soutiens complètement Bernard, c’est difficile pour lui. Quelle que soit la décision du jury je pense qu’il fera tout pour arriver jusqu’aux Sables d’Olonne, pour remonter le chenal où je suis persuadé que beaucoup de monde sera là pour l’accueillir. J'espère que je serai rentré car il peut compter sur moi pour être là à son arrivée. »

Javier Sanso (Acciona) :
"Ca ne me parait pas normal après ce qui est arrivé à Bernard qu’il soit à présent disqualifié. Si chaque skipper devait voter et dire ce qu’il pense : mon vote serait qu’il poursuive en course.
Il me semble que les compagnies d’assurance devraient se mêler des cas comme ça. Les règles ne peuvent pas mettre plus en péril notre intégrité physique que le matériel dont nous sommes responsables.
Je suis certain que les compagnies d’assurance ne seront pas vraiment d’accord avec des décisions qui impliquent de prendre des risques en suivant une règle sur une compétition si extrême.
Bernard est un marin expérimenté, et nul doute qu'il a fait ce que nous aurions tous fait : sauver le bateau. Et maintenant, depuis les bureaux de Paris, ils lui disent qu'il est disqualifié, ça ne me semble pas normal. Ca me parait totalement injuste." 
Ci dessous, le message adressé à Bernard :
« Hola Bernard,
Je viens de recevoir un mail m’indiquant que tu étais disqualifié du Vendée Globe. Je suis vraiment désolé d'apprendre ça après la course fabuleuse que tu étais en train de faire. J'ai lu les déclarations et j'aurais fait la même chose que toi pour tenter de sauver mon bateau.
Tu dois être très déçu et je ne suis pas d'accord avec le comité car en situation extrême, on doit être en mesure d’obtenir de l’aide. Les compagnies d'assurance peuvent s’estimer heureuses que tu ais été aidé.
Tu as fait le bon choix.
Bonne chance et à bientôt !
Bubi 
»




Mike Golding (GBR, Gamesa) :
 « 
Bernard est un redoutable marin, il va se battre, j’espère qu’il va trouver des solutions mais il faudra malgré tout accepter la décision du Jury après cet « appel ». Les gens viendront l’acclamer de toute façon, ils viennent toujours accueillir les marins aux Sables : classés ou non classés, premiers ou derniers.
Le Vendée Globe est LA course ultime en solitaire. Nous devons en accepter les règles et l'absence d'assistance nous oblige à une totale autonomie.
Je comprends le processus derrière la décision. Les règles sont les règles, etc. Mais quand vous connaissez l'histoire de Bernard et la situation dans laquelle il est, avec une grande partie du Pacifique Sud à parcourir, puis le cap Horn et la menace des icebergs, ça parait très injuste. Ça semble ne pas être une bonne décision. Mais comme je l'ai dit, les règles sont claires et malheureusement avec les informations que j'ai, il semble que ces règles ont été violées par inadvertance. Et c'est, je pense, un point considérable : par inadvertance. Je suis vraiment réservé sur cette décision, elle ne me semble pas correcte et je suis vraiment, vraiment très triste pour Bernard. J'espère qu'il pourra faire appel et rester en course.
La course pour les leaders, c'est d'être leader, mais pour une majeure partie de la flotte - dont moi - cette course c'est d'abord l'atmosphère du départ, de l'arrivée et la fantastique aventure qu'il y a entre les deux. Les classements, les positions sont bien sûr des choses que vous suivez avec intérêt, ça vous oblige à continuer de pousser le bateau, de vouloir rattraper ceux qui sont devant etc, mais ce n'est pas l'unique objectif du Vendée Globe. À son retour aux Sables d'Olonne, je suis sûr que Bernard sera accueilli comme tous les autres bateaux, peut-être même plus. Bernard est un skipper très populaire, et un homme adorable, il a travaillé si dur pour ce projet. Toutes les personnes qui l'ont accompagné dans cette aventure et toutes les personnes qui le suivent vont être véritablement déçues par ce qui va leur sembler être une décision sans cœur. »

Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) :
« Je viens de me réveiller, j’ai appris la nouvelle pour la disqualification de Bernard Stamm. Je trouve cela scandaleux, je suis sous le choc de cette annonce. Cette décision du jury me parait totalement démesurée.
Bernard Stamm a commis une infraction au règlement, je peux comprendre qu’il soit pénalisé pour cela, mais pas à cette échelle. La disqualification est vraiment forte. C’est hallucinant ! Il s’agit d’un cas de force majeure, Bernard a agi en bon marin pour sauver son bateau.
Nos projets nécessitent une implication importante, un travail acharné du marin, des équipes et des sponsors. Bernard se bat chaque jour contre les éléments, les casses matérielles. Il me parait plus juste qu’il reste en course avec une pénalité. Je souhaite que le jury révise sa décision
. »

et bien sûr, notre bourru bougon national, Jean Le Cam (Synerciel), toujours prêt à monter au créneau :
« Je suis remonté comme une pendule sur cette histoire-là. Pour moi, Bernard a agi en bon marin, il a tout fait pour sauver son bateau et on le pénalise !
Pour vous donner une image, c’est comme si un mec se retrouve au bord de la falaise, il risque de tomber, il y a quelqu’un qui lui tend la main et il devrait lui répondre : « Ben non, parce que c’est le règlement, alors tu ne me tends pas la main » et il tombe de la falaise !
Ça me désespère. Si ce qu’a vécu Bernard n’est pas un cas de force majeure alors je ne sais pas ce que c’est. J’ai envoyé un mail au jury ce matin car on ne peut pas prendre des décisions pareilles.
Il faut se rendre compte qu’à l’avenir on ne pourra plus se porter assistance en cas de danger immédiat, de peur d’être disqualifié. Devrions-nous laisser nos bateaux aller au carton
? »




Une vidéo d'Armel Le Cléac'h, deuxième skipper à passer le Cap Horn,
n'est-ce pas Frizouille ? Deuxième hé hé hé ...
(Enfin ... Si on excepte Satanas et Diabolo bien sûr !)





Mardi 1er Janvier 2013
52e Jour de Course


22h57
François a passé le premier, 
le Cap Horn, à 19h20 !
(Photo V.Curutchet)

Dans des conditions délicates (visibilité inférieure à deux milles) à l'avant d'un front qui le poursuit, François Gabart a franchi en tête le cap Horn en ce premier jour de l'année 2013, après 52 jours, 6 heures et 18 minutes de course. A la barre de son monocoque Macif, le plus jeune skipper de la flotte (29 ans) améliore ainsi le temps record de son parrain Michel Desjoyeaux (56j15h08') de 4 jours, 8 heures et 50 minutes.
Les conditions de navigation sur zone, trop difficiles au moment du passage du Horn, n'ont pas permis de joindre le marin charentais pour recueillir ses premières impressions de nouveau cap-hornier.

Michel Desjoyeaux (double vainqueur du Vendée Globe, parrain de François Gabart)
« J’ai eu François de façon brève, par échange de SMS parce qu’il est au bout du monde. Il reçoit les SMS par iridium, c’est plus simple pour lui de communiquer de cette façon. Il me dit que sa visibilité est inférieure à 2 milles soit 3,5 km. Il se situe à l’avant d’un front qui le poursuit, il me dit que pour la visio on verra plus tard. Je suis d’accord avec lui, il a autre chose à faire. Il y a une partie riche en émotion dans ce passage du Horn, de revenir à proximité de la terre ferme, mais je pense qu’en ce moment, il n’a même pas le temps d’en profiter puisque les données fournies par CLS montrent qu’il y a de la glace partout. Nous, à terre, on n’a pas de vision assez précise de tous les glaçons qu’il y a là-bas. François a besoin d’être présent sur le pont, de faire une veille visuelle, la chance c’est que derrière ce cap, il y a un peu moins de houle, ce qui devrait lui permettre de voir les petits glaçons. Je pense que lui et Armel vont se diriger vers la Terre de Feu, mais il ne faut pas passer trop près de la côte… Titouan Lamazou avait failli perdre son Vendée Globe à cet endroit là car il y une brusque remontée des fonds. »
(Extrait du site officiel du Vendée Globe)




Interview d'Armel Le Cléac'h après qu'il ait franchi à son tour le Cap Horn 
(extraite du site officiel du Vendée Globe)


Joint en visioconférence, le deuxième du dernier Vendée Globe a confié ses impressions dans la soirée.

Armel et le cap Horn...
« C’est mon deuxième cap Horn, quatre ans après mon Vendée Globe en 2008. Malheureusement les conditions sont différentes, on ne voit pas grand chose. Je vois le cap au radar mais visuellement, à l’extérieur, j’ai du mal à le voir dans la grisaille. Avec les glaces qui sont présentes tout au long de la remontée vers les îles des Etats, on va essayer d’être vigilant. Il fait encore jour mais dans quelques heures la nuit va tomber, on va essayer d’éviter ces zones dangereuses. Quand on sera au niveau des îles, d’ici environ 150 milles, les conditions seront plus simples. »

Armel et son objectif pour cette édition...
« Mon contrat de faire mieux qu’il y a deux ans est pour l’instant rempli car on a réussi à mener Banque Populaire de façon rapide dans ces mers du Sud pendant quasiment un mois. Les vitesses étaient différentes d’il y a quatre ans. J’étais passé le 7 janvier donc là c’est un peu plus tôt, on a le cap Horn pour le Nouvel An et avec François (Gabart) on s’est bien bagarré en tête de course. On est bien récompensé de le passer ensemble, à 1h30 d’écart (ndlr : 1h15 en fait) et ça c’est sympa. »
Armel revient dans le cockpit après avoir filmé l’extérieur...
« Il y a un ferry pas loin de moi, mon alarme sonnait dans l’oreillette, il remonte vers le cap Horn il a dû aller voir les icebergs. Il y a un gros trafic par ici. Ce sont les joies du direct (rires) ! 
»

Armel dans l’Atlantique...
« Le champagne est au frais pour fêter le cap Horn, on va essayer de faire une petite vidéo tout à l’heure. Quand on aura passé tout ça dans un peu moins de 150 milles ce sera la délivrance, on pourra savourer dans l’Atlantique. »

Armel de nouveau deuxième...
« François a pris un peu le large ces dernières 24h même si on est revenu au dernier classement. Je n’ai pas forcément choisi la bonne voile au bon moment et un empannage un peu délicat cette nuit m’a fait perdre un peu de terrain. Mais on est de nouveau opérationnel, on va remonter l’Atlantique. J’ai regardé les routages pour ces prochains jours et ça ne va pas être simple du tout. Bonne année à tout le monde ! »



François 1er le 1er !
Gé-nial !
Et ce soir ... LE CAP HORN !

Le cap Horn, le 1er janvier… Les marins s’en souviendront. Alors qu’à la vacation d’hier, l’empressement de franchir la longitude du cap le plus au sud du parcours se faisait sentir, les skippers ne cachaient pas leur stress. De gros morceaux de glace rôdent autour du Horn, la veille permanente sera de mise. Après 52 jours de mer, les marins usés doivent plus que tout se concentrer. François Gabart (Macif), en tête de flotte, ouvrira la route. Ce matin, il est à plus de 25 milles d’Armel Le Cléac’h (Banque Populaire). Comme si son premier Horn, François le voulait pour lui tout seul… Pour l’heure, les deux leaders cavalent à plus de 18 noeuds de moyenne leur permettant d’avaler en 24 heures 450 milles pour François, 439 milles pour Armel. Il leur reste 200 milles à parcourir jusqu’au cap Horn. Autant dire, une poignée de figues.


(Photo Jean-Marie Liot)

Sommet horizontal
C’est un pic, c’est un cap. Le Horn. C’est un des pinacles du Vendée Globe, son sommet horizontal, même si ce n’est pas encore son achèvement. C’est la porte de sortie du Grand Sud, la fin d’un mois de brise, de mers grosses, de hautes vitesses non-stop, de gifles froides et salées sur le pont, du train lancinant des dépressions et des lumières grises. Le Horn est avant tout un soulagement et il n’est beau à doubler qu’au regard des difficultés qui ont jalonné le chemin qui conduisait jusqu’à lui.

Comme je suis super professionnelle, 
je me suis rendue sur place pour mieux vous faire vivre 
le passage du Cap Horn de François, 
et c'est donc en direct live de la banquise 
que j'attends de le voir...


Premier Horn à 29 ans
 Et c’est le benjamin de l’épreuve qui aura dans quelques heures le privilège de couper en tête la longitude 67°17’21’’. François Gabart, 29 ans, dont c’est le tout premier Vendée Globe. Pas sûr que le jeune marin se fasse percer l’oreille gauche pour y mettre une créole en or, comme le voulait la tradition. Mais il aura en lui cette fierté d’appartenir à son tour au cercle des hommes rares que sont les cap-horniers. Le skipper de MACIF devrait donc doubler le bout de rocher chilien aux alentours de 18h00 (heure française) après 52 jours et une poignée d’heures de course. Autrement dit avec au moins quatre jours d’avance sur le temps de Michel Desjoyeaux en 2009.

Son meilleur ennemi Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), après s’être fait légèrement distancer ces dernières 24 heures, devrait lui emboîter le pas deux heures plus tard. Les deux hommes ont empanné en fin de matinée tout près de l’entrée du canal de Beagle, le long des côtes chiliennes, premières terres humées et peut être entraperçues depuis le Portugal !

Sur le pont et au radar
 Mais ils n’ont probablement pas le temps de profiter du paysage, malgré un passage de jour, sous un beau ciel de traîne. A bord de MACIF comme de Banque Populaire, il faut être sur le pont et devant les écrans radar pour surveiller d’éventuels growlers issus d’une quinzaine d’icebergs repérés dans une zone allant du sud-ouest de Chili (jusqu’à 100 milles au large) à une centaine de milles dans l’Est de l’île des Etats. La marine chilienne a survolé et confirmé la position de quelques-uns de ces gros blocs de glace (jusqu’à 400 mètres) aujourd’hui.

Tribord amures, poussés par un vent de sud-ouest, les deux grands monocoques ont un peu ralenti cet après-midi. Les solitaires ont-il réduit la toile pour faciliter le travail de veille ? Ou le vent est-il en train de caler à l’approche du Horn. Mieux vaut en tout cas ne pas foncer à l’aveuglette sur ce terrain piégé.

Derrière eux, leurs onze poursuivants rêvent tous de franchir cette étape symbolique. Le prochain sur la liste s’appelle Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) que les routages donnent au cap Horn avec 1 jour et 7 heures de retard sur Gabart.

(Article extrait du site officiel du Vendée Globe)



De classement en classement, la valse des positions offre tour à tour la tête du Vendée Globe à François Gabart ou Armel le Cléac'h. Juste avant la vacation de la mi-journée, c'est le skipper de Banque Populaire qui avait repris la main, tout juste 7,4 milles devant le skipper de MACIF. A l'approche du Cap Horn, distant d'environ 1000 milles, l'heure est au premier bilan de la traversée du Pacifique et notamment à l'analyse de cette incroyable duel fratricide que les deux compères de Port la Forêt se livre depuis des semaines !



INTERVIEW de FRANCOIS GABART

Est-ce rassurant d’avoir un camarade de jeu aussi proche ou est-ce que cela ajoute une pression supplémentaire ?
Je n’en sais rien mais c’est rassurant d’avoir traversé le Pacifique avec Armel car, comme on le sait, on est dans des endroits où pas grand monde peut venir nous chercher si l’on a un souci donc c’est pas mal d’avoir un bateau à côté. Là, on arrive dans des zones qui sont plus à portée de terre donc on n’a plus cette problématique. J’ai toujours dit que cela ajoute des informations complémentaires car on sait quand on avance vite, on sait quand on fait un bon coup ou un mauvais coup.  Cela pousse à mieux naviguer, donc quelque part oui cette navigation aussi proche ajoute une petite pression.

Est-ce que le fait de surveiller Armel change tes rythmes de sommeil et tes phases de veille?
Non pas vraiment, ça ne change pas les rythmes à bord car quand on est fatigué on dort et quand on est en forme on fait marcher le bateau. Par contre le fait d’avoir un bateau en permanence à côté ça booste… De là à dire si ça donne moins envie d’aller dormir, je ne sais pas ! Peut-être ! Il faudrait que je retraverse le Pacifique sans bateau à côté pour vous dire si c’est plus facile !

Tu n’as jamais de coups de mou ou de coups de fatigue ?
On en a un paquet c’est normal ! Je ne pense pas que l’on puisse naviguer 50 jours comme ça à fond la caisse sans être fatigué. Mais de la même façon, comme vous à terre quand vous êtes fatigués le soir avant d’aller vous coucher, dans nos journées de 24h, il y a des moments où l’on sent la fatigue et où il faut aller se reposer. C’est normal et encore plus quand on sait que l’on navigue à fond depuis des semaines et des semaines ! En fait il y a des oscillations : des moments où l’on est en forme et des moments où l’on est fatigués.  Mais c’est vrai que ça commence à tirer sur les organismes.

Il y a des glaces autour du Cap Horn, es-tu en grande vigilance ?
Effectivement il y a une zone d’icebergs autour du Cap Horn. Il va falloir qu’on gère cela au mieux car il n’y a pas grand-chose à faire, il faut bien qu’on y passe ! On ne peut pas mettre de porte à 50° Sud à cet endroit-là ! J’espère que l’on va avoir de nouvelles informations d’ici notre arrivée là-bas, mais on va être super vigilant c’est certain. J’espère aussi , et à priori ce devrait être le cas, arriver de jour là-bas. Cela permettrait de faire de la veille plus facilement. On va faire attention, on va naviguer doucement et prudemment.

Vous vous êtes parlé hier à la VHF avec Armel, que vous êtes-vous dit ?
Pas grand-chose mais c’était vraiment rigolo ! On était juste à côté, on a un peu papoté. Je pense qu’on était tous les deux contents d’être là où l’on était et contents d’être en approche du Cap Horn. Les bonnes choses ont une fin et c’est vrai que j’ai pris énormément de plaisir à naviguer dans les mers du sud. Mais c’est vrai que ça fait aussi super plaisir d’arriver au Cap Horn et de passer dans une nouvelle partie de la course. Je crois qu’on était tous les deux en phase là-dessus. On a aussi parlé des glaçons du Cap Horn. Ensuite c’est un peu comme dans la vie de tous les jours, on parle de la pluie et du beau temps.

Cela fait bientôt un mois que vous naviguez dans des conditions difficiles, peux-tu nous décrire la vie à bord pendant tout ce temps?
Ce n’est pas l’hôtel 4 étoiles c’est sûr ! On est dans un confort minimum ! On est mouillés en permanence, le bateau bouge, il y a énormément de mer. Mais finalement, plus que le vent c’est surtout la mer qui m’a frappé. Il y a des gestes de la vie quotidienne, comme manger, se faire à manger, boire, ou faire ses besoins qui deviennent excessivement compliqués. L’organisme est extrêmement sollicité à se faire remuer dans tous les sens ! Même quand on dort on se fait secouer. C’est sollicitant ! Mais je pense que ça me ferait bizarre de me retrouver dans un lit qui ne bouge pas et sans bruit. Pas sûr que j’arriverais à dormir. Il me faudrait une petite phase d’adaptation !

(Interview extraite du site Macifcourseaularge)




Lundi 31 Décembre 2012
51e Jour de Course

Si ça, c'est pô une bonne fin d'année un peu mon n'veu je veux !

C'EST EN LEADER DE LA COURSE ...
avec 20 milles nautiques d'avance sur Armel Frizouille Le Cléac'h ...
 que François fait la fiesta sur MACIF  !!!

Tout ce qu'on peut lui souhaiter pour 2013,
c'est que les mois de janvier-février
se finissent comme son année 2012 :
EN TETE DU VENDEE GLOBE !

ALLEZ FRANCOIS !


La domination du tandem de tête est telle et elle dure depuis si longtemps qu’elle élude un peu la relative proximité des hommes de chasse. Dans l’ordre ou le désordre, Armel Le Cléac’h et François Gabart devraient doubler le cap Horn dans un mouchoir de poche, dès le premier jour de la nouvelle année. En 3e position, Jean-Pierre Dick ne devrait pas souffrir d’un retard supérieur à 24 heures. Alex Thomson franchira le cap Dur environ 3 jours après les leaders. Viendra ensuite Jean Le Cam (à 5 jours environ). Au final, les 10 premiers concurrents devraient tous faire leur entrée en Atlantique Sud en l’espace de 10 jours.

Il y a quatre ans, la flotte était bien plus parsemée. Le patron Michel Desjoyeaux et son dauphin Roland Jourdain étaient passés devant la Terre de Feu à  8 heures et 50 minutes d’intervalle. Derrière, Armel Le Cléac’h et Vincent Riou qui naviguaient de conserve dans le Grand Sud (avant que Vincent ne démâte juste après le passage du Horn) accusaient plus de deux jours de retard. Marc Guillemot, 5e, comptait déjà une semaine de débours. On franchissait allègrement la barre des 10 jours dès le 6e, Brian Thompson. Le 10e, l’Américain Rich Wilson, doublait quant à lui le Horn 21 jours et 10 heures après Mich’ Desj’. Et le dernier, le Polonais Norbert Sedlacek, 30 jours derrière le leader.

Sur la précédente édition de la course, une très grande partie de la flotte avait été décimée entre l’océan Indien et le Pacifique, avec pas moins de 11 abandons dans cette portion du parcours. Elle s’était donc largement clairsemée.
Pour l’instant, croisons les doigts, les marins ont été épargnés par les colères du Grand Sud. Et la compétition n’en est que plus belle.
Elle est plus rapide aussi, puisque Macif et Banque Populaire ont plus de 3 jours d’avance sur le tableau de marche du tenant du titre Foncia.On se prend déjà à rêver d’un tour du monde en moins de 80 jours…
(Article extrait du site officiel du Vendée Globe)



Dimanche 30 Décembre 2012
50e Jour de Course


Le tube de l'hiver chanté aussi bien par François Gabart à bord de MACIF,
que par Armel Frizouille Le Cléac'h à bord de Banque Pop'

"Je te vois petit coquin"
de François à Armel ...

... et "Je te vois moi Zossi petit canaillou"
d'Armel à François !

Régater, à fond, c’est ce à quoi s’adonnent Armel Le Cléac’h et François Gabart qui se sont encore passé la main à plusieurs reprises aujourd’hui. Hier, les deux hommes se sont vus, filmés et appelés à la VHF pour discuter quelques minutes, étonnés eux-mêmes d’être toujours aussi proches après tant de jours de navigation.
Dans les prochaines 48 heures, leur bras de fer va se transformer en serrage de coudes. Une poignée de gros icebergs a été repérée dans le sud et l’est du cap Horn. L’un d’eux (150 m de haut sur 200 mètres de large) s’est même échoué sur les hauts fonds des îles Diego Ramirez, petit archipel situé 50 milles dans le sud-ouest du cap Horn, et libère au compte goutte un lot de growlers. Armel et François n’auront d’autre choix que de rester en veille, radar et visuelle, pour éviter de percuter un de ces rocs de glace. Il y a fort à parier qu’ils s’avertiront en cas de danger…
(Article extrait du site officiel du Vendée Globe)



Message de François Gabart
(Sur son duel avec Armel Le Cléac’h)
« Ça ne va pas mal, on a empanné cette nuit et on est en ligne droite vers le cap Horn. C’était rassurant d’être si près d’Armel car jusqu’à présent on était dans des zones éloignées des terres. »
« (Être à côté de lui), ça rajoute une information supplémentaire pour savoir si on va vite, quand on fait un bon ou un mauvais coup... Et quelque part ça rajoute une certaine pression. Le fait d’avoir un bateau en permanence à côté ça booste, ça influe peut-être sur mon rythme de sommeil, je ne sais pas. Des moments de fatigue et de mou, on en a un paquet. Ça fait 50 jours qu’on navigue à fond la caisse, c’est normal que sur 24h on soit fatigué et qu’on ait besoin de se reposer. J’ai eu Armel à la VHF hier, c’était assez rigolo d’être à côté. On était tous les deux contents d’être là où on était, en approche du cap Horn. J’ai pris énormément de plaisir à naviguer dans les mers du Sud et je suis content d’arriver sur le cap Horn. On était tous les deux d’accord sur ce point. On a aussi parlé de la pluie et du beau temps, comme dans la vie de tous les jours. »
(Sur la vie à bord)
« On est dans le confort minimum acceptable pour un être humain. J’exagère, mais c’est difficile car on est mouillé en permanence, il y a énormément de mer - ce qui m’a d’ailleurs plus frappé que les vents. Les gestes de la vie quotidienne deviennent compliqués et l’organisme est sollicité à force d’être remué dans tous les sens. Mais me retrouver dans un lit qui ne bouge pas sans bruit autour de moi me ferait bizarre, je ne sais pas si j’arriverais à dormir ! »




Samedi 29 Décembre 2012
49e Jour de Course

FRANCOIS GABART est repassé devant lololololololooooooo !

0,3 milles d'écart à l'avantage d'Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) au classement d'hier soir 20 h, 0,6 milles en faveur de François Gabart (MACIF) ce matin à 5 h...la régate à l'échelle planétaire que se livrent les deux skippers prend une fois de plus des allures de match race ! Nul doute que les leaders naviguent à vue depuis plusieurs heures maintenant, à moins de 70 milles de la porte Pacifique Est, la dernière des huit portes des glaces mises en place par l'organisation en accord avec les coureurs pour éviter toute rencontre dramatique avec un iceberg ou autre growler. A ce rythme incroyable, l'on se prend à rêver d'un passage du cap Horn au contact pour les deux skippers. Une image éminemment symbolique qui traduirait avec force toute l'intensité du combat acharné que se livrent les deux jeunes surdoués de Port-la-Forêt, après près de 50 jours de course...Bateaux similaires, mêmes logiciels de routage, même niveau de formation supérieure, même excellente préparation, même envie de gagner...tous les éléments convergent depuis le début pour donner lieu à ce magnifique duel. Mais tout de même ! On n'en finit pas de s'émerveiller devant ce sublime spectacle de maîtrise et de performance, de don de soi à la cause formidablement exigeante que représente un tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Les trajectoires ciselées des deux marins que nous montrent les cartographies 2 ou 3 D peinent à traduire ce qu'un tel sillage compte d'harassantes manœuvres, de nuits inconfortables, d’exécrables conditions météorologiques rencontrées, de moments de découragement et de doute, d'intense solitude mais également de joies incommensurables et de victoires sur soi-même sans cesse renouvelées...
(Extrait du site officiel du Vendée Globe)



(2e article extrait du site officiel du Vendée Globe)
ATTENTION AUX GLACONS !


Depuis le 1er décembre, François et Armel naviguent à portée de jumelles. A 19 reprises, ils se sont échangé les rênes de la course et ils risquent fort de doubler le troisième et dernier cap de cette grande boucle planétaire à quelques dizaines de minutes d’intervalle, le 1er janvier 2013. Cet interminable corps à corps relève du « jamais vu » en course océanique et on ne soupçonne pas à quel point il est éreintant pour ces deux compétiteurs qui ne lâchent rien. Dans ce duel, ils ne se sont octroyé aucun répit, aucun faux pas et aucun état d’âme. Ahurissant !

Cap Horn on the rocks

A 1280 milles du cap Horn et à seulement 1 mille d’un de l’autre, les skippers de MACIF et de Banque Populaire plongent vers les latitudes froides et hostiles à 18 nœuds de moyenne. Il leur faudra descendre au moins jusqu’à 56 degrés sud pour doubler la Terre de Feu et mettre le clignotant à gauche. Mais avant de faire leur retour en Atlantique sud, ils devront traverser une zone de 50 milles truffée de glaçons. Des icebergs de 100 à 400 mètres pour les plus gros et les plus visibles au radar. Le problème étant moins ces mastodontes blancs que leur progéniture, les growlers ou bourguignons, seulement repérables à l’œil nu.

Ce slalom dans un champ de mines sera le prix à payer pour le ticket de sortie du Grand Sud. Une sortie qu’ils sont nombreux à appeler de  leurs vœux.






Vendredi 28 Décembre 2012
48e Jour de Course

Petit hommage au dernier de la classe, mais pas le moins sympa :
Alessandro Di Benedetto,
toujours la banane, et qui se lance là, au passage du cap Leeuwin ... dans l'Opéra !!!



... et sinon, ben rien ne change !
Armel et François sont sur deux bateaux, et ils dansent le collé-serré au gré des vagues !
Attention cependant, derrière, Jean-Pierre Dick, sur Virbac Paprec 3, 
(chaque fois que je prononce le nom de ce bateau j'ai l'impression d'éternuer !)
revient fort, très très très fort même, à l'affût d'une erreur des deux premiers ....



Jeudi 27 Décembre 2012
47e Jour de Course

(Photo Eric Pollet)

La baston continue, Armel Le Cléac'h (1er) et François Gabart (2e)
 sont toujours comme chien et chat au milieu de l'océan !
(Joli tableau ma foi !)



Mercredi 26 Décembre 2012
46e Jour de Course


Pas de changement en tête de la course :
François Gabart et Armel Frizouille Le Cléac'h 
sont toujours en tête au coude à coude
(1.6 milles nautiques les séparent)



Mardi 25 Décembre 2012
45e Jour de Course

Au pointage de 7h, François étai 2e derrière Armel Frizouille Le Cléac'h.
PROBLEME :
Au pointage de midi ... François a disparu des écrans radar !
Déclaré non localisé, et impossible d'avoir la moindre info, 
ni sur le site officiel du Vendée Globe, ni sur les chaînes d'infos, RIEN !
Croisons les doigts pour que cela ne soit qu'un problème de balise comme la dernière fois.

Même si l'heure n'est sûrement pas à la célébration de Noël à bord de Banque Populaire, Armel Le Cléac'h a trouvé un beau cadeau dans ses bottes de marin ce matin. Une nouvelle place de leader, acquise à la faveur d'une nuit sensiblement plus rapide que son inséparable partenaire de jeu planétaire François Gabart (MACIF). Avec près de deux nœuds de différence entre les deux derniers classements (20 h hier soir et 5 h ce matin), le skipper de Banque Populaire a parcouru 155 milles dans la nuit, à 17,3 nœuds de moyenne contre 15,6 pour François Gabart. Il est actuellement en train de franchir l'extrémité ouest de la porte Ouest Pacifique, à 2860 milles du cap Horn. Bien calés dans un flux de 25 nœuds de sud-ouest stable, ils vont passer les prochaines 36 h à chercher la vitesse sur le même bord. A noter que l'écart latéral entre les deux jeunes hommes, de 20 milles hier, s'est réduit comme peau de chagrin à 4 milles ce matin...


Lundi 24 Décembre 2012
44e Jour de Course

 Depuis hier, au classement de 16 h, François Gabart (MACIF) a repris la tête du Vendée Globe, au dépens d'Armel Le Cléac'h (Banque Populaire)...pour la 8ième fois depuis le début du mois de décembre ! Jamais une première place n'a été aussi disputée dans l'histoire de la course. Et cela devrait durer encore un moment si l'on en croit les conditions météorologiques à venir. Glissant à près de 19 nœuds de moyenne ces dernières 24 h, dans un bon flux d'ouest de 25 nœuds qui devrait forcir jusqu'à 35 nœuds dans la journée, les deux jeunes skippers devraient encore accélérer en ligne droite vers la porte Ouest Pacifique, qu'ils devraient atteindre ce soir aux alentours de 24 h. Leur décalage latéral de 20 milles doit permettre à celui qui touchera l'augmentation du vent en premier de creuser un petit écart...nouveau changement de leader en vue ? Ce qui est sûr, c'est que le proche avenir des deux marins promet de magnifiques surfs, dans une houle qui va progressivement grossir, passant de 4 à 6 mètres...


Belle lumière sur MACIF ...


... pour fêter dignement le cadeau 
que le petit père Noël François 
nous a apporté à tous : 
une première place pour le réveillon !!!



Dimanche 23 Décembre 2012
43e Jour de Course


François toujours first !!!...
dans un mouchoir de poche avec Armel Frizouille Le Cléac'h

(A propos de la tête de course) 
"Une fois l’un, une fois l’autre, c’est marrant. Ça fait plus de 15 jours qu’on est côte à côte. Je ne sais pas si ça va durer jusqu’aux Sables mais ça serait sympa de finir à quelques milles près.
On est à la moitié d’un tour du monde. Il reste 40 jours. Des moments où les bateaux peuvent se séparer, il y en a un paquet. Peut-être qu’il y aura 1000 milles d’écart pour l’un ou l’autre à l’arrivée. Il reste encore beaucoup de chemin et tout peut encore arriver."






Samedi 22 Décembre 2012
42e Jour de Course



François Gabart toujours 1er 
avec 22,5 milles nutiques d'avance 
sur Armel Frizouille Le Cléac'h

MAIS ATTENTION : les deux skippers ont pris des options tactiques différentes :
François a pris une trajectoire directe, pendant qu'Armel Frizouille Le Cléac'h 
choisissait de descendre plus au sud. On saura bientôt quelle option était payante ...


Message de François

Je pense que tous les deux avec Armel, on a bien compris qu’il fallait faire attention et naviguer à notre rythme. Je suis toujours resté fidèle à ça. Peu importe les bateaux qui sont juste à côté, je fais tout pour ne pas être influencé par leur présence. Il y a quelques semaines, c’était difficile de prendre du recul par rapport au classement. Maintenant, je me sens en phase avec mon bateau.
(A propos de sa proximité avec Banque Populaire) 
Un moment, je me suis posé la question : deux bateaux qui font route parallèle, ça serait dommage de se rentrer dedans. Mais sinon c’est super intéressant et excitant car ça permet de voir comment l’autre évolue au même endroit.



Vendredi 21 Décembre 2012
41e Jour de Course


Drançois et Armel sont dans un bateau ...
Et y sont comme des gamins !



"Ce sera moi qui gagnera !
Mais comme le Roi et la Reine ne sont pas là
ce sera moi qui gagnera !"


Hier soir déjà, François Gabart était repassé 
devant Armel Frizouille Le Cléac'h.
Aujourd'hui il est toujours en tête et hop-la !



Dominique Wave (MIRABAUD)

Dans le cadre d’une vacation organisée vendredi matin chez son partenaire suisse Mirabaud, Dominique Wavre a donné son analyse du duel qui sévit actuellement en tête de flotte : « François Gabart et Armel Le Cleac’h effectuent une course remarquable, et je suis très impressionné par leur maîtrise tactique, stratégique et technique. C’est très impressionnant. Le fait qu’ils soient si proches, depuis si longtemps, est assez extraordinaire. Par contre, il existe un risque que leur proximité les pousse à prendre des risques inutiles et faire des bêtises à cause de la pression que cette proximité engendre. »




Jeudi 20 Décembre 2012
40e Jour de Course



(Extrait du site officiel du Vendée Globe)

François a Armel Frizouille Le Cléac'h dans le viseur




Mercredi 19 Décembre 2012
39e Jour de Course


François Gabart en tête à la mi-parcours

(Photo AFP/com Jean-Sébastien Evrard)

François Gabart et Armel Le Cleac’h reviennent vers les Sables d’Olonne. 
Ils viennent en effet de franchir la mi-parcours. 
À la faveur de la nuit et surtout de la bascule du vent au nord ouest, le skipper de MACIF a aussi récupéré sa place de leader et c’est désormais de front et avec 5 milles d’écart que les deux hommes vont devoir composer sur le plus grand océan de la planète, le Pacifique


Message de François :
« Ça va pas mal. Il y a du bruit. On est souvent entre 15-25 nœuds. Je suis content car Armel aurait pu se sauver un peu plus après la porte mais j’ai finalement bien réussi à faire le tour et récupérer du vent avant lui. Je vais essayer de me concentrer sur la marche du bateau et ne rien casser car le vent est fort.
(Sur la fatigue) Il faut être à l’écoute de soi. Quelle que soit la situation, on doit rester soi même. Des fois, on s’énerve pour pas grand-chose. Il vaut mieux aller faire une sieste dans ces cas là. On doit prendre deux secondes à certains moments et souffler.
Ça me fait plaisir d’avoir fait la moitié et d’être sur le chemin du retour. On va essayer de faire aussi bien voire mieux sur la deuxième partie. Je suis super content d’être sur l’eau, de vivre ce que je vis. Ce n’est pas facile tous les jours mais j’essaye d’en profiter car ce sont des moments exceptionnels.»

(Extraits du site officiel du Vendée Globe)






Mardi 18 Décembre 2012
38e Jour de Course

Rhooooooooooooooooo !
Armel Frizouille Le Cléac'h est repassé devant !...
On va encore entendre la femme-chignon charolais nous narguer !...

.. mais depuis, François Gabart revient sur lui à fond les ballons 
avec des pointes à 27 noeuds et du coup, il n'est plus, 
ce soir à 19h, qu'à ... 6 milles nautiques

(Photo V.Curutchet)


L’œil de Bernard Rubinstein (journaliste) :

« Gabart me fait penser à Cammas »

 La course
« Il y a plusieurs courses dans la course. Il y a François Gabart et Armel Le Cléac’h qui se livrent un duel. Je touche du bois mais j’espère que ça va bien se terminer et qu’il n’y en a pas un qui va aller au tapis ou casser du matériel parce que le matériel souffre. Quand on fait plus de 540 milles en 24 heures dans ces conditions-là, les voiles souffrent, les structures souffrent. Et puis il y a le peloton de queue qui participe à la course mais à son rythme. »

Le duel Gabart-Le Cléac’h
« Ce qui est impressionnant c’est ce duel. C’est la première fois qu’on voit ça. La course ne devrait pas leur échapper. Ça va se jouer entre François et Armel mais la route est longue. Le Pacifique est un long océan, les bateaux ont souffert, les voiles ont souffert et tout peut arriver. Dans ces régions-là - où j’ai déjà eu la chance d’aller - rien n’est écrit à l’avance. Les vitesses enregistrées sont impressionnantes. Il y a un tel écart entre Gabart et Le Cléac’h d’un côté et Dick de l’autre… Rien n’est joué, il reste encore la moitié du parcours mais ils ont vraiment imprimé leur rythme à la course. »

Info ou intox ?
« Il y a toujours un petit jeu d’intox. Et puis on ne sait pas s’ils ont déjà eu des pépins techniques. Dans le dernier Vendée Globe, on a appris à l’arrivée de Michel Desjoyeaux qu’il avait eu des problèmes de safran et que ça avait failli être très grave. C’est vraiment l’intox, personne ne dit rien parce qu’il ne faut pas dévoiler les armes à l’adversaire. C’est toujours comme ça dans toutes les courses au large. »

Le bizuth François Gabart
« Je l’appelle le Petit Prince. C’est un gamin, il a 29 ans. C’est un mec brillant, il est ingénieur à l’INSA (ndlr : Institut National des Sciences Appliquées), il est passionné de météo, il a fait de la voile olympique, ce qui est quand même le sommet de l’exercice de la voile. C’est quelqu’un de très rigoureux, puis surtout, c’est quelqu’un qui n’a pas froid aux yeux ! C’est un bizuth. Quand vous avez déjà fait le Vendée Globe, vous avez des références. Alors que quand vous y allez pour la première fois, vous n’avez pas de références donc tout est possible. Vous n’avez pas le souvenir d’un grain qui vous a causé des problèmes de mât, par exemple. C’est un avantage et un inconvénient : vous avez l’esprit libre mais vous n’avez pas l’expérience d’un précédent Vendée Globe. Il me fait un petit peu penser à Franck Cammas en plus extraverti. »




Lundi 17 Décembre 2012
37e Jour de Course


Même s'ils sont à nouveau quasiment côte à côte ... loin des côtes,
ON S'EN FOUT !

FRANCOIS 1er !


Après avoir empanné hier soir pour remonter vers la porte Australie Est, François Gabart et Armel Le Cléac’h apprécient ce lundi des conditions de navigation plus calmes. De quoi dormir mieux et plus longtemps, boire chaud sans risquer de s’ébouillanter à chaque arrêt buffet dans une vague et aussi inspecter le bateau avant de faire, mardi soir, leurs premières glissades dans le Pacifique, le troisième océan de ce Vendée Globe.
Banque Populaire se rapproche
Pour expliquer le retour de Banque Populaire dans son tableau arrière, le skipper de MACIF raconte avoir traversé ces derniers temps des zones de vents faibles et instables. Pour une fois, François n’était pas le plus rapide et au pointage de 16 heures, son avance n’était plus que de 15,8 milles, contre 46 milles hier à la même heure ! Ce long pas de deux dans l’océan Indien a en tout cas créé une complicité entre les duellistes. Ils ont même échangé quelques emails pour se dire « tout va bien » et se souhaiter bonne chance…

Message de François : 
« Ça va, on a des conditions plus faciles que lors des derniers jours. On va un peu moins vite mais ça fait du bien. J’ai réussi à toucher un peu de vent et là c’est reparti. C’était assez instable aujourd’hui. Je ne m’attendais pas trop à ça, à cet endroit-là. Ce n’est pas plus mal que ce soit instable entre 10 et 30 nœuds plutôt qu’entre 20 et 50.
(Sur les chutes de neige)
Ça fait quelques jours que dans les grains on a de la grêle principalement et des flocons en fin de grain. On sent vraiment la différence au niveau température entre avant les grains et après où il fait vraiment plus froid, avec 3-4°C.
(Sur ses voiles)
Avec les voiles d’avant, j’essaye de changer le moins possible. Je n’ai pas renvoyé le spi quand il y avait 12 nœuds parce qu’une demi heure plus tard il y avait 25 nœuds. J’essaye de trouver un gennaker qui va bien partout.
Depuis 24 heures, ça va beaucoup mieux, le bateau bouge beaucoup moins. Quand ça secoue, on arrive à se reposer, on prend sur soi, même si ce n’est pas simple. Les cinq derniers jours ne sont pas les jours où j’ai le plus dormi sur le Vendée Globe.
On s’échange quelques mails avec Armel. Ça fait quelques heures, voire une journée, qu’on ne s’est pas envoyé quoi que ce soit. On ne s’est pas non plus envoyé des romans, c’est difficile de taper sur le clavier. On est allé à l’essentiel. »

2e message de François :
Nous posions la question ce matin lors du premier point. François Gabart a-t-il connu un problème après son empannage ? La réponse avec le message de Macif en milieu de matinée.
"Mmmmf je ne pensais pas que la route vers l'Australie serait si compliquée. Ce n'est pas qu'il y ait trop de vent, ce n'est pas qu'il y en ait pas assez, c'est  tantôt l'un, tantôt l'autre. Le vent est un peu fou, complètement instable. Sur les 10 dernières heures, j'ai eu 2 molles de 30-60min à 8-12nds, 3-4 grains à 25-35nds. Je ne vous parle pas de la direction, c'est pire.... Quand je regarde ma trajectoire sur l'ordi ce n'est pas très beau. Armel s'en est mieux sorti au jeu du slalom entre les grains. Bravo.
Je n'ai pas trouvé d'explications trop rationnelles à cette instabilité alors je me suis dit que c'était dû au pôle sud magnétique ! Ben oui le vent doit être un  peu déboussolé, il ne sait pas où aller, évidemment !!! Plus sérieusement pour les parents/instits, nouvelle leçon pour les bambins : le magnétisme terrestre. Et là vous pouvez leur dire que Banque Populaire et MACIF sont sur le pôle sud magnétique.
Les accalmies permettent au moins de faire un check du bateau et... déneiger ! Non ça au moins ça part tout seul. Manquerait plus que ça...
A+ les terriens"
Depuis, le leader du Vendée Globe navigue à 14,5 noeuds de moyenne en direction de la porte est Australie. Derrière, les marins vont connaître une journée assez ventée avec du nord ouest ou sud ouest de 15 à 35 noeuds. Neige, soleil et albatros sont les ingrédients de ce lundi 17 décembre.

(Extraits du site officiel du Vendée Globe) 




Dimanche 16 Décembre 2012
36e Jour de Course


Tiens bon la barre François Gabart 
et PooOOOOOussssse !
(Photo Jean-Marie Liot extraite du site officiel du Vendée Globe)





Samedi 15 Décembre 2012
35e Jour de Course


Nouveaux temps de référence à Leeuwin pour Gabart

La carte postale en ce premier jour de week-end est assez simple sur l’océan Indien. Comme à l’accoutumé, les deux premiers continuent de s’échapper en ayant coupé la longitude du cap Leeuwin la nuit dernière alors qu’en milieu de peloton, la météo est au centre des préoccupations pour gagner dans l’est. De son côté, Dominique Wavre doit toujours composer avec ces calmes beaucoup trop présents à son goût et Jean Pierre Dick devrait passer la pire journée depuis le départ des Sables, il y a plus d’un mois. En revanche, pour l’arrière de la flotte, le vent ne fait pas défaut et les moyennes sont plus que raisonnables, Javier Sanso sur Acciona en profitant même pour se rapprocher de la 8eme place de Mirabaud.

Inutile de chercher à arrêter les deux leaders dans leur folle cavalcade. 
Preuve en est, les deux nouveaux de temps de référence que vient d’établir François Gabart sur Macif. En franchissant la longitude du cap Leeuwin en Australie à 22h25 TU (23h25 Heure française), vendredi soir, François Gabart établit un nouveau temps de référence entre Les Sables d’Olonne et Leeuwin en 34j10h23'. En 2004, le temps de référence, celui de Vincent Riou sur PRB était de 36j12h48' soit 2j02h25' de mieux. Il établit également un nouveau temps de référence entre le cap de Bonne-Espérance et Leeuwin en 11j06h40'. Ce temps de référence appartenait alors à Michel Desjoyeaux sur Foncia avec 11j06h49', soit un gain de 9 minutes pour le poulain de l’ancien vainqueur.
Un peu moins de deux heures après le passage de Macif, Armel Le Cleac’h franchissait à son tour la longitude de ce deuxième grand cap de la course. Son temps entre les Sables et Leeuwin est de 34j12h13'. Toujours dans un front de sud ouest de 25 nœuds, les deux hommes accumulent les milles mais le charbon de Macif semble avoir un meilleur rendement que celui de Banque Populaire car au pointage de ce matin, 40 milles séparent désormais les deux hommes.

Lentement mais sûrement, l’Océan Indien fait son travail de sape. Le   traverser à toute berzingue n’est pas un gage de tranquillité. 
Depuis 36 heures, François Gabart (MACIF) et Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), seuls en tête, naviguent dans les grains, avec un vent qui passe soudainement de 20 à 40 nœuds, et une mer très mal rangée. Les deux hommes, qui ont dépassé le cap Leeuwin cette nuit en un temps record, ont pour habitude d’édulcorer leurs propos lorsqu’il s’agit d’évoquer leur sort. Mais aujourd’hui, les « tout va bien à bord de mon bateau » n’étaient pas d’actualité. « C’est usant » résumait Armel Le Cléac’h. « La mer est mauvaise. Pas simple dans ces conditions » confessait à son tour François Gabart.
Joint en visioconférence dans Live de la mi-journée, le skipper de MACIF avait sans cesse un œil rivé sur ses instruments de navigation. Au cas où. Et un joli bonnet polaire vissé sur la tête. Il fait 4 à 5 degrés à l’extérieur et à peine plus dans les habitacles de carbone.  « Je mets le petit chauffage une heure par jour pour réchauffer l’intérieur du bateau mais surtout essayer de faire sécher les vêtements » confiait Armel. Pour la première fois, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) a eu l’onglée ce matin en allant manœuvrer. Normal, les trois hommes font leur entrée dans les Cinquantièmes hurlants, là où il n’est pas rare de naviguer sous le grésil et les averses de neige, même pendant l’été austral.

(Extrait du site officiel du Vendée Globe)





Vendredi 14 Décembre 2012
34e Jour de Course


François touchours touchours PREMIER !!!



Jeudi 13 Décembre 2012
33e Jour de Course

On est touchours touchours Prem's !!!

(Extrait du site officiel du Vendée Globe)


LES SECRETS DE FRANCOIS …

Pourquoi le skipper de MACIF est-il souvent le plus rapide dans la brise ?  Serait-ce grâce à une voile « magique », une voile d’avant de portant très polyvalente dans le vent fort, un peu à l’image de celle que portait Michel Desjoyeaux lors du précédent Vendée Globe ? Quelques bribes de réponse….

Les voiles sont le moteur du bateau. Le vent son carburant. Seulement 10 voiles sont autorisées à bord pendant le tour du monde en solitaire. Leur choix et leur forme sont des variables stratégiques. La plupart des marins planchent consciencieusement sur ce dossier en amont, en étroite collaboration avec les grandes voileries pourvoyeuses de la classe Imoca. Chez North, comme chez Incidences, chaque designers est affecté spécifiquement à un coureur. Autrement dit, chaque marin a son propre concepteur de voile et la confidentialité doit être respectée. Pour la petite histoire, c’est Maxime Paul (chez North), un ancien du dériveur olympique (J.O de Barcelone en 470) qui travaille avec François Gabart. Une complicité de longue date puisqu’il dessinait déjà les voiles de François à l’époque où celui-ci naviguait en Tornado (catamaran olympique). Inutile donc d’essayer de tirer les vers du nez à « Max », ni même à Bruno Dubois, le patron de North, de passage à Paris cette semaine. C’est secret défense.



Le navigateur Paul Meilhat, qui appartient à l’écurie MACIF (en Figaro) n’en dit pas beaucoup plus. « Deux jours avant le départ, aux Sables d’Olonne, nous étions tous attablés au resto et on a commencé à aborder le sujet. François n’a rien voulu dire devant les autres, parce que deux jours, ça laissait le temps à ses concurrents de réagir. Tout ce que je sais, c’est que cette voile n’est pas décorée…Il a réussi à bien préserver le secret, même dans son plus proche entourage. »

Michel Desjoyeaux, dont l’écurie Mer Agitée gère le projet de Gabart, laisse transparaître quelques informations : « Il a une voile qui est une évolution de celle que j’avais il y a quatre ans. Et il semble qu’Armel n’ait pas la même. Cette voile marche bien dans les conditions que François a eues lorsqu’il a battu le record des 24 heures : à 120 degrés du vent, dans 35 à 40 nœuds et bonnes conditions de mer »…
(Extrait du site officiel du Vendée Globe)



Photo prise par François Gabart
Dans le petit cercle rouge, Armel Frizouille Le Cléac'h
(extraite du site officiel du Vendée Globe)






Mercredi 12 Décembre 2012
32e Jour de Course


François 1er !!!


Message nocturne de François : (extrait du site officiel du Vendée Globe)

"On commence à sentir le décalage horaire...
Hier quand vous alliez vous coucher, ici, dans l'Indien déchainé, le soleil se levait.
Le mot de la nuit devient un mot du matin. Bientôt ce sera le mot du soir. Bonsoir.
J'ai beau avoir lu du Jules Verne étant plus petit, et bien sûr le célèbre "Tour du Monde en 80j", j'ai toujours du mal à réaliser que je vais voir plus de lever et coucher de soleil que vous. Vous ne trouvez pas cela dingue?!
Depuis le 10 novembre, vous pouvez compter les jours où le soleil se lève et se couche en France, je compte de mon côté. Au final j'aurai l'immense privilège d'avoir vu le soleil se lever et se coucher 1 fois de plus. Raison de plus pour tourner autour du monde dans le bon sens, c'est-à-dire d'W en E, avec les vents dominants. Les quelques punis qui ont tenté (et réussi) le contraire ont eu des journées au près, et le calvaire d'une journée durait plus que 24h!....
Alors, à tous les parents qui suivent le Vendée Globe, à tous les instits (ou professeurs des écoles, je ne sais plus  quel est le terme adéquat) qui suivent le Vendée Globe avec leurs classes, petit cours aujourd'hui pour vos bambins: pourquoi les marins du Vendée Globe voient le soleil se lever plus souvent que vous?"

Alors comme c'est un blog de cancres, voici quelques propositions de réponses :

  1. Parce que, c'est bien connu, le marin s'ennuie, et quand le marin s'ennuie, il picole. Et quand le marin picole, il voit double. Donc François voit deux fois plus de couchers de soleil que nous qui sommes aussi sobres que ... Sue Ellen pendant sa 127e cure de désintox !
  2. Parce que la racine carrée de mes cheveux gris, multipliée par le carré de vigne que j'ai sifflé ce midi, et divisée par deux fois pi, ce qui fait évidemment pipi (j'avais prévenu que c'était un blog débile!), ça donne ... un coucher de soleil de plus que nous, certes, mais une boîte de Dolicrâne en moins.
  3. Parce que quand on tourne d'ouest en est, en fait on est plus au sud et c'est ça qui fait perdre le nord et fait croire aux marins qu'ils ont vu deux couchers de soleil alors qu'en fait ils ont juste éteint la lumière...
  4. Parce que le soleil a rendez-vous avec ma lune, mais ma lune ne le voit pas et le soleil s'en va, du coup quand il revient, c'est comme s'il n'était jamais parti, sauf pour ma lune qui, de toute façon ne voit jamais le soleil, d'où son teint blafard.
  5. Parce que c'est logique.
Bref, comme j'ai le cerveau d'un bulot de moins de 6 mois, et que les maths et moi, on a divorcé avec fracas depuis la 4e, c'est-à-dire en 1924, et que depuis je paye aux aths une très lourde pension alimentaire ... que je n'arrive d'ailleurs pas à calculer, forcément ... et que tout ce qui ressemble de près ou de loin à des calculs et/ou à de la logique m'occasionne des migraines atroces que je ne peux calmer qu'avec un cocktail Calva-oignons frits-Rouy-Muscadet, je ne comprends pas pourquoi François fait son crâneur avec le coucher de soleil qu'il aurait vu en plus par rapport à nous. Et de toute façon, j'exige une preuve ! 
Or jusqu'à présent, il nous a bien envoyé de cholies photos de couchers de soleil, mais pas une par jour, et encore moins ... DEUX !
NON MAIS DES FOIS CA SUFFIT CROTTE ALORS !!!
Toutefois comme je ne suis pas à une honte près, les petits puits de science prétentieux ou narquois qui auraient la réponse, sont priés de la laisser en commentaires sur cette page afin de ne pas laisser leurs petits camarades crétins mourir ... idiots !




Mardi 11 Décembre 2012
31e Jour de Course

Armel Frizouille Le Cléac'h et François Gabart 
sont toujours au coude à coude
au passage de la porte d'Amsterdam

(Photo V.Curutchet)

Message de François, lyrique ...
(Extrait du site officiel du Vendée Globe)

« Dans le port d'Amsterdam il y a des marins qui chantent des rêves qui les hantent aux largeurs d'Amsterdam
Dans le port d'Amsterdam il y a des marins qui dorment comme des oriflammes le long des berges mortes



Dans la porte d'Amsterdam il y a Macif qui est passé vers 1h42

Dans la porte d'Amsterdam il y Banque Pop qui l'a suivi de quelques minutes



Dans la porte d'Amsterdam il y a des marins qui naissent dans la chaleur épaisse des longueurs océanes



Après la porte d'Amsterdam on envoie les gennaks

Après la porte d'Amsterdam les 2 bateaux se voient toujours à l'AIS



Après la porte d'Amsteram il y a des marins qui mangent leur petti dej sur des bateaux trop beaux et ruisselants Et ça sent la compet jusqu'au bout de l'Indien



Après la porte d'Amsterdam il y a des marins qui boivent et qui boivent et reboivent encore Ils boivent à la santé de leur joli gennak envoyée quelques minutes plus tôt



Ils se lèvent en riant et sortent dehors en fermant leur ciré Ils se tordent le cou pour mieux régler leurs voiles jusqu'à ce que tout à coup ils trouvent la bonne glisse



D'un regard fier ils reviennent dans leur bateau et vont se reposer C'est bien mérité »


François Gabart



François Gabart (MACIF) (Extrait du site officiel du Vendée Globe)
« Le bateau glisse à toute vitesse sans forcer et dans de bonnes conditions. C’est super agréable de vivre ça.
Je ne dis pas que la course est facile, loin de là. Rien n’est facile. Le Vendée Globe est l’une des courses les plus difficiles au monde. On en bave, on a des problèmes, mais il y a aussi des moments sympas comme lors de ces deux derniers jours.
Les conditions qu’on a eues au niveau de la porte Crozet ont été difficiles, le vent a beaucoup tourné. Je ne sais plus combien de changements de voiles j’ai fait en 24 heures mais on a beaucoup manœuvré et j’étais crevé.
Il y a 25 nœuds de vent à peu près, la mer se forme mais c’est assez raisonnable. Ce n’est pas violent comme ça a pu l’être. Le bateau avance bien entre 19 et 20 nœuds, c’est agréable. Le bateau bouge toujours beaucoup mais ça paraît beaucoup moins violent que ces derniers jours.
Si on va à plus de 20 nœuds pendant plusieurs jours, quand on revient à 18, 19 nœuds, on n’a pas l’impression d’aller très vite. »

(Photo François Gabart à bord de MACIF)

Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) (Extrait du site officiel du Vendée Globe)
 « 
Avec François (Gabart), on se voit à l’AIS depuis quasiment 24 heures. Ça se passe pas mal, on a passé la porte (Amsterdam) cette nuit. Tout va bien.
La course est encore longue, on va avoir une dépression qui va passer dans notre ouest cette nuit et demain matin. Il va falloir manœuvrer.
La bagarre est intense aux avant-postes. Par téléphone on a l’impression que ça se passe bien mais ce sont des conditions de vie qui ne sont quand même pas faciles, c’est très humide.
Le soleil est en train de se coucher, la mer n’est pas trop formée et on a entre 25 et 27 nœuds de vent. Au niveau des températures, on n’a pas encore eu de grand, grand froid.
J’ai vu le bateau de François ce matin, on n’était pas très loin l’un de l’autre. Dehors, on se prend beaucoup d’embruns dans la figure donc c’est difficile d’aller voir ce qu’il se passe devant.
Le parcours s’est un petit peu rallongé donc il faudra voir où on en sera au Cap Horn. Ce sera ça la bonne référence pour voir si on est dans les temps pour battre le record mais ce n’est pas l’objectif. L’objectif est d’arriver aux Sables, le mieux placé possible. »



Retour sur le record pour François Gabart !

Quelques belles images de MACIF et Banque Pop',
avec des commentaires en anglais qui valent le détour pour la prononciation du nom des deux skippers !

Les commentaires d'Armel Frizouille Le Cléac'h sur son duel avec François Gabart




Lundi 10 Décembre 2012
30e Jour de Course


YODELONS Z'ENSEMBLE 
AMIS SUPPORTERS DE FRANCOIS !...

car à 18h55,
MACIF  a repris LA TETE DE LA COURSE !

Bon d'accord, il a juste ... 1.5 mille d'avance sur Armel Frizouille Le Cléac'h...

MAIS ON S'EN FOUT ON EST PREMIERS !
Et en plus ...

545,3 milles, c’est la distance parcourue par François Gabart en 24 heures entre dimanche et lundi (classements de 16 heures) à une vitesse moyenne de 21,1 nœuds. 
Le skipper de MACIF pulvérise ainsi le record * établi par Jean-Pierre Dick le 1er décembre dernier (502,53 milles nautiques parcourus en 24 heures). Cette barre fixée par le skipper de Virbac-Paprec 3 au tout début du mois a également été atteinte par Jean-Pierre Dick lui-même (516,9 milles) et Bernard Stamm (506,9 milles).

Jean-Pierre Dick, visionnaire, a donc sa réponse désormais

Par ailleurs,
François Gabart est aussi l’homme le plus rapide depuis le coup d’envoi de ce Vendée Globe avec 10 763 milles parcourus en 30 jours, à la moyenne de 14,9 nœuds. Presque un nœud de mieux que Michel Desjoyeaux sur la totalité du dernier Vendée Globe !
* Pour être homologués, ces records doivent être soumis à ratification par l’instance internationale officielle , le WSSRC (World Sailing Speed Record Council)
(Extrait du site officiel du Vendée Globe)

CA VAUT BIEN UN AUTRE PETIT COUP DE YODELILALAITOU !!!




Message d'Armel Frizouille Le Cléac'h et François Gabart

Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) 

 « Je pense qu’à 23 nœuds de moyenne, c’est élevé. Mais il n’y a pas l’air d’avoir de problème pour eux (ndlr : ses poursuivants) donc ça va. Ils prennent peut-être un petit peu plus de risques. Chacun fait comme il veut. Là, François (Gabart) a peut-être de meilleurs réglages. Moi je connais ma route et je sais qu’elle est encore très longue, je ne vais pas prendre des risques en plus. Mais il a été le plus rapide cette nuit, il a battu le record des 24h, bravo à lui.
La vie à bord est mouvementée. Des qu’on fait une manœuvre dehors, c’est très humide. Il ne fait pas très chaud. A chaque fois qu’on rentre à bord, on est trempé. On ne peut pas tenir debout. C’est un vrai shaker. C’est sportif et ce n’est pas facile surtout qu’on a des pointes jusqu’à 40 noeuds. La mer n’est pas trop formée mais il y a des belles vagues. On dort que d’un œil. Les conditions ne sont pas idylliques ».


François Gabart (MACIF)

 « Je n'explique pas trop le fait que j’aille aussi vite et que je rattrape Armel (Le Cléac'h). Je ne dois pas avoir les mêmes voiles que lui. Je vais vite tant mieux, je suis content, j’espère que ça va durer tout simplement. Les conditions sont bien. On est entre 22 et 26 nœuds, ça continue à envoyer et ça devrait durer pendant plusieurs heures. Ça doit encore aller vite.
On prend l’habitude au niveau du bruit. Il y a le bruit et surtout les mouvements qui sont assez brusques. Mais je me suis habitué, ça commence à être familier pour moi et j’arrive à bien me reposer 
Normalement avec une bonne visu, je devrais voir Armel mais là avec les vagues, on ne voit pas très bien. J’ai Armel à l’AIS (Automatic Identification System) depuis 2-3 jours. Je peux même vous dire les vitesses et la position de Banque Populaire.».




(Photo Jean-Marie Liot / DDPI)

Toujours porté par un vent de nord-ouest de 25-30 nœuds, François Gabart s'envole sur une mer encore relativement ordonnée. Mais le jeune skipper n’est pas le seul à bloquer l’aiguille. Jean Pierre Dick sur Virbac Paprec 3, frôle la barre des 500 milles avec 494,7 milles. Ces deux hommes naviguent dans la bonne veine, en avant de ce front et reviennent vite sur Armel Le Cleac’h sur Banque Populaire qui navigue 2 nœuds moins vite que son poursuivant direct.

(Extrait du site officiel du Vendée Globe)



Dimanche 9 Décembre 2012
29e Jour de Course




Le Cleac'h toujours en tête 

François Gabart deuxième à 54.2 milles nautiques

Troisième l'anglais Alex Thomson (Hugo Boss) a sorti le canon et remonte en boulet

Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) est quatrième
Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) cinquième


Samedi 8 Décembre 2012
28e Jour de Course

La vidéo débile d'encouragements ridicules !
(Si vous aussi, vous voulez encourager François, envoyez nous vos vidéos !)




Comme prévu, Frizouille Le Cléac'h a repris la tête,
devant François Gabart,
Jean-Pierre Dick,
Bernard Stamm,
et Alex Thomson


Son message de la nuit (extrait du site officiel du Vendée Globe)
"MACIF a passé la Porte Crozet à 23h46 (TU).
Nous n'avons vu personne... Ni public, ni organisation pour le pointage. Ceci dit il faisait encore bien nuit!
Le jour austral se lève maintenant avec un joli bateau MACIF qui repointe son étrave vers les Mers Australes. Albatros, nous revoilà!
François qui, maintenant que le bateau est dans le bon sens et à priori bien calé, va aller chercher un repos bien mérité."




INCROYABLE !
Comme les hommes de tête,
les Tontons flingueurs Jean Le Cam et Dominique Wavre
(accompagnés de Mike Golding)
se tirent la bourre côte à côte et reviennent sur les 5 de devant





Vendredi 7 Décembre 2012
27e Jour de Course


ALLEZ NIOOOOORT  !!!

En tête du classement pour la première fois de la course,
CHEMINEES POUJOULAT (Bernard Stamm)
suivi par
MACIF (François Gabart) à 12,9 milles nautiques !!!

ALLEZ NIOOOOORT  !!!


Derrière, changements au classement :

3e Virbac Paprec 3 (Jean-Pierre Dick) à 48.3 milles nautiques
4e Hugo Boss (Alex Thomson) à 126.9 milles nautiques
et 5e .... Banque Frizouille Populaire (Armel Le Cleac'h) à 159.4 milles nautiques !

On pourrait se réjouir et narguer Satanas et Diabolo, mais en fait attention !
Ne nous enflammons pas les enfants !
les modifications au classement et les écarts sont une fois de plus le fait de choix stratégiques 
de course, et tout pourrait à nouveau être bouleversé dans les heures et jours qui viennent !


Jeudi 6 Décembre 2012
26e Jour de Course

(re) You-ou-piiiiiii ! (re) Dansons la cariooooooooOOOca !!!

François Gabart à nouveau premier hé hé hé !!!

(Voir en bas de page les commentaires 
de Granpanard et Satanas et Diabolo)

Message de la nuit (mercredi à jeudi) de François :
"Tutti va bene! La mer s'est calmée, le vent aussi. Il est en revanche d'une instabilité assez exceptionnelle. Pas facile de se reposer mais je ne vais pas me plaindre, ça pourrait être bien pire. J'ai manoeuvré cette nuit sur le pont : le froid commence à être bien vif. Les glaces ne sont pas très loin....
Bonne fin de nuit."

(Photo V.Curutchet)
Message du jour de François :
"C’est parfait, tout va bien, ça glisse, toujours. On a entre 12 et 25 nœuds au portant, il y a toujours de la mer, je pense que ça ne va pas s’arrêter dans les semaines qui viennent.
Je viens de faire ma toilette, je suis presque propre. On a réussi à se reposer la nuit dernière. Je suis en pleine forme, je croise un peu les doigts pour les heures et jours qui viennent en espérant que l’anticyclone ne va pas trop nous ennuyer."



Mercredi 5 Décembre 2012
25e Jour de course

Ce matin HORREUR ! CATASTROPHE ! PANIQUE A BORD !!!
François Gabart a disparu des écrans radars !

8h : Je me lève, je me bouscule, je n'me réveille pas, je me paye la porte dans la tronche, comme d'habitu-deu ... Alors, un oeil à moitié fermé par le cocard, j'ouvre l'autre et je consulte le classement du Vendée Globe et là ... je pousse un cri d'effroi ! François n'est pas 1er (ha ! ha ! ha ! Quel humooouuur !), François n'est pas 2e, François n'est pas 3e, François n'est pas ... STOP !
Je vous la fais aussi courte que la zigounette d'un bon collègue à moi que je ne citerai pas pour préserver son honneur et ses illusions mais qui pense qu'il a un boa constrictor dans le calfouette alors que, d'après la rumeur galopante, il n'a qu'un asticot ashtmatique ... Mais je m'égare Edgard ...
Bref, François est ... TREIZIEME, et surtout, "Non localisé" !

Coup d'flip : depuis le début de la course, à chaque fois qu'un bateau a rétrogradé d'une telle manière au classement, et a été déclaré "Non localisé", c'est qu'il avait subi une avarie, et quelques heures plus tard, le skipper abandonnait.
Je commence à m'éponger le front avec le premier truc qui me tombe sous la main, mais comme en l'occurrence le premier truc qui me tombe sous la main c'est une tranche de foie de veau, je me r...abats sur le deuxième truc qui me tombe sous la main, une "petite" culotte en pure laine vierge que j'avais pris la veille pour un chiffon à poussière ... ou une nappe, c'est selon ...
"C'est popossible ! C'est popossible !" Je triture fébrilement mon Galaxy (Monsieur Samsung ça fait deux fois que je vous fais de la pub gratos alors maintenant fini de rire et ABOULEZ L'OSEILLE !), j'allume la télé, je zappe du télé-achat qui me propose un aspirateur à vapeur qui fait aussi tondeuse à gazon, moulin à café, vibromasseur et boîte aux lettres, et j'arrive exsangue sur i-télé pour guetter la moindre information qui donnerait des nouvelles de notre poulain.
"C'est popossible ! C'est popossible !"
Mais qu'est-ce qu'il a fichu ? A-t-il heurté une baleine (promis c'est pas moi j'étais pas là) ? Est-il allé piquer une petite tête dans les creux de 8 mètres en oubliant de s'attacher au bateau ? Un poisson-volant lui a-t-il volé son volant ? Rha merde ! Non ! Ya pas d'volant là-d'ssus ! Est-ce qu'il s'est perdu ? Ou trompé de porte de glace ? Satanas et Diabolo ont-ils, comme promis, piraté le bateau MACIF ?...............

J'étais au bord du suicide par noyade la tête la première dans la cuvette de mes toilettes senteur brume d'égoût et lavande, lorsque, miracle, une petite info se glisse au milieu de trucs sans importance comme Florange et Mittal, la Syrie, un assassinat et deux viols ...
"François Gabart est toujours 2e mais il rencontre un problème de balise émettrice".
Je le relis trois fois.
Aaaahhhhhhh ! Je suis tellement soulagée que j'en oublie de mettre du lait dans mon chocolat et du coup je bois la poudre et manque de crever étouffée au Banania !!!
Ben quoi ? Que François soit ... toujours en course ce n'est pas aussi important que la grossesse de Kate Midleton, les crêpages de chignon de Coppé et Fillon, ou les 3/4 des infos données par Jean-Pierre Pernod-Ricard ? 

Toujours est-il que, non seulement François ne s'est pas fait bouffer par un albatros, mais en plus, il est deuxième, et ce soir, à seulement 13.3 milles nautiques de ... Armel Le Cléac'h le skipper de Frizouille !
Ca tombe bien, comme on l'avait sous la main, Gazoline et moi en avons profité pour lui régler son compte hier soir à Miss Banque Pop'irate des Caraïbes ...

NE MANQUEZ PAS d'ALLER VOIR EN BAS DE PAGE
LE COMMENTAIRE PROVOC de SATANAS et DIABOLO
(en bas de page)





Alerte info............ Alerte nympho............. Alerte info..................

21h18 : Incident à bord d'Initiatives Coeur. 
Le vérin du pilote s'est décroché de la mèche du safran (ceux qui ne comprennent rien à e que je viens d'écrire n'ont plus qu'à aller Rue Brique voir si c'est expliqué dans le Petit Lexique ...)
Espérons que Tanguy de Lamotte, un des skippers les plus attachants de ce Vendée Globe, parviendra à trouver une solution pour réparer et poursuivre la course.



Mardi 4 Décembre 2012
24e Jour de Course

Rien ne bouge en tête du classement :
Les 4 mousquetaires se tiennent en 80 milles nautiques.
Je retourne me coucher dans ma bannette !


Lundi 3 Décembre 2012
23e Jour de Course


Le poulain de Frizouille est repassé devant !
Grrrrrrrrrrrrrrrrr !
Jean-Pierre Dick deuxième.
Et François Gabart à nouveau troisième.
Le tout dans un tout petit mouchoir de toute petite popoche !
Et c'est sans compter Bernard Stamm qui est quatrième à 32 milles nautiques de MACIF ...



Dimanche 2 Décembre 2012
22e Jour de Course


Oh Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!

François reprend la tête !!!
... Bon d'accord il n'a que ... 4.5 milles nautiques d'avance sur Jean-Pierre Dick hihihi !!!
Et 15.9 milles nautiques sur Armel Le Cléac'h !



MAIS NOUS ON S'EN FOUT HOU HOU HOU HOU HOU !
On a redoublé le bateau de Frizouille 
et c'est tout c'qui compte !!!

Vas y mon gars, barre !!! 
Toi devant, et nous tous, derrière toi !


Message de François 

"Dans quelques minutes je vais passer à côté d'un point un peu particulier... Il s'appelle « démâtage Barcelona World Race 2010 ». Pas besoin de vous expliquer, vous avez compris.

Comme par destin, ma trajectoire vient à passer juste à côté, à quelques milles nautiques de l’endroit où la course s’était arrêtée pour Michel Desjoyeaux et moi. Peut-être pour se recueillir, peut-être  pour conjurer le sort et dire « cette fois je passe là et cette fois je ne m'arrête pas là ».

L'histoire se ressemble pourtant tellement. Pleine balle devant le front, tribord amures, bord à bord avec « les schtroumpfs » (il y a deux ans, Virbac-Paprec 3 battait le record des 24h en double). Tout est presque pareil. Sauf que non. J'ai décidé que ce serait différent. Je me suis préparé pour que ce soit différent. J'ai navigué pour que ce soit différent. Toute l'équipe a travaillé dur depuis deux ans pour que ce soit différent. Et ce sera différent.

On n'efface pas le passé et l'énorme déception qui nous avait touchés. Tous : Mich, l'équipe, Mer Agitée, Foncia, moi-même... On ne refait pas l'histoire. Mais toutes les personnes qui ont pleuré il y a deux ans peuvent avoir un sourire ce matin en voyant MACIF en tête et se dire qu'on ne refait pas l'histoire mais qu’elle continue. Cette BWR achevée trop tôt se prolonge aujourd'hui sur le Vendée Globe. Je vais tout faire pour que l'histoire continue, le plus longtemps possible et qu'elle soit belle, très belle, jusqu'au bout.

Je sais que le plus dur est devant. Je sais qu'il va falloir du courage et de l'énergie pour continuer à écrire cette belle histoire. J'en ai. Je suis prêt.  Donc je vais passer à côté de ce point, je vais y penser, et on va continuer..."

François

(Extrait du site officiel du Vendée Globe)


Message de François

"Ça va, on est derrière le front, au reaching. Il y a un peu plus de mer donc on va un peu moins vite que ces derniers jours mais on continue de bombarder. Je suis très content du classement de ce matin. Bien que ce soit anecdotique, ça fait toujours plaisir d’être devant.
C’est une chouette compète avec Banque Populaire et Virbac-Paprec 3 ! Il y a un peu d’excitation avant d’entrer dans les mers du Sud, on devrait passer la porte des Aiguilles 20H00 TU ce soir.
Les températures ont vraiment chuté, mais ça reste raisonnable, on n’est pas encore dans le grand froid.
Je crois avoir vu mes premiers albatros, ça me fait très plaisir. C’est la première fois que j’entre dans ces mers, c’est la découverte à partir de maintenant."

(Extrait du site officiel du Vendée Globe)




Samedi 1er Décembre 2012
21e Jour de Course

En tête, ça se resserre 
comme un sphincter sur un suppositoire !!!
(Amis poètes bonjour !)

Jean-Pierre Dick prend la 1ere place devant Armel Le Cléac'h.
François Gabart toujours troisième mais à un jet de crachat des deux autres ouistitis !
Vas-y François PoooooOOOOOOOussssssse !
On est avec toi !!!


Vendredi 30 Novembre 2012
20e Jour de Course

(Photo V.Curutchet MACIF)

François Gabart (MACIF) a parcouru, de point à point, d’hier jeudi 29 à 11h à aujourd’hui 11h la distance de 482,91 milles en vingt-quatre heures, soit une moyenne de 20,1 noeuds. 
Il améliore le record détenu jusque là par Alex Thomson en 2003. 
Le record doit néanmoins encore être soumis à validation du WSSRC.
(Extrait du site officiel du Vendée Globe)

Vas-y François c'est bon, 
Vas-y François c'est bon bon bon !!!




Jeudi 29 Novembre 2012
19e Jour de Course

François Gabart entame sa chevauchée fantastique vers le Grand Sud,
et remonte petit à petit vers la tête de la course.



Mercredi 28 Novembre 2012
18e Jour de Course


Bon. Officiellement, François est QUATRIEME à 243.4 milles nautiques d'Armel Le Frizouille,
103 milles nautiques d'Alex Thomson, et 50 milles nautiques de Bernard Stamm.
Il y aurait de quoi pleurer comme des midinettes désespérées si l'on se contentait d'examiner ce classement tout pourri brut de décoffrage.

Mais je vous le rappelle : nous sommes entrés dans une course stratégique, où les skippers ont choisi des trajectoires différentes, et il faudra attendre quelques jours avant de savoir "qui qu'avait raison" ! Donc ne vous jetez pas par la fenêtre, ne vous mettez pas à picoler, et ne vous arrachez pas les cheveux un par un : ya rien de dramatique !!! Wait and ... sea !!!



Mardi 27 Novembre 2012
17e Jour de Course

Message de François Gabart, ce matin ...
"Tout va bien à bord de Macif. Cela glisse en douceur sans forcer. 
Ça ne va pas très vite mais ça pourrait être bien pire. Joli lever de soleil. Again."

(Photo François Gabart, extraite du site officiel du Vendée Globe)

EH BEN POUR NOUS CE SERAIT PLUTOT ...
L'HORREUR !!!
Hier je faisais ma crâneuse enthousiaste en voyant que François Gabart n'avait plus que 25 milles nautiques de retard sur Armel Le Cléac'h  ...
J'étais toute jouasse, je me suis couchée de bonne humeur, toute légère - et c'est peu de dire que, dans mon cas, c'est un exploit, mon matelas vous le confirmera - en me disant qu'en me réveillant le lendemain matin, notre chouchou n'aurait fait qu'une bouchée du chouchou de Frizouille.

Du coup j'ai fait plein de rêves roses, voire X...XL ... passons ya des enfants qui me lisent ... bref, je voyais le bateau MACIF sauter avec grâce sur la mer qui faisait des moutons, sauf que dans mon rêve, chaque vague était un vrai mouton, et chaque fois que le bateau rebondissait sur un mouton, celui-ci bêlait "Plus que 180 mêêêêêeoutons et tu rattrapes Armêêêêêêêêl Le Cléac'h" ... Là-dessus ya une sirène, payée par François Gabart, qui sautait sur le pont de Banque Populaire, et qui, tout en frétillant comme une morue, couinait "Bonjour bonjour, je m'appelle Pétasse Irène", puis se mettait à chanter "Et j'ai crié, crié-é, Armel, pour qu'il me suive, et j'ai pleuré, pleuré-é, oh y'avait, trop de brise" pour essayer de le faire plonger avec elle. 
A ce moment-là, Armel Le Cléac'h sortait un Jésus (un saucisson basque) que lui avait offert François avant le départ en faisant passer cette générosité pour un cadeau alors qu'en fait il voulait juste alléger son propre bateau ... et commençait à en donner des grands coups sur la tête de Pétasse Irène qui finissait par sauter à l'eau en couinant "Tchao Tchao" !

Bref, ce matin je me réveille d'humeur joyeuse, j'enclenche ma zik spéciale lever le matin avec la banane [et là je ne parle pas de vous Messieurs] ...

J'en profite pour vous inviter à retrouver dans la Rue Brique 
"La Playlist de la Playmate en Playtex", 
ma playlist spéciale pour ceux aisselles qui n'arrivent pas émerger le matin 

...je saute dans mes bottes en caoutchouc pour danser mon traditionnel Kasatchok matinal histoire de me mettre en forme, j'avale ... mon p'tit dèj', un demi-poulet avec des marrons et une livre de patates, et un fondant aux trois chocolats accompagné d'un grand jus d'orange frais pour noyer le goût du Pastis, je mets mon ciré jaune et oh-la, je vais me doucher en chantant toute gaite "C'est un fameux trois mâts fin comme un trav'lo hissé-oh", je ressors, je m'essore, je me parfume à l'huile de castor et là, comme tous les matins, j'allume mon magnifique smartphone qu'est même pas un Aïe Foune que le mien il est plus beau plus meilleur vu que c'est un Galaxy SIII (Monsieur Samsung, merci de m'envoyer plein de gros soussous pour la pub) et toc, et je vais consulter le classement du Vendée Globe après la nuit ...

"AAAAAAAAAAAARRRRRRRGGGGGHHHHHHHHH"
"MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QU'CETTE M.... ???"

François avait pris 100 milles nautiques dans les gencives !!! Et moi une enclume sur la calebasse ! 
Bon j'aurais bien appelé mon chef pour lui dire que je venais de sombrer en dépression et que, du coup, ben je ne venais pas bosser tant que François n'avait pas doublé Le Cléac'h, mais, je ne sais pas pourquoi, j'ai eu l'impression que l'excuse aurait du mal à passer ... Donc je suis allée bosser avec une espèce de plombage du cerveau, en arrivant Mamie Frigo a eu le malheur de me faire une réflexion sur mon brushing afro, enfin c'est ce que j'avais compris, mais quand j'ai compris qu'elle avait dit "mon brushing affreux", énervée par le classement, je te lui ai collée une de ces mandales dans la tronche, même qu'à l'heure actuelle elle cherche toujours une de ses molaires sur la moquette du bureau !... Tout ça pour dire qu'il faudrait le prévenir François, que ses variations dans la course influent sur la courbe du moral de ses supporters ...

Bref, là, vous comprendrez que je n'ai pas du tout envie de m'étaler ce soir sur cette journée de daube, d'autant plus que maintenant, mon statisticien Toro Totor m'informe que François a perdu sa deuxième place au profit du bateau qui sent bon ! Evidemment, pendant qu'Hugo Boss, François roupille en pensant aux bosses que se fait Hugo (son fils) !

Le nouveau classement : le pirate Armel Le Cléac'h toujours en tête


Et en plus, ça fait ricaner le boucanier britannique Alex Thomson !



Du coup, je vous livre ci-dessous les explications tèkeunico-takeutiques à la Didier Des Chiants sur le pourquoi du comment que les skippers y choisissent des trajectoires différentes qui font que les derniers seront peut-être les premiers et vice et vertu d'ici quelques jours ... Bon moi je vous le dis tout de suite : 
ça me donne mal à la tête donc je vous laisse avec l'explication et je vais me chercher un Dolicrane que j'avalerais avec ma Téquila Boum Boum ...


Article extrait du site officiel du Vendée Globe :

Comme la nuit a été difficile pour François Gabart (MACIF) dans sa descente vers le sud. Au programme, de nombreuses manœuvres et des réglages incessants pour s'extirper des calmes de la nuit. Plus décalé dans l'est, Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) a été visiblement beaucoup moins ralenti en bordure de dorsale. Sur une trajectoire très proche de la route directe théorique (la fameuse orthodromie), il a parcouru 127 milles depuis le dernier classement hier soir (20 h). Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), toujours très à l'ouest, a suivi une option bien différente en plongeant au sud pour tenter de récupérer le flux de nord/ouest passant progressivement à l'ouest qui pourrait le propulser vers le cap de Bonne Espérance. Son éloignement de la route directe offre ce matin la troisième place à Alex Thomson (Hugo Boss), toujours très rapide aux commandes de son plan Farr construit en 2007. Il parvient à maintenir son avance d'une dizaine de milles sur Bernard Stamm (Cheminée Poujoulat). 

Au classement de 9 h ce matin (heure française), Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) étend provisoirement son avance sur François Gabart (MACIF), qui a plongé cette nuit vers le sud et se trouve maintenant à 150 milles du leader. Mais ce classement établi par rapport à la route théorique la plus courte traduit plutôt un jeu d'options rendu compliqué par une situation météorologique difficile à appréhender. Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3), qui a été le premier à piquer vers le sud présente désormais un écart latéral de plus de 300 milles avec le leader. A 236,9 milles d'Armel Le Cléac'h, il a cédé cette nuit sa 3° place à l'Anglais Alex Thomson (Hugo Boss), toujours devant Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat). Jean Le Cam (SynerCiel), toujours derrière Mike Golding (Gamesa) au classement pourrait bientôt bénéficier de sa belle percée vers le sud, avec Dominique Wavre (Mirabaud) une centaine de milles dans son tableau arrière. 




Lundi 26 Novembre 2012
16e Jour de Course


Génial ! François Gabart est en train de grignoter l'avance
de l'Armel Le Cléac'h de Frizouille !!!
Plus que 25.5 milles nautiques à reprendre !!!

ALLEZ FRANCOIS !!!







Dimanche 25 Novembre 2012
15e Jour de Course

En tête ça ne bouge pas : 
François est toujours aux trousses du pirate Le Cléac'h.


Message de François Gabart (extrait du site officiel du Vendée Globe)

"J’ai découvert l’abandon tout à l’heure, c’est triste et malheureux. Il faisait partie des favoris et il aurait amené plein de choses jusqu’à la fin de la course. J’ai vu les dégâts et c’est vrai que c’est toujours difficile d’aller dans les mers du Sud si le bateau n’est pas à 100%. C’est dur car c’est un concurrent que j’apprécie beaucoup.
Vincent connait la matière et le composite et c’était celui qui était le plus capable de réparer ce qu’il s’était passé."





Samedi 24 Novembre 2012
14e Jour de Course

Message de François
« Le ciel est couvert et le vent est beaucoup plus instable depuis cette nuit. C’est un peu plus difficile à gérer, il faut régler les voiles, ça avance toujours même s’il y a des petits trous de vent.
Je me suis vraiment reposé avec des conditions agréables depuis l’équateur. On peut prendre soin de soi et du bateau et tant mieux, car je pense que les prochaines semaines vont être difficiles. Il faut en profiter.
Il y a forcément une grosse envie d’aller dans les mers du sud pour voir ce que c’est. Je suis ravi d’être là. Je veux les vivre mais il faudra aussi de la prudence, car je sais que ce sont des navigations dangereuses. Je ne prendrai pas de risques inutiles, je ferai attention. »

(extrait du site officiel du Vendée Globe)



Le Classement en tête de la course
  1. Armel Le Cleac'h (Banque Populaire) toujours en tête                                                            CA COMMENCE A DEVENIR LASSANT FRIZOUILLE !!!
  2. FRANCOIS GABART (MACIF) deuxième à 54 milles marins
  3. Jean-Pierre Dick (Virbas Paprec 3) troisième à 74.6 milles marins
  4. Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) quatrième à 132.5 milles marins
  5. Alex Thomson (Hugo Boss) cinquième à 143.4 milles marins

Après avoir passé l’équateur, François Gabart fait désormais cap plein sud au large des côtes brésiliennes. Le pot au noir est derrière lui mais d’autres difficultés ne vont pas tarder à arriver : «  La stratégie par rapport à la course est d’aller le plus vite possible. Dans les conditions stables du moment, j’essaie de me concentrer sur les réglages du bateau MACIF et sur mes sensations. Après, il va y avoir de la stratégie météo, avec l’océan Atlantique Sud grand ouvert devant nous et un anticyclone de Sainte-Hélène à gérer, qui peut laisser place à des options assez différentes. Soit tu optes pour une route extrême à l’ouest le long du Brésil, soit pour une trajectoire plus à l’est le long de la route directe pour davantage « couper le fromage ». J’essaie de me laisser le maximum de choix le plus longtemps possible. Je ne veux pas me mettre trop rapidement dans une option fermée, sur laquelle je ne pourrais pas revenir. La météo reste une science incertaine, l’idée est d’affiner la stratégie au fur et à mesure pour prendre le moins de risque possible ». Pour le moment, le skipper MACIF réalise une course quasi-parfaite puisqu’il occupe la deuxième place à environ 50 milles d’Armel Le Cléac’h.

(Extrait du site officiel du Vendée Globe)


COUP DUR POUR VINCENT RIOU

Vincent Riou (PRB) a heurté un gros objet métallique qui a déchiré sa coque sur 1m30 de long. Il cherche actuellement des solutions pour tenter une réparation et pouvoir ainsi continuer la course.





Vendredi 23 Novembre 2012
13e Jour de Course


Message de la nuit de François

"Tout va bien à bord de Macif. Le bateau glisse, on borde et choque au fil des nuages et des risées mais dans l'ensemble, les conditions sont plutôt stables et propices à la récupération et au sommeil ! :-) La seule difficulté est de ne pas suchauffer car la chaleur est tenace, même une fois le soleil couché. Hier le vent était moins fort et j'avais passé une partie de la nuit avec la soute à voiles ouverte : le courant d'air était parfait. Paradoxalement, plus de vent cette nuit mais moins d'air dans le bateau... La lune éclaire les voiles. Pas besoin de frontale. C'est parfait.
Je réalise la chance que j'ai de faire tout cela. J'apprécie.
Bonne nuit
François"


(Source : Site officiel du Vendée Globe)




Jeudi 22 Novembre 2012
12e Jour de Course

Le bateau de Frizouille nous nargue toujours, commence à m'fatiguer !
François toujours en embuscade à portée de canon.


Mercredi 21 Novembre 2012
11e Jour de Course


Pffffff ... l'Armel Le Cleac'h de Frizouille (Banque Populaire) 
toujours en tête à la sortie du pot au noir ...
François (MACIF) est 2e à 38.4 milles nautiques
Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) 3e à 44.4 milles nautiques
Vincent Riou (PRB) 4e à 44.5 milles nautiques
Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) 5e à 52.8 milles nautiques


6e Abandon :
le Polonais Zbigniew GUTKOWSKI, sur Energia, est contraint de renoncer,
son système de pilotage automatique ne fonctionnant plus depuis plusieurs jours.



Message de François
(Extrait du site officiel du Vendée Globe)

"On le prédisait... Mais à ce point!?
Hier matin, à la sortie du Pot au Noir, nous étions 5 bateaux en visuel direct !
Depuis le départ, les moments où je n'ai pas au moins un petit copain à l'AIS sont rares !
Tant mieux cela veut dire que la course tient toutes ses promesses, la régate est belle. C'est top, on peut mesurer l'influence de tous les réglages, de tous les petits bords que l'on fait.
Dommage qu'Armel ne soit pas de la partie... D'habitude ça lui plait ce genre de batailles... Bof il a dû penser qu'il valait mieux ouvrir la voie devant !... Bravo à lui. Il navigue impec'
Bonne nuit
François"



François Gabart passe l'Equateur !
Heu ... Il aurait pas un peu fumé des substances interdites François,
avec sa grenouille et Mister F ???
Je m'inquiète ... Ca se fume les bouts sur un bateau ?

Message de François Gabart (extrait du site officiel du Vendée Globe)

Photo prise par François pour illustrer son message ci-dessous
(extrait du site officiel)

"Bonjour à tous,
L'Equateur approchant, il est grand temps que je vous présente quelques-uns de mes équipiers. Eh oui, vous ne pensez pas quand même que je vais passer 3 mois sur un bateau TOUT SEUL!!! Non mais cela ne serait pas raisonnable....
- Mister F.
Inspiré d'un autrichien qui tourne à la potion magique et d'une passion pour la « playmobilie ». Contrairement à son homologue humain, Mister F n'a aucune envie pour la politique dictatoriale. Il est apolitique. Il aime quand c'est Fast, Furious, Fou, Frapadingue, Fêtard, Frais,...
Il est là parce qu'on lui a proposé de faire un tour du monde et ça lui a tout de suite plu. Voir le Cap Horn, aller surfer des vagues de malade. Tout ça s'est son truc.
-Miss
Elle est plutôt promenade. On lui a dit "une petite croisière sur un bateau, ça te botte ? " Elle a dit oui tout de suite mais elle ne savait pas tout. Son truc, c'était plutôt le bain de soleil sur le pont d'un bateau, le farniente. Elle est beaucoup plus cultivée que Mister F. Elle lit, elle écoute de la musique. L'idée du voyage lui plait aussi. Parcourir les océans, aller naviguer au-delà de l'horizon, ça a un petit côté romantique qui la séduit.... Elle n'est donc pas Fast et encore moins Furious.
Fast but not Furious. On va essayer de contenter tout le monde....
A très bientôt  depuis l'autre côté du monde: l'hémisphère Sud.
Biz

PS: Le gâteau au chocolat... C'est sur la photo pour fêter l’Equateur…"



Mardi 20 Novembre 2012
10e Jour de Course

Ron pshi ron pshi ron pshi
Tout le monde roupille, frotti frotta dans l'pot au noir,
je retourne me pieuter !


Lundi 19 Novembre 2012
9é Jour de Course

Ca se ressert en tête, en plein dans les calmes ...
Les bateaux n'avancent plus !!!
Entre 1 noeud et 9 noeuds ... C'est ridicule ! ... mais normal à l'approche du pot au noir
(voir rubrique Méouksékisson et Keltantkifé)

  1. Armel Le Cleac'h (Banque Populaire) toujours en tête 
  2. Jean-Pierre Dick (Virbas Paprec 3) troisième à 32 milles marins
  3. François Gabart (MACIF) deuxième à 32.9 milles marins
  4. Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) quatrième à 41 milles marins
  5. Vincent Riou (PRB) cinquième à 63.2 milles marins

5e abandon : Jérémie Beyou, sur Maître Coq, doit renoncer pour un problème de quille




Dimanche 18 Novembre 2012
8e Jour de Course

  1. Armel Le Cleac'h (Banque Populaire) toujours en tête à 18h00
  2. François Gabart (MACIF) deuxième à 61 milles marins
  3. Jean-Pierre Dick (Virbas Paprec 3) troisième à 69 milles marins
  4. Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) quatrième à 75 milles marins
  5. Vincent Riou (PRB) cinquième à 100 milles marins



Samedi 17 Novembre 2012
7e Jour de Course

Message de la nuit de François Gabart, sur le site officiel du Vendée Globe


Rencontre insolite cette nuit.
Un voilier "Kairos" apparaît à l'AIS. Bilou tu es dans le coin? Tu pars en croisière aux Antilles? (NDLR: la société de Roland Jourdain s'appelle Kairos) Il fait route perpendiculaire à Macif à 6nds et nous sommes en parfaite route de collision. Au début je pense que c'est un voilier de croisière qui veut venir voir nos jolis bateaux. J'essaie d'appeler à la VHF. Rien. Pas de réponse. 5-10-15min passent. Après plusieurs appels toujours rien et nous sommes toujours "un coup je passe devant, un coup je passe derrière". À la fin, je prends la barre sur les 2 dernières minutes pour être sûr de passer devant. Je passe à 100m. Un petit coup de lumière dans les voiles. Je crois qu'il a paniqué. Il a lofé en grand en se demandant certainement quel était ce feu rouge qui est passé à toute vitesse devant son étrave! M. Kairos c top l'AIS, mais il faut aussi rester en veille sur le 16...

Quelques heures plus tard, même situation, mais avec 2 bateaux aux routes et aux vitesses à peu près similaires. C'est Poujoulat. Petite discussion à la VHF. La Maire de Niort doit être contente avec ses 2 poulains (Poujoulat et Macif sont 2 sociétés implantées à Niort, on a d'ailleurs fait un belle rencontre avec les niortais fin octobre) côte à côte au milieu de l'Atlantique. Tous les 2 sur le podium. Vive Niort et vive les Niortais!
ET AUSSI

Il commence à faire un petit peu chaud. C’est bon signe, ça veut dire qu’on va dans le bon sens. Le vent est pas mal, la mer n’est pas trop agitée non plus, c’est assez plat. C’est propice à de bonnes glissades. Banque Populaire est juste à côté donc il a à peu près le même vent que moi. On est passé tout près l’un de l’autre cette nuit et il n’avait pas les mêmes voiles. On essaye d’aller le plus vite possible, qu’il y ait un bateau à côté ou pas.

François à bord de Macif



Vendredi 16 Novembre 2012
6e Jour de Course

"Le Pessimiste se plaint du vent, 
l’Optimiste espère qu’il va tourner, 
le Réaliste ajuste ses voiles".
(William Arthur Ward)


Au début tout va bien, François fonce bille en tête
 ... puis ...

(Vidéo filmée par moua-même dans l'heure qui a suivi le départ)

HORREUR !!!
Ce matin, Armel Le Cleac'h a doublé notre favori !!!

Vas y François 
on va pas s'laisser bouffer 
par le bateau d'Frizouille merde alors !!!




Sale journée pour mes chouchous :
François rétrograde à la deuxième place, 
ça c'est po grave docteur, y va s'refaire ...

... mais Samantha Davies démâte et abandonne ... Fait ch...
Un p'tit hommage avec des images de son Vendée Globe d'il y a 4 ans
pendant lequel, non contente de finir à une brillante 4e place,
elle nous avait fait partager de très bons moments grâce à ses vidéos



Et une pensée pour le 2e malheureux du jour, le bébé de ce Vendée Globe,
Louis Burton, également contraint à l'abandon.





Jeudi 15 Novembre
5e Jour de Course

AAAARRRRRGGGGGHHHHHHHHH !!!!

Armel Le Cléac'h (Banque Populaire Frizouille) 
n'a plus que 2 milles nautiques de retard sur François Gabart
et Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) plus que 8 milles nautiques

POOOOUSSSSSSSE François ! POOOOUSSSSSSSSE !



Mercredi 14 Novembre 2012
4e Jour de Course

Françoit Gabart toujours en tête à 20h
avec 59.1 milles marins d'avance

Rappelons qu'1 mille marin = 1km852




Le skipper MACIF n'a donc qu'à peine 110km d'avance
sur son poursuivant immédiat Bernard Stamm sur Cheminées Poujoulat


Le petit goûter de François Gabart




Mardi 13 Novembre 2012
3e Jour de Course

You-hou-piiiiiiiiiii  !!!!


Dansons la Carioooooca !

François Gabart 
est, rhoooo, touchours en tête !







Lundi 12 Novembre 2012
2e Jour de Course


13h30

Youhouuuuuuu ! François Gabart, sur MACIF, 
toujours premier !!!

2e Vincent Riou sur PRB
3e Armel Le Cleac'h sur Banque Populaire (Frizouille)
4e Bernard Stamm sur Cheminées Poujoulat
5e Jean-Pierre Dick sur Virbac Paprec 3
...
Le chouchou de Totor, Javier Sanso, 10e sur Acciona
...
Samantha Davies, LA femme du Vendée Globe, 15e sur Savéol



La Vache qui pète ... son bout dehors ...



... et du coup, la Vache qui pleure !

Le bateau de Kito de Pavant (Non, je sais que vous n'attendez que ça, mais non, je ne ferai pas de jeu de mots pourri avec le prénom de ce skipper !...), Groupe Bel, vient de heurter un chalutier vers 10h au large des côtes portugaises. 
La cochonnerie de chalutier n'avait pas activé son A.I.S ! Ben quoi ? Oh l'autre y savent même pô c'que c'est qu'l'A.I.S les nazes ! L'A.I.S est un système qui permet d'être repéré en permanence. Toc !

Le bateau est fortement endommagé à l'avant (l'a pris un gros coup dans l'bout dehors, et le pont est soulevé sur 2 mètres !). 
Du coup, la Vache fait route vers le porc, pardon, vers le port de Cascais au Portugal. L'abandon devrait malheureusement être déclaré dans les heures à venir.
Après la casse dont avait été victime Bertrand de Broc (oui je sais, s'il casse son bateau à peine sorti du port, c'est qu'il a été fait de bric et ... de broc bien sûr, amis du jeu d'mots qui craint, vous êtes au bon endroit !), l'obligeant à revenir illico presse-toi aux Sables d'Olonne, et l'abandon prématuré de Marc Guillemot, ce nouveau coup du sort souligne à quel point la course ne tient à rien.
En tout cas ça fout les choquottes pour François Gabart : croisons les fesses et serrons les doigts pour que sa bonne étoile reste au-dessus de lui.



Dimanche 11 Novembre 2012
1er Jour de Course


21h00
FRANCOIS EST TOUJOURS 
EN TEEEETE !!!




Samedi 10 Novembre 2012



Pour ceux qui n'ont pas eu la chance, comme moi, 
d'assister au départ du Vendée Globe 2012 en direct live, 
et pour ceux qui n'ont pas la télé, ou qui ont mis un coup d'pompe dedans 
lors du dernier match de foot, ou ceux qui ont préféré aller faire du twirling-bâton,
une vidéo de la remontée du chenal, mais très longue (plus de 2h !!!).
Donc vous pouvez avancer le curseur, pour dénicher l'interview de François à 45mn30,
puis la remontée du chenal à 54mn22, puis de 1h03 à 1h05.55, et encore 1h16 et quelques,
ensuite ... à vous d'aller à la pêche !!!




Trois, deux, un ... PARTEZ !!!





Vendredi 9 Novembre 2012




Mercredi 7 Novembre 2012

Ze trophy


Pour l'instant, tout le monde roupille au chaud ... Bzzzzzz Bzzzzzz Bzzzzzz ...

Infographie : François Chevalier - Hors Série Ouest-France

64 commentaires:

  1. Allez debout la dedans...... C'est partit !!!

    Bravo François le meilleur moyen de se faire voir c’était de passer la ligne deux fois :))

    RépondreSupprimer
  2. le retour vers la ligne à contre sens et à travers tous les concurrents fut effectivement un grand moment pour mon adrénaline !

    RépondreSupprimer
  3. Après avoir vu les vidéos de Samantha Davies en course, j'ai un peu honte de ne pas vouloir aller faire les miennes (de courses) à cause du mauvais temps...

    RépondreSupprimer
  4. allez François, relâche pas, remontes les !!! on compte sur toi, nous niortais(es) et tout tes supporters !!! MOTIVER MOTIVER !! boubou te récompensera comme il se doit !! alors fonces !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    RépondreSupprimer
  5. Il y a franchement peu d'écart entre les 3 premiers ! Allez François, courage et tiens bon la barre et tiens bon le vent !! Les Niortais de coeur sont avec toi !!!

    RépondreSupprimer
  6. Pas étonnant qu'il y ait autant d'accident pendant la navigation de nuit, il n'y a aucun skipper qui allume ses phares et en plus la route n'est pas éclairée !!!!

    RépondreSupprimer
  7. Ici Frizouille des Banques Pop. On a un peu le torticoli depuis qq jours à force de chercher le bateau MACIF.
    L'expérience finit toujours par triompher.
    A suivre...

    RépondreSupprimer
  8. Merci à tous pour vos commentaires ! Ca fait vraiment plaisir !
    Frizouille, méfie-toi avec ton torticolis de pas t'entortiller et finir étouffée dans ta touffe de tifs !!!

    RépondreSupprimer
  9. Euh Frisouille arretes de frimer, la course dure 3 mois!! on verra qui rira le plus en fevrier!! Nous on n a pas payé la banque populaire....... Allez que le meilleur gagne...........Allez François!!!!

    RépondreSupprimer
  10. Il est trop mignon François avec ses petits messages !! Il est beau, il écrit bien, il est drôle, sympa, ....Décidément, ce garçon a l'air parfait :-)
    Quelle chance tu as Nath de le suivre pdt plusieurs mois (on l'espère)!!!!!! Je ne sais pas s'il peut nous lire, mais je lui passe le bonjour et lui transmet tous mes encouragements !!

    RépondreSupprimer
  11. Olé Olé Torototor !23 novembre 2012 à 14:19

    même quand il s agit de faire le tour du monde je croise un Cassenetti pour me casser les pieds....tu es déjà pas très performante pour pronostiquer des scores de matchs de foot alors de la voile!!!!!!laisse moi rire!
    MOI JUSQU A PRESENT JE NE ME SUIS PAS MANIFESTE...SURTOUT APRES AVOIR MENE LE BAL PDT UNE SEMAINE,JE SAIS QUE LA COURSE EST LONGUE ET QUE LES MERS DU SUD VONT EN FAIRE TREBUCHER PLUS D UN.
    A BIENTOT PERRUQUE GIRL .... d ailleurs tu ne serais pas de la famille de LE CAM?

    RépondreSupprimer
  12. .... put.... j'viens de me casser la figure de ma chaise..... j'trouvais qu'il était craquant.... mais là, torse nu... cette musculature.... heu.... c'est autorisé de mettre ce type de photo en ligne???? heu.... je peux lui envoyer la mienne aussi???? Môman, tu me trouves l'info : EST-IL LIBRE DE TOUT ENGAGEMENT SENTIMENTAL??????

    RépondreSupprimer
  13. Chère Fifille,
    je me dois de te décevoir, mais François est déjà en couple, et il a un tout petit garçon qui est né en 2012 ... ET TOI TU AS UN MARI ESPECE DE CROQUEUSE DE JEUNOTS !!!

    RépondreSupprimer
  14. ne prends pas de risques, penses à toi et à ton bout d'chou. Mais fonces !!!!! on compte sur toi pour aller jusqu'au bout de cette formidable aventure !!! J'ai jamais suivi un vendée globe mais grâce à Boubou, je suis à fond !! J'écoute les infos le matin en allant au taf pour écouter le dernier classement !!! une grande malade. tiens le coup François !!

    RépondreSupprimer
  15. SATANAS ET DIABOLO25 novembre 2012 à 18:15

    Hou hou hou. Avez vous eu vent de notre frappe chirurgicale sur le prb de riou ? Nous on voulait participer au vende globe mais diabolo a oublie de nous inscrire dans les délais. Les organisateurs n ont rien voulu savoir alors on a quand même pris la mer 24h avant le vrai départ et on sème qq obstacles indétectables sur les radars. Hehe ça fonctionne plutôt bien pour le moment si vous regardez bien toutes les avaries depuis le départ. On va l animer vot course..... Hou hou hou

    RépondreSupprimer
  16. On vous a reconnus Satanas et Diabolo !!! Si vous continuez à trafiquer les bateaux des autres, à semer des bouées métalliques, et à dévier des chalutier dans la trajectoire des skippers adverses, on vous envoie Rufus la Rondelle et les Frères Tête Dure (Roc et Gravillon), qui se chargeront de faire du petit bois avec votre bateau de moins en moins populaire !!!

    RépondreSupprimer
  17. SATANAS et DIABOLO5 décembre 2012 à 20:29

    Ouais, cette fois, on a décidé de paraître à la UNE du blog.
    Voilà la situation, nous avec Diabolo, on est tjs devant tout le monde vu qu'on est partis 24H avant...hou hou hou. Mais là, on nous talonne de trop près donc on procède par élimination : nous avons concocté un mini sous-marin télécommandé en forme de baleine (plans volés au professeur Trouvetout) que nous dirigeons à distance vers le bateau de Dick... vous avez compris, on envoie la moby direct sur le Dick... hou hou hou, qu'est ce qu'on se régale dans ce VG. Bah nous aussi on voudrait vous envoyer nos photos en maillot de bain ou en pleine tempête, mais Diabolo a oublié l'appareil. On arrive aux 40e rugissants et ça fait du bruit la nuit. Allez, on se reparle dès qu'on se sentira menacé. Pour info, le P'tit Gabart, on le laisse tranquille pour l'instant, il nous faut bien un adversaire valable pour entériner notre exploit... hou hou hou

    RépondreSupprimer
  18. Ben pourquoi qu'il a plus de balise notre François ??? C'est étrange quand même !!!
    Hypothèse 1 : François a pris un virage trop serré et la balise a glissé et est passée par dessus bord. Un requin est passé par là et a bouffé la balise !
    Hypothèse 2 : L'équipe de Frizouille a traficoté la balise de François à distance pour qu'on le perde et qu'on ne parle plus de lui !!
    Hypothèse 3 : On lui a vendu une balise made in Taïwan......(no coment)

    RépondreSupprimer
  19. Salut La Fouine ! Je penche pour ton hypothèse 2 : les Satanas et Diabolo de Frizouille sont capables de tout !

    RépondreSupprimer
  20. Héhé ! Not' petit poulain navigue de nouveau devant Banque Pop les gars ! OK, seulement 12 milles mais quand même. On a bien fait de t'étrangler mardi Frizouille hihihi !...

    RépondreSupprimer
  21. SATANAS et DIABOLO6 décembre 2012 à 20:46

    On ménage le mât et la voilure. Mister Gaga veut aller trop vite. La mer très agitée donc prudence.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ça chauffe en tête de course avec poujolat. Faut dire que pour faire de la pub le skipper était oblige d avoir le feu aux fesses pour faire honneur au sponsor. Et la c est tout benef ! Balayer mister gagabart et notre champion banque pop. Il parait que poujolat les a dépasses en pleine nuit et qu en lieu et place du mat il y avait un conduit qui crachait du feu. Ne sommes pas vraiment sur que le bateau poujolat soit vraiment aux normes et on demande qu un expert soit détache pour contrôler tout ça. on savait pas que le Vendée était une course a voile et a vapeur...
      A suivre

      Supprimer
    2. Voici qq news pour nos nombreux admirateurs et spécialistes de la voile du monde entier qui ont bien compris qu on était les meilleurs dans ce début de course. On a passe hier soir le cap de bonne espérance et ça veut tout dire. En regardant dans le rétro vers 15h juste avant que le soleil se couche, on a aperçu une boule de feu surmontée d une épaisse fumée. Si nos nombreux admirateurs peuvent nous renseigner sur cette étrange vision, on vous écouté. Diabolo était terrorise et j ai pense qu il y avait peut être des mirages au cap de bonne espérance. Allez on a plusieurs miles d avance. Vais dormir un peu avant de me lever avec le soleil a 3h du mat en ce moment. On n est pas que des méchants on sait aussi raconter notre épopée car on n a pas de webcam nous on vogue a l ancienne. Pas d aide machine pour lever les voiles pas de pilote auto et pas de radar. On voyage léger avec diabolo par contre on est bien charge en bouffe et la cale-cave est pleine de bonnes bouteilles. Aucun contact non plus avec la terre pour indication météo on fait tout au peeling. C est ça la vrai course. Nous sommes les nouveaux Christophe Colomb et personne ne nous passera devant. Allez j ai le foc a range et c est du boulot dans ces creux de 15m.

      Supprimer
    3. Les Experts Ami Ami9 décembre 2012 à 16:16

      Suite aux doutes émis par Frizouille sur Cheminées Poujoulat, on a envoyé une experte, Imogène Le Dantec, Bretonne pure souche qui connait la mer autant que le chouchen Inspecteur. On attend ses conclusions.

      Supprimer
  22. Manquerait plus que Satanas et Diabolo finissent devant tout le monde sur leur coquille de noix équipée d'une grande culotte en guise de voile ! Cette fois,c'est le professeur Maboulette qui va se charger de les couler hé hé hé ...

    RépondreSupprimer
  23. Elles font peur les deux filles à la fin de la vidéo d'encouragement dans la neige, j'espère que François ne les a pas vus parce qu'il n'aura jamais envie de rentrer s'il sait qu'elles font partie du comité d'accueil à son retour !!!

    RépondreSupprimer
  24. François nous fait rêver avec sa prose à la Brel, et j'avoue avoir adoré regarder la video de cet artiste de tous les temps, ça donne toujours des frissons de l'entendre chanter avec tant de rage ! bravo et merci !!

    RépondreSupprimer
  25. Petit point sur la course. Décision stratégique des banques pop : on laisse la pression sur le bateau macif. Les français préfèrent les deuxièmes et en ces temps de renouvellement des contrats d assurance banques pop soit 31 déc. la direction ne s y est pas trompée. Les contrats macif c est au 1er avril et la course sera finie depuis belle lurette. donc on annonce la couleur : des le 2 janvier on remonte sur Gabart pour le lâcher définitivement a 3 jours de l arrivée. Tout est planifie tout est maitrise aux banques pop.

    RépondreSupprimer
  26. Dimanche 16 décembre
    Voilà déjà plusieurs jours que NOTRE François est en tête.
    Bravo et continues comme ça.
    On sera là pour t'accueillir à ton retour !!!!

    RépondreSupprimer
  27. SATANAS ET DIABOLO18 décembre 2012 à 14:05

    Venons de passer lundi la PORTE DES GLACES et heureusement pour nous, elle était ouverte... Pour les non érudits, ouais on parle comme ça des fois, elle se situe au 147e degré de longitude Est. Ici, on mesure tout à l'ancienne avec notre Sextant et ça marche plutôt bien vu qu'on va mettre à profit nos 3 jours d'avance pour remonter tranquillement le Pacifique et débarquer tranquilles sur des îlots connus uniquement des Pirates et des gens comme nous hou hou hou. Diabolo que je n'avais pas vu dernièrement tellement y faisait froid, se remet à sortir et à me tenir compagnie. Ouais c'est un gros avantage de l'avoir, même si on sait de source sûre que les autres skippers ont tous emmenés avec eux un animal. Une mouette rieuse nous a dit que Dick a emmené un écureil et il paraîtrait qu'il lui a bouffé toutes ses réserves de bois dont il se servait pour alimenter son conduit "vapeur" Poujolat. Ca explique qu'après sa remontée exceptionnelle, il soit retombé du podium. Mais revenons à la course, dès que ça se réchauffe on jette l'ancre dans notre îlot de pirates pour faire le plein de victuailles : du rhum planqué dans les grottes et on fait le plein de la cale de noix de coco, bananes, grenades, fruits de la passion hummmm super ce Vendée Globe. Allez, toutes les voiles sont dehors, on fend la bise. Ss & D.

    RépondreSupprimer
  28. Chers Satanas et Diabolo,
    c'est pas faute d'avoir essayé de vous claquer la porte des glaces à la figure ... mais Pénéloppe Jolicoeur a échoué ! Quant aux îles où vous espérez vous planquer pour récupérer de la bouffe, du rhum, des femmes et d'la bière nom de ..., ne comptez pas trop dessus : nous avons tam-tammé sur toutes les îles qui se trouvent sur la route du retour, et les tribus canibales vous y attendent de pied ferme ... De la chair tendre hou hou hou ...

    RépondreSupprimer
  29. 27 décembre, en direct des côtes vendéennes, vent fort, vagues déchaînées, couchés de soleil comme toujours époustouflants.... Je pense à tous ces skippers qui vivent leur aventure au loin, à ceux qui ont dû rentrer.... Je visionne avec d'autant plus d'intérêt les séquences ci-dessus, et lis avec plaisir les commentaires de notre reine blogueuse et de nos skippers, François en tête : sérieux, avec une pointe de dérision et d'humour, j'apprecie particulièrement quand il parle de la chance qu'il a et du plaisir pris à faire ce Vendée Globe!
    Ce soir j'ai une tendresse particulière (pardon François) pour Alessandro, loin du peloton de tête, mais toujours la banane et plein d'humour!!!!
    Vraiment, que de bon moment passé sur ce blog. Merci Môman

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ya pas d'mal ! Je ne pensais pas passer autant de temps sur le blog mais ... comme toi je me suis laissée prendre au piège du Vendée Globe ! Et vos commentaires ne font que me donner envie de continuer !

      Supprimer
  30. 30 décembre 2012, après 3 jours où nous avons jeté l'ancre dans une baie paradisiaque (oui, nous avons une ancre sur notre voilier, contrairement aux autres skippers fous qui n'ont pas prévu d'arrêt dans leur course contre la montre)nous avons donc repris le cap vers la victoire. Nous avons croisé un vieux morse qui n'avait plus qu'une défense. Il a donné à Diabolo la position des autres concurrents et devinez.... malgré notre halte, on a encore 3 heures d'avance sur un bateau bleu marine et un autre bleu et jaune. Voilà on voulait vous dire que nous sommes toujours en course puisqu'on n'a pas de balises, on se la joue à l'ancienne. Pour les puristes, souvenez-vous du temps de la course du RHUM où aucun bateau n'avait de balise et où un Anglais avec un tout petit bateau jaune avait surgit contre toute attente à qq km de Pointe à Pitre, pour griller la 1ère place. Tiens, histoire de voir si on nous lit quand on sera rentrés, comment s'appelait cet Anglais et qui a-t-il battu sur le fil ??? Ouais moi Satanas, je suis pour les courses à l'ancienne, sans contact, on part et on ne sait pas si on va rentrer au bercail. Moi, je vis tout seul avec Diabola donc on s'en fout, personne nous attend et ça nous permet de prendre des risques inconsidérés. Tiens l'autre nuit, y'avait un vent de force 800 à pas mettre un chien dehors. Eh bin n'importe quel skipper aurait rentré ses voiles, se serait arnaché dans son lit en attendant que ça passe... Pas sur mon bateau, pas chez SATANAS ET DIABOLO. Nous on était sur le pont toute la nuit en essayant de prendre un max de vent. Faut dire qu'on a un mât très spécial qui fait toute la différence. C'est l'une des inventions du Professeur Maboule. C'est un mât qui est articulé à sa base, de façon à ce qu'il ne puisse jamais pêter !!! Une invention géniale. Ainsi, quand ça souffle fort, le mât et toute la voilure se couche à ras de l'eau ce qui permet au bateau de continuer à avancer à vive allure. Pas génial ça ? Pénélope Jolicoeur m'a brodé des voiles spéciales pour ce cas de figure. Avec les micros trous de sa broderie, elles évacuent tout le poids de l'eau et sèchent plus vite. Voilà pourquoi on est devant pour un bon moment. Pas besoin d'ingénieurs, de météorologistes, juste nos amis qui nous aident. Allez, on vous laisse, c'est l'heure du ti punch. On pense bien à vous. A bientôt. Satanas et Diabolo.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Des skippers qui fonctionnent au ti-punch et au napperon, qui réussissent à être en première place : bravo!
      Vous avez réussi à récuperer des glaçons sur la route?
      Et le cap, pas trop compliquė à passer?
      .....
      .....
      Mais qui nous dis que vous n'êtes pas tout simplement cachés dans une crique de la côté vendéenne, attendant le premiers skipper pour vous placer devant???
      François sera plus fort que vous! Je n'en doute pas!

      Supprimer
    2. Donald Crowhurst ???
      En tout cas Satanas et Diabolo, j'attends toujours des photos de vous sur votre bateau, prouvant que vous êtes bien en tête de la course ...

      Supprimer
    3. L'anglais qu'a grugé c'était pas Mister Bean ? Le Prince Charles ? John Steed ? Jean Pierre Coffe avec une marriniere ?

      Supprimer
  31. Ahhhhrrrr, sommes en pleine tempête depuis hier soir où nous avons passé le CAP HORN à Minuit pétante. Un Grand moment avec Diabolo vu que c'était aussi la nouvelle année. On a mis notre mât à l'horizontal pendant une petite heure, histoire d'avancer sans surveillance particulière, et avons sabré une bonne bouteille de RUINART héhé. Diabolo a ouvert un bocal de foie gras des Landes, du fait maison par les Frères TETE DUR. Par notre hublot, entre deux creux de 50m, on a même aperçu la lumière du phare du CAP. En bons navigateurs, on a fait un voeux (souhaiter arriver les premiers du Vendée Globe avec une semaine d'avance sur les bateaux déclarés) et c'est bien parti car nous creusons à nouveau l'écart. Un banc de crevettes argentées nous a d'ailleurs prévenus que nous avions bien repris 9 H d'avance sur les 2 premiers. Diabolo a eu une vision en pleine tempête : le bateau MACIF et le BANQUE POP, à force de se doubler et de se voir à vue, vont finir par se rentrer dedans par une nuit agitée où la lune aura décidé de faire grève. En attendant, nous sommes sortis du Drake Passage et de cette tempête dantesque sans aucune avarie et voguons à plus de 25 noeuds pour rentrer dans l'Océan Atlantique et le remonter jusqu'aux Sables d'Olonne. Nos provisions sont bien entamées (on passe bcp de temps à table) et peut-être nous arrêterons nous, malgré un détour, sur Inaccessible Island, un petit îlot perdu au milieu de cet océan où nous avons quelques relations qui ont fui Interpol. Voilà mes amis de voyage, nous avons fait le plus difficile. Seule la malchance pourra arrêter SATANAS ET DIABOLO. On pense à vous et, comme c'est notre seul moyen de communication, la Presse semblant nous ignorer, nous vous contacterons prochainement pour vous donner notre position et des nouvelles du bord.
    SATANAS l'AS des AS et DIABOLO Le RIGOLO.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les Gourmands Mac Tavish je vous soupçonne de vous être embarqués clandestinement sur le bateau de Satanas et Diabolo et de leur plomber leurs réserves de bouffe ... Sinon, je vois que S et D se sont bien documentés sur le parcours ... Remarquable ! En tout cas merci pour cette animation parallèle à la course officielle, ça me fait bien marrer !

      Supprimer
    2. C est marrant ces histoire de satanas et diabolo. Mais on peux pas avoir des photo ou des video ?

      Supprimer
  32. L'année 2013 commence, François est premier du Vendée Globe....
    BONNE ANNÉE À TOUS
    PS : Nath, géniale la photo dans ton congelo.... Ouai, on ne me la fait pas a moi, j'suis pas blonde.... La photo est truquée, tu peux pas être au cap horn!!!
    Bisous

    RépondreSupprimer
  33. Arrête j'ai encore des stalactites qui pendouillent sous mon nez !

    RépondreSupprimer
  34. tant que tu les as pas ailleurs, tu peux encore t'assoeir !!! hihihi
    J'ai l'impression que notre François a mal à la gorge sur sa dernière vidéo !! Je peux faire le docteur s'il veut!!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eh, on se calme la baronne.... S'est mouaaaaaaa le docteur!!!!!
      Tu peux éventuellement faire l'aide soignante!!!! Mais faut voir!!!

      Supprimer
  35. SATANAS ET DIABOLO14 janvier 2013 à 14:10

    Calme plat sur toute la ligne. Avons stoppé sur une petite baignoire et Diabolo s'affaire à pêcher quelques langoustes. Avons croisé hier soir tout un banc de morues, très bavardes, c'est normal... La queue du ban était encore au niveau de GABART et la tête à notre niveau, c'est dire si les cancans remontent vites chez les morues. Bref, notre ami GABART aurait pris un peu d'avance sur les BANQUES POP qui écoutent un peu trop de musique paraît-il ??? Mais je vous avais dit précédemment que chaque Marin avait emmené un ou deux animaux à bord. Pour le cas GABART, c'est encore mieux que ça. Le FRANCOIS aurait apprivoisé deux orques qu'il appelle quand le vent tombe, attrappe au lasso, et les programme à l'aide d'une puce au niveau du cerveau de chaque épaulard de façon à être tiré à la même vitesse. C'est très astucieux et je m'en veux, vu mes antécédent dans les FOUS DU VOLANT, de ne pas y avoir songé. Donc le bateau MACIF se rapproche et nous sommes menacés. On finit tranquille notre repas de ce midi avant de prendre des dispositions vis-à-vis du JEUNOT. On lève l'ancre dans 2 heures direction LES SABLES. A bientôt les amis. SATANAS ET DIABOLO

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Écoutez les mecs, je suis prête à donner de ma personne pour que vous fichiez la paix à mon françoinichou!!!!
      Si vous voulez vous a'user un peu avec un bateau, y en a un autre juste après!!!!
      Je vous ferait un prix sur votre assurance bateau.... Auto et habitation aussi.... Vous avez une assurance corporel d'ailleurs? Vous l'avez acheté comment votre bateau, à crédit? Heuuuuu, excusez moi, je m'egare!... Une petite p..... Poule au pot?!? Pour vous changer du lyophilisé????
      Je compte sur vous, pas touche à François....

      Supprimer
  36. J'ai jamais autant stressé lors d'un Vendée Globe....
    François a l'air plus serein que moi sur ce coup là, il est vraiment bien l'jeunot!
    Merci pour la mise à jour du blog qui permet de suivre la courses.... Avec l'humour qui va bien!
    Bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour le stress, je crois qu'on aura été nombreux à avoir notre dose quotidienne ... Va falloir qu'on demande à être remboursés des calmants !

      Supprimer
  37. J'vais t'les engluer moi ces @&€?%£¥{#~+¥£$%#°&€@ù£#}$£ de Diabolo et Satanas...
    Zon d'la chance que françoichinou à repris de l'avance.... J'ai essayé de les acheter, mais s'il m'agace trop j'avais les acheVVVVer plutôt!
    Fifille crès crès crès en colère.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Satanas et Diabolo sont très déçus : tu n'étais pas à l'arrivée ...

      Supprimer
  38. SATANAS ET DIABOLO18 janvier 2013 à 15:55

    POM POPOPOM POM POM, tout va bien les amis, nous voguons allègrement vers les Açores. Diabolo a interrogé la grenouille qui vit avec nous depuis le début de notre épopée car le ciel est très bas et je ne peux m'orienter avec les étoiles. Donc ça va s'agiter cette nuit et on compte bien reprendre un peu d'avance sur nos deux concurrents directs que nous tenons quand même depuis le début de la course, à bonne distance. Un Goéland argenté nous a indiqué que nous avions de nombreux fans qui suivaient à distance nos exploits et allaient certainement devancer de deux ou trois jours l'arrivée aux Sables de nos concurrents MACIF // BANQUE POP, pour nous attendre sur la jetée. Ca nous a bien revigorés avec DIABOLO car comme les organisateurs ont refusé notre candidature, on avait peur d'arriver aux Sables comme un simple voilier qui sort d'une journée en mer. Bébert, le Goéland argenté, nous a cités une dénommée FIFILLE qui ferait des pieds et des mains pour nous connaître. On espère qu'elle osera se présenter sur le ponton et nous ne manquerons pas de lui dédicacer ce qu'elle nous offrira... Nous avons pris une bonne route pour le passage du POT AU NOIR, d'ailleurs on a laissé 5 EUR dans l'POT pour les autres qui passeront après nous. Bon allez matelot, on se prépare à affronter la tempête, bien au fond de notre lit, après avoir choisi notre stratégie. Si nos calculs sont bons et sans pépins, on devrait arriver vers le 25 janvier 16 H pour la ligne d'arrivée et 16H45 (pour Fifille) au port. Qu'elle mette un bonnet rouge qu'on la voit de loin. SATANAS ET DIABOLO.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je crois que Fifille, à défaut de bonnet rouge pour que la reconnaissiez, à mis son bonnet de nuit et oublié de se rendre aux Sables ... Désolée Satanas et Diabolo ...

      Supprimer
  39. C'est bon ça, très bon!
    Les guignols foncent droit devant, plus vite ils arriveront, plus vite ils seront dans mes filets et plus vite mon Françoinichou sera protegé de ces grands malades!!!!!
    Berbert doit venir tout à l'heure pour récupèrer une photo ; la partie la plus charnue de mon anatomie.... Que je destiné à l'autographe promis!
    Une fois sur le quai, vous pouvez compter sur fifille : ils n'auront plus le Vendée Globe en tête.... Ce blog étant lu par des mineurs et des personnes certainement très sensible, je ne m'entendrai pas plus.... Mais ceux qui me connaissent ont déjà pitié de ces marins d'eau douce!!!
    Ne me remerciez pas : c'est un plaisiiiiiiiiiiir!

    RépondreSupprimer
  40. SATANAS ET DIABOLO21 janvier 2013 à 13:43

    Petit point sur notre position. Avons passé l'Equateur depuis deux jours maintenant et voguons en équilibre sur la dorsale qui borde l'anticyclone des Açores. Si on prend suffisamment d'élan du haut de la dorsale, on peut encore gagner quelques miles sur nos concurents. Ce sera notre dernière difficulté avec le Golfe de Gascogne. Si tout se passe bien, on arrivera bien aux Sables vendredi au plus tard (Fifille). Notre nature reprend le dessus en cette fin de course et après une grande discussion avec DIABOLO, nous avons décidé de finir seuls cette course avec un max d'avance. Aussi, du haut de notre dorsale, nous avons semé quelques mini-bouées qu'il suffit de frôler pour déclencher une petite explosion qui devrait faire qq dégâts sur les quilles adverses... ouh ouh ouh comme sait si bien le faire DIABOLO, va y avoir du grabuge en cette fin de course et tout le bénéfice sera pour nous : journaliste, le JT de 20H, un bouquin à écrire, la GLOIRE enfin !!! Allez, on vient d'atteindre le point culminant de notre dorsale, toutes voiles dehors, DIABOLO dedans, nous voici sur le tobbogan géant direction les Sables. Qu'est-ce qu'on s'amuse... SATANAS ET DIABOLO

    RépondreSupprimer
  41. SATANAS ET DIABOLO22 janvier 2013 à 12:59

    Ouais, c'est encore nous mais y'a urgence. Dernièrement nous vous confions retrouver nos travers en essayant de saborder la course. Eh ben ça a été plus rapide que prévu à cause des courants portants. Nous avons croisé Nanard, un superbe poisson-scie que nous avions déjà "employé" pour GUILLEMOT. Bref, ouh ouh ouh, il a fondu sur la quille de DICK et le pauvre, il avait vraiment besoin de s'affuter les crocs et la quille a été sciée en deux temps trois mouvements. Ouah, un de moins. Tremblez matelot, la MACIF et les BANQUE POP vont bientôt avoir qq problèmes, parole du duo SATANAS ET DIABOLO.
    C'est tout pour le moment. A bientôt les marins d'eau douce... SATANAS ET DIABOLO

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La direction de la course a été alertée de vos agissements. Quelqu'un vous aurait dénoncés ... Fifille ? Dick ? ... Ca m'étonnerait que vous puissiez un jour reprendre le départ du Vendée Globe, vous allez être définitivement fichés ...

      Supprimer
  42. ALLEZ FRANCOIS !!!! ALLEZ FRANCOIS !!!! ON EST TOUS AVEC TOI !!!!!!!!!! LES NIORTAIS COMPTE SUR TOI !!!!!!!!!!!!!!!! ALLEZ A FOND !!!!!!!!!!!!

    RépondreSupprimer
  43. SATANAS ET DIABOLO25 janvier 2013 à 15:12

    TERRE - TERRE - TERRE - Nous venons de passer la ligne vitruelle d'arrivée. Evidemment aucun bateau (organisateurs - journalistes) mais nous apercevons à la jumelle nos nombreux supporteurs sur la jetée des Sables, avec des drapeaux à notre effigie. DIABOLO est très fier de terminer cette course et je ne suis pas mécontent non plus, surtout qu'on arrive avec plus de 24H d'avance sur le SECOND GABART donc on a vraiment gagné plusqu'on était partis 24H avant la cohue. Voilà, notre exploit restera sans doute cantonner dans les murs du VRAI MATELOT, célèbre bar mal famé des SABLES que nous aimons tant fréquenter et où tout est permis. Nous allons y passer notre soirée, la nuit... en très bonne compagnie ouh ouh ouh, contrairement aux marins asceptisés obligés de répondre à la Presse, etc. Nous on fera ce qu'on a envie de faire et c'est ça la LIBERTE !!! Allez, on sait que vous nous enviez en secret alors, faites comme nous VIVEZ A FOND VOS PASSIONS. SATANAS et DIABOLO, les surdoués du pédalo

    RépondreSupprimer
  44. Un p'tit message rapide pour vous dire que j'ai Satanas et Diabolo en main...enfin heu?!?.... Je ne m'etendrais pas sur des considérations techniques et physiques..... Mais en tous cas, maintenant la route est dégagée, j'ai la boule au ventre en pensant à l'avarie qui pourrait arriver à n'importe quel moment.... Je veux la victoire pour François, la victoire pour Macif, la victoire pour notre exceptionnelle blogueuse.... Même si, peut imporrte l'arrivée, le voyage est le plus important....
    Môman, comme François tu nous a offerts un magnifique voyage, alors ouai, dommage, dommage €£¥%#~*^{°¥£$^%?@&€ que tu ne puisses participer à l'émotion de l'arrivée, mais elle sera aussi bien présent chez toi, que chez moi, que chez tous les blogueurs, que sur les quais.... François ne remarquera pas ton absence, il ne verra que le foule enthousiaste, sa femme, son fils, son équipe.... Et nous par contre, bah on te veux en forme, alors laisse la victoire à François, soigne toi et surtout, surtout, n'arrête pas de bloguer, de nous faire rire et de nous faire voyager!
    Ta fifille...... ET VAS Y FRANÇOIS ON CROIT EN TOI!!!!

    RépondreSupprimer
  45. FELICITATIONS François pour cet exploit!!! Merci à toi Nath de nous avoir fait vivre cette course avec tous ces détails, ces peines et ces joies ! Mais aussi ton humour et celui de Mimosa, bref c'était qe du bonheur, bravo !!!

    RépondreSupprimer
  46. Un grand merci à toi Boubou !!!!!! Grâce à toi, depuis 78 jours, on a suivi cette merveilleuse aventure et ce super mec !!! Comme dit ma fille, il a des beaux yeux bleus, il est fort car il a gagné et en plus il est beau gosse !!!! Il a tout pour lui !!! Vraiment énorme !!!! Moments intenses en émotion lors de son arrivé !!!!!!!!!!!!!!! Encore MERCI BOUBOU ET MERCI FRANCOIS !!!!!!!!!!!!!!!!!

    RépondreSupprimer
  47. Bravo Nath de nous avoir permis de suivre cette fabuleuse course, de nous avoir autant informés que divertis. Personnellement, jamais je n'aurais pensé que je puisse me passionner autant pour un évènement sportif, et pourtant... (j'ai même versé ma larme quand François a accosté !).
    Ton blog est tout simplement passionnant, et tu m'as associée à toutes les conneries que tu as créées pour amuser les bloggers et je t'en remercie ! On a piqué de monstrueux fous rires en tournant les vidéos, et qu'est ce que ça fait du bien !!!
    Alors encore bravo !
    Et bravo François pour cet exploit extraordinaire et toutes ces émotions !
    Mimosa alias Gazoline.

    RépondreSupprimer